LE ROI ARBITRE ET CHEF NATIONAL BILLET PARLEMENTAIRE BRUGES - COURTRAI MOUSCRON - YPRES LES CONDITIONS DE LA PAIX APPEL AUX ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT CHRETIEN EN FAVEUR DES VICTIMES DE LA GUERRE DE FINLANDE ADMINISTRATION - REDACTION 163, CHAUSSEE DE GHISTELLES, 163, SAINT-ANDRE - lez - BRUGES PUBLICITE 10, RUE St GEORGES, BRUGES ABONNEMENT 30,FRANCS L'AN LE NUMERO: 0,60 CENTIMES COMPTE CHEQUE POSTAUX 367.225 TELEPHONE 315.24 Dans une ude sur la morale el la neu tralité, que la Revue Catholique des Idées et des Faits du 6 octobre 1939 a publiée, M. Marcel De Corte, professeur l'Uni- ▼ersité de Liège, fait cette judicieuse obser ration Au point de vue de la morale politi- que, il est permis d'espérer que les lutLes «partisanes sa.ténueror.t et qu'une seule «autorité, clef de voûte de la vie sociale, ««exercera plus normalement et avec une «vigilance paternelle accrue. Il est curieux «de constater cet égard que l'immense majorité des pays neutres européens sont des monarchies. Une monarchie es. tou- jours plus soucieuse qu'une république «des intérêts et des individualités concrètes où s'incarnent les valeurs, parce qu elle est moins accessible l'idéologie et qu'el- le ne possède pas seulement ure consti- «tution ce n'est pas une idée abs raite <qui règle la vie du pays, mais un être «en chair et en os, une raison humaine. Maurras a souvent remarqué que la guer- «re impose la mon-archie le gouver- nement d'un seul Mais c'est 1 appétit «de destruction qui l'anime. Un ferme dé- sir de construction, de concrétion et donc de paix est au con raire au principe «dune monarchie fidèle ses vœux natu- rels. Ce n'est sans dou e pas par hasard que moeurs, paix et monarchie aillent ac- «tuellement de pair. Le climat politique sous lequel les vieilles et solides mœurs de la civilisation européenne ont vécu est «encore celui où elles se maintiendront Dans 1 état d'esprit de la Belgique et ce lui de l'é.ranger par ces temps passionnés et désordonnés, la dynastie seule pouvait concevoir la neutrali nouvelle, la faire «ccepter au dedans et au dehors et, le dan ger venu, la conserver vivante et agissante. La dynastie seule pouvait concevoir la Médiation et la proposer seule aussi, el le pourrait éventuellement la conduire 1* réussite. Elle seule peut ainsi donner la paix, la ,ec"r'té la Belgique. Confions-nous donc elle. La grande vertu politique et morale de a dynastie, c'est, l'extérieur, son indé- ^?rès avoir commenté pour nos lecteurs Xjj premières conditions que S. S. Pie est maient indispensables pour l'éta lement d une paix solide, nous donrons "iplement les trois conditions complé mentaires. ^Ue nos lecteurs les lisent en songeant tio* rts s ériles de la Société des Na is aux revendications des espaces vi- V x au matérialisme qui a présidé depuis f8',es aux destinées de l'Europe. Cela aut d être médité. 3* r jw- toute réorganisation de commu- mternationale, il serait conforme pendance 1 égard des idéologies et, l'in térieur, le privilège qui n'est pas un paradoxe d'être une famille et une in stitution la fois parfaitement, profondé ment nationale et vigoureusement indé pendant des querelles des Belges et de certaines des passions qu'ils projettent pé- rilleusement au dehors. Par son s atut, son éducation, sa conti nuité et sa mission, la dynastie se libère des dérèglements idéologiques et de leurs répercussions internes et externes. Pour la paix, c'est là un élément capital que la roy auté apporte la Belgique, et qui manque aux partis. On peut dire que c'est l'institution dy nastique qui a préservé la Belgique du fléau de la guerre jusqu'à ce jour. Livrée elle-même, abandonnée aux passions idéo logiques des clans et l'impuissance d'un président de république otage de ceux-ci, la Belgique se serait jetée tê,e baissée dans la mêlée et serai' déjà redevenue le champ de bataille de l'Europe. Ce n est pas seulement leur position géo graphique qui a valu nos provinces d être livrées la soldatesque travers les âges c'est surtout l'absence de politique et de discipline nationale. Nos princes, après leur accès des gouvernements plus importants que celui de nos provinces, subordonnè rent celles-ci l'intérêt de leurs nouveaux Etats, Espagne ou Saint-Empire. Nos pro vinces, voyant le Prince au loin et simple ment représenté près d'elles par un gou verneur, se détachèrent de sa politique e de sa personne et tombèrent dans la fronde. Aujourd'hui, le Prince est chez nous, sa fa mille vit parmi nos familles son des ir. politique et individuel est et sera le nô tre. Aujourd'hui donc la fronde serait un crime contre la patrie même. Il faut une discipline et un pilote dans la tempête. Seul le Roi, arbitre et chef naturel et pro- viden iel, pour veiller cet'e discipline et, le cas échéant, l'imposer dans l'intérêt col lectif et au nom de la morale collecti ve. (A suivre). Louis Habran. Le Corseil Central de l'Enseignement Primaire Catholique adresse, par 1 intermé diaire du personnel enseignant, un appel pressant tous les élèves de nos étabi.sse- ments dense gnement chrétien, primaire, moyen, normal, technique, en faveur des intorturées vic.imes de la guerre. Nous ne pouvons mieux faire, pour lan cer ce. appel, que de reprendre un article de la revue Dunes et bruyères dans le quel M. l'Abbé Charlier, curé de S. Boni- face Ixelies, invite, en 1er mes émouvants, les éducateurs s'inspirer des circonstan ces. Ce qui doit, ce propos, inspirer les parents en famille, et les maîtres dans leur classe et partout ailleurs, c'est le caractère abominable de la guerre on se tue au tour de nous, on se tue sans plus respec er aucune loi de justice, on tor.ure morale ment et physiquement avec une ténacité et une joie inhumaines, qui appellent, com me vient de le dire le Souverain Pontife, la vengeance divine. Quelle émouvante occasion de déve lopper le sens de la pitié et de la solida rité chrétiennes, de faire vivre le dogme de la Communion des Saints, d'aboutir une vraie Croisade de prières enfantines. C'est le Pape encore qui le demande dans la première Encyclique de son Pontificat. Intéressons donc nos élèves la gran de misère humaine, celle surtout des en fants lâchement tués, des enfan s perdus ou séparés de leurs parents, celle des orphe lins et de tous ceux qui souffrent prématu rément des plus grandes infortunes. Et qu au terme de ces évocations discrètement émouvantes, ce soit la prière qui jaillisse comme ure prodigue aumône tous les déshérités de la vie... Combien le sacrifice se revêt de noblesse et s'impose l'enfant qui comprend la dou leur d autrui et l'efficacité de son interven tion réparatrice. Il y a, dans les événements que nous traversons, une ressource d éducation dans le sens de la pitié, du sacrifice et de l'a mour du prochain. C'est le moment d'inculquer, plus que jamais, que la prière suppliante et le sacri fice réparateur sont, nos yeux, non seule ment des moyens incomparables de forma- lion, mais une force nul.e autre sembla ble pour le bonheur du monde. Prier nous-mêmes et faire prier les enfants, c'est conquérir la paix Encouragés par l'Episcopat de Belgique, nous r.ous unissons donc au mouvement général en faveur des victimes de la guerre en Finlande, mais en donnant notre ac tion un caractère spécifiquement chrétien. La semaine choisie par la Croix Rouge de Belgique ne peut nous convenir, puis que la semaine du 18 ou 24 janvier est réservée la Croisade de Prières en fa veur de l'Union des Eglises. Pour les établissements d'enseignement chré ien, cest la semaine du 5 au 11 février qui sera une SEMAINE DE PRIERES ET DE SACRIFICES Les offrandes de nos élèves, frui's de leurs sacrifices personnels, seront, la demande de nos Evêques, centralisés par le Conseil Central de 1 Enseignement Pri maire Catholique, Les chefs d'établisse ments sont priés d'envoyer le montant de ces offrandes spontanées, au compte chè que No 184.996 du Conseil Central de l En- seignement Primaire Catholique, Liège, a- vant le 20 février. Il sera remis Son Eminence le Cardinal Archevêque de Malines, avec prière de le faire parvenir, au nom de l'enseignement catholique, son correspondant en Finlan de. I aux maximes de l'humaine sagesse que tou tes les par ies en cause déduisissent les conséquences provenant des déficiences el des lacunes du passé. Et dans la création ou la recons ruction des institutions inter- I nationales (lesquelles ont une mission si haute, ma:s en même temps si difficile et si pleine de très graves responsabilités), on devrait faire état des expériences qui dé coulèrent de l'inefficacité ou du défec'ueux fonctionnement de semblables in:(iatives antérieures. E' comme il est si difficile la rature humaine, on serait tenté de dire presque impossible, de tout prévo:r et de I tout assurer au moment des négociations de paix, alors qu'il est fort malaisé de se dépouiller de toute passion et de tou e amertume, la constitution d'institutions ju- Suite p. 2) La Chambre a fait aujourd'hui mercredi, sa rentrée. A l'ordre du jour la discussion du bud get de la Justice. Au moment où Georges Michaux pré sente les doléances de la Droite wallonne, je constate que des conversations bourdon- nert sur lous les bancs. La phase D. Que se passe-t-il nos frontières. Quels sont les secrets que ca chent les délibérations gouvernemen'ales? Ces' celà qui intéresse le public, c'est ce- là qui préoccupe le Parlement. Beaucoup de gens imaginent qu'il suf fit d'être député ou sénateur, pour avoir la primeur des événements impor ants. Gros se erreur. A l'heure actuelle personne ne sait avec exactitude ce qui se passe. Les hypo hèses vont leur train. Le quartier gé néral allemand aurait abandonné Berlin pour s'installer Cologne ou Mayence. Un avion aurait atterri dans une de nos communes, et les officiers de la Re'chweer arrêtés auraiert eu sur eux des ordres se crets et dangereux pour no're indépendan ce. Plusieurs divisions allemandes auraient passer le Rhin. Que faut-il croire de tous ces bruits Une explication toute aussi plausible est la suivan'e le Ministère a voulu pro fiter de la si uation tendue pour rempla cer tous les démobilisés et renforcer les pouvoirs de l'Armée, de façon met're plus facilement au pas des élémerts dan gereux, qui pourraient être la solde de l'étranger. Isabelle Blum monte la tribune pour prendre la défense des étrangers aux pri ses avec la Sûreté publique. Elle parle avec facilité. Sa voix se dis ingue par quel ques notes musicales. Un brin de coquet terie n'est pas fait pour déplaire. Il ne lui manque que la toge et le bonnet, pour faire figure de v;erge casauée défendart la veuve et l'orphelin. Une blouse blanche n'a tout son effet que lorsqu'elle s'harmonise avec un mantelet noir. Figure ronde, teint pâle, des yeux en amande, une bouche si nueuse, tou' celà compose un masque é- trange fait d'érergie auquel le sourire ap porte de temps en temps un frisson de douceur. c Rari nantes in gurgite vestra deux femmes perdues dans un troupeau d'hom-

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