LA SEMAINE LITURGIQUE COMME FRERES 2. LA PATRIE DU 3-2-40. De fait, dans cette admirable oraison dominicale, que le Seigneur lui-même nous a apprise, nous demandons aujourd'hui notre pain quotidien notre pain d'au jourd'hui, sans nous préoccuper du lende main, et que de fois le divin Sauveur a insisté sur la nécessité d'une telle confiance absolue en la paternelle bonté de Dieu Demandez et vous recevrez cherchez et vous trouverez frappez et l'on vous ouvrira... Qui de vous, si son fils lui de mande du pain, lui donnera une pierre ou un serpent, s'il demande du poisson Si donc vous, qui n'êtes pas bons, vous savez donner de bonnes choses vos en fants, combien plus votre Père, qui est dans les cieux, donnera-t-Il ce qui est bon ceux qui le prient (11)- Mais cela suppose que nous prions, com me nous devons prier, et surtout avec cette confiance, avec cette foi, qui au be soin peut déplacer des montagnes. Ecoutez cette promesse de Jésus En vérité, je vous le dis si vous avez de la foi, comme un grain de sénevé, vous direz cette mon tagne passe d'ici là, et elle y passera, car rien ne vous sera impossible (12). Et tout ce que vous demanderez avec foi dans la prière, vous l'obtiendrez (13). N. T. C. F., le saint temps de Carême a toujours été un temps de prière, mais au jourd'hui il est nécessaire de prier plus que jamais, avec confiance, mais aussi avec persévérance, car Dieu seul peut nous aider et nous sauver. Dans une de ses encycliques, où il dé crivait la grande misère, qui atteint tous les peuples, et la profonde angoisse, qui étreint tous les cœurs, Sa Sainteté Pie XI, reprenant une parole du divin Maître, indi quait comme unique moyen de salut, la prière et la pénitence (14). Notre Saint- Père le- Pape Pie XII de même, il y a quelques mois, donnait comme mot d'or dre aux séminaristes de la Ville éternelle, et par eu\, tous les prêtres Priez, priez, toujours davantage priez toujours mieux (15) et il y a quelques semaines, dans sa première encyclique, le Pape insis te nouveau, sur la nécessité de la prière, en ces jours pleins de tristesse et d in quiétude, car, dit-il, Dieu peut tout. Il -tient en Ses mains, non seulement la féli cité et le sort des peuples, mais aussi les conseils humains et du côté qu'il veut, doucement II les incline. Les obstacles même sont pour sa toute-puissance des moyens, dont II se sert pour modeler les choses et les événements, tourner les es prits et les volontés libres Ses fins très hautes» (16). Prions donc, N. T. C. F., prions tous en semble et chacun pour tous. Sans doute, nous pouvons recommander Dieu nos be soins et nos intérêts personnels, mais en ces temps d'angoisse commune, nous ne pouvons pas prier en égoïstes. Nous devons prier d'abord pour Sa Sain teté le Pape, le Père commun de tous les fidèles, qui souffre surtout de voir dressés ses enfants les uns contre les autres sur tant de champs de bataille. Nous devons prier pour les prêtres, les religieux, les sé minaristes, qui par le monde entier, et éga lement chez nous, sont arrachés leur saint ministère ou leur pieuse formation et ex posés tant de périls. Nous devons prier pour nos missionnaires et leurs missions plus que jamais ils ont besoin du secours de nos supplications et de nos aumônes. Nous devons prier pour notre Roi et pour tous ceux qui exercent l'autorité en ces moments difficiles. Que Dieu leur accorde la lumière et la force, dont ils ont be soin pour le salut du pays Nous devons prier pour nos soldats pour ceux qui veillent sur notre sécurité. Que Dieu veille sur eux et protège leurs corps et leurs âmes contre tout danger Nous devons prier pour la Belgique, afin que le Sei gneur la préserve du fléau de la guerre. Nous devons prier enfin pour la paix, afin que Dieu, auteur et ami de la paix rende toutes les nations la tranquillité et l'ordre. (A suivre gieuse. 9) L'argent recueilli par les organisa tions Nazi de l'étranger doit servir^ la diffusion de l'idéologie naziste 1 é- tranger. 10) Les évêques allemands déclarent Le catholique est devenu l'ennemi de l'Etat Les chrétiens sont appelés traitres la patrie. l Suite). BILLET PARLEMENTAIRE. coiffure la vierge. Un petit col blanc tran chant sur une toil tte noire nous révèle quelle peut l'occasion faire assaut de co quetterie. Un duel de femmes mais dont une des amazones est absente, voilà ce que tente Isabelle Blum. Mad moiselle Baers qui siège au Sénat, a eu le privilège d'exciter sa co lère et du haut de la tribune de la Cham bre, elle essaie de lui lancer quelques flèches inoffensives, parce qula cible est absente. Il aurait été amusant d'assister aux ébats oratoires des deux élues du suffrage univer sel, dont l'une, celle de la Chambre, aime les trilles du rossignol, et dont l'autre, celle du Sénat, préfère le chant du merle. Isabelle Blum a fait des enquêtes dans des orphelinats. Il g en a paraît-il où les enfants ne peuvent se baigner que tous les deux mois. Il y en a d'autres où pour tout un dor toir il n'y a que deux essuie-mains, où les draps sont noirs et couverts de matières fé cales. Tout coup la discussion se corse. Isabelle Blum attaque les établissements ca tholiques. Le rossignol se change en cor beau qui agite ses ailes. Elle commence un procès de tendance. D'où lui viennent 1er documents qu'elle commente Elle envie les lauriers du docteur Homais. Après la dou ceur d'une vierge, les colères d'une mégère de la rue Haute. Moralité. Ne soyez jamais galant pour une femme au moins au Parlement. Le temps de parole d'Isabelle Blum était épuisé dans un accès de galanterie tous les parlementaires lui avaient permis de conti nuer son monologue... elle en a profité pour vomir quelques calomnies sectaires, pour sa lir quelques religieuses et pour mettre aux prises pendant quelques instants les passions politiques dans une Chambre qui avait ten dance s'assoupir. MERCREDI Mercredi, la Chambre continue la discus sion du budget de la Santé Publique. 4 FEVRIER 1940 Quand j'aurais même toute la foi. jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien (Quinqua- gésime, Epître). Voilà une affirmation claire, précise, sans aucune équivoque. Tant que je n'ai pas la charité, c'est-à-dire l'amour, je ne suis rien. Et tout ce que je fais n'a d'autre valeur que celle de la charité qui me le fait faire Quand je distribuerais tous mes biens pour La nourriture des pauvres, qand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la cha rité, cela ne me sert de rien Qu'est-ce que la charité La vertu théologale de charité est une amitié entre le juste et Dieu Dieu est mon ami et je suis l'ami de Dieu. Mais, si j'aime Dieu vérita blement comme mon ami, alors les amis de Dieu sont aussi mes amis. Les amis de Dieu c'est-à-dire tous ceux qui possèdent la cha rité, et aussi (par une certaine extension) ceux qui sont encore capables de l'obtenir (Chan. Mahieu La Vie Spirituelle, p. 122-123). Puisque la charité est une amitié entre le juste et Dieu il est clair que la charité sera d'autant plus grande en nous que nous commettrons moins de fautes. Une seule faute mortelle suffit tuer la charité. Tous les actes de vertu, même les plus héroïques, n'ont aucune valeur méritoire chez celui qu» les accomplit sans être en état de grâce Or, état de grâce et vertu théologale de cha rité, c'est tout un. Mais il est impossible de pratiquer la vertu théologale de charité sans pratiquer la cha rité envers le prochain, et la mesure de l'une est exactement la mesure de l'autre puisque La charité est une et le précepte est dou ble (St Augustin, serm. 265, c. 8). Voilà pourquoi St Paul, en nous parlant de la charité, ne fait mention que des qua lités sociales auxquelles on la reconnaît: La charité est patiente, elle est bonne la charité n'est point envieuse, elle n'est point inconsidérée, elle ne s'enfle point d'orgueil elle n'est point avide d'honneur, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irritje point, elle ne tient pas compte du mal elle ne prend pas plaisir l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité elle souffre tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne passera jamais Behogne, député de Charleroi, a été man daté pour répondre Isabelle Blum. Figure aux traits anguleux, ayant conser vé le hâle de l'été petite moustache noire, taille moyenne la physionomie d'un in specteur d'assurances au reste député très actif, participant avec Michaux la vie mouvementée et fiévreuse de la ville des ter rils et des forges. Il a succédé notre collè gue Bodart, et la démocratie chrétienne l'a parqué dans ses hangars comme une réserve d'intelligence et d'avenir. Dans une déclaration courte et documen tée, il fait justice des attaques vénimeuses d'Isabelle Blum, qui a oublié que les petites Soeurs de nos couvents et de nos orphelinats ont du dévouement, de l'héroïsme, une con ception que les vierges casquées du laicisme feront bien d'étudier, avant d'y prétendre. Marcel Henri Jaspar défend la politique de son département Il se pique d'appartenir l'élite intellec tuelle de la Capitale. Renan a été son com pagnon de chevet et la littérature française lui a appris le choix de l'expression juste et le sens de la mesure dans les recherches d'élo quence. Il vise l'élégance et le genre dan dy ne serait pas pour lui déplaire. z Il est même cosmopolite et le flirt en Rus sie lui a paru un certain moment de sa vie une manifestation d'un esprit éclairé et une originalité de bon ton. Il y a quelques années il a pris la hache pour abattre le chêne majestueux qu'était le Boerenbond. Max, chef du parti libéral et bourgmestre de Bruxelles l'a pris sous sa protection et l'a installé dans un fauteuil de ministre sous l'étiquette jeune turc. Depuis lors les grâces d'état ont opéré une révolution dans son cer veau, et il a compris, que pour être ministre dans un Cabinet d'union nationale il faut non seulement avoir un vernis d'impartialité, mais il faut même avoir le courage d'en fai re le fondement de sa politique. Ce portrait est-il le mien Quels sont mes points faibles Je veux, avec l'aide de la grâce que je solliciterai chaque jour humble ment, faire tous mes efforts pour m'en rap procher le plus possible. La charité souffre tout Jésus annon ce précisément dans l'Evangile tout ce qu'il va souffrir par amour afin de nous récon cilier avec le Père et de solder ainsi notre dette. Il dit ses Apôtres qu'il sera livré aux Gentils, et moqué, et flagellé, et couvert de crachats et, après l'avoir flagellé, on le mettra mort, et il ressuscitera le troisième jour On ne pouvait être ni plus précis, ni plus clair. Et pourtant les Apôtres, choi sis et formés depuis trois ans pour devenir les bases de l'Eglise, ne comprirent rien cela c'était pour eux un langage caché dont ils ne saisissaient pas le sens Que leur manquait-il donc De dire comme l'aveu gle Jésus, Fils de David, ayez pitié de moi Seigneur, faites que je voie Faites que je voie faites, Jésus, que je vous voie Dimanche, lundi, mardi, allons devant le Saint Sacrement adorons notre Dieu dans son Sacrement d'amour et demandons-lui la charité non seulement pour nous mais pour tout l'univers. Mercredi, entrons fermement au Carême en allant recevoir avec la croix de cendres la bénédiction de l'Eglise qui a demandé pour tous ceux qui les recevraient (oraisons de la bénédiction des Cendres) protection de l'âme, santé du corps, la rémission des pé chés, la récompense promise ceux qui font pénitence, l'esprit de componction, que leurs justes prières soient pleinement exaucées et qu'ils conservent intactes les grâces reçues. Faisons pénitence pour tout de bon. Nous pouvons obtenir toutes sortes de dispenses (jeûne, abstinence mais personne, son geons-y bien, ne peut ni ne pourra jamais nous dispenser de faire pénitence. Cependant, n'oublions pas que la péni tence n'est qu'un seul des aspects du Carême. Il faut y joindre la pratique position de la vertu, le recueillement (donc le silence) la prière. Pour ne pas frapper en l'air fixons nous un programme de bataille en propor tion de nos forces, mais sachons tenir Voici une suggestion pratique on choi sit avant le Carême 1°) une mortification volontaire 2°) une vertu pratiquer 3°) une courte prière réciter 4°) un livre de lecture spirituelle. On pratique chacun de ces points chaq». jour du Carême, s'examinant le soir po voir si on a tenu se reprendre si on* flanché (le meilleur moyen est de s'in" poser une mortification de plus pour chaa manquement)Pour ce qui concerne la 1 ture, elle doit se poursuivre par ordre depuis la première page jusqu'à la dernière* sans rien sauter. Ce petit point qui n'a l'air de rien est fort important (et parfois mort!' fiant) car il oblige une discipline morale et c'est précisément ce qui nous manque 1, plus en général. Et maintenant, chers lecteurs, bon et saint Carême F. E. Les associations de la Jeunesse com muniste, les Komsomolzen ont ré digé les dix commandements contre Dieu Nous les publions ci-dessous. Ensuite nous montrerons certaines ap plications pratiques du mational-so- cialisme. Le Communisme et le Na tional-socialisme étaient comme frè res, bien longtemps avant l'accord- germano-russe. Les dix commandements des Sans-Dieu. 1) Souviens toi que les prêtres sont 1» ennemis de l'Etat. 2) Essaye de convertir ton entourage. Staline est le premier des Sans-Dieu, no» seulement de l'Union soviétique, mais du monde entier. 3) Tâche de détourner tes amis des égli ses. 4) Prends garde l'espionnage et au sa botage exercés par les ecclésiastiques. 5) Fais en sorte que la littérature Sans Dieu, soit plus généralement répandue dans la masse. 6) Un bon Komsolik n'est vraimeil un bon Sans-Dieu que lorsqu'il sait bien tirer et comprend la discipline militaire 7) Si dans ton entourage, on fait de la propagande religieuse, interviens énergi- quement et avertis immédiatement le <1. P. U. 8) Chaque Sans-Dieu doit être un me* bre excellent de la Tscheka. 9) Par tes subventions, viens en aide ao> mouvements internationaux des Sans-Dieu et soutiens spécialement ceux qui ont été interdits dans plusieurs pays où ils soit considérés comme illégaux. 10) Si tu n'es pas un Sans-Dieu, tu ne peux être bon communiste et loyal ci toyen. L'athéisme est lié au communisar pour toujours et tous deux forment 1* fondements de la Puissance et de l'Union Soviétiques. Les applications pratiques du National- socialisme. 1 Alfred Rosenberg déclare Le catholicisme exerce sur le peuple allemand un pouvoir redoutable que no» devons éliminer Et, dans la pratique, o» constate que de catholicisme est réellement éliminé. 2) Dtepuis 1933 Alfred Rosenberg si» veille l'éducation du peuple allemand au point de vue idéologique. Son but est l« conversion du peuple l'idéologie du n» tional-socialisme. Notre idéologie est um religion s'écrie le ministre du Reic» Kerrl. 3) Depuis 1933 on s'est efforcé de d» tourner systématiquement des offices reu gieux toutes les sections actives du mouro- ment- (Ordre secret du Hitler-Jugend et S. A.' 4) Les ifiroupes de jeunes de la rntler Jugend (contre lesquels tous les évequ» mettent en garde) servent exclusiveme» faire l'espionnage dans les paroisses, écoles et même dans les confessionnaux 5) Le Mythos de Rosenberg deja l'Index, ainsi que d'autres livres an chrétiens et anti-cléricaux, cxtremeni nombreux, ont été recommandés et rep dus grâce aux instances du Parti. 6) L'éducation militaire de la commence en même temps que 1 Vj idéologique l'âge de 6 ans. Le plus F1 soin est accordé l'exercice du tir. 7) Lors des procès devant la j .euDa lemande on peut constater que les j ne craignent pas de mettre en caus^reJ^j. proches ni même leurs propres P 8) Toute requête en vue d ua? ^jt sion dans le Parti national-socia i-s d'après l'article No 15 du règlemeu. porter une renonciation toute (Fin au bas de la l'e c0'°

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Le Sud (1934-1939) | 1940 | | pagina 2