L'ECOLE EN DEUIL TRESORS RELIGIEUX DE LA VILLE DE MOUSCRON Une vieille Chapelle de chez-nous SAINT ACHAIRE CHAUFFAGE CENTRAL DE TOUS SYSTEMES Etablissements A. VAN DORPE FILS Rue de Rouboix 114 15, MOUSCRON - Tél. 206 8. LA PATRIE DU 24-2-40. Mouscron C'est toujours triste un deuil d'école. Cela r ssemble tellement l'écrasement d'une fleur, cela fait songer un bel ar buste qu'un vent méchant et stupide est par venu arracher de la bonne terre qui le nourrissait et le portait. Notre jeune et florissante école profes sionnelle a eu son premier mort. Le bruit s'était répandu Samedi matin, parmi les présents, ceux qui n'avaient pas craint la neige et le grand froid. Et ce fut comme un coup de vent plus froid encore, un de ces coups de vent qui vous coupe tout net la respiration, qui vous fait passer un frisson par tout le corps René Fockaert est mort Toute incroyable que paraissait la chose, qu'on se refusait de croire, c'était hélas une réalitéLe pauvre petit s'était tué en te grenier de ses parents Un de ces accidents qu'on appelle dans le monde, un accident stupide mais qu'en chrétien, on se contente de ne pas qualifier, qu'on n'essaie pas de comprendre, et devant lequel on murmure un douloureux fiât... Il avait aidé sa Maman malade, et il était monté au grenier chercher pour elle un pot fleur. Il y avait rencontré la balan çoire du temps où il était petit garçon., sans doute, aura-t-il voulu goûter, et revi vre un instant ce plaisir d'enfance On ne sait pas il n'en a plus rien dit.Sa Ma man ne le voyant pas descendre, monta et trouva son grand garçon mourant... le front tout abimé ,ta poitrine et la main aussi Sans, doute aura-t-il été se jeter contre le gitage, trompé qu'il fut par le soir qui envahissait le grenier. Mystère Peut-être, fut-il pris dans un remous de ld corde qui le fit étouffer. On le descendit figé dans l'immobilité de la Mort, lui qui était monté plein de vie, pour obliger sa Maman Et comme si souvent en ces cas tragi ques, on entendit murmurer qu'il était si bon, qu'il était le meilleur de l'école Et de fait, il était bon, il était sage, il était pieuxIl promettait tant de belles choses pour l'avenir Il avait réunion chez son aumônier 7 heures et la ravisseuse était venue te cueillir une heure plus tôt et tandis que ses camarades parlant de lui com mençaient leur réunion, on faisait chez lui sa toilette dernière, celle du mort L'école lui fit un bel enterrement pieux, ému Toute la foule pleura quand son petit ami lui fit en pleurant les adieux de son école. Et René s'en fut, escorté de ses camara des, vers sa demeure dernièreSans dou te sera-t-il le grain de blé mis en terre, celui de notre école, le grain de blé en qui se trouve tout l'espoir de l'avenir, le grain de blé qui porte cent pour cent de fruits pour les autres II Nous y sommes passés souvent lors de ces promenades d'enfance qui nous parais saient si longues.. Saint Achaire c'était le but de la promenade nous allions jus qu'à Saint Achaire. Et en y passant pour ne pas devoir enlever nos grands chapeaux de paille élastique nous faisions le si gne de la croix comme devant toutes les chapelles sans trop savoir pourquoi. Nous y sommes passés souvent dans le long rang du Collège et sous le regard d'un surveillant, parfois très sévère, nous enle vions non sans hésitation, notre petit alpin difficile remettre. Nous avions salué com me devant toutes les chapelles et cependant nous savions plus J'y suis passé souvent J'y suis allé aussi en pèlerinage car chez nous on priait le Saint et c'était coutume d'aller le remer cier lorsqu'une guérison avait été obtenue par son intercession. Et ces derniers temps sachant que je de vais vous en parler, j'y suis retourné cette Vieille Chapelle de chez-nous et votre intention. Mr Auguste B rocaval-Parmen- tier, propriétaire de la chapelle, m'a accueil li avec bienveillance et m'a aidé mener bien la question qui en avait été assignée. La chapelle. Ses origines, son histoire. Dans tous les coins de Flandre Wallon ne, la piété de nos aïeux a laissé des em preintes que nous gardons jalousement. Par les doux soirs d'été, lorsque l'ho rizon le soleil descendu, a jeté ses derniers feux, nous apercevons au loin le scintille ment de ces flammes camoufflées qui lais seraient soupçonner un incendie, notre re gard attiré bientôt se tranquillise car il aper çoit une chapelle. C'est la flamme de la re connaissance, ou plus souvent la flamme suppliante. Oh Oui A la tombée du jour on est venu la petite chapelle et au saint de bois qui y est vénéré depuis des siècles, on a lan cé sa supplique, s'étant retourné discrète ment, persuadé de la solitude on a passé la main par le trou de la grille et on a pous sé des bougies dans le vieux chandelier tout noir où pendent des débris de cire. On a fait plus On a attaché une co lonne de la vieille porte un cordon qui avait touché au malade. J'en ai compté plus de 50. Parfois même on va plus fort en témoignage de guérison. On lance dans le Sanctuaire un vêtement tout entier. Alphonse Marie Coulon, dans son His toire de Mouscron (Tome I, folio 196) rapporte qu'un compte de l'église (1519- 20) mentionne la chapelle de Saint Achai re. Il s'agit de savoir discerner s'il s'agit de la chapelle qui nous occupe ou d'un autel élevé en l'église Saint Barthélémy. Et l'his torien poursuit Nous croyons qu'il ne s'agit pas d'une chapelle placée dans l'Eglise, puisqu'il n'est fait mention d'elle que cette seule fois, mais bien de la chapelle qui subsiste encore ac tuellement entre deux tilleuls séculaires, l'endroit qui porte le nom de ce Saint. Léon Maes dans son ouvrage sur Mous cron en parle dans le même sens La Chapelle de Saint-Achaire figure dans les anciens comptes dès l'année 1519. On peut supposer qu'il s'agit de la Chapelle existant encore actuellement Et l'abbé Coulon continue Dans les anciennes archives, nous voyons ce lieu appelé la Croix Saint Achare et plus tard la Chapelle Saint Achare Pourquoi cette désignation de Croix Saint-Achaire Ne serait-il pas permis de croire que cet illustre évêque de Tournay en 621, aurait évangélisé les habitants encore idolâtres de Mouscron, et qu'une croix plantée par ses mains, serait restée comme souvenir de son passage et de ses succès apostoliques Nous accepterons cette hypothèse. Nous avons trouvé une date qui pour rait être d'un certain intérêt. Le porche de la ferme Broeaval porte le millésime 1756. Ce qui pourrait nous donner la conviction que la chapelle actuelle, construite sur une parcelle attenante la ferme susdite, n'au rait été édifiée qu'après cette date. Quoiqu'il en soit nous savons que vers 1890 Mr Auguste Broeaval acheta cette terre Mlle Dujardin, fille pieuse, demeu rant Nomaing (France-Nord). Cette dernière n'accepta le marché qu'à la seule condition de recevoir chaque année le revenu de la chapelle Saint Achaire, sr vie durant (20 francs environ). Mr Broea val accepta mais un an plus tard Mlle Du jardin mourrait. Mr Broeaval disposait des revenus. Il les remis d'abord au RR. PP. Barnabites pour la célébration de messes. Mais un jour le R. P. Dubois dans un ser mon fit allusion aux cordons supersticieux de Saint Achaire et depuis lors les revenus sont remis tous les ans aux Clarisses de Tournai où la sœur de Mr Broeaval était abbesse. Ces revenus s'élèvent environ 400 francs par an. C. S. (A suivre) AUX FRONTIERES La France continue pourchasser l'idée communiste et ceux qui pourraient ou vou draient la propager. Aussi la surveillance se resserre toujours plus aux passages des frontaliers entrant en France. Les suspects passent les piques comme disent nos hommes. Il en est qui l'autorité a été jusqu'à découdre la doublure du pardessus et du veston. Evidemment les autres ont le temps de poiroter pendant ces visites, et ce ne fut pas très agreable par les temps sibériens qui furent les nôtres. Mais chose bizarre les autres ne s'en plaignent pas trop On dirait qu'ils sont plutôt contents de travail ler avec la police et d'empêcher que ne se continue le mauvais travail des communis tes Et c'est une- constatation consolante. LA CONFERENCE A MOUSCRON SUR LE SAINT-SUAIRE DE TURIN Nous l'avons annoncée la semaine der nière. Mais, il convient d'y revenir, pour rappeler nos lecteurs que cette conférence, avec projections lumineuses, sera donnée la Salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, 16 heures très précises, par le R. P. Emmanuel Faure, Barnabite. Le correspondant de La Patrie Cour- trai, où cette conférence a été donnée, le mois dernier, avoue que c'était un mor ceau de choixet que cette Conférence fut intéressante au plus haut degré Sous la plume d'un contradicteur, cet éloge est sa voureux. D'autant plus qu'il ajoute Agrémentée par une parole chaude et élo quente et par la présentation de nombreux clichés photographiques, cette Conférence ne pouvait manquer de rallier tous les suf frages. Nous savons qu'elle les a, en effet, ral liés sauf ceux du correspondant de La Patrie Courtrai, qui a éprouvé, on ne sait vraiment pourquoi, le besoin de faire sien nes les objections parues, il y a quelques mois, dans la Nouvelle Revue Théologi que, sous la signature du R. P. Braun, Do minicain. TOUTES CES OBJECTIONS connues depuis plus de trente ans ont été magistralement réfutées par de sa vants historiens, par les scientifiques les plus en renom, et par les exégètes les plus auto risés. De telle sorte que, on peut bien dire qu'on n'a pas s'encombrer de ces objec tions, cent fois rejetées comme insoutena bles, et que le R. P. Faure qui étudie et défend ce problème passionnant du Saint- Suaire, depuis 1898, date de la première photographie du Saint Linceul a raison d'en dégager ses démonstrations sur l'écran lumineux. En effet, que viendraient faire là des discussions historiques qui ne tenaient même pas compte de l'objet discuté des querelles de mots dont on torture le sens .et des hypothèses comme celle du Suaire cousu, par inadvertance l'envers qui n'honorent guère l'esprit critique de ceux qui osent les émettre encore Le R. P. Faure ne s'est pas attardé, Courtrai, aux objections du R. P. Braun, parce qu'elles n'ont plus de crédit nulle part sauf auprès du correspondant de Courtrai qui en fait son unique science. Car, pour tout le reste et combien lu mineux et convaincant, du reste il semble bien qu'il ait obstinément fermé ses yeux et bouché ses oreilles, pour ne s'en tenir qu'aux objections qui ont fait l'objet de son unique choix. La moindre chose que l'on puisse dire, c'est que son choix a été bien malheureux. C'est ce que nous dira, ce dimanche 25, sa Conférence de Mouscron, le R. P. Faure, qui veut bien répondre, ainsi, et le plus rapidement possible, son contradic teur de Courtrai. Dans la conversation que nous avons eue avec le R. P. Faure, nous lui avons posé cette question Vous attacherez-vous longuement aux objections de Courtrai Non, et pour plusieurs raisons. D'abord, parce que la plupart d'entre elles, ne sont que des querelles de mots., la méthode allemande. Ensuite, parce qu'elles ne tiennent pa- compte du FAIT, qui domine tout, et qu1 est le Suaire lui-même offert, depuis 1898. nos investigations autrement sérieuses et probantes dans leurs .conclusions. C'est ainsi que nous constatons bien que le Suai re de Turin n'et pas une peinture. Aucun texte, et de qui que ce soit, n'en ferait ur linge peint. Enfin, parce que ma Conférence, même serrée étouffer, est déjà trop longue, poUr que je l'alourdisse de discussions vaines, on d'hypothèses ridicules. Vou déroulerez donc votre sujet comme Courtrai Oui, peu près, et dans cette somptueuse sérénité de faits et d'expérien ces qui tombent sous les sens etsous le bon sens quand on ne lui oppose pas systématiquement autre chose, qui ne sau rait résister une impartiale critique. Et mes auditeurs jugeront. Nous vous donnons donc rendez-vous, dimanche 25, 4 heures très précises l'Hôtel de Ville, amis lecteurs, et nous es- pérons que vous viendrez nombreux cette démonstration d'art et de science, qui ap porte, au surplus, notre foi, les preuves les plus émouvantes. REUNIONS Ce Dimanche 25 Février A Ste Germaine Récollection pour les militants de la J. O. C. (prédicateur R. P. Hennebert). Au Cercle Ouvrier 9 h. 30 Assemblée Générale de la Mu tualité. 5 h. Soirées Familia. Hôtel de Ville 16 h. Conférence du R. P. Faure. Patronage St Joseph 10 h. Réunion des Anciens Elèves. 16 h. 30 Réunion du patronage. ETAT CIVIL Naissances Michel Lobbe, rue du La byrinthe 192 (Refuge). Freddy Tam syn, rue de Wattrelos 119. Yves Vey. rue de Bruxelles 29. Martine Liétaert rue de la Station 128. Jacques Fontain rue du Hainaut 39 (Maternité). Jea Maertens, chaussée de Menin 177. Jea Wautiez, chaussée du Risquons-Tout 345 Raphaël et Michel Colpaert, rue dr Hainaut 59. Clotaire Pardo, rue de Prévoyance 32. Henriette Debeuf, ru de Roulers 21 (Refuge), Mariages André De Bruyne, mécani cien et Yvonne Vaucant, modiste. Lu cien Vandenbroucke, tisserand et Georgett Waelkens, bonnetière. Décès Louis Bosmans, 76 ans, rue de Jardins 40. Sylvain Foré, 21 ans, Plac de la Liberté 57. Emile Vandaele, 5 ans, rue du Couvent 39. Adolphe De graeve, 61 ans, rue du Labyrinthe 8. Clémence Senave 82 ans, chaussée de Me nin 290. Camille Vandenberghe, li nteau Bois-Fichaux 11, 77 ans. Canne Volckaert, 11 ans, rue de la Marlière. René Fockaert, 14 ans, rue des Tisseran 23. Angélique Mornie, 73 ans, d'Italie 67. Nicole Verkest 8 mois, r du Dragon 131. Elodie Pollefeys 80 rue Léopold 57. PETITES NOUVELLES A l'occasion de la commémoration l'anniversaire de la mort du Roi Albert u garde d'honneur a été montée au Mou ment aux morts samedi dernier de 17 18 h. Une récollection a été prêchée dimanc dernier Sainte Germaine aux memb de la J. O. C. F. Une centaine de futurs miliciens ont sisté dimanche dernier la réunion preP ratoire organisée par la fédération région le d'A. C. J. B. Mr R. Vandorpe a développé le c0 pratique de la question, tandis que M* Docteur Warnant l'a envisagée sous 13 gle morale. Exigez le SYSTEME D'ACCELERATION THERMIQUE applicable toutes les installations. Membres agrées de l'Union Belge des Installations de Chauffage. NOMBREUSES REFERENCES EN BELGIQUE ET A L'ETRANGER

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Le Sud (1934-1939) | 1940 | | pagina 8