REGARDS A L'EXTERIEUR LA LIGNE BELGE ANVERS-NEW-YORK LA SEMAINE LITURGIQUE REGARDEZ SE FANER LES FLEURS... COMPAGNIE MARITIME BELGE S. A. Tel est pris qui croyait prendre. LLOYD ROYAL) SERVICE POSTAL ACCELERE par NAVIRES MODERNES TOUTES LES SEMAINES EMPLACEMENT FIXE Hangar No 21 AGENCE MARITIME INTERNATIONALE S. A. Dépt. AMERIQUE DU NORD 1, Meir ANVERS 2 LÀ PATRIE DU 31-9-39. Ne craignez point attaque des ennemis souvenez-vous de quelle manière nos pères furent sauvés. Et maintenant, crions vers le ciel et no tre Dieu aura pitié de nous (4e réjx»ns de Ma tines). Seigneur, d"nnez la paix ceux qui at tendent tout de vous (Introït). Tout en sollicitant de Dieu la paix, les tex- tes de ce XVlIle Dimanche après la Pentecôte nous rappellent que le plus efficace moyen de I obtenir est 1 humble prière s'appuyant avec cer titude sur 1 infinie bonté de Dieu. Ces mêmes textes insistent également sur le devoir de re pousser tout sentiment de crainte. On les di rait écrits spécialement pour les circonstances ac tuelles et cependant ils ont plus de 2.000 ans d'existence. La Collecte est une des plus anciennes du Missel. Très sobre, elle sollicite la seule chose importante pour le chrétien i Que l'action de votre miséricorde dirige nos cœurs, nous vous en supplions, Seigneur, parce que, sans vous, nous ne pouv°ns vous plaire C'est aussi court et aussi frais que la prière d'un petit enfant, et pourtant, tout s'y trouve Quelle humilité dans cet aveu sans détour de notre totale impuissan ce et cette demande de direction quelle foi et quelle confiance dans l'action de la misé ricorde du Père des cieux mais surtout quel amour ardent dans cet unique désir pou voir plaire Dieu L'Epître est le début de la première lettre (fe St Paul aux Corinthiens St Paul, tout en re merciant Dieu du don de son propre Fils, rap pelle aux chrétiens de tous les temps que celui qui participe au <t témoignage du Christ c'est-à-dire aux fruits de sa Passion, par le Baptême, et les Sacrements possède les trésors de la grâce. Ce Sang du' Christ appliqué nos âmes nous donne la force de vaincre les enne mis de notre salut et d'attendre avec une joie confiante l'heure du triomphe définitif du Christ et de son Eglise. Cette allusion la Paroisse (retour du Christ pour le Jugement) provoquait l'enthousiasme chez les premiers chré- tiens qui .eptonnaient triomphalement le Gra duel Je me réjouis des paroles qui m'ont été dites nous irons dans la maison du Sei gneur Dans l'Evangile, nous voyons un paralytique amené devant Jésus. Mon fils, dit le Christ, aie confiance, tes péchés te sont remis ce qui revenait affirmer publiquement sa divinité. Les pharisiens l'avaient si bien compris qu'ils se révoltaient en dedans d'eux-mêmes et pensaient: Cet homme blasphème Et Jésus de prouver une fois dè plus sa divinité en dévoilant et flé trissant leur mauvaise pensée Pourquoi pen sez-vous le mal dans vos cœurs Lequel est plus aisé de dire Tes péchés te sont remis ou de dire Lève-toi et marche Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de remettre les péchés Lève-toi, dit- il au paralytique, prends ton lit et vas dans ta "taison. Et il Se leva et s'en alla dans sa mai son. Les pharisiens ne furent pas convaincus leur haine pour Jésus n'en fut que plus tenace et ils étaient désormais sans excuse. Mais la multitude, voyant ce prodige, fut saisie de crain te et rendit gloire Dieu, qui avait donné une telle puissance aux hommes Ce 1er Dimanche d'Octobre commence la lec ture du 1er Livre des Mochabées. C'est le 15e Livre historique. Il relate les grands faits de guerre de la période très troublée qui s'étend de l'an 175 l'an 105 avant J.-C. Le héros princi pal est Judas Machabée qui fut chef de l'armée juive en l'an 166 av. J.-C. 11 mourut au combai 160) ayant refusé de se rendre après la défection du gros de son armée. Chaque page de ce Livre semble contenir le récit d'événements actuels dont on aurait changé les noms propres. La grande leçon pratique qu'il contient est l'attitude hé roïque de Judas Machabée. Son héroïsme., Ju das le puisait dans une calme sérénité en face du danger, fruit d'une prière exprimant une foi ardente et un confiant abandon la vo lonté de Dieu. Le grand Cardinal Mercier ne disait-il pas dans son discours, lors des fêtes jubilaires de 1924 m Laissez-moi vous livrer le secret d'aller la source de la sérénité chrétienne il ré side dans lo donation confiante de soi la Bonté de Dieu F. E. Ou nous laissait entendre, il y a peu. de jours, que le monde assisterait bien tôt étonné des initiatives sensationnelles de la diplomatie allemande et on semblait annoncer par là que tout le savant échafau dage diplomatique construit par la Gran de-Bretagne et la France s'écroulerait com me vulgaire château de cartes au simple énoncé des propositions allemandes voi là, du moins ce que publiait demi mots, la propagande radiophonique allemande. Aujourd'hui, nous assistons réellement des faits sensationnels, mais loin d être fa vorables la diplomatie allemande ils semblent bien se retourner contre elle et favoriser plutôt le jeu des chancelleries oc cidentales. La visite inopinée du ministre allemand des Affaires Etrangères daiis la capitale soviétique, ramène' l'importance des atouts que s'est procurée la WilhelmstFasse par l'occupation de la Pologne, des propor tions tellement réduites qu'ils en devien nent inexistants. Car que désirait-elle d au tre. si ce n'est de contraindre la Rouma nie et la Hongrie passer par ses volontés qu'elle les laissa subsister, I abri d une neutralité de façade, dans une indépendance illusojre ou qu'elle forçât l'un ou l'autre de ces pays, ou tous les deux, non "plus seule ment l'alimenter mais prendre ouver tement parti dans lé conflit qui vient de se déclencher V L'Allemagne s'est pour ce la vendue PU-. R. S. S. que ses diri geants traitaient récemment encore comme une souillon après avoir chassé, grand renfort publicitaire, le juif honni, le bouc émissaire, par toutes les portes du pays, elle traite avec lui 'Moscou et le réintro duit de la sorte, lui ayant accordé une in fluence plus grande encore, par toutes les fenêtres. Elle, si désireuse de placer et les pays baltes, et l'Europe centrale et orien tale sous l'influence germanique, elle a- bandonne la Russie toutes ces régions convoitées et lui procure ce que celle-ci n'était presque plus en demeure d'espérer même, l'occasion de rendre une vigueur nouvelle l'impérialisme tsariste. Quand Mein Kampf écrivait qu'il était contraire aux intérêts allemands de se met tre la Grande-Bretagne dos, son auteur était sincère, il donnait sa pensée intime aussi, le jour où il n'hésita pas aller l'encontre de cet axiome, se crut-il capa ble de détruire la puissance britannique avec l'aide Russe. Il sacrifia une partie de la Pologne qu'il était assuré de conquérir aisément, pour établir sa puissance en Eu rope, se donner les vivres et le pétrole in dispensables la conduite d'une guerre qui pourrait être longue. N'ayant rien pei- dre et tout gagner ce sont ses propres mots en commençant la guerre, le Chance lier allemand, poussé par la situation inextricable l'intérieur du pays, vit la seule chance de réussir dans son entrepri se et risqua le tout pour le tout. Aujourd'hui les rôles sont changés ce ne sont plus les chefs d'Etat des pays voi sins qui viennent prendre les ordres Ber lin et remettre leur pays aux mains des chefs amis c'est le ministre allemand des Affaires Etrangères qui s'en va Mos cou apprendre de quelle façon sera réglé le sort des Etats baltes commencer par l'Estonie ce n'est plus Berlin qui dicte d'une façon comminatoire des ordres de li vraison et qui impose ses techniciens la Roumanie, c'est Moscou qui lui accorde autant de mesures de blé et autant de li tres de pétrole roumains qui devront dé sormais transiter par le territoire devenu soviétique ce n'est plus, enfin, la ligne Berlin-Bagdad, ce n'est plus le Proche- Orient, ce n'est plus la Mer Noire, ce ne sont même plus les Balkans que Berlin do minera. L'ours Russe qu'il a voulu embras ser le serre présent dans ses bras l'é touffer. Jamais peut-être le Quos vult per- dere Jupiter ne vit d'application plus sai sissante dans sa rapidité. res semaines fera les délices de nos des cendants, car jamais peut-être lés chan celleries ne furent plus occupées et rare ment aussi l'enjeu pour lequel elles se dé pensent ne revêtit une si grande importan ce. La France et la Grande-Bretagne dont j ai déjà signalé l'étrange silence et le cal me surprenant, ont travaillé dans l'ombre et la solitude une grande œuvre diplo matique. Il est trop tôt pour en révéler les résultats dont peu sont encore connus. L un de ceux-ci est incontestablement la décision que doit prendre, l'heure ou j'écris, l'Amérique relativement l'em bargo sur les armes, dé ision que tout fait prévoir favorable la thèse présidentielle et favorable aux démocraties occidentales: 1 autre, dont nous n'apercevons aucune ma nifestation, est 1 action diplomatique ita» lienne qui, si elle n'est pas ouvertement hostile 1 Allemagne ne l'a, jusqu'ici, nul lement favorisée. L'attitude passive et expectative de la France et de l'Angleterre est expliquée par le fait que le front restreint et changé en forteresse entre Rhin et Moselle ne per met pas d'opérations militaires de.grande envergure, on en donne aussi pour cause "qu une guerre économique se livre sur mer et. enfin, que la diplomatie ne chôme pas et apporte chaque jour une nouvelle vic toire. Au point de vue militaire pourtant, on peut ajouter une autre justification de cette méthode temporisatrice, savoir que le premier soin de l'Etat-Major français fut de porter la guerre sur la terre alle mande et que, s'il prépare une attaque sé rieuse sur les fortifications allemandes de la ligne Siegfried, il a tout avantage ne pas dévoiler ses buts. Aujourd'hui, c'est le général Temps qui gagnera la bataille, comme jadis Janvier vainquit Napoléon, et le temps joue en faveur de ceux qui pos sèdent des ressources et épuise ceux qui doivent se passer de réserves. Son pouvoir de discernement est infaillible. Nous n'a vons plus, comme les Alliés, qu'à attendre son verdict. Speçtator. pieuse mélancolie, sans amertume. Quand une fleur expire... elle a rempli consciencieusement sa tâche en ce monde: celle de rendre moins arides les chemins terrestres, celle de sécher souvent un re gard humide, celle de se mirer dans l'a zur le Doigt tout Puissant la retire len tement de nos pauvres sentiers; elle obéit calmement, sans bruit, sans regret elle se soumet simplement la Volonté Divine sans révolte, sans résistance. En contemplant son sublime abandon, demandez Dieu la grâce de l'imiter vo tre dernière heure. Franchie Forges. Regardez se faner les fleurs... reg™ft leurs languissants (létales s'incliner tement vers la terre, se consumer truste ment sous la pâleur du soleil et la fraj cheur des nuits, quitter, un un, le ciïUt auquel ils étaient attachés regardez |c bien, pendant qu'il en est temps encore pendant qu'ils sourient encore doucement au feuillage qui, comme eux, est las splendeurs de l'été bientôt étendus sur sol, ils attendront patiemment que les tes de la nature les enterrent jamais Ne laissez pas fléchir les tiges vertes sans une caresse ne laissez pas jaunit les calices d'émeraude sans leur accorder un regard attentif et compatissant; ne lais sez pas s'assombrir les riantes corolles sans vous associer leur suave déchéaa. ce... une (leur est si vite morte Regardez se faner les fleurs... et mouil lez d'une larme les grains d'humus qui vont les ensevelir elles étaient si bella dans l'éclat de leur jeunesse elles étaient si brillantes durant leur merveilleuse maturité elles sont si touchantes au jourd'hui... aujourd'hui qu'elles sont vieilles. Pauvres petites, qui malgré leur faibles se, remplissent dans la vie un rôle co& stant se dressant sur la table le jour du baptême gisant sur les pierres gli où reposent les corps sansr âme. Pauvre jolis riens, qui l'on demande d'embd lir tout et de tout soulager. Pauvres fleun que leurs jours sont courts Que leur dernier sourire est triste Rafraîchissez leur agonie de quelqua pleurs.c'est pour vous que la Main Divi ne les sème. Regardez se faner les fleurs... et rema riez Dieu de les avoir faites fleurs. Imaginez-vous ce que seraient la champs, ce que seraient les routes, ce i serait le sol, ce que serait l'espace, si lys. les roses, les v iolettes et leurs char niantes sœurs aux mille noms coquets, jaillissaient des massifs sauvages coma des longues serres, de l'herbe des for Comme des vertes allées ce que sera votre demeure, si jamais une plante n" franchissait le seuil, si jamais une br che fleurie n'y répandait son souffle: que serait le soir, sans l'arôme parfit des jardins et des haies. Vivez un jo d'hiver en vous souvenant de 1 été el W comprendrez la valeur d'une fleur. Quand une pâquerette, rien qu pâquerette se meurt devant vous, vers île Ciel bleu des yeux reconn sants... remerciez Dieu de lavoir cée, même en cette minute de sou agonie-- sur votre route. Regardez se faner les fleurs, avec 1 L'histoire diplomatique des ses derniè Pour tous renseignements s'adresser Téléphones 218.90 219.10 219.90 (25 lignes") Adresse télégraphique AGENMARIN (5723)

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Le Sud (1934-1939) | 1939 | | pagina 2