BILLET PARLEMENTAIRE Pour La NOËL EDITIONS DESCLEE-DE BROUWER OFFREZ A VOS ENFANTS DES LIVRES DES LIVRES POUR LES PETITS COLLECTIONS JEUNES DES «HORIZONS» Collection BELLE HUMEUR la Collection FINN TROIS LIVRES SCOUTS 2. LA PATRIE DU 23-12-39. tre, dans cette jouvencelle, la première adoratrice du Sauveur qu'elle vien. de donner au monde Et ne nous semble-t-il pas, la contempler, que jamais prière plus parfaite ne s'envolerait désormais vers Lui, en passant par des lèvres humai nes Encore que ce.te étable prenne pour en recueillir 1 envol une allure de chapelle en construction pieu de choses y traduisent la présence de la divinité, hormis le rayonnement d une étoile, la présence discrète de deux angelets, ployés vers l'hu milité dévêtue du petit corps maigrelet, mais rose et nacré, que la Mere, pour lui évi er un premier contact avec la terre, a couché 3ur un pan de son manteau aban donné, ei surtout le cierge rituel dont les mains calleuses de Joseph protègent la flamme, tel un clerc accompagnant l'Hos tie au sortir du tabernacle. L'extase de Marie passe dans le geste paraleie et presque li.urgique des deux mains abaissées vers Lui. Les paupières en écaille sont mi-closes et le champ bleu des prunelles s adoucit encore dans l'om bre des cils fins. Joseph est drapé avec une respectueuse recherche et non sans élégance, dans une cape écarla.e. La tête penchée émerge de la capuce noire. Peut-être, n'a-.-il com pris qu demi le mystère auquel il parti cipe, car, travers la sollicitude inquiète de 1 homme, son expression demeure dou ce e. naïve, en dépit du masque ciseié où s annonce déjà le réseau des rides. Deux figurines minuscules sont ce les bergers en marche accrochées comme de simples accessoires dans le paysage, demeurent étrangères l'action. Mais combien admirable la naîve.é cal culée et la profonde sincérité de nos vieux maîtres, débordant, presqu'au centre du tableau, en fantaisie pastorale. En effet, voici un groupe ina.tendu de privilégiés l'ane venu se met.re peut-être au service de Jésus pour la rude randonnée d'Egyp te le bœuf tout la tâche de le ré chauffer sous son souffle. Humilité, pau vreté, résignation sont, par leur truche ment, rangées autour du Créa.eur. Avec quelle ferveur inconsciente sans doute, mais pourtant obstinée, ne traduisen.-ils pas 1 accueil de leur espèce, premiers am bassadeurs du monde vivant, dans ce cer cle de la famille terrestre d un Dieu Les homme suivront pius .ard dans la nuit. Avec le docteur d'Hippone, Memlinc n'a pas rougi d'être représen.é la crè che par ces bêtes de somme, puisque cha cun de nous est 1 ânon qui fut amené au maître Leu.-etre aussi, se souvenait-il des ili-Han liturgiques que les chan tres poussaient jadis, au matin de Noël, devant i une trouant près de l'Autel du côté de l'Evangile dans la cathédrale de beauvais En dépit de cette simplicité, tout garde hau.e allure intellectuelle et ma.érielle. Que si rien ne tieure pauvreté et rus.icité, ne serait-ce pas parce que, dans cette Flan dre accueillante l'apprenti d Outre-Rhm, vivant chez elle en gentilhomme de han- bre, tout respirait un tel orgueil et une teiie joie ae vivre. Qu il ne pouvait mesu rer l'expression de son œuvre qu an bien- être et au luxe déferlant autour de lui- Aussi bien l'élégance bourguignonne perce dans la coupe des costumes et l'aris tocratique aisance du maintien e. de la pose des personages. Du reste, celle-ci se déploiera dans toute son ampleur tra vers le panneau central, pour le commen taire et le faste de l'Epiphanie. Les rois mages ont pris la rou e déjà et, tantôt, en grand arrois, ils se présenteront devant IVlarie, digne ei re enue, pratiquant pour leur réception, l'é.iquette grand-du cale, telle Marguerite d'York ou Marie de Bourgogne, recevant ambassadeurs, sei gneurs, magistrats et doyens de mener. La pensée religieuse de Memlinc dont l'âme, l'esprit et la vie se sont adap és son pays d'adoption, s'encadre dans cette grande heure de l'histoire de la Flandre. Elle s'y meut avec une grâce tou.e per sonnelle laissant percer avec aisance un attachement fervent envers le protecteur et le suzerain, dont il reproduit les traits dans maints tableaux. Le style, l'esprit, l'agencement et l'allu re de cette Nativité répondent 1 a- vance au vœu, de la petite-fille du Témé raire, rétorquant avec humeur au cri l'ac cueil des foules de Valenciennes Vive Noël C'est Vive Bourgogne qu'il vous faut crier MARDI Le budget des Affaires Etrangères est l'ordre du jour. La discussion se résume tou te entière dans l'examen des différents aspects de notre neutralité. Il appartient Paul-Henri Spaak de dé fendre la gestion gouvernementale. Vedette de la tribune parlementaire, il soigne comme pas un tous les détails de son intervention. Il prend la parole trois heu res, heure préd stinée pour avoir un audi toire et se faire écouter. Son public favori est accouru ses collègues socialistes occu pent en grand nombre leur banc, prêts le soutenir et l'encourager par lews applau dissements. Quelques ministres amis ont vou lu suivre un cours d'éloquence. Je cherche en vain le Spaak des jeunesses communistes, l'agitateur des réunions publi ques, le révolutionaire de la tribune parle mentaire. Où sont les accents enflammés, les éclairs, la joie âpre appelant la révolte les prolétaires, les déshérités de la vie J'ai devant moi un bourgeois cent pour cent, bien nourri, bien vêtu, soignant sa diction, choisissant le ton neutre de l'homme d'Etat, évitant les passages qui pourraient lui valoir des complications diplomatiques. Deux incidents rappelant le voyage Qu'importe, si nous en croyons la cri tique historique, qu'intérêt soit synonyme parfois de loyalisme au cours des âges. Il res'e que chez nous il est fonction de la grandeur et de l'esprit politique de ceux qui ouvraient la Flandre des horizons spirituels et ma'ériels vers quoi s's ançait la vie du pays. Notre émotion, penchée sur la délica'esse de ce panneau menu, en fera monter dans notre âme, par ces heu res d'angoisse, l'invincible nostalgie Louis Beyaert-Carlier. la Haye de notre Roi, le ministre des Affai res Etrangères fait l'éloge du Souverain. La droite et la gauche libérale l'applaudissent l'extrême gauche reste figée dans l'immobi lité. Que signifie ce sil nce Le Roi est-il devenu pour les socialistes un chef d'Etat qu'on ignore Les grands orchestres parlementaires ont une fois de plus donné libre jeu leurs trombones, leurs flûtes, leurs tambours. Paul-Henri Spaak se permet en termes no bles et mesurés de flétrir l'agression russe contre la Finlande, et de défendre l'attitude de la Belgique Genève. A ce moment Mar teaux, Relecom et Lahaut se lèvent, hurlent comme des fauves, agitent les poings. Eeche- leers, Truffaut et quelques amis socialistes essaient de rivaliser en violences et cris le président de la Chambre mortelle vaine ment son pupitre un député se permet d'imiter un petit roquet qui aboie une voix de femme communiste se lance dans des trémolos de soprano. Pauvre Finlande Ce n'est pas par des cris et des applaudissements qu'on la sauvera. Le résumé du discours du ministre des Affaires Etrangères Notre neutralité l'ap pui de l'immense majorité de notre peuple le Roi en Novembre dernier voulu avec la Reine des Pays-Bas épargner son peuple les misères de la crise et sauver l'avenir de l'Europe que fera la Belgique si la Hol lande est envahie Il serait dangereux de se prononcer dès maintenant, mais une chose est certaine cet événement ne pourrait nous laisser indifférent. L'affaire du Crédit Anversois a été évo quée la tribune. L'interpellateur, mon voisin, l'avocat Bâillon, président du groupe des classes moyennes. Un visage aux formes triangu laires, des yeux perdants dont l'éclat est (Suite en page 5) TROIS LIVRES DE PRIERES ILLUSTRES par Jeanne HEBBELYNCK. La Prière des petits Ave Maria Mes Prières Fr. 7,50 Fr. 7,50 Fr. 15,— QUAND JESUS ETAIT PETIT par M. MAQUET-STEPPE Illustrations de J. et M. Hebbelynck 36 p. 9 pl. illustrées 10 Frs. VERS NOËL QUI CHANTE ET CARILLONNE 98 p. 100 ill. en couleurs 21 Francs LE MANTEAU DE ROI ET AUTRES CONTES DE NOËL par Camille MELLOY. Illustrations de J. Kerremans. 80 pag. 5 pl. illustrées Cartonné 15 Frs. L'ENFANT DE NOËL par Stijn STREUVELS Illustrations de J. Hebbelynck 84 p. 5 pl. en couleurs 1 5 Francs. L'ANE DE BETHLEEM par Camille MELLOY Illustrations de J. Hebbelynck 104 p. 5 pl. en couleurs 1 5 Francs. CINQ CONTES DE NOËL par Camille MELLOY Illustrations de J. Hebbelynck 72 p. 5 pl. couleurs 1 5 Francs. Une nouvelle collection Aventures - Scoutisme - Voyages. Le volume 12 francs. L'ECOLE DES AIGLONS de l'aviateur MEISSNER. L'HERITAGE DE JEAN MISAIRE par Simone SAINT-CLAIR. NICK LE SANS-FILISTE par Lucia IBERTAY. Le volume 12 francs. MISSION PERILLEUSE, par le R. P. HUBLET. Illustrations de P. Ickx. CRIQUET DE L'IMPASSE COTTIN, par Roger SAINT-LÉON. UNE NUIT DANS LA TOUR par le R. P. HUBLET. Un succès qui dure toujours TOM PLAYFAIR PERCY WYNN CLAUDE LIGHTFOOT 10 francs le volume. TOUT DROIT LA VIE SCOUTE SON SECRET par Léopold DER- BAIX. 324 pages illustrées 15 francs. Par Guy DE LARIGAUDIE PAR TROIS ROUTES AMERICAINES, 14 francs. VINGT SCOUTS AUTOUR DU MONDE 11 francs. (5794) LE MYSTERE DE NOËL (Suite) l'institution Rome de la fête de 1, m té (2). t'Vi Les motifs de cette institution nou. tant qu'on peut les saisir, sont doubles T date, 25 décembre, vient du désir de lu,, contre une solennité païenne l'objet m de la fête est fixé en grande partie par la h? te contre les Ariens, hérétiques qui niaient L divinité du Christ. A cette époque, le solstice d'hiver tnmk le 25 décembre. A partir de ce momem les jours s'allongent de plus en plus le sol semble reprendre une nouvelle force s'éla cer avec un nouveau courage pour diminué de plus en plus le temps réservé la nuit l païens y avaient placé la fête du dieu solaire Mithra et y célébraient sa naissance. Ce cul te fort répandu dans tout l'empire roumaie faisait une vraie concurrence au christiania me. Rien d'étonnant que l'Eglise ait institué elle-même, pour contrebalancer l'impression que pouvait produire les adorateurs du So leil. une fête de la naissance de son Dieu Q n'est pas le seul exemple d'une telle concur rence. Elle ne s'arrêtait pas pourtant pas cette pensée de naissance temporelle. Au delà d, ce fait passé, elle entendait célébrer l'union toujours présente entre l'humanité, et la di vinité, réalisée dans la personne de Notre Seigneur Jésus-Christ, l'Incarnation du Ver be, de la deuxième Personne de la Trinité, dont tout le sens disparaissait dans l'hérésie arienne puisque le Verbe n'y était qu'une créature. L'opposition aux sectateurs de Mithra a fourni simplement aux chrétiens l'occasion de célébrer le grand mystère de leur religion Il ne faut pas aller bien loin pour en trou ver la preuve. La liturgie a probablemnt évolué depuis cette époque. Elle s'est enri chie de beaucoup d'additions, mais son fond est resté le même oraisons, lectures, chants n'offrent guère de variantes dans les docu ments des différentes époques. Nous pou vons donc examiner les textes liturgiques avec l'espoir d'y retrouver l'esprit dans le quel la fête a été instituée. Or, s'il y est son- vent question de la naissance du Christ, le thème général est l'Incarnation, non en tant qu'événement historique, mais comme dog me et comme mystère. Ce que la liturgie de l'Avent avait désiré et annoncé, la miséricorde divine va le réali ser. L'office de Noël commence en effet snt cette affirmation Le Roi pacifique dont toute la terre désire voir la face a été glori fié, le règne de Dieu est proche, levez la tête car votre Rédemption est là (3) Les lqjons de Matines exaltent 1 Inc^r" nation comme la réalisation des Prophéties de l'Ancien Testament, comme 1 expression de la miséricorde de Dieu notre égard et a source de tous les biens surnaturels. On n a que l'embarras du choix dans les trois mes ses minuit, les textes liturgiques s éten dent avec complaisance sur la naissance eter nelle du Verbe au sein du Père 1 Epîtte a* remarquer que le Christ est apparu a tous les hommes la Secrète fait allusion au mys tère que par votre grâce nous nous tro vions avoir la forme de Celui en qui n0 substance est unie la vôtre de l'Aurore, l'Epître l'humanité et bénignité de Dieu notre Sauveur sont a rues non par nos œuvres de justice, mai sa miséricorde la Postcommunion e gnificative la seule naissance u fait disparaître la misère dej homm sance signifie évidemment ici app la terre. Enfin, la messe du Jour, la plus importante n'est-elle pas ce p de St Jean où il n'est question que be, de Son Incarnation, et nullemen naissance temporelle. b,e» A côté de ces textes, il y en uables d'autres.On a relevé ici les plus r Mais on ne peut élever de doutes a Noël est surtout la fête du gran oU;00rs l'Incarnation du Verbe. Ici comme l'Eglise attentive ne pas propose 1 stractions la foi de ses fidèles, soin aspect présenter l'Incarnation sous son ye[b» plus concret et le plus frappant non uni l'humanité chétive d un 1 un en veau-né. Nous recevons ainsi a exemple seignement dogmatique et un milité, d'obéissance et d amour. Dom Romuald VAN Abbaye de Saint André-lez-Brug d'bu- 0-S-3- «rD Les onjiff (2) Cfr. D. B. Boutte, ?'Sf' in 1932 de lo Noël et de l'Epiphanie. Lou (3) Antiennes des 1 res vepres.

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Le Sud (1934-1939) | 1939 | | pagina 2