entre le Continent et l'Angleterre Comptabilité LE SUD Voyagef confortables et économiques via Ostende Douvres Cours profitables Diplômes - Placement LA NATION ET LES LANGUES. (Suite de la Ire page) gue, usitée en Belgique, qu'il aura libre ment choisie, en quelque endroit du ter ritoire belge où il puisse se trouver. La Belgique n'a jamais, dans la volonté de ses fondateurs, dû être divisée en une terre flamande et une terre wallonne le problème linguistique est un problè me individuel et non ni de géographie, ni de race il doit être résolu selon le vœu de chaque homme, selon les pré férences, et personne n'a le droit de pré sumer ses préférences contre son affir mation, moins encore de les lui impo ser. La langue française n'est pas atta chée au sol, un sol déterminé, la lan gue flamande non plus. L'unilinguisme est une création arti ficielle, imposée par la force. Ceux qui l'ont conçu ont eu des vues bien cour tes, ont méprisé froidement le texte de notre charte fondamentale, ont méconnu l'intérêt supérieur des Flamands et des Wallons et, aveugles, n'ont pas aperçu qu'ils traçaient une ligne séparative qui pouvait devenir un jour une fissure dans le bloc belge, puis une véritable brèche dans l'unité nationale. Il faut remonter ce courant mal inspiré pour sauver et maintenir l'unité de notre chère patrie c'est que, en effet, l'unilinguisme fla mand n'est plus seulement traité comme l'autonomie linguistique, comme la ré serve linguistique de la Flandre. L'ex trême danger naît lorsque la revendica tion originaire, de pure langue, évolue vers une nouvelle étape caractère po litique les meneurs, les agitateurs, les arrivistes, les suspects, les antibelges, les hitlérophiles se rassemblent, couverts par la silence des plus hautes autorités de l'Eglise et de l'Etat pour passer de la conquête linguistique la conquête politique ils développent une concep tion d'Etat flamand indépendant de l'E tat belge, auquel ils prétendent même l'opposer pur mirage qui n'a aucune source dans les réalités de l'Histoire et qui rencontre plutôt l'hostilité de nos amis du Nord, entreprise qui n'a aucun point d'appui et qui consacrerait la di vision de la Belgique, ensuite, bref délai, sa disparition de la carte de l'Eu rope. La Belgique est divisée en provin ces ainsi s'exprime la première ligne de la Constitution elle est divisée se lon des données historiques et ne peut l'être selon des données linguistiques. Au risque de répéter des lieux communs, il faut affirmer que la Belgique est con struite géographiquement sur des divi sions démarquées par la tradition et l'Histoire, d'une part, et, d'autre part, sur la ibre expansion intellectuelle de l'homme qu'il s'agisse de langue, de culte ou d'enseignement. On a faussé la pensée des illustres fondateurs de notre pays Il est temps qu'on se ravi se et qu'à l'indifférnce et la résigna tion se substitue une volonté ferme et claire d'agir et de penser belge et rien que belge Rien ne fait obsta cle l'épanouissement de ce qu'on a pris l'habitude d'appeler les cultures ou les communautés nationales, qu'il s'agis se de langue, de littérature, d'éloquence ou d'arts pareille expansion ressortit l'effort privé, aux sociétés culturelles, l'enseignement. Le péril commence quand l'intransigeance s'en mêle, que la prétention s'avère mesquine et exclu sive, quand un sentiment d'hostilité ou de haine inspire le mouvement d'ideês, quand il incline vers des prétentions qui touchent l'Etat lui-même. La vie de l'esprit n'a pas de bornes, elle puise son éclat dans les échanges les plus lar ges entre les hommes, elle ne connaît aucune cloison étanche selon la race ou le rang, elle emprunte, au contraire, sa richesse et sa beauté dans son uni versalité. Si le problème des langues avait été hissé sur son plan le plus elévé, qui est le plan naturel et national la fois, on l'eût envisagé comme le moyen de faciliter entre les Belges toutes les mo dalités d'échanges de vues et de com munauté d'action ils ont des intérêts politiques communs et leur existence col lective dépend du maintien d'un Etat libre et indépendant réalisé par des in stitutions où ils se rassemblent et se comprennent ils ont des intérêts éco nomiques identiques leurs industries de transport ou de transformation sont intimement liées aux meilleurs condi tions des échanges internationaux et, par les mêmes motifs, les questions so ciales sont débattues dans le même cli mat et dans les mêmes contingences. Il faut donc que les Belges puissent continuellement débattre ensemble les mêmes difficultés Flamands et Wal lons mangent le même pain et ne peu vent le gagner que par les mêmes ef forts. La langue est donc surtout un instrument qui permet aux Belges de réaliser cette communauté d'initiative, d'esprit d'entreprise, de recherches, d'in vention, de création, qui leur permet de rester libres et d'assurer la prospérité matérielle des uns et des autres. L'erreur fut donc de traiter les langues comme buts et non comme moyens en les trai tant comme buts, on allait tout sacrifier, même l'essentiel, pour faire triompher une prédominance qui se traduirait par l'exclusion des uns au profit des au tres, par une tentative de vassaliser les uns sous la seigneurie des autres. On allait sacrifier l'union des Belges, la consolidation de leur unité, l'idée-force nationale au profit de divisions, de fric tions et de haines. En les traitant com me moyens, on favorisait Ta possibilité pour tons fes Belges de placer au-des sus de tout, dans une étude et dans un travail communs, les problèmes natio naux mettant en cause la richesse ma térielle et intellectuelle de Ta Belgique et surtout son indépendance et vsa sé curité on devait multiplier les chan ces de contact et de compréhension en tre Flamands et Wallons dans un sens belge. En prenant le thème linguistique en soi pour base de discussion, on a donné accès toutes les théories mysti ques de la race et de I'Etatisme intel lectuel, si contraires la civilisation et la nation basées sur l'individualisme. C'est ce que les agitateurs et les am bitieux de la politicaille ont refusé d'ad mettre ils ont étriqué îe problème en lui assignant un but contraire aux des tinées du pays. Appel aux anciens prisonniers 1914-1918. Les Anciens Prisonniers 1914-1918, toutes catégories militaires, civils, po litiques, internés, déportés et les veuves d'anciens prisonniers, qui ne sont pas encore membres de la Fédération Cen trale des Anciens Prisonniers 1 914-' 1 8 (C.A.P.) sont priés d'envoyer, sans re tard leur adresse au Secrétariat Général de la C.A.P. 52, Avenue Albert, 52, Forest-Bruxelles. Ils recevront en retour une documentation importante concer nant leur situation d'anciens prisonniers. EXCURSIONS COMBINEES CHEMIN DE FER-AUTOCAR La S.N.C.B. organise, entre le 15 juin et le 15 septembre, des circuits en au tocar dans les régions les plus carac téristiques du pays quatre au départ de Liège vers L'AMBLEVE, le CA NAL ALBERT, la GILEPPE et L'OURTHE deux au départ de Je- melle vers le HEROU et la SEMOIS un au départ d'Ostende vers les CHAMPS DE BATAILLE un au dé part de Charleroi (Sud) vers L'EN- TRE-SAMBRE-et-MEUSE et un au départ de Tournai vers les CHA TEAUX DU TOURNAISIS. Billets combinés, chemin de fer-auto- car. valables 3 jours avec réduction de 35 sur le parcours en chemin de fer. Chacune de ces excursions, mise en correspondance avec les trains rapides de et vers tous les centres importants du pays, peut être faite en une journée. Renseignements et prospectus détail lés sur demande dans tous les bureaux de tourisme et de propagande. M. S. Prins Albert Transports d'autos par paquebots passagers Service rapide Prix modérés. PRIX Ostende - Londres ALLER RETOUR Ostende - Douvres émis Billets Week-End (Dispense de passeport) toute l'année, et valables du vendredi au mardi Billets d'excursion de 2 jours (Dispense de passeport) du 1 er mai au 31 octobre le bateau 2e rai] le bateau 3e rail 2e bateau 3e rail j le classe 2e classe 355.60 277,— 241.— 167.— 131.— 350.60 272.— 238.— 162.— 128.— - 1 170 134 LE SUD, dimanche 20 août 1939 8 INSTANTANES. (Suite de la Ire page) Le ton de l'article vous donne la chair de poule Mais le lendemain votre jour nal bien informé vous publie une dépê che Havas .- La police mbbile de Lille s'est occupée dans la jounée de la découverte de bal les de caoutchouc sur la route de Car- vin. Le camion qui transportait ces balles appartient la succursale lilloise d'une fabrique de pneumatiques. Ces balles ne sont autres que des balles de tennis. Un agent technique de la fabrique de pneumatiques a expliqué la police, qu'avant la cuisson des balles, on met l'intérieur une pastille mauve et une pastille blanche qui se dissolvent la chaleur et gonflent les balles pour leur permettre de rebondir. SON IMMENSE FORTUNE Les emprunts de la banque Mendel- sohn sont célèbres en Belgique. Ils an noncent en général... une dévaluation de notre monnaie. L'animateur de cette banque, Mannheimer vient de mourir. Les journaux se sont hâtés de nous faire part de la nouvelle et terminaient la nécrologie par ces mots Il laisse une immense fortune Hélas l'édition suivante du journal nous faisait part de ce que la banque Mendelsohn... suspendait ses paye ments. LE PRESTIGE DE LA RACE BLANCHE. S'adressant aux unités mobiles de dé fense et aux officiers des forces actives, l'issue des exercices qui se sont dé roulés dans le Bushveld, dans le nord du Transvaal, M. Pirow a déclaré Qu'une guerre éclate ou non, le prestige de la' race blanche est déjà tombé zéro et, moins d'une réha bilitation dans le Pacifique, il tombera au même niveau dans les pays de l'O céan indien. M. Pirow a déploré que, dans leur haine aveugle les unes des autres, les nations européennes oublient que le prestige de la race blanche n'est pas le prestige d'une nation en particulier, mais celui de la race blanche tout entiè re. 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Le Sud (1934-1939) | 1939 | | pagina 8