Pour La SAINT-NICOLAS
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2. LA PATRIE DU 2-12-39.
caiise de la forme effilée de son fusela
ge. De fait le Do-17 présente une silhouet
te très caractéristique et il est relative
ment facile identifier. Poids total 6400
kg. vitesse max. 420 kmh. et 380 de croi
sière. L'autonomie avec 1000 kg. de bom
bes atteint 2400 km. Une version amélio
rée a été récemment mise en service mais
vraisemblablement encore a un petit nom
bre d'exemplaires. C'est le Do-215. Au
dire du constructeur lui même, les quali
tés de vol du Do-215 sont très supérieures
celles du Do-17 tant en ce qui concer
ne la maniabilité que la stabilité de route
dont dépend en particulier la précision
du tir. A ces deux points de vue, au
moins, le Do-17 laisse donc fortement
désirer.
Le Do-215 compte 4 hommes d'équi
page. La puissance a été augmentée
2x1200 cv. Le poids total atteint 8600
kg. La vitesse maximum dépasse 500
kmh. plafond 9000 m., autonomie 3000
km. Ces chiffres qui nous furent donnés au
récent Salon de l'Aviation de Bruxelles
n'ont cependant pas été vérifiés. Il s'agit
d un matériel nouveau peu ou pas con
nu.
Une autre machine qui semble remar
quable vient de sortir le Junkers Ju-88.
Encore une fois, il s'agit d'un matériel
nouveau, qui n'a jamais été présenté en
public, du moins pas l'étranger. Il n i
pas encore fait son apparition au front et
il semble ne pas encore équiper les esca
drilles. Cependant il ne tardera sans doute
pas entrer en service. C'est pourquoi
nous en dirons quelques mots, malgré les
renseignements forcément incomplets exis
tant sur cet appareil.
Le Ju-88 est un triplaee bimoteur
2x1200 cv. Conçu celon la formule vi
tesse d'abord avec le souci de réduire
la traînée au minimum, le succès de ses
missions doit être assuré uniquement par
la grande rapidité. La vit. max. dépas
serait 500 kmh. et l'avion pourrait fran
chir 300 km. avec une charge de 2000
kg. la vitesse moyenne de 400 kmh.
(A suivre
ESPRIT DE NEUTRALITE
(Suite de la Ire page)
Au reste, tout est-il parfait dar.s la ma
chine de l'Etat démocratique Certaines
pièces sont nocives ou fatiguées, d'autres
manquent, et les hommes souvent sent mé
diocres. La réforme de l'Etat est l'ordre
du jour de la nation et ce n'est pas parce
que la question est éludée par des esprits
hostiles ou paresseux qu'elle n'est pas iné
luctablement posée. Réformons-nous donc
pour être dignes de critiquer les autres.
Méfions-nous aussi de l'esprit de 1914.
Déjà sont aujourd'hui soldats les fils des
vétérans de l'épopée. Avec la nouvelle gé-
ration et avec la nouvelle grande guerre,
des temps nouveaux sont arrivés. Le Sol
dat inconnu et sa flamme entrent dans
l'histoire.
De l'avant-dernière guerre européenne
vous savez, celle qui devait être la der
nière le Belge moyen, l'homme de la
rue a gardé trois états d'âme impolitiques
le ressentiment de l'offense, un sentiment
de solidarité l'égard des anciens alliés
et la vanité d'avoir été le peuple héros
le peuple martyr
La haine serait-elle le moteur principal
des actions humaines On pourrait le
craindre, hélas, voir le comportement
persistant du peuple belge l'égard de son
ennemi d'il y a 25 ans déjà. Et cependant,
si Ton veut descendre la racine du mal,
qui appela l'invasion, sinon le Belge par
sa longue négligence du devoir militaire
élémentaire Qu'au lieu d'être une école
de rancune, la méditation des origines et
causés du désastre de 1914 devienne donc
plutôt un enseignement politique et une
leçon d'éducation civique.
Que d'autre part les peuples aux côtés
desquels nous luttâmes et souffrîmes pen
dant plus de quatre ans soient lestés nos
amis, et sans doute les meilleurs, c est bien
"naturel. Mais encore faut-il toutefois ne pas
intervertir les rôles. «Ils sont venus no
tre secours, disent les irréfléchis, et cela ne
se peut oublier, cela se doit maintenant
payer par le témoignage de notre gratitu
de agissante. Les alliés ont droit notre
spéciale sollicitude Et ils disent, ils
pensent alliés dans l'esprit de 1914.
Comment des Belges peuvent-ils se mé
prendre ce point sur la position de leur
pays Si les armées françaises et anglaises
sont venues se ranger aux côtés de la nô
tre, c'est que la Belgique d'abord avait cou
vert et sauvé Paris et Londres quand, som
mée d'ouvrir le passage, elle avait fait non
au colosse. Nous nous sommes sacrifiés
pour tenir parole, pour respecter le droit,
et notre exaltante et généreuse témérité sé
duisit l'univers et l attira vers le camp où
nous combattions. Qui donc, dans ces con
ditions, est resté l'obligé Mais fasse Dieu
maintenant que nous n'ayons plus gravir
le calvaire d'une pareille gloire
Elle fausse l'entendement de celui qu'elle
nimbe. L'ivresse du combat inégal, la gri
serie des encouragements, des louanges,
des propagandes, puis le vertige du triom
phe, engendrent la démesure. En 1918, le
peuple belge avait vraiment foi en l'éterni
té de sa gloire, en la vertu rédemptrice
de son exemple. La Belgique crut bien a-
voir fondé, par son sacrifice et sa victoire,
le droit nouveau universel et la paix. Et
la mystique de Genève acheva d'enjoliver
le fallacieux mirage. Mais vingt ans après,
les fantômes de l'Ethiopie, de l'Autriche, de
la Tchécoslovaquie, de l'Albanie, de la Po
logne remplacent déjà la vedette de 1914
au tableau des martyrs du Club idéologi
que du lac Léman. Tel est le bilan, avec
une nouvelle guerre qui a commencé sous
les signes les moins favorables.
L'article 16 du Pacte de la S. D. N.
imposait aux sociétaires la sécurité collec
tive, la paix indivisible et, dans ce but, la
guerre collective. C'est contre cet entraî
nement meurtrier que se défendent aujour
d'hui les neutres. L'article 17, dépassant
les bornes, lançait comme une sommation
aux peuples qui n'étaient pas entrés dans
la communauté. La volonté d'universalité,
l'esprit d'ingérence éclatent ici avec leur
aboutissement, la coercition dans sa con
clusion la plus inhumaine la généralisa
tion de la guerre. Un esprit de domination
et de guerre sous le cliquetis du vocabu
laire pacifisant, voilà le fond de l'inspira
tion genevoise. Il y avait donc, aux postes
de commandes, un machinateur intéressé.
Voilà pourquoi, successivement, les Etats-
Unis, le Brésil, le Japon, l'Allemagne,
l'Italie, l'Espagne s'écartèrent.
Ce qui frappe, c'est la disproportion en
tre la prétention initiale l'universalité et
l'amoindrissement final. Juste punition des
sanctions, qui étaient et resteront toujours
une arme de lâches cinquante contre un.
et d'imbéciles qui parvinrent encore
échouer dans de telles conditions. C est des
sanctions éthiopiennes, première tentative
d'application du droit de Genève un cas
concret choisi, qu'est sorti le drame euro
péen que nous vivons. La leçon sera-t-elle
comprise et acceptée
Sinon, d'autres leçons encore, qui sont
suspendues sur nos têtes, tomberont.
Louis HABRAN.
2 DECEMBRE
SAINTE BIE'IANE, Vierge et Martyre
Bibiane, Vierge romaine d'une illustre
naissance, fut encore plus illustre par la foi
chrétienne car sous Julien I apostat, tyran
très impie, Flavien. son père fut dégradé et
relégué aux Eaux tourines où il mourut
martyr. Sa mère Dafrosa fut décapitée.
Après la mort de ses parents, Bibiane et sa
sœur Demetria furent dépouillées de tous
leurs biens. Elles furent persécutées par
Apronianus, Prêteur de la ville. Il essaya de
leur faire renier leur foi, avec promesse de
leur rendre tout leurs biens. Rien n y fit,
elles repoussèrent toutes ses propositions
avec indignation. C'est pourquoi Démétria
fut tuée sous les yeux de Bibiane. Celle-ci
fut livrée Rufina, femme très habile dans
l'art de séduire. Mais la Vierge, s élevant au-
dessus d'elle-même, triompha de cette femme
artificieuse, et défonça la perfidie du Prêteur.
Trompé dans son attente, le Prêteur irrité,
commanda ses licteurs de l'attacher une
colonne, les mains liées, et de la battre
coups de lanières plombées jusqu'à ce qu'elle
expirât. Elle fut ensevelie près du palais de
Licinius près de sa sœur et de sa mère.
J. v. Z.
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MONDE 1 I francs.
(5794)
ge
un très
que tout
3 DECEMBRE 1939
Soyez revêtus du Seigneur Jésus-Ch
(Epître du 1er Dimanche de l'Aventl
Ce souhait de St Paul aux Romains nn
faisons aujourd'hui l'expression concrU*
vœux de bonne et sainte année que no 6
adressons de tout cœur, chers lecteurs"*
Et c'est m Christo que nous allons ense-,
ble. en cette année nouvelle, goûter D|
bonheur et de paix. Ce bonheur et cett
où les trouverons-nous l'heure achlll^
Dans une foi vivante, c'est-à-dire agissoV
Dans sa magnifique conférence donnée I
dernier au Monastère de la Vigne et
pour titre «Liturgie, bran van levend GdlT
Dom Modeste Van Assche, Abbé de Steenbr
disait que la Liturgie opère constamment
grand miracle en nous procurant ce
le monde désire tant l'heure
tuelle la paix dans l'unité.
Pour étendre le plus possible cette paix e,
ce'te unité, nous aurons donc cœur cette
née de mettre notre vie l'unisson de la"
turgie.
Dans l'Epître d'aujourd'hui St Paul nous dit
Mes frères, vous savez qu'il est déjà l'heu
re de vous réveiller du sommeil Les épreu-
ves passagères de notre vie terrestre ont cet
effet bienfaisant de nous arracher notre tor
peur spirituelle elles ravivent notre foi et no
tre confance en Dieu que nous prions plus et
mieux elles nous font également pratiquer
davantage la charité envers le prochain et la
mortification. Que d'avantages précieux 1
S'il faut déjà se réveiller, se secouer, renon
cer ses aises c'est, dit encore St Paul, parce
que maintenant le salut est plus proche de
nous que lorsque nous sommes nés la foi.
La nuit est avancée, le jour approche Quelle
joie va nous apporter la splendeur de la lu
mière
Mais quel est ce jour qui approche
Celui du double avènement du Christ l'avène
ment de miséricorde que nous allons fêter
Noël et l'avènement de justice, quand on
verra le Fils de l'homme venant sur une nuée
avec une grande puissance et une grande ma
jesté (Evangile). Et l'avènement de justice,
ou jugement dernier, ne sera terrible que pour
ceux qui auront refusé ou renié l'avènement de
miséricorde, se condamnant ainsi eux-même.
Aujourd'hui le Christ lui-même nous ensei
gne que nous devons désirer ce double avène
ment Jésus décrit les calamités qui précéde
ront la fin du monde et les hommes séchant
de frayeur dans l'attente de ce qui doit arri
ver tout l'univers Mais II ne veut pas que
ceux qui croient en Lui se laissent aller cette
frayeur, bien au contraire lorsque ces cho
ses commenceront arriver, dit-il, regarde!
et relevez la tête parce que votre délivrance
approche
En voyant se multiplier les calamités ne
craignons donc point mais réjouissons-nous
avec foi parce que le royaume de Dieu est
proche Nous en avons pour garantie le Ver
be de Dieu qui nous dit Le ciel et la terri
passeront mais mes paroles ne passeront
point jl
A Rome, l'église de la station cest-o
dire celle où l'on se rendait autrefois en pr°
cession pour le chant de la Grand'Messe Pre
sidée par le Pape, est Sainte Marie-Majeure
L'Antienne de Magnificat est la parole
l'Archange Gabriel annonçant Marie 01
ci que vous concevrez et enfanterez un
l'Eglise célébré
par lu
divin Ffe
Alléluia Cette semaine,
également ce privilège unique qui,
mérites prévus de la mort de son i
valut Marie d'être sans aucune soui ure^
le premier instant de son exis'ence
culée Conception. L'Avent est du reste le
table mois de Marie liturgique pen a
quel l'Eglise ne cesse de contempler et e
la Sainte Vierge, future Mère. Laiss°ns o
rôle Marie Noël, âme éminemment
que et l'un des meilleurs poètes actues
Qui vole Le ciel a poussé la porte,
La porte a chanté, un Ange est entré.
Un ange a parlé tout
bas dans la chambre
dit.
Toi seule, Marie, entends ce qu
Toi seule dans l'ombre et le Para lS-
Il a semé Dieu tout grand dans tes
Il y a dans toi, Vierge, un petit Rol'nsefI1ye
Ton petit enfant, un Dieu Trois e
Et nul ne s'en doute. Il y a dans rno'
Un petit oiseau dont le duvet trem
Un oiseau secret qui bat, étourdi, ce
Dans le creux où j'ai l'âme la P us
Et déjà j'entends son aile qui p°uSS ,iorl|.
(Marie Noël Annonça^
