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4. LA PATRIE DU 10-2-40.
a rompu quelques lances en faveur de la pro
pagande touristique. Le Conseiller Claeys a
présenté les doléances des amis de la Biblio
thèque en quête de crédits pour l'achat des
livres. Mais les chaises de la gauche libérale
et du groupe socialiste dégageaient la poésie
des choses mortes et des passions éteintes.
Où donc avait fui Victor Sabbe, qui avait
préparé un discours programme en quarante-
huit points Benoît Van Eeghem qui avait
remis neuf son allocution annuelle Achil
le Van Acker, qui réserve ses interventions
pour les grandes occasions Il faut bien que
parfois une légère tempête brise le calme des
unions les mieux assorties.
Samedi dernier dans une atmosphère
d'union nationale notre conseil communal
au complet avait adopté plusieurs points
d'ordre administratif.
Lorsque passe l'ordre du jour l'octroj
d'un subside de deux mille francs pour un
concours d'étalons et de juments, l'opposi
tion commence s'agiter. Achille Van Acker
part en guerre contre l'esprit de prodigalité,
dont fait preuve l'heure actuelle l'échevin
des finances. Celui-ci fait observer que lors
que la Ville a l'occasion rarement fournie de
pouvoir encourager une branche de l'écono
mie agricole, elle aurait mauvaise grâce de
refuser son appui.
Après quelques remous, attaques et contre
attaques, le subside est voté droite contre
gauche. C'était le signe avant-coureur de la
bourrasque qui allait surgir propos de la
discussion du point suivant subside alloué
l'Œuvre qui s'occupe du choix d'un mé
tier pour la classe ouvrière.
Ce n'est pas là une innovation. Il y a bon
temps que la Revue des Deux Mondes a
décrit le mécanisme et l'utilité de l'Œuvre
en France. Chez nous le Gouvernement et la
Province ont subsidié des initiatives similai
res. La tradition l'Hôtel de Ville est que la
Commune en matière de subsides suit les di
rectives des pouvoirs national et provincial.
Mais voilà, le malheur a voulu que ce soit la
Gilde qui ait eu le privilège de la création de
l'Œuvre. Or de temps en temps il faut que
les colères que provoque son action, se dé
chaînent et que les antagonismes politiques
assoupis pendant une longue période, se dé
chaînent l'instar d'un volcan.
Le subside était inscrit au budget. En
séance des commissions il n'avait suscité ni re
marques ni opposition. Or voilà qu'en séan
ce publique fixée pour la discussion et le
vote du budget, l'opposition se met tout
coup en tête que le vote du subside devrait
être remis une séance ultérieure, ce qui en
langage administratif s'énonce en termes
choisis je demande le dépôt d'un rap
port
L'honorable bourgmestre fait observer
que la chose est impossible que l'admis
sion de la proposition Van Acker signifie
rait la remise de la discussion du budget. Le
leader socialiste récidive. L'échevin des finan
ces lui fait son tour observer que le subside
étant inscrit dans le budget et le porte pa
role de la gauche socialiste acceptant la dis
cussion et le vote, celà entraîne par là même
le rejet de la proposition d'ajournement.
On passe au vote. La proposition Van
Acker est rejetée. Et dans un geste théâtral
celui-ci prend ses dossiers sous le bras et
s'écrie je m'en vais suivi de son grou
pe tandis qu'à son tour, Victor Sabbe bran
dit en guise de sabre son budget et s'élance
hors de la salle suivi du sergent Everaert. Et
voilà comment l'opposition s'étant retirée
sur l'Aventin, la droite a fait œuvre con-
structive, en assumant seule la responsabilité
du vote du budget.
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BRUGES
Réussite complète, ainsi pouvons nous
qualifier l'initiative des artistes brugeois
M. R. Poppe violoniste et M. G. Paelinck
pianiste, auxquels Mme De France Ta-
vernier cantatrice a bien voulu prêter son
gracieux concours. L'audition organisée
par eux avait attiré un public aussi nom
breux que choisi. La salle d'orgue qui ne
manque pas d intimité ni d'accoustique, a
rarement connu une telle affluence.
M. R. Poppe qui affronte pour la pre
mière fois le grand public, a laissé tous
une excellente impression. Il possède une
belle sonorité, un coup d'archet soigné et
une grande justesse d'intonation. Son jeu
fin et sensible permet l'auditoire de sai
sir parfaitement le sens des œuvres qu'il
interprète. Le talent de M. G. Paelinck
est connu de tous, il s'est montré dimanche
un digne disciple du grand Arthur De
Greef. Il pénètre les développements fouil
lés des œuvres faisant preuve d'une profon
de compréhension des maîtres dont il rend
le caractère et les moindres intentions. Lu
cidité limpide dans les traits pareils une
coulée de cristal où se jouent mille re
flets. En dépit de la lourde charge, il
soutint tout le concert avec une maîtrise
incontestable.
La séance débuta par la 4° sonate de
Haëndel dont le caractère large et mélo
dieux permit au violoniste de faire valoir
la sonorité expressive qui donne au violon
tout son charme. Les deux artistes qui
s'équilibrent et se complètent parfaitement
interprétèrent ensuite avec un grand souci
VOUS VOUS PLAIGNIEZ DE L'EAU
Elle est trop dure, elle dépose trop de calcaire 1
Voyez vos ustensiles ménagers Les conduites
de vos installations sanitaires sont entartrées
En utilisant cette eau calcaire vous abimez votre
linge, vous vous abimez la peau.
Vous consommez du savon en pure perte.
11
11
DEMANDEZ RENSEIGNEMENTS et CONSEILS
des nuances la 1" sonate de Schumann dont
le romantisme est toujours apprécié. Ils
terminèrent par la sonate de G. Lekeu. Ce
jeune compositeur doué d'une mémoire ex
traordinaire (il connaissait par cœur, note
par note tous les quatuors de Beethoven)
se révèle ici, non seulement un disciple de
César Franck mais aussi un créateur de
génie. La construction trahit le calme d'une
main jeune et ferme. Toute l'œuvre, mais
surtout le deuxième mouvement est péné
trée d'une émotion pure qui impressionne
l'auditeur. La troisième partie prestigieu-
sement animée par le pianiste se termina
dans une radieuse envolée.
Mme De France-Tavernier toujours en
progrès dispose de qualités hautement ap-
Îtréciables, un beau timbre de voix, laquel-
e est bien conduite et se plie souplement
la diversité d'expression. Il faut ajouter
celà une belle diction et beaucoup de sen
timent dans l'interprétation.
Parmi les nombreux morceaux qu'elle
a chanté citons au passage L'enfant
ligue de Debussy, Le temps des li-
prodigue
las de
las de Chausson, Gij badt op eenen
berg de J. Ryelandt.
Le public était enthousiasmé et rappela
plusieurs reprises les trois artistes aux
quels il réserva un chaleureureux accueil.
Le concert laissera tous le souvenir de
deux heures de grand art.
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Une collecte sera faite dans toutes les
églises les dimanches 11 et 18 février en
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Dimanche et lundi dernier, le public
brugeois a eu le loisir d'admirer le film
L'Ange Blanc Il s'agit de Mlle Nigh-
tingale, la fondatrice de la Croix Rouge
Anglaise.
La soirée de gala de mardi dernier se
déroula devant une salle comble. Musique,
chant, théâtre, trouvèrent une place au pro
gramme.
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Le maléfice P. Man Curie
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Rien qu'une nuit Max du Veuzit
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Cécile parmi nous G. Duhamel
La cendre chaude H. Bordeaux
Perte de vitesse Hugh Clevely
Mieke, la fiançée du coin du diable
Philippe Mosane
Le phare s'allume Concordia-Merrel
L'amour trébuche Concordia-Merrel
Pourquoi pas moi Concordia-Merrel
L'arche dans la tempête Elisabeth Goudge
L'épée de feu Daniel Rops
La lampe ardente Dell)
La couronne Sigrid Undset
La femme Sigrid Undset
La croix Sigrid Undset
L'homme qui approche P. PErmile
La route mouvante G. Acremant
L'homme sans nom Edg. Wallace
La citadelle A. J. Cronin
Le champ stérile Françoise Roland
Le mot que rien n'efface Victor Féli
Les chemins secrets Guy Chaste!
Micheline Reynaud de Brulliard
La trahison de Ténus Raoul Brice
La Dame de r Ouest Pierre Benoit
Terre des hommes St Exupéry
Le grand maulnes A. Fournier
Par suite de la mobilisation et de mala
dies d'artistes, la dernière représentatioi
n'a pu avoir lieu. De ce fait il y a tout un
changement dans le programme. La pro
chaine représentation aura lieu le jeudi 15
février lé grand succès LES MOU
LINS QUI CHANTENT l'œuvre si pit
toresque de Arthur Van Oost avec ses bal
lets et cîtes hollandais. Les personnes qui
auraient retenu des tickets pour le dernier
spectacle peuvent les échanger au bureau
de location.
Au cours d'un très cordial dîner Bru
ges, le Colonel commandant le 22me Régi
ment d'Artillerie, après avoir porté un vi
brant toast S. M. le Roi, a présenté se6
officiers l'étendard de son corps récemment
constitué et remis un fanion chacun de
ses chefs de groupe. Comme d'usage, le
plus ancien et le plus jeune des convives
ont assuré leur brillant chef, d'ailleurs p®-
ternel, de l'entier dévouement de tous. Des
trompettes ont alors fait entendre la sonne
rie distinctive de l'unité dont le rehaijj
s'inspire des meilleures traditions 22
A Ça ira Ça va déjà - Il va sans
dire que cette journée fut avant tout celle
d'une vaillante troupe qui, depuis septem
bre dernier jusqu'à... l'autre jour, a oc
cupé un secteur notre frontière septen
trionale.
Le conseil particulier des conférences de
St Vincent de Paul a l'honneur d'informer
les membres visiteurs et honoraires que 'a
prochaine messe de Communion et assem
blée générale réglementaires sont fixées au
Dimanche, 18 Février.
La messe de Communion se dit,
dans la chapelle du Cercle Militaire, roc
des Chartreuses, et l'assemblée Générale
se tiendra au Collège St Louis, 11 h- y
En se conformant ces prescriptions d'1
règlement les confrères augmenteront eu
eux l'esprit de charité qui animait notif
fondateur, ce qui les aidera, par les temp-
actuels, distribuer un secours matériel
moral pus salutaire aux familles qui <pnl
sont confiées.