Nieuwe fabrieken. Conseil communal de "Warneton. La question des éeoles. MAiïltES. Les écoles. ils puisaient leur politique de calomnie et de difi'amation. Nous ne souhaitons cependant point qu'ils s'y noient, au contraire, nous émettons le voeu que lorsque, repus de la fange qui est nécessaire a leur exis tence, ils émergeront ieurs 22 têtes, ce sera pour mettre leurs cerveiles repo- sées au service d'un peu plus de justice et de vérité. En attendant qu'il nous soit permis de constater que les röles sont changés Après avoir jeté l'anathème sur les li- béraux, au nom de ceux qui se procla- ment les défenseurs de la proprióté, le Journal d'Ypres croit nécessaire de blan- chir ses propres adhérents II s'était done avancé trop lom en revendiquant pour son parti le monopole du respect de la propnété puisqu'aujourd'hui ïl s'efforce a dépemdre comme une des formes les plus pares de la propriété individuelle, le communisme que pro- fessent les moines et autres membres de congregations religieuses. Nous l'attendons dans sa démonstra- tionNous la voulons peremptoire, mais pour cela nous lui conseiilons de ne pas s'aventurer trop loin! Qu'il ne s'avise done pas a remonter jusqu'aux pères de l'Eglise, ii rencontrerait dans leur milieu des S4 Chrysostome, des S4 Basile, des S4 Ambroise, qui, par mé pris des richesses de la terre,niaient ou- vertement le droit de propriété qui est considéré aujourd'hui comme la base de notre édifice social Ils l'avaient même en horreur, se souvenant de cette parole du Christ qui leur avait dit qu'il était plus facile a un charneau de pas ser par le trou d'une aiguille qu'a un riche d'entrer dans le royaume des cieux Et maintenant que cette discussion a tourné a notre avantage, a la grande confusion des 22 rédacteurs du Journal d'Ypres, exprimons un regret. Dans la chaieur d'une discussion, les erreurs sont excusables. Telle, celle qüi s'est glissée dans l'article Phariséens va paru dans le Progrès du 29 Novembre dr et dans lequel il est dit que ce sont les socialistès, habilement gagnés, de cette époque qui ont fait échouer l'honorable colonel Parsy au premier tour de scru- tin et triompher son compétiteur Mons Colaert L'échec de M. Parsy a tenu a d'autres circonstances Nous savons bien cependant que parmiles socialistès de cette époque, il en est, c'est l'excep- tion, qui n'avaient guère de convic tions et qui n'en ont pas plus aujour d'hui. Maïs ceux-la oü se trouvent-ils actuellement Le Journal d'Ypres pourrait nous ré- pondre 11 en est un notamment qu'il connait tout particulièrement et que son clergé aime a exposer dans les pro cessions et autres services religieux, non pas que ce soit un Adonis Quant a majorité des socialistès d'alors, nous pouvons certifier qu'ils n'ont pas eu la faiblesse de se jeter entre les bras des cléricaux Ce qu'ils étaient dans le passé, ils le sont encore aujourd'hui! Malgré leurs tendances spéciales en matière de propriété, ils ont des points communs avec le programme libéral. Comme nous ils veulent la liberté de conscience, comme nous ils préconisent un enseignement neutre et laïc. Ces in téréts étaient en jeu en 1887 lis ne les ont pas trahis. Leur attitude en toutes circonstances et notamment leur dévoüment et leur désintéressement lors de nos dernières élections legislatives en soiit pour nous une garantie sérieuse et convaincante. Voor de kiezingen van 1890, kreten de klerikalen Nijverheid Nijverheid Nijverheid Handel Openbare werken Zij lieten verstaan dat zij die nijverheid, dien handel en die openbare werken zouden laten uitvoeren. Aanschreeuwen zij niet meer: nijver heid, handel en werken. Want nijverheid hebben wij niet na 4 jaren klerikaal bestuur. De handel is dezelfde gebleven en de ©penbare werken zullen misschien begon nen worden daags vóór de kiezingen om zich aan het roer te klampen. En nochtans hebben die mannen scholen afgeschaft en alle stadseigendommen verkocht Nij verheid hebben zij hier niet aangelegd, maar wel fabriekente Waasten, waar- overde inwoners van Waasten en omstreken ook weten te spreken. Waasten bezit een suikerfabriek met 800,000 fr. kapitaal. Aandeelhouders zijn H. Iweins d'Eeck- houtte, volksvertegenwoordiger en gemeen teraadslid te Ieperen, (10,000 fr.); Ernest Fraeys, provinciaal raadslid te leperen, (20,000 fr.) Al. Struye, (50,000 fr E. Thiebault de Boesinghe, provinciaal raadslid te IEpere» (10,000 fr.) Daarbij bezit Ieperen een kerkfabriek die ons jaarlijks nogal duizenden kost. Zoo de klerikalen meenen aldus de nijver heid van leperen te bevoordeeligen. dan raden wij hen aan een politiek mandaat te Waasten te vragen. ■■r~rr Le Conseil communal de Warnêton était réuni le 16 Novembre pour exa miner, entre autres points, une péti- tion signée du clergé et de quelques catholiques et demandant la suppres sion des écoles communales. Quoique l'ordre du jour de la séance eüt été ré- digé d'une facon vague statuer sur une demande de suppression des écoles inutiles ainsi que de la gratuité de l'en- seignementsans doute dans l'espoir d'escamoter une solution, tout le mon de avait compris de quoi il s'agissait. Aussi la discussion de questions de pa- reille importance avait attiré a l'Hötel- de-Ville de trés nombreux auditeurs. La pétition, lue par M. le bourgmes- tre Godtschalck, (que le gouvernement, avec le besoin d'injustice qui le carac- térise, a choisi dans la mmorité cléri- cale du Conseil), demandait en sub stance la suppression des écoles communales, paree que les écoles libres suffisent aux besoins de la population. Passablement incohérente, la pétition affirmait que les écoles communales de Warnêton ne comptent que 120 élèves, parmi lesquels beaucoup d'enfants de families aisées et d'étrangers. (Est-ce que le clergé et les cléricaux de War nêton seraient d'avis que les enfants de families aisées ou les étrangers qui ne veulent pas des écoles catholiques de leur village, n'ont aucun droit a l'instruction A en croire les pétition- naires, l'adoption de la mesure qu'ils préconisalent aurait rétabli a jamais la paix scolaire dans la commune (par la domination incontestée des écoles du clergé singulière paix en outre, l'économie réalisée servirait a venir en aide a l'agriculture et aux ouvriers. On sait le cas que les cléricaux lont de l'agriculture et des ouvriers, surtout dans leurs entreprises industrielies comme les sucreriesd'ailleurs l'a griculture et les ouvriersc'est le clergé, qui dans une seconde pétition, n'eüt pas manqué de réclamer pour ses éco les ce qu'il eüt enlevé aux écoles com munales. Lecture donnée de la requête, M. le bourgmestre, pendant plus d'une heu- re, se met a lire et a commenter un long factum conqu, naturellement, dans le même esprit que la pétition (sortant peut-être de la même plume et proposant, pour commencer, la sup pression de l'école communale des filles. Et cela, paree que cette école ne compte que 87 élèves, paree que les lo- caux en sont en mauvais état et exi gent de grandes réparations (ce qui n'empêche pas M. Godtschalck d'affir- mer que ces locaux en si mauvais état pourraient rapporter un loyer annuel de 400 Ir. Enfin, argument suprème il faut se hater de supprimer l'école des filles et de jeter les mstitutricessur le pavé, paree que la bonne loi de 1884 pourrait bien être sous peu revi- sée de fagon a ne plus le permettre Enfin, M. le bourgmestre ayant dé- bit.é toutes les belles raisons qu'il a de satisfaire les appétits du clergé, M. l'échevin Marhem peut obtenir la pa role. II prouve, pieces en mains, que la pétition est un tissu d'erreurs et de mensonges les écoles communales comptent, au 10 Novembre, 187 élèves présentselles coütent en tont 9,000 fr., dont 5,000 couverts par des subsi des,4000 seulement restant a charge de la commune. M. le bourgmestre, voyant démolir en si peu de mots le bel échafaudage d'arguments qu'il a ses a sa élevé si péniblement pour obéir a maitres, et sentant de l'opposition i volonté tyrannique, mterrompt a tout instant c'est pourtant lui qui est chargé de faire régner l'ordre et la dignité dans les déiibérations du con seil II conteste (sans la moindre preu- ve) les chiffres fournis par son échevin. Faute de bonnes raisons et sentant la discussion tourner a sa confusion, il s'impatiente, crie, traite son contradic- teur de pantin, tout en langant sur la table quelques vigoureux coups de poing Bel exemple de la lagon dont les cléricaux entendent la liberté de discussion, dans les conseils comrnu- naux qui ne sont pas exclusivement composés de marionnettes du clergé Enfin, M. le bourgmestre ayant daignése calmer, M. l'échevin Desim- pel flétrit particulièrement le procédé msidieux employé pour porter a la connaissance du Conseil le grave objet sur lequel on lui demande de délibérer. Lesjustes observations par lesquelles il achève de démolir le factum du bourgmestre, achèvent aussi de mettre celui-ci dans un état indïgne de ses fonctions les épithètes injurieuses lui sorteiit de la bouche, quasi comme de la plume d'un scribe du Journal d'Ypres. Finalement, après cette scène mé- morable provoquée par l'autocratie d'un chel de commune ne supportant pas la contradiction, on passe au vote. Par cinq voix libérales (MM. Marhem, Desimpel Boedt Dellebecque et Méauxsoone) contre quatre cléricales (MM. Godtschalck, Dumortier, Fre- maut et Ghesquière), les écoles com munales sont maintenues et le budget scolaire voté. Le clergé et ses manne quins en étaient pour leurs frais de pé tition et de factum. Honneur aux conseillers libéraux de Warnêton ils ont accompli sans hési- tation et sans crainte, une oeuvre de justice, en refusant de mettre a pied des instituteurs qui, pendant plus de quinze aus, malgré les menaces et les persécutions, out fait leur devoir avec un dévouement au-dessus de tout éloge. Le compte rendu de la séance du Conseil communal de Warnêton appelle quelques réflexions. On pourra en con- clure que, quelles soient les belles paro les dont ils se parent, les cléricaux ont partout la même haine contre l'ensei gnement public neutre, qui forme des caractères et non de serviles instru ments d'un clergé autoritaire et avide de domination. 11 en ressortira aussi que les cléricaux agissent avec aussi peu de franchise a Ypres qu'a Warnê ton, et que, tout en faisant en peu de temps foule de promesses contradictoi- res, ils trouvent moyen de n'en tenir aucune. Qu'avons-nous vu, dans notre bonne ville d'Ypres, quand les cléricaux se sont présentés aux électeurs Ils ju- raient, par tous les saints du paradis, qu'ils ne nournssaieni pas contre l'en- seignement public les noirs desseins dont les accusaient leurs adversaires. M. Surmont, le doux agneau, s'écriait a 1'Association catholique en 1884 II n'est jamaisentrédans l'intention d'aucun de nous de priver un grand nombre de concitoyens des moyens de donner a leurs enfants une instruc- j) tion et uue éducation a leur conve- nanceEt sur ce terrain, permettez- moi devous le dire en toute franchise, n je résisterai aux désirs excessifs que n pourraient exprimer des amis trop ardents. Plus tard, la proclamation des can- didats cléricaux qui sont devenus nos maitres, reprend la même promesse Nous voulons que tout le monde, le pauvre comme Ie riche, puisse re- cevoir une instruction convenable, dans les écoles privées ou dans les écoles publiques. Ces promesses de modération (jointes aux moyens que, quoique cela gêne le Journal ^'F>m,nouscontinuerous a ap- peler les moyens que Von sait) ont mis la ville d'Ypres sous la domination cléri- cale. Yeut-on voir a l'oeuvre ces hommes confits en modération lis désirent que tout le monde puisse recevoir une ins truction convenable dans les écoles pri vées ou dans les écoles publiques comme gage de leurs bonnes intentions ils commencent,le 17 Octobre 1891, par supprimer l'école gardienne gratuite de la rue des Chiens. Est-ce par raison d'économie Leur proclamation porte en efl'etPlus de gaspillages Les 4,000 fr. que coü- tait l'école de la rue des Chiens sont accordés en subside, sur pétition de Mme Iweins d'Eeckhoutte (toujours les pétitions aux écoles gardiennes pri vées lesquelles obtiennent en outre la jouissance de l'hötel Hynderick dont elles viennent de chasser la concurren ce On n'est pas plus pratique que les écoles privées, représentées par Mme Iweins. Ce n'est qu'un commencement. Le l1' Juillet 1893, l'ordre du jour du Conseil communal portait Eaux alimentaires mesures finan- n cières (suppression du Collége et de certaines écoles). Remarquez l'insidieuse parenthese et le vague des certaines écoles. Cela ne dé- passe-t-il pas les écoles inutiles du bourg mestre de Warnêton? Et cela n'a-t-ü pas pour but de faire considérer la me sure comme complètement anodine, comme un simple moyen de faciliter la solution de la question des eaux? Et le Collége n'avait pas proposé d'office les suppressions en question. Les illustres et scientifiques personnes qui ont nom Iweins, Struye, Begerem et autres s'étaient chargés, dans une pétition (encore de faire la sale beso gne et de proposer eet éclatant démen ti a leurs promesses électorales. On sait comment M. Surmont a ré- sisté aux désirs excessifs d'amis trop ardents et l'on sait aussi que M. Colaert, le seul membredu Conseil dont le nom n'était pas sous la proclamation de 1890, est le seul qui ait tenu les pro messes faites par ses amis. II est vrai qu'a la Chambre, lors de l'interpella- tion de M. de Stuers, ii a désavoué sa loyauté. L'insidieuse parenthèse contenait la suppression du Collége communal, un établissement séculaire, qui rendait a la ville d'immenses services et était appe- lé a en rendre encore quoique les cléri caux l'avaient déja privé de son pen sionnat. C'était le seul établissement laïc d'en- seignement moyen qui existat encore dans le midi de la Flandre. Oü les parents Yprois, qui n'ont, a juste titre, aucune confiance dans l'enseignement du clergé, iraient-ils chercher pour leurs enfants une éducation d leur con- venancesans le dévouement de l'Union des anciens élèves du Collége commu nal Cette parenthèse contenait aussi la suppression de l'Ecole d'adultes pouri filles. II ne f'aut pas, en efi'et, que la femme conserve le faible d'instruction qu'elle peut retirer de l'enseignement primairesortie de l'école, elle doit rentrer dans l'ignorance qui'en fait une proie facile pour les influences clérica les et qui donne au clergé une alliée dans chaque ménage, quoiqu'en puisse advenir la paix et le bonheur de la familie. Cette parenthèse contenait encore une augmentation de la rétribution scolaire a payer aux écoles gardiennes publiques. Le Collége avait renoncé (quelle condescendance.a en deinan- der la suppression qu'il avait d'abord proposé a la suite de la pétition Iweins. Et pourquoi cette désorganisation de l'enseignement, pourquoi enlever a la bourgeoisie le collége oü elle faisait instruire ses enfants? Pourquoi enlever aux jeunes filles du peuple l'école oü elles ailaient chercher le complément d'éducationque l'école primaire n'avait pa leur donner Pourquoi forcer le pauvre a payer une rétribution toujours lourde pour son maigre budget, sous peine de devoir conserver son petit en fant dans une habitation souvent mal- saine ou de devoir le laisser grandir dans l'ignorance et les promiscuités de la rue Pour pouvoir en finir avec la question des eaux Comme s'il était impossible d'avoir en mème temps de bonne eau et de bonnes écoles Comme si l'opi- nion du savant M. Iweins était la vraie, comme si la suppression du College et de certaines écoles était le seul moyen de fournir de l'eau potable a l'industrie que nos maitres ont toujours laissés a créera Ypres, mais pas a Warnê ton

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1894 | | pagina 2