Philippe de Comixes. Twee maten en twee gewichten. Budget communal. M. €ÖLJkEIITB et espérèrent y trouver la fin de l'into- lérable persécution dont soufi'rent en silence les humbles et dévoués fonc- tionnaires qui sont ou furent les insti- tuteurs oflicieis. Letitre que donnaient les journaux ausystèmeen question, était engageant. II réunissait par un fraternel trait d'union deux noms qui semblaient étonnés de se voir accoléscelui du vaillant publiciste positiviste Georges Lorand, rédacteur en chef de la Rèfor- me, devenu depuis représentant pour Virton,et celui du savant professeur de langues orientales de l'Üniversité de Louvain, le chanoine de Harlez, l'un des inspirateurs du mouvement démo- cratique chrótien. II semblait qu'un système, venu au monde sous les auspices de deux hom mes si éloignés l'un de l'autre dans le domaine des opinions philosophiques et politiques, fut a mêrne de résoudre le difficile problème de concilier en matière scolaire les justes revendica- tions de l'esprit moderne et les exigen ces des cléricaux. Bien des malheureux se tournèrent avidement vers le système dit Lorand- de Harlez, croyant y trouver le rayon d'aurore qui annoncerait le terme de longues misères si dignement suppor- tées. Hélas il fallut en rabattre. Et tout d'abord, il n'y a jamais eu de projet Lorand-de Harlez. Tous deux le déclaraient récemment encore Ré- forme du 4 Décembre et Palriote du 7), MM. Lorand et de Harlez se sont ren contrés par hasard sur des idéés qui leur semblaient just.es et pacificatrices, mais n'ont jamais été amenés a se met- tre d'accord pour formuler une propo sition positive. Mais les journaux cléricaux, s'empa- rant d'un titre derrière lequel il n'y avait rien, y entassèrent leurs propres idees en matière d'enseignement, et aboutirent au système qui a soulevé l'opinion libérale tout entière, et qui a fait craindre aux instituteurs officiels encore en fonction un sort pire que ce lui de leurs collègues victimes de la loi de 1884. Ge qu'on a présenté comme un pro jet de pacification et de justice, c'est le système qui consiste a répartir les sub sides entre toutes les écoles, au prorata du nombre des écoliers. Nous ne chercherons pas, pour en montrer les dangers, d'autres argu ments que ceux de M. de Harlez lui- même Palriole du 7 Décembre) 1°) II perpétue la guerre entre les n écoles, la lutte pour le pain et les n ames. 2°) II rend précaire la position des n instituteurs et dótourne de leur car- rière les jeunes gens les plus capables. 3°) II rend la discipline impossible n dans les écoles, puisque toute puni- tion, toute réprimande infligée par nécessité peut être suivie de la re- traite d'un enfant et d'une perte de minerval. n 4°) II causerait un préjudice nota- ble aux instituteurs en fonction, les- quels ont comptó sur la continuité de leur traitement actuel. II est vrai que les motifs pour les- quels M. de Harlez ne veut pas de pa red système, sont précisément ceux pour lesquels M. Woeste et ses acolytes en veulent. Le partage des subsides au prorata du nombre des élèves, quel idéal pour eux II assure la ruine des instituteurs officiels, qui ne sont armés, pour la chasse aux écoliers, d'autre influence que celle que leur donnent leur science et l'honnêteté de leur vie. Peuvent-ils lutter avec de si faibles moyens contre les immenses influences matérielies et morales dont disposent les cléricaux acharnés a leur perte S'ils persistent a rester en foactions, c'est la misère toujours croissante, la mort lente par la faim. S'ils démission- nent, c'est la misère noire immédiate, et la mort a bref délai, avec le réchaud sur la table et l'étoupe sous la porte.... Est-il nécessaire encore d'examiner les prétendues garanties dont on veut entourer l'octroi des subsides Elles ne sont guère de nature a, gêner les éco les clóricales et a y relever le niveau des études. Les iustituteurs diplömés Mais les trois quarts sortent des écoles congré- ganistes. Le gouvernement a supprimó 13 de ses écoles normales sur 27, et en a agréé 32 qui sont aux mains de l'épis- copat, des petits-frères ou des reli- gieuses. Les inspecteurs officiels Mais ils sont choisis presque exclusivement par- mi ceux qui ont mieux aimé servir les haines cléricales que servir la cause de l'éducation de la jeunesse, qui ont jugé que donner un enseignement stncte- ment scientifique était incompatible avec leurs opinions sectaires Et ceux des inspecteurs primaires qui ne sont pas devenus les valets du clergé, sa- vent ce qu'il en coute de constater que tout n'est pas pour le mieux dans les écoles libres adoptées ou subsidées. Voila cependant le système qui est présenté aux Chambres par M. Woeste, et auquel a servi de préface le vote d'un subside de 300,000 fr. au profit des écoles adoptées. Pour en justifier l'adoption, M. Woeste réclame pour l'enseignement libre le droit d'être placé, au pomt de vue des subsides, sur la même ligne que l'enseignement public. II considère comme injust.e que les communes puissent, en décrétant dans leurs écoles la gratuité absolue, en distribuant a leurs élèves les fournitures classiques, faire aux écoles libres une concurrence redoutable. Peut-on dire plus clairement qu'on veut la suppression de l'enseignement public paree que le clerge n'est pas encore en exclusive possession du droit de faqonner les jeunes intelligences, et peut-on mieux laisser percer la haine de l'enseignement public mis a la por- tée de tous Déja, en 1884, M. Thonissen aurait voulu qu'un écolage égal fut accordé par élève, sous certaines conditions, aux instituteurs des écoles publiques et des écoles privées. Ses idéés ne furent pas admises, et M. Woeste va nous dire pourquoiII était, a ce moment, déja malaisé de substituer un régime scolaire tout nou veau a celui qui avait été introduit par la loi de 1879. Lui donner des dévelop- pements plus ètendus eüt compromis son sort. j> Ce que le gouvernement de M. Woeste n'osa faire en 1884, M. WToeste le propose aujourd'hui. Et le gouver nement modéré(?) d'aujourd'hui,dont, pour ce motif de modération, M. Woeste a été exclu, fait au projet de M. Woeste l'accueil le plus bienveil- lant M. Woeste invoque a l'appui de sa proposition l'exemple de deux pays protestants la Holiande et l'Angle- terre. Yoyons ce qui s'y passé. En Holiande, l'enseignement primai re n'est pas libre, et les subsides ne s'accordent qu'a des conditions dont s'accommoderaient mal les écoles de M. Woeste. Ainsi, l'autorisation d'en- seigner peut être retirée a l'instituteur qui dans une école privée, répand des enseignements contraires aux bonnes moeurs ou poussant d la désobéissance aux lois du pays art. 53). Si pareille dispo sition avait existé en Belgique, com- bien d'écoles libres auraient pu rester ouvertes depuis 15 ans L'enquête scolaire nous édifie sur ce point. Et quant a l'Angleterre, montrons a M. Woeste comment l'enseignement subsidié y est régi, en citant deux ar ticles de l'acte de 1870 sur l'instruction primaire Art. 7. 1) On ne pourra exiger comme condition a l'admission dans une école ou a sa fréquentation que l'enfant fréquente ou s'abstienne de fréquenter une école du Dimanche ou un beu quelconque consacré au culte, qu'il observe, dans l'école ou ailleurs, certaines pratiques religieuses, ou qu'il re^oive un enseignement religieux dont ses parents l'auraient dispensé, qu'il fréquente l'école les jours exclusive ment réservés a des exercices religieux par la communion a laquelle ses pa rents appartiennent. 2) Le moment ou les moments pen dant lesquels uu exercice religieux quelconque a lieu ou pendant lesquels un enseignement portant sur des sujets religieux est donné a quelque réunion des élèves que ce soit, seront ou bien le commencement ou bien la fin de la réunion, ou le commencement et la fin; ils seront indiqués sur un tableau ho- raire qui devra être approuvé par le département de l'instruction et devra rester constamment affiché bien en évi- dence dans toute salie de classe tout élève pourra être dispensé par ses pa rents de eet exercice ou de eet ensei gnement, sans que pour cela il perde ses droits a aucun des autres bénéfices de l'école. (Régies relatives aux écoles pri- maires publiques). Art. 14. 2) Aucun catéchisme reli gieux ni aucun formulaire religieux particuliers a un culte quelconque ne seront enseignés a l'école. (Ecoles administrées par les con- seils scolaires). Ce sont bien la les écoles neutres telles que les voulait la loi de 1879, tel les que nous les voulons et telles que M. Woeste ne les veut pas. Avant qu'il vienne nous parler de l'Angleterre, qu'il admette les principes ci-dessus, dont le clergé protestant s'accommode parfaitement. II est vrai que le clergé protestant ne fait pas de politique et ne vise pas a la domination universelle.... Le but du projet Woeste est évi- demment de donner le coup de grace a l'enseignement public. II vise surtout les villes libérales qui ont su résister jusqu'ici a la cléricalisation de leurs écoles. Elles n'ont pas voulu sacrifier leurs écoles neutres, il faut qu'elles pay ent les écoles diocésaines. Malgré tout, les libéraux sauront faire triompher l'obligation pour les pouvoirs publics d'organiser un ensei gnement public, et le devoir pour eet enseignement d'être strictement neu- tre. L'enseignement public doit respecter la liberté de conscience et pouvoir se donner a la fois, sans froisser aucune conviction, aux enfants des libres- penseurs comme a ceux des différentes confessions religieuses. L'idéal de la paix scolaire, c'est l'école réunissant tous les enfants dans une même pensée de science et d'édu- cation, et non l'école les étiquetant dès leur entrée dans la vie en fidèles, in différents et infidèles, et les instruisant dans des milieux spéciaux oü l'on dé- veloppe surtout leurs sentiments de combativité sectaire. Nous ne voulons pas de l'école subsidiée servant a ap- prendre aux enfants comment leurs parents doivent voter pour les cléri caux (ainsi que cela s'est fait a Anvers), ou les employ ant a répandre les jour naux cléricaux (comme on l'a vu a Ypres même). Ik ben niet tegen het Fransch en het is ook niet om Flamingantism te ma ken, dat ik dit artikeltje schrijf neen, 't is eenvoudig om gelijkheid voor iedereen te vragen De klerikalen van het Stadhuis heb ben radikaal alle toelage of subsidie aan de tooneelmaatschappij De Vlaam- sche Ster afgeschaft en deze kring, gansch uit lepersche volksjongens en medeburgers samengesteld, moet zich maar uit den'slag trekken zooals hij kan De stad ondersteunt het tooneel niet meer, zegt zij, uit hoofde van besparing Goed maar hoe komt het dan, dat zij wel het Fransch theater ondersteunt of subsidieert M. Fontenelle krijgt, iedere maal hij hier eene Fransche vertooning geeft, 75 fr. in geld, als subsidie, alsmede vuur, licht en zaal gratis Waarom dat verschil tusschen het Ylaamsch en het Fransch theater Waarom die twee maten en twee ge wichten bij een stadsbestuur, samen gesteld uit brave katholieken, die toch wel de tien geboden Gods moeten ken nen, welke onrechtvaardigheid of onrecht verbieden Eu zoo die klerikalen nu een weinigje genegenheid voor onze stad bezaten, zouden ze nog niet eerder eene maatschappij van leperen moeten ondersteunen of aanmoedigen, dan eene vreemde troep, samengesteld uit vreemde artisten, die men noch van haar noch van pluim kent Er is iets meer nog. Men zal zeggen De Vlaamsche Ster heeft geene toelage noodig, dewijl de tooneelzaal altijd proppensvol is. Doch men vergeet, dat het niet alle maal betaalde plaatsen zijn, daar al de leden-spelers en muzikanten over eene yTmwrkaart beschikken ten voordeele van eenen persoon huns huisgezins, hetgeen zeker wel een verlies is van inkomsten voor de VI. Ster. Langs den anderen kant geeft deze maatschappij nu vier vertooningen 's jaars met eene subsidie van de stad, zou zij er misschien zes kunnen geven ofwel het abonnement harer leden mat verminderen. In dit laatste geval, zou het toch het lepersch publiek zijn, dat er rechtstreeks voordeel zou uit trek ken, terwijl integendeel ons geld de stad verlaatals er hier eene vreemde troep komt spelen Zoo de VI. Sterals kunstmaatschap pij, over een hulpgeld der stad be schikte, zou zij meer uitbreiding aan hare werkzaamheden kunnen geven nu speelt ze stukken met 2 actricen ware zij rijker, zij zou kunnen met drie actricen spelen en dus hare pro gramma's aantrekkelijker maken, het geen nogmaals zooveel te beter door het publiek zou ontvangen worden. Draait de zaak gelijk ge wilt, het publiek zou er altijd zijn voordeel bij vinden, hetzij met meer vertooningen, hetzij met klemeren abonnementsprijs, hetzij met keus van grootere en schoo- nere stukken. Dit alles kan nu niet gebeuren, om dat onze kaloten zoo stiefmoederlijk eene lepersche volksmaatschappij be handelen, in plaats van haar ordente lijk te ondersteunen. En dewijl het tooneel weldadig werkt op de verstandelijke en zedelijke ontwikkeling der bevolking, komen onze klerikale bestuurders aan al hun ne plichten te kort, met het tooneel niet genoegzaam te ondersteunen want aldus verzuimen zij de verstande lijke en zedelijke ontwikkeling der bevolking, welke zij doplicht hebben te bevorderen, willen zij goede be stuurders heeten Maar ja ik vergat hetKunnen kaloten wel goede bestuurders zijn Zweren die twee woorden niet tegen malkaar IIanske van Tichelen. D'après Partiele 139 de la loi com munale, le Conseil communal doit se réunir le premier Lundi du mois d'Oc- tobre pour délibérer sur le budget des dépenses et des recettes pour l'exercice suivant. Deux jours nous séparent encore de l'année 1895 et aucun projet de budget n'a été déposé. II y a la une violation flagrante de la loi. Du temps que les libéraux étaient au pouvoir, si le budget n'était pas déposé avant le lr Novembre,le Journald'Ypres ne cessait de répéter son antienne A quand le dépot du budget Serons-nous obligé de faire comme lui mais cette fois-ci a bon escient. Allons MM. les édiles,ne vous laissez pas endormir dans les délices de Gapoue. Être parvenu au pouvoir n'est pas un motif de ne plus rien faire. Allons, moins de mollesse et d'incu- rie, plus d'administration.Relisezdonc votre boniment électoral! Hoog schreeuwen en laag kruipen. Liegen en bedriegen Telle est la devise que depuis long- temps déja le glorieuxpitre Golaert a inscrit dans les plis éhontés de la ban- mère qu'il a par deux fois menée a une victoire ou le parti clérical a laissé autant d'honneur que d'argent Savoir gueuler ferme, surtout ramper a plat ventre, mentir et promettre, cela est simple, facile les résultats en sont féconds nos dernières élections communales le prouventmais combien triste combien écoeurant Un pared homme politique, de par ses principes mêmes, doit finir disons plus, est finiEt tout le parti qui l'a requ dans son sein doit en patir, faute de n'avoir su le rejeter a temps. Et dire qu'il oserait se targuer de représenter la ville d'Ypres au Parle ment; pour en arriver la il faudrait que l'esprit moral de notre ville fut tombé bien bas Pas de semaines, pas de jours ne se passent sans que nous apprenions de tous cótés des détails inédits sur les agissements politiques de ce triste per- sonnage. Et quels détails Glissez, mortels, n'appuyez pas. Une plume libérale a de ces pudeurs •.cvrarrntwgfl ifflffiBflSBHflHSSBBMHraH

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1894 | | pagina 2