EN FINLANDE PETITE REVUE ECONOMIQUE DE LA SEMAINE LE SAINT DU JOUR LA SEMAINE LITURGIQUE LA QUESTION DU RAVITAILLEMENT 2. - LA PATRIE DU 10-2-40. BILLET PARLEMENTAIRE (suite) hémicycle, de récolter les éloges qui par tent de tous les bancs et de collectionner des bouquets bleus, rouges, blancs. Il est méritoires de salon, s'ils rêvent un tri- le technicien par excellence, et les parle- corne ministériel, ne songent pas la cas- quelle ou au casque du lieutenant-général Denis. -- Il a d'ailleurs la confiance du Roi, qui l'a imposé comme Ministre de la Dé fense Nationale dans tous les cabinets qui se som succédés, et celle de l'armée qui sait que sa sûreté de jugement et sa pon dération la, tiendront l'abri des clans et des favoritismes. J'emends les députés de droite et de gauche affirmer que le lieute- nam-général Denis est l'homme le plus respectueux des traditions parlementaires. Il sait d'ailleurs que si les mouches se lais sent prendre avec du sucre, les députés, qui ressemblem souvent des enfants, ne sont pas insensibles aux friandises que sont les flatteries. Ecoutez le chant de sirène, l'exorde in- sinuante qu'un professeur de rhétorique pourrait inscrire dans son manuel d'élo quence Messieurs, l'armée que nous avons, c'est vous qui l'avez faite Corn- mem au cours de l'exposé, consciencieux, objectif, placide du Ministre de la Défense Nationale, un incident a-t-il pu surgir, né cessitant une suspension de séance Le nationaliste-flamand De Tollenaere a- vait avec virulence accusé l'armée de sou mettre les flamands un régime bon tout au plus pour les Coloniaux. Le Ministre de. la Guerre rétorque cette assertipn et prétend que les flamands et wallons doivent s'y sentir frères. Tout-à-coup f entends des cris lâche... boche... auxquels se mèlem stratosphère... bandit... Je me retourne. Demuyter-Mets-Blum, (f autres libéraux veulent s'élancer vers le groupe nationaliste-flamand, comme des coqs dressés sur leurs ergots. Van Cauwe- laert mortelle son pupitre... fait marcher la sonnerie électrique... lève la séance. Les huissiers s'élancem vers les bandes qui s affrontent. Les soldats font évacuer les tribunes. Le lieutenant-général Denis regarde dans un calme impressionnant la scène turbu lente. Les orages parlementaires ne sont jamais longs. Après quelques minutes la séance reprend et dans un langage impeccable le Président rappelle ses collègues le res pect des convenances et de la dignité. 120.000 détaillants belges, ce qui n'est pas un mince résultat. Certains ont eu cependant des craintes propos de notre approvisionnement en gé néral. Ces craintes ne sont pas fondées, puis que nous avons pu reconstituer nos stocks de sécurité et aller encore un peu au delà.Le seul produit qui ait été un peu rare récemment, 1 huile de table, va redevenir aussi abon dante que d'habitude, en raison des arriva ges très importants de graines oléagineuses déjà parvenus ou attendus par nos raffine ries. Dans ces conditions, l'usage des cartes de ravitaillement, actuellement en possession de tous les habitants, n'est pas encore près d'être imposé. Enfin, signalons que le gouvernement se préoccupe de la question des transports ma ritimes et d'assurer nos importateurs tous les bateaux, dont ils ont besoin. Il continue l'étude de cette question extrêmement déli cate et complexe avec tous les milieux inté ressés, en vue d'aboutir une solution, qui peut-être se dessine déjà. En attendant, les transports maritimes se font avec aisance. Les importateurs de denrées alimentaires no tamment semblent satisfaits. Il faut dire, leur éloge, qu'ils ont accepté de se soumettre la discipline nécessaire pour éviter les trop longs retards provoqués par le contrôle des belligérants et le transport de marchandises litigieuses. De tout quoi il résulte que c'est bien tort que certains pourraient éprouver des craintes pour leur ravitaillement. Notre si tuation est au contraire particulièrement avantageuse. On ne peut souhaiter que de la voir durer. En tout cas, aucun argument ne semble pouvoir être invoqué avec pertinen ce popr qu'il soit changé quoi que ce soit une méthode, qui a si bien réussi jusqu'ici. La question du ravitaillement se pose sous deux aspects. Celui d'abord de la production sur notre propre sol et celui de nos impor tations de denrées alimentaires. La nécessité d'assurer l'alimentation de la Belgique, dans les circonstances présentes, a obligé le gouvernement modifier sa politi que agricole. Tout en laissant toute son im portance au problème de la rentabilité et de la réduction des prix de revient, il a été obli gé d'orienter l'agriculture vers la production de certains aliments, que nous devons ache ter l'étranger. C'est pourquoi, il a décidé une augmentation des emblavements de cé réales et de betteraves. A ce point de vue, on s'est plaint des re tards dans les semailles. Certes, il y a du re tard. Mais il n'est pas aussi considérable qu'on l'a dit. Dans beaucoup de régions, les emblavements ont atteint non seulement la normale, mais le taux fixé par le nouveau plan gouvernemental. Il n'y a donc aucune raison de s'alarmer. Il faut se rappeler en effet qu'une partie de nos semailles de fro ment se fait toujours au printemps. Au dé but de 1939, par exemple, les agriculteurs ont été obligés de recommencer une partie de leurs semailles. Cela n'a pas empêché la récolte de l'année d'être plus que satisfaisan te. Cette année, nous devrons procéder de la même manière et compléter nos semailles dans les prochaines semaines, les semailles notamment que les intempéries n'ont pas permis de faire' temps, par exemple là où le mauvais temps a provoqué du retard dans l'arrachage des betteraves. Il faut espérer que le développement de la guerre permettra de donner tous les congés demandés avec rai son par les agriculteurs. Une autre question, laquelle on s'est in téressé assez fort, récemment, est celle de la viande et de la préservation de notre chep tel. On sait que celui-ci courait le risque d'être entamé cause des abattages supplé mentaires demandés par l'armée et de l'em pressement des fermiers jeter beaucoup de bétail sur le marché, dans le but de s'en dé barrasser, en raison de la cherté des produits d'alimentation du bétail et de la difficulté de s'en procurer. Il semble bien que la situa tion soit maintenant normalisée. L'approvi sionnement en produits d'alimentation du bétail et de la difficulté de s'en procurer. Il semble bien que la situation soit maintenant normalisée. L'approvisionnement en pro duits d'alimentation du bétail se poursuit normalement, aux prix du marché mondial évidemment. Cependant, les fermiers sont parvenus obtenir des prix plus rémunéra teurs, tant pour la viande bovine, que pour la viande porcine. En vue d'améliorer le prix de cette dernière, le gouvernement permet maintenant l'exportation des quantités, qui peuvent sortir du pays sans nuire notre approvisionnement et dans la mesure où leur achat par l'étranger a pour conséquence la stabilisation des prix. Il n'a pas paru néces saire, jusqu'à maintenant, de mettre de gran des quantités de viande indigène en frigo, parce que l'offre n'était plus trop abondan te. L'armée a toutefois constitué des stocks assez importants de viande frigorifiée ache tée au Danemark, ce qui a pour effet d'épargner le cheptel belge. Au point de vue de l'approvisionnement en denrées alimentaires importées, il ne de vrait pas être nécessaire de dire aux Belges qu'ils n'ont aucune crainte avoir momen tanément et qu'il n'y a aucune raison de suivre les conseils de ceux qui voudraient voir établir le rationnement. La politique pratiquée jusqu'à présent et qui se base sur une observation journalière de l'état de nos approvisionnements et sur l'aide apportée par l'Etat tous ceux qui s'occupent de la question, importateurs, grossistes, détail lants. a permis la situation actuelle, unique dans l'Europe occidentale. En effet, les Bel ges peuvent continuer acheter tous les pro duits d'alimentation avec la même aisance qu'avant la guerre, dans la même proportion et des prix raisonnables. D'autre part, le système adopté laisse toute leur activité aux (suite au bas de la colonne précédente) Dans l'Isthme de Carélie. La presqu'île de Carélie est, comme on sait, la position principale de l'armée fin noise. La bande de territoire occupée par les Finnois entre la ligne Viborg-Kakisalmi et le front a une profondeur de trente ki lomètres tout au plus. La bande de territoire occupée par les Russes a une largeur qui varie entre vingt et quarante kilomètres. Pays monotone, non défriché, composé en grande partie de forêts des forêts de pins pour la plu part. Il y existe peu de terres cultivées, mais de nombreux lacs et marais avec des eaux dormantes. On ne s'y retrouve pas facilement dans ces forêts aussi sauvages qu'infranchissables. Celui qui n'est pas du pays se perd irré vocablement dans ces régions où le carac tère naturel des lieux s'oppose toute in trusion étrangère. Il règne cependant dans ces solitudes sauvages, de temps en temps, des activités dont parlent les communi qués finlandais. Ce qui signifie que des centaines de grenades sont tombées sur un petit secteur de terrain et que les Russes essayent de détruire ainsi des parties de forêts, afin de se frayer un passage. A part cela, il n'y a rien d'autre détruire. Les Finnois qui se sont repliés sur la ligne Mannerheim où ils ont concentré tou tes leurs forces obstruent systématique ment toutes les voies par lesquelles le co losse russe pourrait pénétrer au cœur de leur pays. Et les troupes soviétiques sont ainsi im mobilisées et comprimées dans un pays glacé sans moyens de communications. Tous les chemins de fer ont été détruits par les Finnois eux-mêmes et les paysans évacués de Carélie ont anéanti et brûlé tout ce qu'ils n'avaient pû emporter avec eux, l'arrivée des Russes. Sur le front de l'Isthme de Carélie, les Finlandais multiplient constamment des expéditions de patrouille et de reconnais sance. De temps autre, leur artillerie réussit réduire au silence les batteries des premières lignes russes. On a appris connaître le Russes dans l'isthme et l'on sait maintenant comment on peut le mys tifier. (La ruse et l'habileté sont ici des armes puissantes qui portent et atteignent leur but. Souvent on laisse aux soldats fin nois les mains libres, ce propos, quelques uns d'entre eux se fixaient au menton de longues barbes postiches, mal peignées, et comme un de leurs officiers leur en de mandait la raison, ils déclarèrent qu'ils préparaient une petite expédition de re connaissance et qu'ils tenaient ressembler autant que possible des Russes Maintenant que la marche en avant des Russes est arrêtée, les soldats soviétiques, l'exemple des Finnois essayent de consti tuer des patrouilles de skieurs. Les observateurs finnois constatent que les patrouilles russes sur ski s'exercent sur les pentes boisées de Carélie, avec achar nement, mais leur rapidité est loin d'at teindre celle des Finlandais skieurs. Les Finnois ont une grande supériorité sur les Russes pour le transport du ma tériel et des troupes. II subsiste quatre li gnes de chemin de fer de leur côté. Trois qui viennent de Viborg et une de Kakisal- mi. Avec les nombreux raccordements, el les forment, derrière le front finlandais tout un réseau ferroviaire. II existe en plus, bon nombre de lignes stratégiques, de nom breuses lignes voies étroites par lesquel les les troupes et le matériel sont envoyés au front pendant la nuit. Devant la force brutale, les Finnois sont Inintelligence et l'esprit. Si la force devait 1 emporter, ce serait désespérer du sort de la civilisation. Mais devant le calme, la décision, l'habileté des Finlandais, on se sent animé malgré tout par une immense espérance. C'est 1 âme qui remportera la victoire. SAINTE SCHOLASTIQUE Sainte Scholastique, sœur jumelle de S. Benoit naquit Nursie en Italie en l'an 480. Ecolière comme l'indique son nom, du Pa triarche des Moines d'Occident, elle se mit dès sa plus tendre enfance l'école de ce maître de la vie spirituelle l'Epoux divin (suite au bas de la colonne suivante) 11 FEVRIER 1940 Voici maintenant un temps favorable voici maintenant des jours de salut (jr Corint. VI, 2). Ces paroles de l'Epître du 1er Dimanche de Carême, l'Eglise les répète sans cesse dans l'Office. Elle sait notre aversion pour tout ce qui nous gêne, nous fait souffrir et donc pour la pénitence. Elle sait qu'un grand nombre de ses enfants (précisément ceux qui ne l'observent pas ou le moins possible) considèrent le Carême comme une période lugubre, un temps voué -la mauvaise hu meur de Monsieur parce qu'il faut au moins garder cette tradition-là (celle de grogner) et aux jérémiades de Madame sur l'incom préhension des Evêques qui se mêlent de ré glementer le menu au lieu de s'occuper du c spirituel Remarquons en passant que Monsieur ne fait pas son carême parce que ses nombreuses occupations épuisent trop ses faibles forces. Quant Madame, comment pourrait-elle observer pendant six semaines les décisions du Concile de Mali- nes Voyons, vous n'y songez pas elle suit toute l'année un régime draconien pour conserver sa ligne Si, si, l'Eglise sait très bien tout cela. C'est pourquoi elle répète sans cesse, comme une leçon qu'on veut faire apprendre par cœur un enfant qui c fait la tête «Voi ci maintenant un temps favorable, voici maintenant des jours de salut Et St Paul commence par cet avertisse ment Mes frères, nous vous exhortons ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain Le Carême est donc avant tout un temps où davantage des grâces sont répandues sur nos âmes. A nous d'en profiter, car nous en devrons rendre compte. Et puisqu'il s'agit de grâces, il est clair que les dispositions de l'âme sont capitales. Ces dispositions constituent l'esprit- du Ca rême. Or nous savons par le Christ que «l'es prit vivifie et que la lettre (sans l'esprit) tue Usons donc d'une plus grande réserve dans l'usage de la parole, du manger et dû boire, du sommeil, des délassements et de meurons dans une plus étroite vigilance (Hymne de Matines). Mais enfin, pourquoi nous priver ainsi: dans tous les domaines Parce que nous avons abusé de tous les dons de Dieu pour l'offenser et que nous devons solder la dette que nous avons contracté envers sa Justice. Mais aussi pour que la résistance de no tre corps soit abattue par l'abstinence, afin que notre cœur, soumis un jeûne spirituel, ne cherche plus un aliment dans le péché C Hymne de Vêpres). La première semaine de Carême ramène les Quofre-Temp» de Printemps c'est donc une période de renouveau. Le Carême est aussi un temps de silence, de recueillement, de prière. Dans chaque église se donnent des sermons de Carême auxquels nous aurons cœur d'assister avec attention. C'est un temps de combat où l'esprit doit soumettre la chair. Pour soutenir nos efforts, la liturgie se fait plus riche qu'en tout autre temps cha que jour a sa Messe propre. Si chaque jour a une Messe propre, il est évident que l'Egli se estime que tout bon chrétien qui n'en n'est pas empêché par un devoir d'état doit assis ter la Messe et y participer d'abord par l'offrande de ses mortifications, unissant ses petits sacrifices au grand et unique Sacrifice comme la goutte d'eau est ajoutée au vin du calice, et ensuite par la communion. Généreusement, faisons un bon Careme qui nous prépare une sainte Pâque et chan tons au Christ avec l'Eglise Le jour vient, ton jour toi, dans le quel toutes choses refleurissent et nous voi ci remplis de joie dans le bon chemin ou se main droite nous a ramenés (Hymne de Laudes) F. E. sur le point de venir la chercher, exauça Par un miracle la prière de sa Bien-Aimée et for- fa S. Benoît prolonger toute la nuit l en tretien spirituel que chaque année, il acc,ot, dait sa sœur dans une dépendance de l at)' baye. Trois jours après (543) tandis devançait dans laprière l'office de la nuit vit l'âme innocènte de Sainte ScholasttQun monter au ciel sous la forme d'une colomve-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Sud (1934-1939) | 1940 | | pagina 2