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Alors tous les deux admiraient l'enfanpon, pendant que la soupe froidissait sur la table. Le soir, Geor gette dormait et les bonnes reunions et cause- ries ne furent pas interrompues, autour de la lampe apaisée par son abat-jour blanc. Un événement marqua une date mémorable dans l'éducation de Georgetteelle marcha seule d'une chaise a l'autre autour de la cham- bre, cueillant sur chacune un bonbon. Grand voyage. Son jeu favori vers cette époque consistait a frapper le bois de la table oü on l'assayait avec la cuiller qui servait a manger les pana- despan, pan, pan, pan, pan... et fort, et vite. Quel tapageElle se délectait dans le bruit, redoublait, poussait des cris aigus et des éclats de rire marquant l'apogée de sa joie. Le temps fuyait avec une rapidité extraordi naire. Déja Déja s'écriait invariablement Hélène, quand au bout de chaque mois, elle réglait les comptes d'Antoinette. Un mois ne semblait pas plus long qu'un jour. Et Georgette paria. Oh les premiers balbu- tiements, maman d'abord, ce. mot par lequel débute le verbe des enfantelets, et souvent le dernier que les vieillards prononcentpuis papa, bonbon, bébé, bobo toujours des labialss redoublées, sans efforts du larynx, presque sans travail de la langue. Plus tard vinrent les petites phrases, les noms bien difliciles que la mère, proposant quelque friaudise pour ré- compense, essayait pendant des joumées entiè- res avec une patience que nen ne lassait, de faire répéter par la petite. Presque toujours, Jacques revenant de la fabrique avait dans sa poche un biscuit anglais, ou des anis sucrés, et Georgette accourait ii sa rencontre, l'em- brassait bien fort malgré sa longue barbe et croquait la friandise. Une fois, l'ayant oubliée, il dit a la fillette Tu sais, Miette, je n'ai pas de bonbon aujourd'hui. Et Georgette lui répondit Je t'aime bien tout de même, sans bon bon. Le mot fut relenu, répété. admiré, Miette, un nom d'amitié, donné lorsqu'elle était petite comme une miette de pain, bien longtemps lui resta. Le père l'employait quand il voulait parler a sa fille plus tendrement que d'habi- tude. Pour la reprendre au contraire, pour les choses sérieuses et les graves recommanda- tions, il disaitGeorgette Hélène et Annie comparaient leurs bébés, et s'en racontaient mutueilement les merveiiles en d'intarissables causeries. Je crois même, ceci entre nous, que l'une n'écoutait l'autre que par politesse et pour avoir le droit d'être écoutée, son tour venu. L'enfant d'Annie, un garoon, plus jeune d'un mois, était visible- ment plus arriéré. Berlin prétendait en riant qu'il rattraperait cela plus tard... entre dix- huit et viogt ans par exemple. Et les deux mères se consultaient interminablement sur les vêtements les plus convenables, se prêtant des patrons et travaillant ensemble sur la nourri- ture la meilleure pour les petits, sur les heures de sommeil qu'il fallait leur donner C'est long un an... qu'on a devant soi est- il effeuillé avec le calendrier on dirait une semaine. Les aonées passèrent... II y eut la série des drames puérilsGeor gette barbouillée de confitures, barbouillée jusqu'aux yeux, poissée, gluante, a ne savoir comment y mettre la main Georgette roulée dans la boue du chemin, dans une de ces boues profondes et parfaitement noires des pays fer- rugineux et charbonnierspleurs, lavage com plet de Georgette, préalablement mise toute nue, comme les petits polissons qui l'été, malgré le garde-champêtre, vont se baigner en rivière puis le doigt écrasé dans un joint de porte cris affreux, sang répandu, émoi de la mère, course de la servante chez le docteur Bertin, heureuse terminaison moyennant eau fraiche et bandelette de toilc. Plus grave que l'index meurtri fut la pre mière dent. Jusque la si calme la nuit, Geor gette se mit a pleurer presque continuelle- ment. Pour les étrangers, elle devint simple- ment insupportableles parents, avec une patience inaltérable, la plaignant, ladorlotant, supportèrent ces heures mauvaises, encore que l'enfant les empêchat dedormir. La vaccination fut aussi cause de trouble et par suite rangée dans les grands bobos. Geor gette eut trois jours de fièvre avec insomnie... et larmes naturellement. L'année suivante une rougeole, quoique bénigne et en huit jours ter- minée, plongea la maman dans des inquiétu- des... le père, rassuré par son ami Claude, fut ennuyé seulement. Jacques et Hélène s'atta- chaient a la petite d'autant plus qu'elle leur causait plus de tracas. Une épidémie de scarlatine régna certain printemps a B.; les enfants qu'elle attaquait mouraient presque tous. Le docteur Bertin nuit et jour d'une maison h l'autre, se prodi- guait. Aux Lilas, quelle inquiétude! Stricle défense fut faite h Claude et même a Annie de franchit le seuil, crainte de contagion. Mais la maladie ne remonta point et ravagea seule ment la vallée, soit que 1 eau y fut malsaine, soit que le vent ne portat point les microbes dans la direction de la familie Delmas. Les menues frayeurs du ménage élaient causées par l'eau bouillante de la cuisine, les tabliers de coton devant les poëles qu'on ouvre, les allumettes chimiques, les lampes a pétrole, les fenêtres du premier étage. Et c'était un système de grillages préventifs, et de mille précaulions auxquelles on songeait con- tinuellement pour les perfectionner. Imprimerie de LAMBIN-MATHEE, rue au Beurre, 20, Ypres si POUR PAR SUITE. LA SUITE AU PROCIIAIN NUMÉRO.

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1894 | | pagina 4