LA SEMAINE LITURGIQUE LE REJET DES PRINCIPES CHRE TIENS LA VIE ECONOMIQUE 2. - LA PATRIE DU 16-3-40. liberté, où la surenchère nationaliste fla mande et socialiste flatte et promet des ré formes irréalisables. Faut-il ajouter les me nées souterraines des hyènes communistes A quatre heures et demi la Chambre per met Hubin, Lahaut et Relecom, Hermans et Tollenaere d'interpeller le gouvernement sur la politique qu'il a adoptée vis-à-vis de la presse. Ne parlons pas d'Hubin. Il a paru plus d'une fois dans te billet. Voici Rekcom qui avec Lahaut. préside aux destinées du parti communiste. Il don ne l'impression d'un étudiant d'université en dernière année. Il n'a rien de méchant, lorsqu'on le regarde. Un bon petit garçon bien nourri, pour qui la maman choisit une belle cravatte. Des yeux naïfs et tendres. Une chevelure noire tendre qui les soucis politiques n'ont donné jusqu'ici aucun re flet d'argent. Ce jouvençeau peut se chan ger en tortionnaire verbal. Il s'est casé dans le fromage communiste ce qui lui a valu quelques voyages Moscou avec les avions de la Sabena. Dans le public il est la révo lution cent pour cent. Si on le laissait faire, il aurait tôt fait de renverser un gouverne ment, où siègent des bourgeois, pour pro clamer la république du prolétariat. Philippart monte la tribune pour clouer au pilori la duplicité communiste. A ce moment la Chambre prend la physionomie <Tun orchestre où la cacophonie domine. Wauters abat son poing sur son pupitre et hurle. Madame Ader se démène comme unq chouette et croasse comme une grenouille. Lahaut crie ignoble lâche Le techno crate claironne. Gailly imite les trilles du merle. Le quatuor communiste du Borinage rivalise d'excentricités. Van Cauwelaert est indisposé. Un président le remplace. Les gamins et les révolutionnaires en profitent. Tournons la page. Demain le travail sé rieux reprendra. MERCREDI La Chambre continue le matin et l'après -midila discussion du budget du Travail et de la Prévoyance sociale. Mais faut-il dire que les préoccupations sont ailleurs LE TRAITE RUSSO-FINLANDAIS. Le traité russo finlandais fait l'objet de toutes les conversations. Déblayons le ter rain de toutes les déclarations intéressées des radios étrangères, qui prennent les gens pour des simples d'esprit. Trois faits sont irréfutables. 1 Après avoir lutté jusqu'à épuisement K de ses forces, et avoir poussé l'héroïsme jus qu'à l'extrême limite, la Finlande a dû ac cepter la paix dictée par Moscou. 2 Cette paix est une défaite pour la France et la Grande Bretagne, car elle rend vains leurs efforts pour créer un nouveau front de guerre, forçant les allemands dis loquer leurs forces, et de plus la Russie dé barrassée d'une guerre coûteuse et dange reuse pourra consacrer ses forces économi ques et militaires d'autres tâches. 3 La Scandinavie échappe au danger de guerre. Seules ses eaux pourront encofe être le théâtre de rencontres de navires en nemis. Par contre les petites nations sur le front occidental resteront menacées- Conclusion Plus que jamais notre ar mée doit monter la garde la frontière plus que jamais nous devons suivre avec intelligence notre politique de neutralité. Plus que jamais notre peuple doit puiser dans son union la force pour échapper la tourmente. Faut-il ajouter que l'avenir reste enveloppé de ténèbres, et que toutes tes théories n'empêcheront pas l'idée de paix de hanter les cerveaux, de nourrir les diplomaties et de répondre aux vœux se crets des peuples. JEUDI L'après-midi la Chambre a adopté au pas de course plusieurs conventions interna tionales. Il n'y avait pas d'orateurs inscrits. La procédure Un monologue du prési dent lisant d'une voix inintelligible des ar ticles que la plupart ne connaissent pas. Il n'y a d'ailleurs cela aucun danger puisque les services gouvernementaux et' les instan ces internationales ont examiné scrupuleu sement les textes admis par tes ministres compétents. La Chambre passe ensuite l'examen de la loi sur les loyers. Cette semaine les différents représentants de l'arrondissement de Bruges ont défilé la tribune. Hier c'étaient Degroeve, Van Acher, Devroe qui ont pris part la discus sion du budget du Travail et de la Pré voyance sociale. Aujourd hui c'est Geûens qui intervient dans la discussion de la loi sur les loyers. Si nous ne prenons pas d'instantannés de figures brugeoises, c'est pour ne pas faire une propagande locale en obéissant l'es prit de clocher. Ils n'échapperont d'ailleurs pas l'avenir notre kodah. Legros, orateur rexiste s'occupe de l'exé gèse de certains textes du projet. Petite fi gure de chien battu une chevelure de porc épie passée la teinture d'un cirage d'une excellente qualité un front sillonné de ri des aussi larges qu un bras de merdes yeux noirs qui fixent avec mélancolie l'auditeur. C'est le juriste du groupe rexiste et Degrel- le commandant en chef, envoie son lieute nant la tribune lorsqu'il estime que son groupe doit revêtir la toge du jurisconsulte. Voici notre ami Feuillien. J'ai plus d'une fois tracé de lui un portrait, qui, s'il était ressemblant, mettait aussi en lumière quelques défauts. Insistons aujourd'hui sur sa grande qualité c'est certainement le par lementaire le plus ponctuel. Le premier la Chambre le dernier pour la quitter. Il connaît son règlement mieux que personne. Dans les cas graves c'est l'éminence grise de la droite. Van Glabbeke, infatigable, intervient son tour. C est un jacobin qui fonce sur tous ceux qui ne partagent pas ses idées. Un isolé qui ne s incline devant aucune discipli ne. S il lui plaît de bousculer le président il ne manque pas de saisir l'occasion au vol. Dans son groupe il a son franc parler et I enfant terrible fera de certains ministres la cible de ses critiques. Il lui plaît de faire ca valier seul. Si dans les villages de son arron dissement il fait figure de flamingant, pour pouvoir faire pièce Leuridan, la Cham bre il pince son français il manie une langue très soignée il ne manque pas d'à propos et d'esprit. Un prix de démagogie ne lui déplaît pas l'occasion. C'est lui qui assure le maintien d'une représentation libérale en Flandre occidentale. Nous apprenons l'instant que le bud get de l'Instruction Publique ne sera pas discuté demain. Motif avoué le ministre Soudan, compétent dans la matière est tou jours l'étranger. Motif réel le gouverne ment a des ennuis cause de la réorganisa tion du ministère de l'Instruction publique. II trouve sage de laisser au temps le soin d'aplanir les difficultés. Jésus commence aujourd'hui son règne sur la terre et si le premier Israël ne doit pas tarder se soustraire son sceptre, un nouvel Israël, issu de la portion fidèle de l'ancien, va s'élever, formé de tous les peu-, pies de la terre, et offrir au Christ un em pire plus vaste que jamais conquérant ne l'a ambitionné. Tel est au milieu du deuil de la Semaine des Douleurs, le glorieux mystère de ce jour. La Sainte Eglise veut que nos cœurs se soulagent par un moment d'allégresse, et que Jésus aujourd'hui soit salué par nous comme notre Roi. Elle a donc disposé le service divin de cette journée de manière exprimer la fois la joie et la tristesse la joie, en s'unissant aux acclamations dont retentit la cité de David la tristesse, en re prenant bientôt le cours de ses gémissements sur les douleurs de son Epoux Divin. La bénédiction des Palmes est le rite qui s'accomplit sous nos yeux et l'on peut juger de son importance par la solemnité que l'Eglise y déploie. Le sacrifice va s'of frir, sans autre intention que de célébrer l'anniversaire de l'entrée de-Jésus Jérusa- I lem. Introït, Collecte, Epître, Graduel, Evangile, Préface même, se succèdent com me pour préparer l'immolation de l'Agneau sans tache mais après le Trisagion San- ctus Sanctus Sanctus l'Eglise suspend ces solennelles formules, et son ministre pro cède la sanctification de ces mystiques ra meaux qui sont devant lui. Les prières em ployées leur bénédiction sont éloquentes et remplies d'enseignements. Ces branches d'arbres reçoivent par ces oraisons, accom pagnées de l'encens et de l'aspersion de l'eau sainte, une vertu qui les élève l'ordre surnaturel, et les rend propres aider la sanctification de nos âmes, et, la protec tion de nos corps et de nos demeures. Les fidèles placeront ces rameaux avec honneur dans leurs maisons comme un signe de leur foi, et une espérance dans le secours divin. INTERIM. LA CAUSE PRINCIPALE DES DES ORDRES DONT NOUS SOUFFRONS EST LE REJET DES PRINCIPES CHRETIENS Extrait d'une conférence de Carême de Mgr Chevrot Notre Dame de Paris). Les angoisses du présent, écrivait Pie XII, sont une apologie du christianisme qui ne saurait être plus impressionnante. Du gi gantesque tourbillon d'erreurs et de mou vements antichrétiens ont mûri des fruits si amers qu'ils en constituent une condam nation dont l'efficacité surpasse toute réfu tation théoriqueLa cause principale des désordres dont nous souffrons est en effet le rejet des principes chrétiens Ces principes chrétiens, Mgr Chevrot les montre s'opposant l'antique conception de l'état païen, alors que le droit, la justi ce, la morale, tout devait céder devant l'in térêt de la patrie Qu'il n'en soit pas ainsi parmi vous, dit Notre-Seigneur aux apôtres. Chez vous, celui qui commande doit servir, la ressem blance du Fils de l'homme, qui n'est pas venu pour être servi, mais pour servir Ainsi, selon la loi chrétienne, toute au torité humaine découle de Dieu, et celui qui l'exerce doit être convaincu de la grandeur des personnes qui il commande. L'auto rité doit respecter la personne humaine. L'Etat, écrit Pie XII, peut exiger le bien et le sang, mais l'âme rachetée par Dieu, jamais L'homme et la famille sont, par nature, antérieurs l'Etat Mgr Chevrot nomme les abus auxquels se livre le chef qui méconnaît la souverai neté divine. Non content de soumettre l'ac tivité des particuliers âu seul intérêt de la nation, il s'attaque la famille, sépare le père et la mère, leur arrache l'enfant, sape toutes les assises du foyer. La conscience, la foi religieuse elle-même ne trouvent pas grâce devant le Moloch moderne. Le libre exercice de la religion est entravé, ses doc trines et ses ministres discrédités. Que reste- t-il, dès lors, de la personne humaine Plus s'intensifie l'intégration des indivi dus dans la collectivité, plus l'homme est déshumanisé. Pauvres troupeaux d'esclaves que leurs maîtres transplantent d'une terre une autre, centre de Vor ou du pétrole Comment une telle régression a-t-elle été possible Parce qu'on a retiré aux hom mes le Dieu dont ils ont absolument besoin, parce que certains ont cru que leur sacrifice contribuerait la création d'une société nouvelle ou parce qu'ils ont vu dans l'Etat l'incarnation des droits de leur race Mais un Etat qui ne reconnaît aucun devoir en vers ses sujets se croira-t-il \ié envers les au tres Etats 2 Mgr Chevrot montre que ces erreurs doctrinales débordent le cadre de la nation qui les favorise et met en danger les autres peuples. En dépit de la guerre qui sévit en Eu rope, la situation économique de la Belgi que continue présenter quelques aspects encourageants. Il est étonnant ce point de vue combien notre pays a pu s'adapter au nouveau rythme industriel qui lui.a été imposé par un état de neutralité dont il n'avait pas l'expérience. Les dernières- statistiques du chômage sont particulièrement éloquentes .cet égard. Pour la première fois depuis le mois de septembre, nous enregistrons des dimi nutions massives dans le nombre de chô meurs contrôlés. Il est intéressant cé pro pos de rappeler les chiffres des premières semaines de 1940. Ils indiquent clairement l'ampleur du mouvement actuel Période de référence Différence en -)- ou Nombre de chômeurs 1-1 au 6-1 239.647 12.531 8-1 au 13-1 234.233 5.414 15-1 au 20-1 239.951 5.718 22-1 au 27-1 247.042 7.091 29-1 au 3-2 245.527 1.515 5-2 au 110-2 228.001 17.526 12-2 au 17-2 230.322 2.321 19-2 au 24-2 213.48316.839 26-2 au 2-3 182.659 30.824 La réduction enregistrée depuis le m de janvier est donc de 56.988 unités. Ce chiffre est appréciable, puisqu'il respond environ au quart du nombre chômeurs contrôlés. Une des raisons' cette amélioration réside évidemment, co me nous l'avons dit déjà dans l'adoucis ment de la température, qui a permis reprise des travaux ciel ouvert. D'au part, l'armée a mobilisé environ 25,( chômeurs. Cependant, il serait inexact s'imaginer qu'il fut facile de réduire charge du chômage, purement et simp ment. Si l'on a mobilisé des chômeurs assu et si l'on se propose de rappeler encore i chômeurs non assurés, c est uniquem parce qu'il fallait remplir les vides creu dans les unités par les démobilisatio Ces vides étaient importants, si l'on en ge d'après les chiffres suivants de mobilisations 10.000 pères de trois enfants et 15.000 mineurs 30.000 inaptes temporaires 20.000 ouvriers nécessaires aux indi tries travaillant pour la défense nation! 6.700 pour raisons familiales, etc. Or, c'est ici précisément que nous tr| vons l'indice d'une amélioration notoirel notre économie en effet, tous ceux qui été démobilisés ne sont pas venus augml ter le nombre des chômeurs au contrai il semble qu'ils ont pu trouver du travl tandis que d'autre part la diminution f nombre de chômeurs contrôlés dépasse I largement le nombre de chômeurs pelés. Un autre signe d'amélioration être décelé dans l'augmentation du nd bre de wagons de chemins de fer chard Voici en effet les chiffres de la demi période du 26 février au 2 mars i Wagons de charbon au départ des tions de chemins de fer (augmentât! de 43.3 6.1 sur la période correspondante de 19^ Autres marchandises tdim. de 3.4 vifi.fi -.T. 9j Total (augmentation de 11.1 %J 16.3 Wagons venus de l'étranger (augm. 31 4..1 l'otal général (augm. 14.8 20.J Les chiffres de cette période iml nu donc une amélioration sensible du tra général, surtout en charbons. La tliinij tion en wagons chargés d'autres marcb dises nous paraît beaucoup moins imyJ tante qu on aurait pu le craindre ajj six mois de guerre. Une note d'optimisme se dégage dd de ces indices. On peut en trou confirmation dans le succès de l'Einprl de l'Indépendance, qui enregistre souscriptions importantes et régulière a atteint vendredi matin 1 milliard millions. (1) Il est remarquer que emprunt na pas compromis les liquid des banques. Celles-ci avaient dû ra bourser beaucoup de dépôts, au moisi décembre, cause de l'inquiétude prol quée par l'affaire du Crédit Anvers Mais, depuis cette année, les dépôts banques ont tendance se reconstitt] Dans ces conditions, il semble bien 1 emprunt joue parfaitement son rôle] régulateur du marché de l'argent, n'a peut-être pas encore recueilli la favj totale des thésauriseurs intimidés par menace d'invasion, il résorbe tout moins la nouvelle thésaurisation, où rait pu résider une menace d'inflation nétaire. A côté de ces indices, il y aurait 11 de signaler l'activité intense de la si! rurgie, de la construction mécanique* charbonnages, et d'autres industries. M| il n'y a pas lieu d'y insister ici. Nous devons cependant dire quelqi mots de là production de charbon* cours du mois de février, le premier ml peu près normal depuis l'application I nouveau régime de travail. La producti totale de ce mois aurait été de 2.616.^ tonnes, suivant des chiffres approximati tandis que, la production de janvier 19 avait été ^le 2.616.190 tonnes, celle d< vrier 1938 de 2.463.290 tonnes et cefle février 1939 de '2.357.350 tonnes. Ain il y a une amélioration sensible de la pl duction, puisqu'avec deux jours en mou nous avons pu maintenir la product de janvier. 1940. Cependant il a fallu 1 Le montant des souscriptions au février atteignait. 1 milliard 50 tnilb (Voir suite en page f"

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