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JEAN CHALON,
Les premières poupées... et les suivantes
formèrent un long chapitre de la vie de Geor
gette. Interminables jeux, conversations naï-
ves, confection de vêtements impossibles... les
poupées ^étaient des personnes comme elle,
qu'il fallait babiller et déshabiller, nourrir,
coucher; promenerGeorgette pariait et im-
provisait les réponses, elle parcourut, d'in-
stinct, sans initiations d'aucune espèce, ni
indications, la série des exercices que toutes
les petites filles inventent et exécutent, les
inépuisables variations du thème uniquela
poupée! Ce jeu incomparable est dans la na
ture des bébés du beau sexe, absolument
comme boire et manger Un éveil inconscient
ou un souvenir alavique de la maternité.
L'age venant, Hélène entreprit d'enseigner a
Georgette la lecture et l'écriturece fut une
grosse affaire. La mère, grace a une inaltéra-
ble patience, tant bien que mal avan?a il y
fallut du temps et de la peine et dans un
journal, la petite apprit d'abord a reconnaitre
la Iettre o qui est toute ronde, et la lettre i qui
est surmontée d'un petit point
Quand elle desccndait k B. pour ses emplet-
tes de ménage, ou simplement lorsque dans les
beaux jours elle allait attendre son mari k la
sortie de l'usine, Hélène attifait Georgette de
ses gentils aiours et la prenail avec elle. Le
père était fier de sa gamine, il la levait dans
ses bras, ia portait k son bureau, la moutrait
a ses dessinateurs et a ses employés. Les che-
veux bruns de la petite, naturellement bouclés,
longs et fins comme de la soie, étaient un sujet
d'admiration pour tous ceux qui la caressaient.
Alors sur un journal, une facture, fu'importe
quel imprimé, le père lui demandait la lettre
o et la lettre iChaeun fêtait Georgette, non
paree qu'elle représentait la fille du chef, mais
paree qu'on la trouvait vraiment poupine. Jac
ques était content... comme un roi, disait-il.
Figurez-vous qu'avec son ami Claude, tous les
deux, quand personne ne les écoutait, ils par-
laienl de projets lointains, de mariage enlre
Georgette et le fits du médecin...
Mais Hélène ne pouvait pas continuer indéfi-
niment l'éducation de sa fille Georgette avait
sept ans maintenant. Comme on devient
vieux 1 C'était une demoiselle, disait l'ingé-
nieur, et il fut résolu qu'elle irait a l'école
communale de B. Tout naturellement, le père
se rendant a l'usine et revenant aux heures
eonvenables la conduirait et la ramènerait.
C'est alors qu'il commencerait a l'aimer, se
disait-il, la voyant de plus prés, lui parlant,
entrant dans ses fraiches idéés, et enfantines 1
Elle était si mignonne, riait si volontiers,
montrant entre deux lèvres roses ses dents
elle les avait toutes maintenant blanches
comme du lait, bien rangées
Ce moment oü Jacques remit sa fille entre
les mains des mattresses qui, pendant six heu
res chaque jour, ailaient s'occuper d'elle, tous
les jours de l'année, a part de courtes vacauces,
ce moment fut pour lui la fin de la paix et du
bonheur dont il jouissait depuis sept ans.
Le curé régnait a B. sur S. en maitre in-
contesté rude gaillard, le menton bleu sous
la barbe qui repoussait dru, le nez rouge et
les joues couperosées, la tète d'une étonnante
calvitie. Ses puissantes machoires, sa denture
aux grandes dents jaunes, mais intactes, indi-
quaient une volonté dominatrice énergique.
On racontait de sa force physique des traits
étonnants deux ouvriers employes aux répa-
rations de l'église s'étant oubliés k invoquer la
divinité... en termes peu ortbodoxes qui res-
semblaient singulièrement a des jurons, il les
saisit par la nuque, un de chaque main, et les
meurtrit en frottant visage contre visage pour
les obliger a avaler fa. Une autre fois, Ie son-
neur et le maitre d'école, unissant leurs ef
forts, ne parvenaient pas a soulever un laurier
destiué a décorer l'église pour le mois de
Marie seul, il saisit la caisse dans ses bras et
la porta devant les deux hommes stupéfaits.
Certain jour ayant trés, trés bien diné en com
pagnie de quelques confrères, et ayant caressé
trop amoureusement les vieux flacons de Cor-
ton et de Romanée, il rencontra un puddleur
des Laminoirs, un véritable colosse, qui,
parait-il, oublia de le saluer. Le curé marcha
vers lui, criant et se démenant, et d'un revers
de main jeta la casquelte de l'homme dans la
poussière. Celui-ci trouva la chose mauvaise,
riposta, se facha on en vint aux gros mots et
finalement aux coups devant un public que
l'affaire amusait énormément. Le puddleur fut
renversé, les épaules touchant terre, avec trois
dents cassées. La justice s'en mêla le curé fut
condamné k cinq francs d'amende et k deux
cents francs de dommages-intérêts par le tri
bunal correciionnel de Charleroi. Et tel fut le
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scandale, que l'évêque envova !e vainqueur
faire pénitence une couple de mois cbez les
pères Trappistes de Forges.
Le vicaire, antithése, vivante du curé, pas-
sait sans bruit, rasant les murailles, matgre
et blème, toussotant continueliement et abso
lument incapable de prêcber le dimanche pen
dant dix minutes, faute de voix.
Les ouvriers de l'usine respectaient le curé,
ou plutöt le craignaient, admirateurs né.; de la
force dans toutes ses manifestations.
Le maitre d'école, chantant au lutrin et ren
dant k l'église quantité de petits services
rémunérés, se tut fait couper en quatre pour le
curé, dont il avait d'allleurs une peur atroce.
Rien dans ses classes ne se disait ou se faisait
sans préalable avis du curé. 11 y a en France
dans chaque village, a dit Victor Hugo, un
flambeau allumé, le maitre d'école, et une
bouche qui souffle dessus, le curé. De mémoire
d'homme, a B., ie flambeau n'avait jamais
flambé.
Le conseil communal, sans opposition, vi-
vait et agissait k l'entière dévotion du curé, et
voici le motifle propriétaire du chateau de
B. et de je ne sais combien d'hectares de terre
aux environs, monsieur le baron de Boissy de
Verteneuil, et la plupart des actionnaires et
administrateurs des Laminoirs, appartenaient
au parti catholique puraucune élection nese
faisait dans la commune sans une entente
préalable de ces puissants, préstdés par le
curé, et les bons petits candïdats, après ces
réunions, pouvaient se regarder comme nom-
més.
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LA SUITE AU PROCIIAIN NUMÉRO.