L'EMPOISONNEUSE LA CONFERENCE SUR LE SAINT-SUAIRE CHAUFFAGE CENTRAL DE TOUS SYSTEMES Etablissements A. VAN DORPE FILS Rue de Rouboix 11 15, MOUSCRON -- Tél. 206 8. LA PATRIE DU 23-3-40. Mouscron Ce n'est pas la trop fameuse veuve Bec- ker de Liège. la dame la digitaline qui envoyait dans l'autre monde avec cette pe tite drogue, ceux ou celles qui auraient pu tester en sa faveur. C'est l'autre, une autre une cabaretiè- re de Bruxelles, celle qui en grande toilette, était passée par le bureau du Cuirassier, avec un petit colis de huit kilos de livres Oui en Janvier 1939Un petit colis aus si bien emballé que la dame n'était attifée et peinturlurée et plâtrée Un petit colis, pour autant qu'on peut appeler de ce nom un amas de fumier et de pourriture. 15 spé cimens de livres différents, les plus mau vais du millier de kilos de la marchandise de ce genre qu'on avait arrêtée Mouscron vers cette époque des livres qui avaient fait rougir de honte les douaniers qui les ayant pris la belle dame, les avait feuille tés. Elle est condamnée, la belle dame aux belles plumes, mais l'âme affreuse Elle est condamnée par le tribunal de Courtrai... J'aurais presque envie de crier comme je le faisais dans mon article de ce temps-là. Bravopas douaniers, mais, Messieurs les Juges... Mais je n'ose pas. Ce pourrait être interprêté comme une injure cette Dame rigide et très droite qu'est la justi ce... Je ne crie pas bravo. mais je pense tout haut, en songeant l'affreuse dame que c'est bien fait, excessivement bien fait... et pas trop du tout ce qu'elle attrape. Elle aura le temps, n'ayant plus d'ou vrage débiter ces chopes et le reste en son cabaret de Bruxelles et étant mise au re pos... en chômage si vous voulez pendant quelques mois en prison, elle aura le temps la sâle femme, de penser au mal qu'elle a voulu faire et celui que sans doute elle avait fait déjà.Car il est peu probable qu'elle se soit laissée prendre son premier voyage... Elle savait trop bien qu'il n'y a pas de poste fixe au Cuirassier, et que l'on y risque que de rencontrer une patrouille... Heureusement pour nous, elle l'avait ren contrée. Elle avait fait défaut une première fois devant le tribunal qui l'avait condamnée I quatre mois de prison et 700 francs d'a- mende. Mais elle trouvait que c'était trop j qu'elle ne méritait pas cela, d'autant plus, on l'entend d'ici, quelle aura préteqdu ne j pas savoir ce que contenait cet infect pa- j quet Elle fit opposition au jugement Qu'est ce que ça n'ose pas des femmes com me ça. Elle avait peut-être l'habitude de payer moins cher son commerce. Mais l'affaire étant revenue Lundi passé devant le tribunal correctionnel de Courtrai ce lui-ci a purement et simplement confirmé le premier jugement Elle ira donc se re poser quatre mois... et faire une cure mo rale, espérons-le pour elle Et elle perdra peut-être, espérons-le en core, l'habitude ou la clientèle de son igno ble commerce de livres d'un genre spécial, éditions de luxe comme la toilette et la qua lité de sa propre personne.. Et la leçon du jugement, profitera peut- être d'autres, les concurrents de la dame arrêtée et condamnée, qui font de grandes affaires en le même article en ces temps de mobilisation de tant de nos hommes.Car il est des endroits quelque part en Belgi que, dans les villes, ou au long des grandes routes, où ces produits de perversion hu maine ont grande réclame et énorme publi cité imprimés... et un tas d'autres cho ses. Il est temps qu'on réagisse Tous les journaux honnêtes le disent.des soldats en masse l'affirment... La loi, c'est la loi toujours II n'y a qu'à l'appliquer telle qu'elle est et l'interpréter dans le sens qu'il faut Que ces marchands de corruption sachent qu'ils sont surveillés, ils en seront moins audacieux, et peut-être un peu plus réservés. Il y a des villes qui ont un règlement qui défend d'empester les rues par des vidanges quelconques partir de certaines heures du jour.Et c'est un excellent règlement. Il y a des livres et des imprimés, plus pesti lentiels que certaines vidanges Le règle ment doit empêcher leur transport toujours, de jour et de nuitIl n'y a qu'à l'appli quer Le jugement du tribunal de Courtrai vient heureusement le rappeler. Bonne affaire MEMENTO DIM. 24 MARS 2.30 h. Manifestation en l'honneur de la Croix. MARDI 26 MARS Clôture de la Mis sion. MERCREDI 3 AVRIL 10.30 h. (S. Barthélémy) Prémices de M. l'Abbé A. Pillyser. AU MARCHE Beurre 24 Fr. mes de terre 0.60. Œufs 0,65. Pom- SPORTS Dimanche dernier l'A. A. Mouscronnoi- se a battu Waereghem Sport par 4 buts 3. Mais elle a perdu du mobilier que des inconnus ont enlevé de son local, Rue de France. COMMUNION PASCALE La jeunesse masculine d'Action Catholi que (JEC, JIC, JOC) organisent leur Communion pascale le Lundi de Pâques, 25 mars, la Messe de 7.30 h. FILM DE LA SEMAINE Rue de la Station, un attroupement au No 92. Un agent de faction Cet immeuble était occupé par l'ancienne Banque du Travail de triste mémoire Rembourserait-on finalement les épar gnants rouges Mieux vaut tard que ja mais Mais non faute de remboursements ou de dividendes, ce sont les timbres de ra vitaillement qu'on y distribue. Les clients de l'ancienne Banque peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Qu'ils ne se laissent pas réveiller même par les bruits d'avions nocturnes et des canonnades qu'ils ont provoquées ces derniers temps. ETAT CIVIL Naissances Jeannette Dbelft, rue du Castert 107. Thérèse Lambaere, rue de la Tête d'Orme 95 (Refuge). Thérèse Hostyn, rue Charles-Quint 19 (Refuge). Pierre Hillewaert, rue de Roulers 35 (Refuge)Hugues Bonté, avenue Flo- ris-Mullier 14 (Refuge). André De- mortier, rue du Gaz 31. Marie-Josée Vanhonacker, rue du Petit-Pont 79. - Donald Adyns, rue de la Pépinière 20. Marie-Josée Vangeenberghe, rue de Nieu- port 176. Monique Deffrennes, r. Hen ri Duchâtel 346. Marceline Drouin, rue de la Marlière 78. Jean Debucquoy, rue de Dixmude 87. Oda Verkest, chaussée du Risquons-Tout 310. Freddy Dur- sin. rue de l'Espérance 8. Marie-France Marchand, chaussée de Lille 298. Eliane Verhaeghe, rue de Dixmude 93. Marie- Louise Lampe, rue Courbe 50. Josiane Beerland, rue du Petit-Pont 62 (Materni té) Jean-Paul et Nicole Grimonprez. rue de la Station 175. Monique Devloo, rue Sainte Germaine 75. Roland Bal- duck, r. de Mouscron 35, Rolleghem (Ma ternité) Lcile Lambaere, rue du Bor- noville 181. Esther Vandenbussche, rue Alfred-Henno 35. Mariages Charles Rooze, rattacheur et Jeanne Huyzentruyt, bâcleuse. Jules Anrijs s. p. et Marie Raeman s. p. Décès Héléna Seynaeve, Cité Gosseries 63 ans. Romanie Vanderghinste 89 ans, rue Charles-Quint 46. Charles Voet 43 ans, rue de Roulers 33. Gustave Ver kest 7 mois, chaussée du Risquons-Tout 369. Pierre Menu, 5 mois, rue de la Solidarité 41. Alphonse Vervaene 72 ans avenue Royale 60. Emma Coorevits 50 ans, chaussée de Tombrouck 25 Luin- gne (Hôpital). Marie Kindts 44 ans, rue Alfred Henno 42. Denis Vanden- brouck, 5 ans, rue de la Limite 5. Mo nique Vandenberghe, 5 m., rue des Canon- niers 44. Marie-Hortense Six, 71 ans, rue de la Station 98. Van Paemel, 73 ans, rue du Couvent 39. Maria Pau- quet, 7 ans, avenue Royale 3. Hercule Devenyns, 73 ans, rue du Couvent 39. Marie Devos 67 ans, rue du Couët 24. Exigez le SYSTEME D'ACCELERATION THERMIQUE applicable toutes les installations. Membres agrées de l'Union Belge des Installations de Chauffage. NOMBREUSES REFERENCES EN BELGIQUE ET A L'ETRANGER Marguerite Saison, 40 ans, rue du Mont-à- Leux 72. Hector Devoldere, 58 ans, r. de Rolleghem, 17. Jules Roussel, 70 ans, cité Tranquille, 73. (SUITE) IV. DEUX SOLUTIONS PROPO SEES D'où pourrait venir l'Image du Suaire A cette question qu'il se pose, notre con tradicteur courtraisien répond Il y a deux explications plausibles La première a ses préférences. C'est celle qu'il nous annonçait, déjà, dans La Patrie du 3-2-40, quand il écrivait Le R. P. Faure a consacré sa vie l'étude du pro blème du Suaire. Quel bonheur pour nous, pauvres ouvriers de la onzième heure,de pouvoir lui signaler quelques éléments de solution qui lui permettront, peut-être, de jeter la vraie lumière sur une question fort controversée J'avoue que je ne comprenais pas très bien le symbolisme des pauvres ouvriers de la onzième heure appliqué la re cherche d'une solution de nature jeter la vraie lumière sur la question du Suaire. Car, si la parabole de ces ouvriers nous dit que les derniers bénéficièrent de la généro sité du maître, qui leur donna le même sa laire qu'aux premiers, elle ne nous fait pas comprendre que ces ouvriers de la onzième heure avaient fourni un meilleur travail ou s'étaient distingués des autres en quoi que ce soit. Et je n'osais trop espérer. La première solution proposée ne me cause donc aucune déception.. mais une pénible surprise. La solutionvieille de 40 ansdu Suaire cousu l'envers sur sa doublure, et qui présente, cet envers of fert nos regards, une image négative, par ce que, de l'autre côté, l'endroit elle se rait peinte en positif Cette hypothèse de M. Chopin, qui re monte une quarantaine d'années, et qui ne résiste pas l'analyse, a trop couru les livres elle est même citée par le Père Braun dans son arsenal d'objections où no tre contradicteur de Courtrai a puisé toute son argumentation pour qu'on puisse se l'approprier, aujourd'hui, comme une idée personnelle.. nouvelle plus ou moins géniale. C'est cependant ce que fait le correspondant de La Patrie, Courtrai. Il donne, plusieurs reprises, cette hypo thèse comme sienne... et nouvelle. et de nature faire s'évanouir, comme par en chantement, toutes les difficultés, toutes les objections du Suaire Notre hypothèse dit-il si elle est vérifiée, les solution nerait toutes Comment En éta blissant que le Suaire est une peinture dont nous ne verrions que le côté négatif!... Malheureusement pour notre inven teur de Courtrai, son hypothèse, vérifiée, tombe d'elle-même. Elle repose, principalement, sur le récit des Sœurs Clarisses de Chambéry qui, en parlant des images du Suaire, énoncent la main gauche sur la main droite. Or, ce n'est pas ce qui se présente sur le Suaire où nous voyons la main droite sur la main gauche. Il est facile de répondre que ces religieu ses, en s'exprimant ainsi, ont indiqué les plaies comme le Corps les avait, et non pas telles qu'elles se présentent sur le Suaire qui en inverse la direction. Elles ont, simple ment, en écrivant, rétabli l'ordre normal des choses, et indiqué la main gauche sur la main droite, ce qui est la vérité quant au Christ. Réflexe courant, d'ailleurs, de loca lisation et de redressement qui m'est arrivé, cent fois, moi-même, devant l'écran. Ou bien, de dire main gauche du Suaire, pa^ rapport ma gauche moi. et je me trou ve tenir, ainsi, le langage des Clarisses de Chambéry, en 1534. Elles disent bien, aus si, que les clous sont au milieu des mains Le Suaire les porte Deux faits irréfutables prouvent que les Clarisses n'ont pas cousu le Suaire l'en vers, et que cette toile était vue, avant 1534, comme elle l'est aujourd'hui lu La copie du Suaire, exécutée par Al bert Durer, en 1516, la machine por trait, est identique aux images vues de nos jours sur le Suaire de Turin .avec les mê mes positions des mains et des plaies, la tête et au côtéet elle est en négatif. 2° Le flux de sang, du côté du Corps, sur la copie mécanique d'Albert Durer, est gauche comme sur le Suaire. Et cela doit être ainsi, car la blessure est, et ne peut être qu'à droite, sur le Corps, pour qu'il y ait coulée de sang de l'oreillette droite. Et que dire de cette hypothèse d'une peinture positive. côté endroit du Suai re... et qui se verrait en négatif, côté en vers. celui que nous contemplerions au jourd'hui, et depuis 1534 Comment peut-on soutenir sans rire une pareille hy pothèse J'y répondais déjà, en 1918, dans mon ouvrage Le Portrait authentique du Christ (page 71) ainsi que pour ce qui regarde le récit des Clarisses de Cham béry et je disais avec tous ceux qui ont pris la peine de regarder une étoffe peinte, teinte ou imprimée Ce n'est pas en retournant cette étoffe extrêmement souple (le Suaire), et laissant voir les ima ges par transparence, qu'on eût changé la nature de ces dernières elles sont en néga tif des deux côtés. Et c'est ce qu'ont vu tous les copistes d'avant cette date de 1534, notamment Albert Durer. Ils apportent, eux aussi, une preuve de fait que le Suaire n'a pas été retourné par les Clarisses ;de Chambéry, et que nous le voyons, au jourd'hui, comme il a toujours été avant l'incendie de 1532. L'hypothèse du Suaire cousu l'en vers ne vaut rien. Il en reste une seconde que nous présente notre prudent contradic teur, pour le cas où la première ne serait pas confirmée par des recherches subséquen tes Cette seconde hypothèse se trouve, aussi, dans l'imagination du R. P. Braun. L'image du Suaire de Turin nous dit notre contradicteur courtraisien, fidèle écho du R. P. Braun ne serait qu'une empreinte directe et retouchée sur un mou lage faible relief... ou bien, elle serait ie fait d'un alchimiste du Mme s. qui aurait fait, déjà, de son temps, l'expérience prati quée par M. P. Vignon On ne peut vraiment s'attarder sur une telle supposition quand' on considère tout ce que le Suaire de Lirey-Turin porte d'hu main dans son réalisme physique et dans l'expression du Visage surhumain qu'il révèle. L'alchimiste du R. P. Braun a-t-il eu sa disposition un corps de supplicie crucifié et le reste, comme celui du Suai re Non. puisqu'il s'agit d'un mou le artistiquement fait et recouvert d'un drap, imprégné, cette fois, d'aloës pharmaceuti que Tout d'abord quel moule singulier face et dos Et, sur ce moule d'alchimiste vrai ment stupéfiant d'où viendront les blessures humaines du Suaire, avec les dé chirures de tissus, les décalques, si réels, de ang vivant et de sang mort Quelle si nistre plaisanterie Vraiment, je ne veux pas conclure. H y a des élucubrations qui désarment qui inspirent la pitié. Et c'est pour cela qu'on me demande de renverser la va peur E. F.

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Le Sud (1934-1939) | 1940 | | pagina 8