POUR FEMME LE MYSTERIEUX VALET DE CHAM BRE DE SUMMER WELLES LES CHAPEAUX SIMPLIFIER LA VIE PETITE PAQUERETTE BIBLIOGRAPHIE 9. LA PATRIE DU 23-3-10. MISTER REEKS SOURIT TOUJOURS, MAIS NE DIT JAMAIS RIEN. Mr Summer Welles a fait la conquête du Tout Paris spontanément. Il s'est créé là-bas une réputation sans en prendre la pei ne. Pour les journaux des boulevards, il réalise par excellence ce type de gentleman anglo-saxon qui. en ce temps ci et pour diverses raisons est particulièrement bien venu Paris. Summer Welles dépasse d'une tête le pré sident Lebrun. Sa figure est aussi agréable qu'aristocratique et on la peut contempler en première page de tous les journaux illus trés. M. Summer Welles parle son anglais avec un accent anglais plutôt qu'américain et son français avec le même accent d'ail leurs. Il s'habille exclusivement dans Bont- street. Il semble posséder une énorme garde- robe. Il est fort avenant, sans cette fami liarité américaine et se montre volontiers aux Parisiens en toutes circonstances. Mais, ce qui a le plus impressionné les Parisiens, c'est la présence auprès de Sum mer Welles d'un magnifique specimen de valet de chambre anglais. Concernant «Mis ter Reeks Paris n'en sait pas plus que de la mission diplomatique de son maître. Pour les Parisiens, cet américain qui par court l'Europe avec son valet de chambre anglais réalise le type complet du gentle man. Mister Reeks est depuis des années en fonctions auprès du sous-secrétaire d'Etat qui ne voyage jamais sans son indispensable valet de chambre. M. Reeks par son parler et son extérieur est spécifiquement anglais. C'est grâce son concours que Summer Welles peut donner libre cours sa manie de changer constamment de costume avec une rapidité qui tient du prodige. L'ingé nieux valet de chambre a même découvert ce point de vue des méthodes secrètes de travail facilitant ces métamorphoses et qu'il cache jalousement, même ses plus proches collaborateurs. A Washington aussi bien qu'à Rome, Berlin et Paris, Summer Welles a la répu tation de changer plus prestement de costu mes que n'importe quel autre diplomate. Durant' la conférence de Panama il y a quelques mois peine Summer Wel les passait la porte de ses appartements en jaquette et exactement 5 minutes et demi plus tard, il ressortait en smoking, d'après ce que racontaient les journaux de Panama. Mais Paris. Summer Welles revenant au Ritz Hôtel après l'une ou l'autre céré monie pour changer de costume, mettait peine 9 minutes pour repartir entièrement transformé en costume brun, afin de se ren dre l'ambassade des Etats-Unis pour le lunch Comment un homme aussi calme et aus si posé que Summer Welles peut-il exécuter de pareils tours de force C'est le secret de Mister Reeks. Et Reeks est la discrétion même. Combien de costumes votre maître a- t-il emportés avec lui veut-on savoir Paris. Et comment a-t-il trouvé la cuisine allemande Le diplomate américain a-t-il sôuvent téléphoné de Paris sa femme qui se trou ve Florence Mais mister Reeks sourit comme son maître, et ne dit rien. Il finissait pourtant par avouer qu'il n'avait pas été Berlin, mais était resté Zurich près des bagages parce qu'il était de nationalité ennemie Il finissait égale ment par raconter aux journalistes qu'un journaliste américain qui accompagnait Partout Summer Welles dans ses voyages lui avait offert un fabuleux contrat son arrivée en Europe pour obtenir des no tes quotidiennes concernant l'humeur de son maître, les costumes qu'il portait, et au tant que possible concernant les choses qu'il avait mangées en ajoutant si les mets lui avaient semblé bons. «Et vous avez refusé un pareil contrat» écriait une journaliste parisienne. Je ne pouvais accepter une pareille Proposition, Mademoiselle, répondait Reeks, (Suite la colonne suivante). Plus de chapeaux minuscules posés har diment sur l'œil disparaissant presque sous l'ampleur des garnitures, on porte de vrais chapeaux sculptés avec une grande maîtri se, en harmonie avec les coiffures la mo de qui laissent les cheveux flottants ou les relèvent de nouveau au-dessus de la nuque en grandes boucles plates. Devant la mul titude des formes, on découvre, une fois de plus, que savoir faire des chapeaux est un art associant la sculpture 1 architecture. Le créateur élu doit être autant maître des proportions que doué d'une fantaisie mer veilleuse. Que dire maintenant du style 1940 En core si plein d'incertitude, de contradic tions. 11 est certain que la canotier est en vogue, car nous le retrouvons dans toutes les expressions possibles. Sa calotte, clas sique ou s'évasant quelquefois en haut, est souvent très travaillée, fendue ou drapée. Parfois, la forme se suffit elle-même, mais on la garnit souverft beaucoup de nœuds allurés, des choux de taffetas, de très grands couteaux, des applications de ve lours et de feutre sont le plus souvent choi sis. Le cache-peigne, la grande vogue de l'hi ver passé, a trouvé d'autres variations et apparaît sous forme de fleurs, de feuilles, de soies bouillonnées et fragiles, et tout ceci souligne son effet si féminin. Comme matière, des nouveautés char mantes en laize de paille, le bakon, le ben- gale, le vrai panama, la paille d'Italie et, plus que jamais, le paillasson traité de cent façons différentes, les uns doux comme la mousse, d'autres d'une raideur amusante nous rappellent la grosse paille que portent nos paysans et nous rapprochent des jour nées estivales. Les couleurs comportent toute la gamme des bleus, beaucoup de bleu-alerte et bleu- outremer, le noir classique, des verts atté nués, les rouges vifs et perçants. ESSENCE DE CAFE. Pouvant servir pour café au lait et par fumer les crèmes. Mettez, dans deux li tres d'eau, une livre de chicorée, faites bouillir pendant cinq minutes, passez travers une passoire fine et ajoutez un li tre d'eau. Laissez réduire jusqu'à un litre un quart. Décantez travers un linge et remettez au feu. Puis mettez 125 grammes de café dans un filtre et versez dessus cinq ou six fois le liquide bouillant. elle va l'encontre de toutes les règles de ma profession D'ailleurs, l'humeur et l'appétit du sous-secrétaire d'Etat sont tous les jours les mêmes, c'est-à-dire excellents Lors du séjour du diplomate Paris, un visiteur mystérieux apparaissait souvent au deuxième étage de l'hôtel Ritz, un vieux monsieur distingué avec une opulente che velure blanche, qui prenait de temps en temps un repas en tête tête avec Summer Welles, ou engageait avec lui une petite conversation, dans le couloir, proximité des appartements américains On chuchota que c'était le détective pri vé américain, et qu'il n'avait pas toujours des cheveux blancs, on remarqua notam ment qu'il examinait soigneusement une une toutes les gerbes de fleurs, deux cents au moins envoyées Summer Welles et prenait soigneusement note des expéditeurs et des fleuristes. On pouvait rencontrer également deux messieurs d'une mise extrêmement soignée qui se prome naient non loin de l'appartement 59. Cet appartement consistait en un joli salon, une chambre coucher spacieuse avec salle de bain et, en plus, deux chambres la disposition du secrétaire particulier, M. Johnson. Ce secrétaire recevait également la visite de personnages de l'ambassade amé ricaine. Le secrétaire était également gar dé Simplifier la vie, c'est quelque éche lon de la société que l'on se trouve l'or ganiser... C'est éliminer l'inutile... C'est mettre en place les devoirs qui sont votre lot, sans leur attribuer une exagération qui les dépasse... C'est distribuer les heures du jour de façon 'leur ménager des occu pations différentes, toutes gardant leur va leur propre et la place quelles méritent... C'est jeter un peu d'harmonie dans sa vie intérieure par la pensée ou la lecture... C'est vouloir le bonheur de ceux qui nous sont chers et s'y employer avec force et ten dresse... C'est laisser au rêve la part char mante qui embellit l'horizon et prend cou rageusement bras le corps les réalités d'ici bas... C'est en un mot, mettre de la raison dans la poésie et teinter de toutes les grâ ces de la poésie la trop froide raison. Simplifier la vie, c'est également ne pas donner dans les préjugés. Rien ne fausse plus le sens de la vie que ces préjugés, dont quelques uns touchent le sommet du ridicule. Et ce qu'ils font perdre de temps Ce qu'ils compliquent le bonheur Ce qu'ils anihilent de volontés Ce qu'ils suscitent d'attitudes convenues, de phrases banales, de politesses apprises et, pour tout dire, mômeries, c'est inimaginable Certes on compte des préjugés d'essen ce noble. Nous les appellerons alors des devoirs. Les autres méritent d'être balayés hardiment... Us sont la plaie de la société. Préjugés de toilette, préjugés d'éduca tion, préjugés de bienséance, préjugés de savoir-vivre, préjugés de rang, préju gés de conversation, préjugés de senti ment Comme les mauvaises herbes, les préjugés envahissent toutes les routes de la vie, entravent sa liberté, et retiennent la joie. Pour simplifier la vie, débarrassons-la des sots préjugés. Yvonne Sarcey. Plus jeune qu'un matin, plus fraîche que [l'aurore, Frileuse solitaire, en cette herbe timide, N as-tu pas peur, dis-moi, n'as-tu pas peur [d'éclore Si tôt Farouches, sont les nuits, tous les champs [froids encore, Les nids inachevés, frissonnantes les ailes: Délivrant le ruisseau, quelques faibles [rayons, A peine, ont emporté les ultimes glaçons. Et j'ai connu Tant de tristes printemps, des printemps [infidèles Petite fleur, N'as-tu pas peur, dis-moi, de te flétrir bien tôt - i Je ne crains ni Phébé, ni le frimas perfide. Ni, des premiers jours bleus, les baisers in fidèles Le Ciel est l'invincible égide De mes pétales blancs, de mon cœur ingénu. Francine FORGES. L'EDUCATION FAMILIALE, revue mensuelle. Extrait des sommaires de février et de mars Pour les mamans, épouses de nos mobi lisés. Gare la pédagogie nouvelle. Aux confins de la médecine et de l'éduca tion. L'avenir de nos filles. Pour qu'ils aient un beau caractère. Quand les chats sont partis. Les jeux et l'éduca tion morale. Conversations table. Le sentiment est-il préférable l'autorité? Il faut être de son temps. L'enfant turbulent. L'influence du livre sur l'en fant. Pourquoi rêvons-nous Edu cation de l'obéissance. Les livres, etc. Chronique espérantiste. LETERO el FINNLANDO. Kuopio, dum februaro 1940. Estimata samideano Vi ciuj scias, ke Finnlando militas duni tiu ci momento la drakonan batalon pro siaj libereco kaj ekzisto Nia jarcenta ina- lamiko, kiu, tiun ci fojon, je la nomo de bolievismo asertes porti al ni liberecon kaj homvaloran vivon invadis antaù du monatoj barbare trans niaj limoj kaj pro- kamis dum kelkaj semajmoj, disrompinin. Li ne sukeesis en siaj intencoj. Finna po- polo amas sian landon, kiun gi heredis de siaj prapatroj kaj tiun justecordonon, kiun gi men kreis laborante kaj batalante. La tuta mondo vidis kion malgranda po- olo kapablas, kiani gi unuanime starigas ontraù preskaù kvinobla kontraùstaranto. Ni batalas por cio, kio estas sankta al ni. Tial ni rezistis. Nia malamika prévis rompi. ne nur nian militforton, sed ankaù la forton de niaj hejmoj. Sur batalfronto gi estas haltigita kaj reputacio de la ven- koj, kiujn la finna armeo ricevis ruligis cien en la mondon. Spirito de nia armeo estas forta tial ke nia armeo reprezentas ciujn klasojn de la tuta popolo kaj ci tiuj havas unu menson. Kiam la malamiko provis frapi nian plej amatan, niajn hejmojn, niajn viri- nojn kaj infanojn, li esperis dispremegi kontraùstaron de la nacio, senkompate de- truante senarmilajn homojn kaj precipe posedajojn de la nericaj homoj. Estas no me rimarkinde, ke en logocentroj la Rusoj bombardis antaù cio kvartalojn, kie laboris- toj logas guste ilin, kiujn bolievistoj pro- inesas helpi. Per tio ili povis subigi ne- nium, kontraùe, la tuta popolo, spéciale la tuta civila logantaro faris la neskue- blan deeidon esti fortika gis la lasta fino. Nia decido estas firma neskuebla. Sed, kontraù ni, staranta malamiko estas nom bre tiel gigante, ke nia kontraùbatalanto esperas ke li povos per siaj senfinaj ma- soj senfortigi nin kaj ellasigi nian po- polan sangon. Cu vi ja permesas ke tio estos Ciu justulo en la tuta mondo povas nun sub- teni la batalon de Finnlando. Ciu, al kiu libereco kaj justeco estas karaj havas la devon kunhelpi, tiel ke, la kontraù bar- barisino staranta antaùgvardio estu for tika. Nia batalo necesigas antaù cio monri- medojn kaj armilojn. Se la ricevo de la ajrmiloj kaj unue la ricevo de aviadiloj, daùrigos en Ffnjnllando, kiel kreskanta fluo, tiam niaj viroj kapablos disciplini la malamikon sur la fronto kaj ili kapa blos sirmi la hejmregionojn de la detruo. Jen estas la demando pri la monrime- doj por la armiloj kaj pri la ebleco aceti kaj importi ilin el diversaj landoj. Tie, kie ankoraù estas necese agu por ni, instruu viajn samlandanojni por ke ili komprenu kia estas la demando. Ni, Finnoj estas dankemaj pro cia hel- f>o, per kiu oni memoros nin. Ni alprenas a helpon kun konscio ke gi ne estas la almozo, sed la argumento per kiu vi kom- prenas, ke nia batalo estas la batalo an kaù por vi ciuj. Samideane Esperantoseura Helpo r. y. Adreso Kuopio Tyovâentalo, Finnlan- ROOSEVELT SERCAS LINGVON. La l|lan de novembro, diris Prezidan- to Roosevelt okaze de al Jubileo de l'Milita Instituto de Virginio La mon do bezonas novan, pli bonan pacon,^ pa- con kiu devigos la homojn formeti la armilojn uzitajn por disigi ilin. Gi ankaù devos rezigni la sencelajn ambiciojn kiuj kaùzis timon, la ambiciojn servantajn al nenia utila celo. Ni sercas lingvon, per kiu la najbaro povos paroli al la naj- baro, per kiu homoj povos paroli a! ho moj, kaj per kiu la generalaj homaj in- stinktoj, cie trovataj, povos trovi espri- mon per forpremo de la timo Prezidanto Roosevelt sercas lingvon, per kiu la najbaro povos paroli al la najbaro, per kiu homoj povos paroli al homoj Bonege Tia lingvo ekzistas gi nomigas Espéranto. Estas évidente ke Roosevelt celis per siaj vortoj ne iun difinitan lingvon, sed la homan parolon mem, la parolon de l'koro kaj kompreno. Ec tio estas Espé ranto en la plej alta grado. Lernigu Esperanton al la tuta mondo, kaj la teknikan, la nur- lingvan kompre- non baldaù sekvos tute certe ankau pli bona kompreno per la spirito, kaj per la koro Belga Esperantisto I.

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Le Sud (1934-1939) | 1940 | | pagina 9