la leçon de geneve la semaine LITURGIQUE BILLET PARLEMENTAIRE (suite) por LOUIS HABRAN EMPRUNT EXTERIEUR BELGE 4 STERLING 1937. i? aM2r=_^tf ;t>U 6-1-40. lire, le 19 décembre dernier La carte suffit non- montrer que nous sommes vulnérables du^cô mariiime. Si un Etat belligérant détenait Flessingue et la Flan dre Zélandaise. la Belgique ne serait plus libre dans le choix de sa politique étran gère. Il est urgent d'ouvrir des pourparlers amicaux pour qu'il soit mis fin une situation par trop périlleuse pouï nous. Il Il est souvent question d'espace vital. Pour nous, l'Escaut constitue un élément essen tiel de notre défense nationale. Les effor's pour celle-ci, s ils étaient vains, abouti raient supprimer cet espace vital, si d au tres possédaient les clés de l'Escau', et sans qup nous puissions protester, même juri diquement. Il est temps de mettre fin cette vassali politico-économique qui a bon origine dans le traité de Munster de 1648. Nous devons absolument nous libé rer de cette sujétion qui menace nos inté rêts essen iels (Très bien, sur de nom breux bancs). Le député! anvéfsois ne pouvait mieux dire mais s'il se livrait lui-même une étude plus approfondie de la carte, il dé couvrirait l'existence du port de Zeebrug- ge et grâce cet esprit national, dont il vante les vertus, il saisirait combien le banc d'Anvers a comme devoir, vis-à-vis du pays, d'encourager l'expansion de Zee- brugge. Si un Etat belligérant détenait Flessin gue, la Belgique aurait Zeebrugge. Zee- brugge, por e ouverte sur l'Océan, nous dé livre de toute vassalité. Le Roi Léopold II nous a libéré depuis 1907. Mais il im porte que ce port réponde toutes les exi gences de la navigation maritime. Une Commission est chargée de l'étude des travaux d'améliora ion de la rade in térieure. Cette étude dure depuis avril 1932. Depuis, aussi, l'Etat a dépensé environ soixante millions pour les travaux de dra gages. On est en droit d'èkiger que cette commission dépose son rapport et ses con clusions, pour des raisons d'ordre techni que et financier, et aussi pour des raisons d'ordre na ional. Le port de Zeebrugge est d'intérêt natio nal. Rendons hommage au Roi Léopold II de l'avoir compris, et que le pays agisse en conséquence. Mieux vaut tard que ja mais f r'. f*: ;-v pour attraper les carpes auxquelles pendant un mois il a jeté la pâture de son inlassable patience, de sa fine dialectique et de son in telligente ténacité. Depuis l'incident Marck, le cabinet Pierlot est ébranlé, et la séance d'aujourd'hui s? dé roule dans l'atmosphère terne qui caractérise les derniers jours d'un ministère. Le remaniement ministériel occupe les journaux et alimente les conversations, de couloir. Ce qu'il s r a Impossible l'heure ac tuelle de donner des précisions. Monsieur Pierlot n'est pas bavard et le mystère entoure ses consultations. Même ses courtes déclara tions sont sybillines. La réduction du nombre des ministres est demandée par l'opinion publique et ne se heurte au Parlement aucune opposition. Mais ta difficulté sera de concilier cette réforme avec les exigences des groupes et des sous-groupes. Du côté des socialistes Spaak et Soudan sont bien en selle. Mais Deman et Wauten risquent la culbute. Balthazar, qui en bonne politique devrait reprendre sa place de dé puté, ne semble pas vouloir céder son maro quin. Mais que diront dans ce cas les socia listes wallons, conduits par l'ineffable Achil- letçt le bouilfant Merlot Les libéraux ne font jamais preuve de modestie et de générosité. Paul Emile Jan- soq.j Marcel Henri Jaspar, Devèze, Vander- poffcf'erj. Gutt, le lieutenant Général Denis, tiuesbqrj) appartiennent politiquement leur opinion'. Mais ces piques-assiettes trouvent opportun de renier pour la circonstance Gutt, Duesberg et Denis sous prétexte que ce 'rie sont que des techniciens et pas des libé fàijjc. "Et quant aux catholiques, les nuances et les intérêts de groupe ne sont pas chose né gligeable. quoique dans Vensemble l'intérêt général trouvera toujours chez eux ses défen seurs les plus fidèles. Lorsque le Parlement se réunira nouveau "rious aurons une nouvelle édition du cabinet Pierlot, ou peut-être un ministère qui aura complètement fait peau neuve. (SUITE I) Le protocole réglé Genève par M. Avenol, secrétaire général de la Société des Nations, invite sur un ton pressant chaque membre de la Société fournir a la Finlande l'assistance matérielle et hu manitaire qu'il est en situation de lui ap porter Rien de militaire ni de collectif. La Suisse, où siège la Société des Na tions, a émis 1 espoir, par l'organe de son délégué, M. William Rappart, que le con cours des services techniques de la S. D. N. en laveur de la l inlande n'entraînera au cune conséquence incompatible avec la neu irahbé hélvétique Comment concilier le zele interventionniste de 1 institution et la politique de 1 Etat qui lui accorde l'hospi talité La Belgique, qui a plus se défendre une Incroyable atteinte ses communica tions maritimes qu s occuper de l'aide a limande, «comprend, a aeciaré le comte Carton de Wiart, que l'autorisation donnée au secrétaire général de prêter le con cours des services techniques de la S. D. N. ne peut comporter en aucune façon une action collective de celle-ci il s'agit uni quement, dans la pensée de la dénégation beige, d un concours qui pourrait être don né par les services du secrétariat ceux des Etats membres qui voudront venir en aide la Finlande Ainsi 1 action collective n'est-elle pas envisagée et même l'action individuelle de la Belgique est-elle comme mise hors de prévision. La Belgique s'est assez dévouée et ex piée déjà quand elle a remplacé deux pays défaillants, la Yougoslavie la pré sidence du conseil le 9 décembre, et l'Eire Irlande) la présidence de l'ouverture de 1 assemblée le 11. La Yougoslavie s'était désistée de la présidence du conseil. Quant 1 assemblée, voici la dépêche que nous lisons dans la Libre Belgique du diman che 10 décembre De Genève (Belga) En l'absence de «M. de Valera, qui n'a pas pu faire le déplacement Genève, c'est l'actuel pré- sident du conseil de la S. D. N., le com- te Carton de Wiart, qui ouvrira solennel - lement la 20e session de l'assemblée con- voquée pour lundi La Belgique s'avança davantage encore quand, dans la séance du conseil qui décida l'exclusion de l'U. R. S. S., elle fut, avec la France et l'Angleterre, le seul pays d'Euro pe qui ne se soit pas abstenu. B n est pas possible d émettre, comme Belge, une opinion politique saine sur le conflit russo-finlandais si l'on relègue au second plan la sécurité de la Belgique, et cette sécurité ne sera pas défendue sur des bases solides si la Belgique porte des j ugements et assume des responsabilités qui uépassent le cadre de son secteur géogra phique et du sec leur de ses engagements juridiques fondamen aux. Géographiquement, la Belgique est suf- i.samment éloignée de la Baltique pour que cette mer lui soit étrangère. Juridiquement, la Belgique est indépen dante avant d être membre de la Société des Nations et elle est tenue par les arrange ments concrets qu elle a pris personnelle ment en toute souveraineté avec ses voisins immédiats avant de pouvoir être saisie par le droit abstrai' et impersonnel d'un orga- i. isme international qui prétend couver la planète et qui oublie que qui trop em brasse mal étreint Les arrangements concrets de la Belgique regardent l'Allemagne, l'Angleterre et la Irance. L'Angleterre et la France sont membres de la Socié des Nations. L'Al lemagne a cessé de l'être. Les trois gran des puissances sont en conflit. Et justement quand l'Allemagne a donné sa garantie i Belgique, elle l'a déclarée valable tant que la neutralisé déclarée par la Belgique ne serait pas viciée par d'autres engage ments de notre pays qui iraient l'encon- tre de l'intérêt ou de la sécurité de l'Al lemagne. On a généralement interprêté ou il s agissait, dans la pensée du Reich, d'engagements que la Belgique pourrait assumer en vertu du pacte de Genève. Or, par intérêt de l'Allemagne, il faut entendre non seulement son in érêt propre, mais, en temps de guerre surtout, celui de ses al liés ou auxiliaires. La Belgique Genève ne pouvait ainsi perdre de vue que 1 Al lemagne sa voisine a partie liée dans la gueiie avec l'U. K. S. 5. et que toucher celle-ci c'est en quelque sorte toucher celle-là. Belligérantes, ennemies de l'Alle magne, la France et l'Angleterre peuvent traiter l'U. R. S. S. en ennemis si leur in térêt le requiert, mais elles n'ont pas le droit de mei.re en mouvement la machine rie genevoise pour entraîner les neutres et les petits sur le sentier de leur guerre. Voilà pourquoi il faut ratifier la déclara tion de la Belgique. Il faut encore approuver la Belgique, le 1 uxembourg, les Pays-Bas, le Danemark et la Suède d'avoir fait tenir au président de l'assemblée une note commune préci sant que l'assemblée en cours ayant été '■■invoquée pour un objet déterminé, les cinq petites puissances s abstiendraient d'y discuter toute autre question politique. Il s'agissait de ne laisser traiter que le litige enire la Finlande et les Soviets et d em pêcher notamment que n'éclatent les pé- 'aids retardement des affaires de Polo gne et de Tchécoslovaquie, qui auraient tendu le procès l'Allemagne et mis en quelque sorte le sceau de la guerre sur n s délibérations de l'assemblée. Un représentant de la Pologne prit la parole l'assemblée avant le vote de la îésolution sur le conflit russo-finlandais. Aux personnes de quelque expérience in ternationale cet.e intervention, émouvante certains égards, a inspiré cette réflexion quand le pacte de la Société des Nations et le pacte d'assislance mutuelle qui liait la Pologne, l'Angleterre et la France ne tonctionnèrent pas contre l'U. R. S. S. qui, ci. septembre, frappait dans le dos la Po- lof.ne aux prises avec l'Allemagne, ces al stentions notoires de deux instruments du droit international redoublèrent le dis crédit de Genève et ne renforcèrent pas la position morale des grandes puissances oc cidentales, ni des peuples qui voudraient encore s'appuyer sur le pacte. Pologne et Russie en effet, en septembre, étaient sociétaires de Genève et- la seconde rléià membre permanent du conseil. La Fin lande, malheureusement, paie aujourd'hui ces finasseries avec le droit, dont la S. D. N. est coutumière. Le départ de Genève d'une des dernières puissances de première grandeur qui s'y trouvaient encore, diminue cependant, d une taçon, les risques d'entraînement la guerre que l'institution porte dans ses flancs pour ses membres. •.L'article 16 du pacte, qui traite des sanctions appliquer une agression diri gée par un membre de la Société contre un autre, n'aura plus l'occasion de jouer, espérons-le. Les deux dernières grandes chancelleries du consortium, 1'Angleierre et la France, ne voudront certes pas transgres ser le pacte au détriment d'un associé, a- près la mesure de répression qu'elles vien nent de faire appliquer l'U. R. S. S. cou pable de pareille taule. Quan 1 article 17 dont le paragraphe 3 prévoit l'application des sanctions de l'article 16 un Etat étranger la S. D. N. qui recourrait la guerre contre un mem bre de la Société, le peuple qui, après les leçons qui éclairent la brève mais signi ficative histoire de Genève, et sans que son secteur géographique, ses intérêts fon damentaux, son existence même soient en jeu, s'abandonnerait un entraînement fa tal, serait stupide. Notre pensée finale ira la Finlande et la Belgique. Il est pénible de se sentir impuissant devant le drame de la Finlande, mais ce serait autrement douloureux et tragique en core de perdre notre patrie bien-aimée, la Belgique. Louis HABRAN. Voir La Patrie du 30 décembre 1939. 7 JANVIER 1940 Aujourd'hui l'Eglise s'unit Epoux, car ses péchés sont lavés par le Cv' dans le Jourdain les Mages accourent a" noces royales, apportant des présents est changée en vin, et les convives du feT sont dans là joie, alléluia (Epiphanie il" de Benedictus) Cette fête de l'Ipiphonie, c'est-à-dire de la manifestation du Verbe fait chair est très solennelle d'un tbng supérieur celle de Noël, elle est la plus importante de cycle après Pâques et la Pentecôte. Cette manifestation de Dieu aux hommes dit Dom C. Marmion (Le Christ dans ses mys. tères, p. 149), est un mystère si inouï, une œuvre si pleine de miséricorde elle constitue un des caractères si essentiels de l'Incarnation que, dans les premiers siècles, l'Eglise n'avait point de fête pour honorer principalemen' |Q naissance du Sauveur Bethléem elle célé brait la fête des Théophanies ou des «ma nifestations divines dans la personne du Verbe incamé manifestation aux Mages, sur les bords du Jourdain lors du baptême de Jésus, aux noces de Cana, où le Christ ac complit son premier miracle. En passant de l'Eglise d'Orient celle d'Occident, la fête a retenu son nom grecq Epiphanie, -la ma nifestation mais elle a pour objet presque exclusif la manifestation du Sauveur la gen- tilité, aux nations païennes, dans la personne des Mages Mais pourquoi la liturgie parle-t-elle sans cesse de noces Parce qu'en la personne des Mages, tous les Gentils, c'est-à-dire tous ceux qui ne sont pas juifs ont connu le Christ et ont adhéré Lui par la foi. Les Mages sont donû les prémices de l'Eglise. L'Eglise est l'Epouse, le Christ est l'Epoux. Or la première rencon tre solennelle de l'Epoux et de l'Epouse n'est- elle point le jour des noces L'Epiphanie est par excellence la fête litur gique des Missions car ces noces durent tou jours les Mages sont les prémices, mais nous leur succédons, et d'autres nous suivront. L'étoile, c'est la lumière de la foi. Nous l'avorts reçue gratuifement et nous avons le devoir de la communiquer le plus possible. La lumière, en rayonnant, éclaire et réchauffe. Nous devons donc, puisque nous avons reçu la lumière, éclairer autour de nous par le bon exemple donné en toutes choses et surtout réchauffer les' cœurs les plus froids par l'ardeur de notre charité surnaturelle envers 'ous. Pour que la lumière de la foi se répande et brille de plus en plus, prions pour les missions et les missionnaires. Réchauffons'le monde re froidi en donnant sans compter notre fortune si nous en avons, notre travail si nous le pou vons et surtour offrons en union avec la Messe tous les sacrifices petits et grands, dont les temps actuels multiplient l'occasion, pour éten dre le rayonnement de l'étoile, pour amener le plus d'âmes possible aux pieds du divin pet1 Roi Jésus qui nous offrirons ainsi l'encens de notre odorotion l'or de notre charité la myrrhe de nos mortifications. F. E. En vertu d'arrangements intervenus a- vec les banquiers chargés du service n nancier, les porteurs d obligations du d'1 emprurt résidant en Belgique peuvent re mettre les coupons l'échéance du 15 j3^ vier 1940 l'encaissement aux guichets de la Banque Nationale de Belgique, Service Bruxelles, qui 10 janvier 1940 inc des Fonds Publics, Bruxelles, qui acceptera jusqu'au 10 janvier 1940 inclu sivement. Ce délai ne sera en aucun cas prorogé. La liquidation s'effectuera en francs be ges sur la base du cours du change la rf" ception, par la Banque Nationale, de 1 de crédit en sterling correspondant, f°u- déduction d'un droit fixe de fr. 0,25 pur coupon et d'une commission de 5 pour nu le sur le produit de la réalisation du ster ling. Les intéressés auront en outre supp°r, ter le timbre de fr. 0,40 qui sera aM><>* sur le reçu leur délivrer lors du depo

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Le Sud (1934-1939) | 1940 | | pagina 2