f©vt
la semaine
liturgique
L'ACTIVITE ANTIMI
LITARISTE DES COM
MUNISTES BELGES
L'IDEE DE LA MER
UN YACHT-CLUB A
ZEEBRUGGE
LE SAINT DU JOUR
2. LA PATRIE DU 27-T-40.
DE SINGULIERES
MARRAINES DE GUERRE
29 janvier 1940
cherie jusqu'au jour où le couteau leur tran
chait la gorge. Il paraît que le lard était
épouvantable, mais que les jambons étaient
excellents. Est-il étonnant que notre collè
gue soit parti en guerre contre l'alcool.
JEUDI
Jeudi apparaît la tribune le rapporteur
Merget, un brave luxembourgeois qui ne
compte la Chambre que des amis. Est-ce le
paysan du Danube Disons plutôt le soli
taire des Ardenn s, qui l'occasion prend
son fusil et fonce sur les sangliers. Visage
blanc, barbe blanche, moustache blonde,
crâne blanc, cheveux blancs c'est un bloc
de neige qui tranche sur le rouge de la tri
bune.
Il défend ave autorité et énergie les inté
rêts essentiels de l'agriculture qu'il faut met
tre l'ab i des réquisitions militaires ca-
rectère ouvert, la main tendu, le cœur bien
placé, il apporte dans ce Parlement l'air des
collines de son pays qui chasse tous les mias
mes d s passions pestilentielles qui l'occa
sion rompent ou hurlent dans l'hémicycle.
L'abattage des veaux, le sort de nos
1.900.000 porcs, la question des pommes
de terre, la généalogie de nos animaux de re
production tout celà fait partie de son
tour d'horizon, qui lui permet de développer
certaines parties de son rapport très intéres
sant consavé la situation de l'agriculture
belge en 1940.
Le chef du département le Comte d'As-
premont-Lynden défend sa gestion. C'est un
b l orateur. Parole aisée, voix moelleuse,
prononciation soignée, connaissance appro
fondie des nuances de la langue française.
Au physique, silhouette du gentilhomme
campagnard, carrure forte, figure énergique.
Propriétaire terrien important, il connaît
d'expérience l s besoins de l'agriculture. La
situation ministérielle correspond ses con
venances. Il n'est pas mauvais qu'il y ait
dans le Conseil de la Couronne quelques
gens fortunés. De plus son intelligence et ses
relations aoec la Fédération d s Cercles dont
il fut le président lui assurent au Parlement
une situation solide. Ce n'est pas le minis
tre des plans la Deman. Il préfère s'avancer
sur le terrain solide des réalités et si ses bot
tes s'enfonçant dans le sol patrial, son cer
veau garde le sens des réalités concrètes. C'est
un ministre éloquent il jette la classe pay
sanne un cri d'optimisme. Sous son égide,
veaux et cochons seront bien gardés fro
ment, seigle, orge et lin seront d'un bon rap
port.
une action défaitiste et démoralisante.
Les communistes mènent un double jeu
qui n'est pas difficile dévoiler dans 1 ac
tion sur les soldats, ils exploitent les diffi-
cutés -combien grossies, exagérées, mais
souvent même inventées de ceux de
l'arrière dans les visites aux familles, ils
font ressortir les privations, la misère et le
danger où vivent les mobilisés.
De la sorte, ils créent une double ambian
ce malsaine.
Ce travail anti-national et anti-social ne
prendra pas fin aussi longtemps qu'on ne
recourra pas des mesures radicales contre le
communisme.
L'interdiction de la presse est une premiè
re mesure excellente, mais elle n'est que frag
mentaire. Il n'est pas douteux que si les or
ganisations communistes toujours autori
sées étaient dissoutes, une bonne partie de
leur activité cesserait, d'abord en raison des
difficultés et ensuite cause des risques ac
crus pour les militants.
Le communisme est difficile traquer sans
doute. Il est, nous oppose-t-on organisé dans
l'illégalité. Mais c'est une raison de plus
pour ne pas lui laisser les avantages de la
légalité.
Il faut commencer par le commencement,
d'abord jeter bas l'organisation ouverte et
affichée des gens de Moscou, ensuite les
poursuivre dans l'action clandestine. Dire
que ça ne sert rien de supprimer le Parti
communiste, parce qu'il gardera une organi
sation souterraine, c'est raisonner faux. Il
faut d'abord abattre l'arbre et puis extirper
ses racines. Il faut dissoudre le Parti com
muniste et réprimer impitoyablement toute
activité clandestine.
Si l'on avait agi plus tôt, la besogne se
rait beaucoup plus facile. Mais plus on at
tendra, plus les difficultés croîtront. Qu'on
y songe bien, jeter le manche après la cognée
n'a jamais servi terminer un travail, sur
tout difficile. Et celui-ci l'est certainement.
Il n'y a qu'une solution s'y mettre énergi-
quement.
Répétons-le il faut d'abord dissoudre le
Parti communiste.
La propagande anti-militariste est active
ment menée par les gens de Moscou.
Interrogé le mois dernier, dans une réu
nion tenue Liège, le député communiste
Julien Lahaut, qui paraît avoir beaucoup
dire en ce domaine, déclarait qu'il était
content de la propagande l'armée et qu'il
avait de bonnes raisons de croire qu'elle
s'améliorerait encore.
La propagande antimilitariste a été con
fiée spécialement aux Jeunesses communistes,
ainsi qu'on le devine facilement. Un certain
nombre de jeunes communistes ont été in
corporés, par suite de la mobilisation et mè
nent pour leur part une activité subversive.
Celle-ci est soigneusement camouflée. D'a
près les directives reçues, les communistes
mobilisés doivent s'efforcer d'obtenir la con
fiance de leurs chefs. Il leur est recommandé
de tâcher d'accéder un grade.
Mais la propragande anti-militariste est
surtout menée de l'extérieur. Deux groupe
ments communistes féminins paraissent s'être
attachés cette besogne le Comité mon
dial des femmes contre le fascisme (sic) et la
guerre et surtout l'Union des Jeunes Fil
les
La première de ces organisations est bien
connue pour son activité pro-soviétique et
ses interventions répétées en faveur de l'Es
pagne rouge, notamment dans les fameux
Comités de coordination
L'Union des Jeunes filles était établie
jusqu'à ces jours derniers, la Place St. Géry
Bruxelles. Voici peu de temps, ses services
ont été transférés au centre communiste de
la rue du Pont-Neuf, où se trouve le quar
tier-général du Parti.
La dirigeante de l'Action antimilitariste
de l'Union des Jeunes filles n'est autre que
la veuve d'un chef communiste de la premiè
re heure. Au cours des séances du Congrès de
la Fédération communiste bruxelloise, tenues
les 20, 21 et 22 décembre dernier, cette
femme a donné des instructions aux respon
sables de l'action antimilitariste.
Elle les a invités visiter domicile la fa
mille des mobilisés et leur apporter quel
ques secours afin de pouvoir recueillir leurs
plaintes et leurs doléances. Le travail de ce
côté devra être intensifié. L'Union des Jeu
nes filles a joué un rôle important. Elles
se rendent domicile la recherche de filleuls
de guerre Un appel dans ce but avait déjà
été lancé par la Jeune Garde et Notre
Voix organe des Jeunes Gardes socialistes
unifiés. (N. D. L. R. Ces deux journaux
ont été interdits). Pour leur permettre d'ac
complir ce travail, la dirigeante rappelle que
les membres du Parti communiste mobilisés
doivent envoyer l'« Union des Jeunes fil
les les noms et adresses des soldats de leur
unité et, en général de tous les militaires
qu'ils connaissent et qui sont susceptibles
d'être entrepris par la propagande de
l'« Union
Une fois désignées, les marraines écrivent
aux soldats pour demander entrer en rela
tions. Dans ces premières lettres, rien des
buts de propagande n'apparaît. Le soldat,
ignorant qui il a affaire, accepte très sou
vent d'échanger du courrier. A son premier
congé, sa marraine l'invite lui rendre
visite et commence son éducation bolche-
viste Comme les petits cadeaux entretien
nent l'amitié, la marraine ne néglige pas
d'envoyer son filleul quelques colis
Au moment où elle estime que le terrain est
assez préparé, elle joint ses envois des
tracts, des brochures et des journaux com
munistes. Pour être certaine que le militaire
a bien reçu les paquets et la correspondance
et que celle-ci ne s'est pas égarée le sol
dat est prié d'en accuser chaque fois récep
tion.
Inutile d'insister sur le côté habile de cette
propagande. De nombreux soldats s'y sont
laissés prendre et il convient qu'on les mette
en garde contre ces procédés.
Les familles des mobilisés doivent avoir
se prémunir contre les visites intéressées de
certaines militantes communistes. Dans le
bassin de Charleroi et du Centre, nous avons
eu la preuve que le système des «marraines»
n'est pas le seul qui soit mis en oeuvre pour
circonvenir les mobilisés et leurs familles.
Les militantes communistes se rendent au do
micile des mobilisés et y mènent de ce côté
voir suite en bas de la colonne précédente)
La guerre, qui sévit chez nos voisins,
ne doit pas paralyser l'activité de nos com
patriotes. Notre pays n'est pas en guer
re, et c'est sous le signe de l'optimisme que
nous devons agir et mettre en pratique les
directives, données par notre Roi dar.s cet
te phrase lapidaire la vie continue
Oui, la vie doit continuer, et tous ceux qui
contribuent en.retenir chez leurs conci
toyens la volonté de vivre malgré la guer
re que se font nos voisins, aura bien mé
rité de la patrie. Aussi les temps actuels
nous donnent-ils plus que jamais l'occasion
de faire œuvre utile en développant ou
en tâchant de faire pénétrer dans l'esprit
des jeunes générations l'idée de la mer.
On a trop longtemps méconnu la mer chez
nous et nous Brugeois, plus que tous au
tres dans no.re pays, nous sommes mê
me de savoir la prospérité qu'elle peut ap
porter un pays. C'est grâce elle que
notre bonne ville fut une des plus floris
santes du Moyen-Age c'est grâce leurs
capacités maritimes que les Hollandais, les
Espagnols, et les Anglais acquirent de
grandes possession outre-mer, et c est sur
tout grâce leur maîtrise des mers que les
Brilanniques ont pu garder intact jus
qu'ici leur empire mondial. Nos ancêtres
qui étaient des navigateurs avertis, qui en-
reprirent de lointaines expéditions, ne
donnèrent-ils pas le nom de Iles Flaman
des aux îles Açores ne nous au
raient-ils rien légué de cet amour passionné
de la mer Je ne puis le croire, car il doit
certainement sommeiller dans nos êtres, et
n'atend qu'une impulsion énergique pour
s'épanouir.
Nous, Brugeois, avons un merveilleux
port, qui grâce nos efforts tenaces a su
résister au dénigrement systématique des
uns, et la mauvaise volonté des autres,
et deviendra malgré tout un port impor
tant. Le port de pêche surtout a droit
une mention spéciale. Les agrandissements
successifs et les travaux de creusements de
la nouvelle darse déjà fort avancés, sont
une nouvelle garantie de succès. Un bel
avenir s'ouvre certes pour le port de pêche.
Aussi serait-il intéressant de mettre les jeu
nes même d'avoir cette activité continuel
lement sous les yeux. Le plan soumis aux
Brugeois de bonne volonté et d'action, est
le suivant la construction d'un club-hou-
se, oh, bien simple au commencement
pour les amateurs de yachting l'acquisi
tion, avec les cotisations et les dons, d'un
yacht voile afin de permettre aux jeunes
gens de s'initier la vie de marin.
L'établissement de ce yacht-club Zee-
brugge permettrait aussi ses membres de
prendre de temps en temps la mer avec
nos rudes pêcheurs flamands qui ne de
mandent pas mieux que d'avoir ces aides
désireux d apprendre. Ce club jouirait cer
tainement aussi de la faveur de bon nombre
d estivants du Zoute, qui n'ont pas de rade
appropriée proximité de leur lieu de sé
jour, et pour peu que les Hollandais sé
journent cet été notre côte, il pourrait y
avoir pas mal de yachts en rade de Zee-
brugge au cours des mois de juillet et
d'août.
L idée est lancée, assez tôt pour qu'on
puisse y penser 1 aise et y donner sui
te. Espérons que, comme tant d'autre, el
le ne ^tombera pas dans 1 oubli cause du
peu d intérêt que suscite toujours chez nous
une idée nouvelle et quelque peu audacieu
se, ou du moins nécessitant un certain ef
fort et une volonté d'aboutir. Et qu'ici com
me pour tant d'autres choses, les jeunes
entraînent les aînés, et Zeebrugge aura son
yacht-club.
F. C.
SAINT JEAN CHRYSOSTOME,
Ev., Conf. et Doct.
Saint Jean Chrysostome, né Antioche
vers 547, était un homme d'un grand génie
et sa puissante éloquence lui a valu le sur
nom de Chrysostfime, bouche d'or. Le peu
ple de Constantinople, avide de l'entendre,
se pressait en foule dans sa cathédrale. Il
s était eprts d'un amour ardent pour Saint
Paul dont il disait Le cœur de Paul, c'est
Je me ferai volontiers gloir- de mes f
blesses, afin que ta force du Christ habit
en mot (Sexagésime, concusion de l'En
tre) p>"
Etrange phrase Nous mérjton.
avouons-le, au moins autant que les Cori
thiens les ironies dont St Paul flagellait W
sot orgueil. Cette Epître retrace grantL
traits les souffrances et les labeurs de l'Apè
tre des gentils pour la propagation de la foi
A Rome, l'église de la station est la Basili
que de St Paul-hors-les-murs, là où le grand
athlète acheva sa course Chantées dan,
ce cadre, les paroles de l'Epître prennent m
relief saisissant qui nous bouleverse jusqu'à,
fond de nous-même.
Nous qui sommes si fiers de nos oeuvr*
d'« Action Catholique voyons un pei
si nous supportons la comparaison avec 1r
tableau que St Paul nous trace de son actio»
catholique lui. Mettons-nous l'école de
l'Apôtre pratiquons sa recette d'humiliti
Elle est la meilleure, car il l'a reçue dt
Christ lui-même De peur que l'excel
lence de ces révélations ne vint menthe
d'orgueil, il m'a été mis une écharde dm
la chair, un ange de Satan pour me souffli
ter. A son sujet, trois fois j'ai prié le Su
gneur de l'écarter de moi, et il m'a dit
Mo grâce te suffit, cor c'est dans I*
faiblesse que ma puissance se montie
tout entière
La préparation la pénitence du Carême
continue en s'accentuant. Or, avant de fai*
pénitence de ses péchés, il faut commercer
par reconnaître qu'on est coupable.
Nos exercices d'entraînement port»
ront donc spécialement cette semaine sur
l'humilité.
C'est aussi cette vertu d'humilité qui doii
labourer le champ de notre âme pour ci
faire une bonne terre où la semence
donne du fruit au centuple (Evangile).
f La semence, c'est la parole de Dieu
Cette parole nous sera donnée en abondance
pendant le Carême. Si elle ne produit anctti
changement en nous, c'est que notre âme
ressemble un chemin où la semence hi
foulée aux pieds c'est-à-dire méprisée ti
les oiseaux du ciel la mangèrent Qu est-ce
dire Le démon vient et enlève la pe
rôle de leur cœur, de peur qu'ils ne croient et
soient sauvés répond le Christ.
Ou bien encore, ce qui est plus fréqueai
nous recevons avec joie la parole de vie
Mais ne faisons-nous point partie de cent
dont le Christ dit Ils n'ont point de
racines ils croient pour un temps et sut
combent dès que la tentation se présente
Remarquons en passant que les auteurs spin
tuels appellent souvent l'humilité lo rt-
cine de tous les vertus
Mais il y a encore une partie de la
mence qui se perd, étouffée par les épine»
Ce qui est tombé dans les épines rcpte&j
te ceux qui, ayant entendu la parole, se au
sent peu peu étouffer par les soucis,
richesses et les plaisirs de la vie
encore, l'humilité est le remède ui q
est vraiment humble ne recherchera ni
chesses ni plaisirs de la vie et par
même sera délivré des soucis qu entrain
non seulement la possession mais enco
désir des richesses et de ce que 1 on app*
les plaisirs misérables de cette vie.
Et que notre humilité, pour être e
ne qualité, soit essentiellement joy^^^^
La joie est la pierre de touche de
vraie. L'Eglise nous l'enseigne aujo
d'une manière non équivoque.
austères enseignements qu elle nous a
que nous fait-elle chanter
J'IRAI A L'AUTEL DEDŒ
DIEU QUI REJOUIT MA JEUNE»
(Communion)
F.t
nflf
le cœur du Christ Lui aussi, il a api
sionément le Christ, et comme le
fre il a tout souffert plutôt
porter atteinte ses droits divins.
Athanase, Saint Grégoire de - a
Saint Basile, il forme le 9r0UPe Sa"
grands docteurs de l'Eglise - cefldrt
courage flétrir les vices, a r
temps et contre-temps, afin d etrt
le sel de la sagesse qui garantit
contre la corruption lui valut
sorte de mauvais traitements,
le pont le 14 septembre 407.