Philippe de Comixes.
M. COLAERT.
Syndicats
Courtoisie.
Klerikale ziekten.
industriels et agricoles.
AYiS AUX OUYRIERS
ET AUX CULTIVATEURS.
Depuis qu'il y a des socialistes aux
Chambres, le ministère s'est apergu que
tout n'est pas pour le mieux sous le
plus cléricai des gouvernements. A dé-
faut de ia loi communale, il s'est décidé
a déposer quelques projets de loi qui,
pour n'être pas la panacée qui guérira
toutes les plaies sociales, n'en témoi-
gnent pas moins d'une bonne volonté
relative. Nous ne voulons pas recher-
cher jusqu'a quel point cette bonne
volonté est spontanée avec ceux qui
nous gouvernent, il ne f'aut pas être
trop exigeants, et il faut accepter ce
que leur entêtement veut bien nous
accorder. Quitte a tacher de leur faire
faire un pas de plus sur la voie ou les
résultats des dernières élections les for-
cent a s'engager.
Le plus important desnouveaux pro
jets soumis aux Chambres concerne ia
situation légale des syndicats professi-
onnels. 11 compléte, dans un esprit plus
libéral, celui qu'avait déposé en 1889
M. le ministre Lejeune. et que les
Chambres censitaires n'avaient pas
trouvé le temps d'examiner en séance
publique.
Les améliorationsintroduites dans le
projet Lejeune s'inspirent des voeux
émis par les Congrès progressistes et
par la Fédération bruxelloise du parti
ouvrier. Tiens, tiens ces socialistes
incendiaires et les progressistes, non
moins révolutionnaires suivant le Jour
nal <Y Ypres, ont done du bon dans leurs
■programmes? Journal d'Ypres
I'eusses-tu cru? On avait déja pris a
ces programmes infernaux l'abolition
de l'accise sur le tabac on s'empare
maintenant de leurs idéés sur les syndi
cats professionnels. Parions que les
partageux ne se plaindront pas de ce
partage de leur bien.
Si les associations de travailleurs
n'ont pas encore acquis en Belgique
l'influence dont elles jouissent en d'au-
tres pays, e'est que la loi les laissait
dans une situation précaire, en-les con-
sidérant a l'égal des sociétés de vogelpik
ou de pêche a la ligne.
Partout ou la législation a assuré aux
syndicats professionnels (industriels,
agricoles ou autres) une personnifica-
tion civile plus ou moins étendue, on
les a vu se multiplier avec une merveil-
leuse rapidité. Du même coup la situ
ation des travailleurs a gagné plus de
stabilité les rapports entre patrons
et ouvriers, entre propidétaires et fer-
miers sont devenus moins désavanta-
geux pour les travailleurs en un mot,
la crise sociale a perdu de son acuité.
Non pas que la reconnaissance légale
des syndicats ait résolu la question so
ciale. Les commotions de la lutte entre
le capital et le travail sont peut-être
plus formidables en Angleterre, par
exemple, que chez nous tout le tra
vail organisé y lutte contre tout le ca
pital, syndicats d'ouvriers contre syn
dicats de patrons. Mais ces commotions
sont beaucoup plus rares et ne sont
causées que par des situations beaucoup
plus anormales. De commun accord,
ouvriers et patrons savent mettre fin
aux dissentiments les moins graves.
Et en Belgique même, malgré leur
situation moins favorable, les syndi
cats ont plus d'une fois traité de puis
sance a puissance avec les industriels
et en ont obtenu des ameliorations dans
la condition de leurs membres. G'est
vrai surtout pour l'Association des ty-
pographes depuis 1864, elle a su im-
poser a t'immerise majorité des patrons
bruxellois un tarif de main d'oeuvre
qui a été admis depuis par beaucoup
de patrons de province. Et depuis lors,
le salaire des typographes a constam-
ment augmenté tandis que le nombre
d'heures de travail s'abaissait a dix par
jour.
Dans notre Flandre, pays de culture
divisée, les travailleurs agricoles (fer-
miers et ouvriers) ne semblent pas avoir
compris, au même degré que les tra
vailleurs de l'industrie, la nécessité de
l'association. Peut-être, travaillant dis-
persés, attelés a des besognes qui les
isolent, sentent-ils moins la possibilité
de s'unir que les ouvriers se coudoyant
chaque jour dans le même atelier.
La nouvelle loi dont nous parions
aura sans doute sur eux la même in
fluence que sur les cultivateurs fran
gais.
En 1S85, au lendemain de la loi du
21 Mars 1884 qui a accordé aux syndi
cats professionnels la reconnaissance
légale, on comptait en France 39 syndi
cats agricolesen 1892, leur nombre
constamment croissant s'était élevé a
863, et on l'évalue maintenant a plus
de 1300,groupant environ 600,000 mem
bres (petits proprietaires, fermiers et
ouvriers y sont réunis). Bs traitent an-
nuellement pour leurs membres un
chifire d'affaires dépassant 100 mil
lions de francs.
Outre leur mission générale de dé-
f'endre les intéréts de l'agriculture, ces
syndicats se donnent des missions plus
pratiques et plus positives l'achat de
semences, d'engrais, de machines en
commun, la création d'ofhces de ren-
seignements sur les débouchós, les pro
cédés nouveaux, etc. On fonde
beaucoup d'espérances sur les syndi
cats agricoles on pense que 1'esprit
d'économie et d'ordre, qui est naturel
au petit propriétaire frangais, com-
prendra rapidement tous les avantages
de l'association, qui peut beaucoup
pour améliorer la situation de l'agri
culture. La crise agricole est un grand
stimulant pour le mouvement syndical
dans les campagnes, et la tournure pra
tique que les nouvelles sociétés ont
prise tente beaucoup les cultivateurs,
désireux surtout de duninuer leurs
frais généraux. (E. Mahaim, Les
synd. profess., p. 175-6.)
Nous livrons ces réfiexions a la médi-
tation de nos cultivateurs, qui, pour
n'être pas tous propnétaires, n'en pos-
sèdent pas moins autant d'esprit d'or
dre et d'économie que leurs confrères
frangais. Nous connaissons assez leur
intelligence pour être certains qu'ils
voudront profiter des garanties de sé-
cunté que le nouveau projet de loi
stipule en faveur des associations de
travailleurs. Ils trouveront dans l'asso
ciation le moyen d'éviter le retour de
procédés comme ceux dont les cultiva
teurs des environs de Warnêton se plai-
gnent d'avoir été victimes de la part
de certains industriels. Bs acquerront
par 1'union la force de résister a l'ex-
ploitation de propriétaires ou d'indüs-
triels qui font volontiers parade de
leur amour pour l'agriculture, mais
qui n'ont en vue que raccroissement
de leurs rentes au détriment des fer
miers et des travailleurs.
Le projet en question a pour but de
donner aux sociétés prof'essionnelles
une autonomie, une stabilité et une
puissance d'action similaires a celles
que nos lois ont si largement réservées
a l'esprit de lucre qu'incarnent les so
ciétés commerciales. (Exposé des
motifs).
Les syndicats de travailleurs indus
triels, commerciaux ou agricoles ou de
travailleurs des professions libérales,
seront reconnus, a condition de faire
insérer leurs statuts au Monileur. Cette
clause, alaquelle les socialistes frangais
se sont opposés par des scrupules exa-
gérés, est parfaitement admise par
leurs amis de Belgique, et elle est de
toute justice la loi ne peut en effet
reconnaitre que ce qu'elle connait-.
Les femmes, et les étrangers autori-
sés a établir leur domicile en Belgique,
seront admis a la direction des syndi
cal s aussi bien que les ouvriers beiges.
Les syndicats pourront ester en jus
tice pour leurs membres. Bs pourront
(nous copions l'énumération du projet)
posséder des immeubles pour leurs
réunions, leurs bureaux, leurs écoles
professionneiles, leurs bibliothèques,
leurs collections, leurs laboratoires,
leurs champs d'expérience, bureaux
de placement, bourses du travail, ate
liers d'apprentissage et de chómage,
höpitaux et hospices. Cette énuméra-
tion, évidemment restrictive, donne
satisfaction a tous les desiderata des
associations ouvrières, et leur permet
de posséder tout ce qui est nécessaire
a leur complet fonctionnement et a
l'accomplissement de leur mission.
Voila ce qui est trés bien. Souhaitons
que le gouvernement tienne la main a
l'exécution stricte de la loi (quand elle
seravotée). Nul doute que beaucoup
d'industriels trouveront mauvais que
leurs ouvriers puissent s'émanciper par
l'union. Les rares lois sociales dont
nous sommes dotés, concernant la rè-
glementation du travail et le mode de
paiement des salaires, sont violées cha
que jour, ouvertement et impunément,
au dire non démenti du Peuple, par des
industriels plus ou moins bien pen
nants
Ce régime doit avoir une fin. J1 ne
faut plus que, pour la satisfactien des
besoins de luxe ou de domination de
quelques-uns, beaucoup souffrent dans
leur bien-être ou leur indépendance. II
appartient au gouvernemeut.de veiller
a la stricte exécution des lois sociales
qu'il se laisse arracher par la force des
revendications ouvrières. C'est le seul
moyen de faire oublier qu'il n'a com
mence a penser aux ouvriers que du
jour ou ils ont senti leur puissance
aussi bien que leur misère.
Toen M. Colaert zich te Ieperen kwam
vestigen, vermoedde wel niemand welke rol
hij zou spelen, Doch de opmerkzame burger
zal bestatigd hebben dat hij in zijn handel
en wandel twee machtige talenten bezat en
bezit hoog schreeuwen en laag kruipen.
Er vloeit in zijn aderen zoowat knechten-
bloed, want buigt hij niet voor de priester
heerschappij dan kruipt hij voor de kleri
kale dwingelandij
Alle vuile postjes worden hem ook opge
drongen, en hij neemt ze waar met een cy-
nism dat zijn opvoeding eer aan doet.
Toen hij door de klerikale partij werd
uitgekozen om den priester Daens met slijk
te bekladderen, toen rees de advokaat van
Poperinghe op, en hij bekladderde, hij be-
kladderde den alleen staanden priester ver
volgd door eene groote massa andere pries
ters, hij bekladderde den eenvoudigen
vertegenwoordiger der Kristene Volkspartij,
omdat hij zeker was tot den grootsten hoop
te behoore.i en ongedeerd mocht hij uitroe
pen
Pastoor Daens is een blagueur.
Pastoor Daens is een bedrieger.
Wanneer de Iepersche aanhangers van de
partij van Daens dit vernamen, toen moeten
ze in hun boezem een steek van razernij ge
voeld hebben, omdat zij nog voor 't oogen-
blik onmachtig zijn. En iedereen heeft ver
ontwaardiging gevoeld, iedereen, niet alleen
de aanhangers der Kristene Volkspartij,
maar elke liberaal, elke radikaal, elke so
cialist—omdat pastoor Daens werd vervolgd
in zijn brood door de kloosters van Aalst
welke de familie van den deraokratischen
priester willen uithongeren omdat pas
toor Daens werd vernederd door den fameu-
zen jesuietachtigen bisschopsbrief omdat
de klerikalen den rok des priesters zoo heer
lijk en eerlijk eerbiedigen dat zij zelfs een
vrouw wilden omkoopen om den priester
voor immer in schande te brengen.
Maar toen Daens gekozen werd, (1)
toen moeten de harten der demokratische
katholieken getrild hebben omdat zij dach
ten Hier te Ieperen zijn wij nog niet sterk
genoeg. Hier te Ieperen leven velen onzer
van het brood der rijke klerikalen. Hier te
leperen vermogen wij nóg niets maar
wacht er zal een verlossingsdag komen,
en wee wee dan de Farizeërs der klerikale
parti], in alle woordenboeken van alle talen
der wereld bestempeld met de benaming
Jesuieten
Men leest in de dagbladen dat een der
tegenstaanders van abt Daens, M. Core-
mans, den priester, ondanks zijn politieke
gevoelens, de hand beeft gedrukt en hem
hartelijk geluk gewenscht,. Wij radetr M.
Colaert sterk aan zich ook te laten voorstel
len, omdat hij toch de katholieke demokra-
ten kan noodig hebben. En M. Coremans
zou kunnen zeggen bij de voorstelling
Ik stel u voor, M. Colaert van Ieperen,
welke u uitmaakte voor een blagueur en
een bedrieger, maar de tnensch spreekt al
tijd voor de farce
M. Colaert heeft dan ook gesproken bij
de bespreking over de dotatie van 200,000
fr. voor den Graaf van Vlaanderen. Lees
die rede, welke M Colaert zelf heel nederig
welsprekend noemt (zie Journal van Zondag
en Woensdag), lees die rede welke het pu
bliek heel eenvoudig vereenzelvigt met zijn
rede over de kiezing Daens-Woeste farce!
Mgr de Haerne van Ieperen was republi-
keinsgezind. M. C daert is koningsgezind.
Dat is niet te verwonderen, daar de groote
hoop der machtigen zulke gevoelens laat
blijken. Ergo kan M. Colaert daar nieta
mee verliezen.
M. Colaert is verdediger der koninglij-
ke familie» en hij beweerde dat zijn pro
test weerklank zou vinden in het land.
De arme man bedriegt zioh. Weerklank
Maar uwe pastoors verbieden uw protest in
da Annalen te lezen (te Vlamertinghe).
(1) Het Journal (nummer van Woensdag II.)
betreurt, de kiezing van abt Daens, volgens
hem de gekozene van liberalen en socialisten,
en zegt Dat zijn verkiezing hem licht
valle. Wat haat
Noch zijn pathos-kreten over 't vaderland,
noch zijn gekke tiraden over den koning zul
len meer weerklank hebben dan een slag
van grosse-caisse welke misklinkt in de
groote Fanfaren van M. Iweins.
Vaderlandsliefde Maar uw vader
land is... Rome.
Vaderlandsliefde Maar leer uw
geschiedenis. Wie ondersteunde Philips II
welke met zijn Spaanschen hiel het vader
land verpletterde Leer uw huishoudkun
dige geschiedenis. Waarom moeten de
werklieden hun brood buiten 't vaderland
gaan zoeken
Vaderlandsliefde Maar wie verde
digt het vaderland
Koningsgezindheid Maar de Paus
preekt in Frankrijk voor de republiek.
Koningsgezindheid Abt Keesenwel
ke schreef «Sire, we laten u loopen. Gij
zijt een ondankbare en een bloodaard
werd tot klerikalen senator verkozen.
De klerikale Courrier de Bruxelles
schreefDe koning is een passief en
bloodaardig werktuig in de handen der
logen
De klerikale Escaut, orgaan van M. Co
remans, schreef De behoudsgezinde par
tij (van M. Colaert) zou in haar rol blijven
met behoudsgezind republikeinsch te wor
den.
M. Furnémont, vol medelijden voor M.
Colaert, kenschetste uitmuntend het gedrag
van M. ColaertHet is gemakkelijk
naamloozen laster rond te strooien om er de
gevolgen van te ontgaan.
En nu zal M. Colaert te Ieporen komen
zeggen
Wij zijn de mannen van 't Vaderland,
van de Koninglijke Familie. Wij zijn de
orde, de klerikalen... a la Woeste
En wanneer de katholieke demokraten
alhier de stem zullen verheffen, dan zullen
zij M. Colaert voorstellen en zeggen tot 't
volk
Wij stellen u voor, M. Colaert, 'n far
ceur. Van Poperinghe.
Le Journal d'Ypres nous fait l'kon-
neur de reproduire un passage de la
Ghronique dans lequel La Lutte est citée
avantageusement.
Notre modestie bien connue nous
avait empêché de le faire!
A notre tour par politesse récipro
que, reproduisons un articulet de la
Ghroniqueau sujet d'un des chefs les
plus éminents du parti cléricai, con
stamment pröné et exalté par le saint
Journalnous avons nommé le sire
d'Eeckhoutte et d'autres lieux
A Ypres. On nous communique (et nous
exposons dans notre salie) une cireulaire dis-
tribuée récemment a Ypres, et dont voici le
texte fidéle
ceucle catholique Ypres, Ie 12 9bre 94
d'ypres.
Monsieur,
Vous êtes pi'ié de bien vouloir assister a la
messe qui sera dite en l'église de S' Martin,
demain, Mardi 13 Novembre, a huit heures du
matin, pour demander Ia lumière du S' Esprit
sur les travaux parlementaires.
Agréez, Monsieur, ['assurance de notre par-
faite considération.
IWEINS D'EECKHOUTTE.
La commission du Oercle catholique d'Ypres
devrait bien, avant de demander la lumière
du Saint-Esprit sur les travaux parlemen-
taires la demander pour son propre
compte et pour ses travaux de redactionElle
n'écrirait plus alors dans un frangais dont rou-
giraient les vaches espagnoles.
I. Zij beweren de mannen der orde te
zijn.
Bewijsredenen van le Journal6n De
cember 1894.
De socialisten zijn de wanorde. De
radikalen ook. De bondgenooten der
radikaleu, de doktrinairs, dus ook.
Dus, liberalen, vooruitstrevende radi
kalen, doktrinairs, socialisten, allen
mannen van wanorde.
Le Journal van 28» November 1894
schrijft
De orde vertegenwoordigen de
doktrinairs en de klerikalen.
De wanorde de progressisten en de
radikalen. (1)
Nieuwe bewijsredenen naar le Jour
nal
De doktrinairs orde. Hun bond
genooten, de progressisten orde.
(1) En M. Daens 1
:j<
POUR LA COMMISSION 1
LE PRÉSIDENT,