Philippe de Comixes. P. S. M. Félix Faure, vice-prési- dent de la Chambre des députés, a été élu président de la République au se cond tour de scrutin. Philippe de Comines. Politie. La démission de M. Gasimir Périer. De Welsprekendheid der cijfers. ment l'agiotage s'en donne a coeur joie en ce moment sur les valeurs congo- laises, reproduisons, a huit jours d'in- tervalle (pendant lesquels ont pns naissance les premiers bruits de repri se) les cours des entreprises congolai- ses cotées a la Bourse de Bruxelles Lots du Congo 84 95 Chemin de fer (actions) 397 450 Commerce et industrie 625 950 Haut Congo (ordinaires) 225 335 Haut Congo (privilégiées) 389 455 Depuis le 5, les cours se sont main- tenus. Qu'on ne croie pas que la valeur in- trinsèque des entreprises soit pour quelque chose dans cette hausse scan- daleuse. Six compagnies se sont constituées successivement pour mettre en exploi tation l'une ou l'antre des sources de richesses qui existent ou que l'on sup pose exister dans l'Etat du Congo. Toutes sont en perte. Aucun dividende n'a été distribué en 1894 aux 35 mil lions représentant le capital de ces so- ciétés. Aussi sont-elles aux abois. et elles réclament a grands cris la reprise de l'Etat du Congo par la Belgique. Cette opération peutseule les sortir de leur situation critique, en mettant a leur disposition le crédit et les capitaux de la Belgique, la bonne vache a lait. Quant a l'Etat du Congo lui-même, il a été jusqu'a présent un vrai tonneau des Danaïdes. Le Roi, avec une f'oi et un désinté- ressement qui forcent l'admiration, y a englouti des millions de sa fortune personnelle mais les sacrifices qu'exi- ge sa situation de souverain de l'Etat deviennent chaque j our de plus en plus lourds. En outre, rien de ce qu'on a tenté pour mettre sur pied les finances de l'Etat n'a réussi. La loterie a primes, d'un montant nominal de 150 millions, autorisée en 1888, a échoué. Emis a 83 fr., les lots baissèrent j usque 45 fr. La constitu tion d'un syndicat de financiers et les dernières nouvelles de reprise les ont fait rebondir a 95, mais cette hausse artificielle n'a rien de commun avec la sécurité douteuse du placement. II paraitrait même que, pour réaliser un bénéfice immédiat plus considéra- ble, l'Etat du Congo aurait placé en valeurs aléatoires (argentines peut- être les fonds destmés a l'amortisse- ment de cette loterie. Ce qui menace- rait l'opération de clóturer par un déficit de 300 millions Joli cadeau a faire au pays, au mo ment ou sa situation financière est telle que le Patriote la dépemt On sait comment, la loterie ayant échoué, l'Etat du Congo demanda a la Belgique le prêt de 25 millions dont nous avons parlé plus haut. La garan tie de ce prêt était l'Etat tout entier les officieux évaluent aujourd'hui tout ce qu'il possède a dix millions On sait aussi que la Belgique a sous- crit en 1889 dix millions de francs dans le capital de 25 millions de la so- ciété du chemin de fer du Congo, et qu'un projet en accordant 10 autres était déposé aux Chambres en Juin dernier, quand le mandat des députés d'alors a expiré. On affirmait, il y a 6 ans, que 25 mil lions seraient largement suflisants pour construire le chemin de fer, que les études étaient complètement terminées. Aujourd'hui on reconnait (rapport de M. Hubert, ingénieur eri chef aux che- mins de fer de l'Etat beige) que 214 kilomètres seulementsnr 400 sont étu- diés, et que 70 kilomètres seulement étaient probablement construits a la fin de Juin dernier Nous sommes loin de compte Bref, on demande, pour achever le chemin de fer de Matadi a Stanley- Pool, un peu plus de six années et un nombre de millions qu'on n'avoue pas, mais que des gens compétents fixent a 50 au minimum. Tout cela, bien en- tendu, a charge de la Belgique si elle reprend le Congo. Et c'est la le cadeau de nouvel an que M. Deburlet veut nous faire en deux temps et trois mouvements Pour servir la politique personnelle du Roi et les intéréts de certains finan ciers embarqués dans des aflaires dou- teusesj notre premier aurait trouvé a droite une majorité obéissante, assez courtisane et avengle pour nous lancer dans une entreprise coloniale aussi ha- sardée. Mais la situation du Congo füt-elle cent fois moins mauvaise, la Belgique dispose-t-elie d'assez de ressources pour exploiter un territoire immense, oü des capitaux insuffisants se dissémine- ront nécessairement sans parvenir a mettre en rapport des richesses sur la réalité desquelles personne n'est édifió? Et une fois engages dans le guêpier africain, il faudra bon gré mal gré y rester. Nous auron3 le Congoaperpé- tuité, avec sou budget colonial, ses ex- péditions militaires et sa marine de guerre. Qu'on demande a certaines puissances européennes combien pa- reilles charges pèsent sur une nation la réponse fera frémir. Sans compter que l'existence du Congo est réglée par des conventions Internationales, d'une portée mal défi- nie si l'on en juge par les nombreux conflits auxquels elles ont donné lied. Qui sait si notre neutralité et notre in- dépendance n'iraient pas sombrer dans cette lointaine aventure, et si l'immen- se Congo ne dévorerait pas la petite Belgique Tout cela vaut, semble-t-il, la peine qu'on y réfléchisse mürement. La reprise immédiate du Congo est grosse de conséquences aléatoires et de dangers évidents. Comme le dit M. G. Lorand Rèforme du 5), ce n'est pas par un coup de sur prise, sans que le pays ait été consulté, qu'on peut prendre une décision a ce sujetsurtout quand les Chambres compétentes ne représentent que trés mexactement le suffrage universel, la majorité cléricale et courtisane qui y domine étant le produit d'un dépla- cement de quelques milliers de voix, du a l'aftolement causépar les victoires socialistes du 14 Octobre. Ainsi que le demandait M. Janson a la Chambre, comme le voulait M. Hou- zeau lorsqu'ii proposait l'an dernier un subside pour l'exploration scienti- fique du Congo, comme l'a réclamé enfin le Congrès ouvrier il y a quel ques inois, qu'on profite des années qui nous séparent encore de la date fatale de 1900 pour faire une enquête compléte sur le Congo. Qu'on en pu- blie les résultats, et enfin que, le mo ment venu, on consulte le pays, soit par des éiections générales, soit par un referendum. Le pays saura alors si l'avenir du Congo vaut les sacrifices que nécessiteront ses commencements. Voila la marche a suivre pour sauve- garder les intéréts du pays. On J'mdi- que en vain. Le ministère etlesjour- naux congolatres plus ou moins désin- téressés ne pensent qu'a faire les affaires du Roi et de quelques finan ciers. Celles du pays? ils s'on moquent. Apres eux le déluge P. S. Le Congo a la Chambre. M. Lorand voulait interpeller Mardi dernier le gouvernement au sujet des intentions que lui prêtent les journaux bien informés quant a la reprise im médiate du Congo. Pour des motifs de convenance internationale le minis tère par la bouche de M. de Mérode, a demandé la remise de l'interpellation jusqu'a la fin des négociations enga- gées avec les puissances qui ont réglé la constitution du Congo. L'ajourne- ment a été voté par droite contre gau che (M. Daens et deux autres membres de la droite votant avec la gauche). Le gouvernement, couvert par la majorité, persiste done dans un mutis me qui favorise a merveille les opéra- tions des agioteurs. Cependant, il semble résulter de ses hésitations que 1'affaire serait moins avancée que ne l'ont dit les journaux officieux. La situation du Congo au point de vue international donnerait lieu a des difficultés plus sérieuses que les congolatres ne font semblant de le croire. II paraitrait d'autre part que ce serait sans conviction que le minis tère, cédant. aux instances royales, au rait décidé de soumettre aux Chambres une proposition de reprise immédiate du Congo. On s'attend a droite méme a une opposition trés sérieuse, que fait présager l'attitude anti-annexionniste d'organes cléricaux importants. Le parti ouvrier a commence une campagne de protestation contre toute idéé d'annexer le Congo avant une en- (ïuêle approfuüdie. On ne pent en eff'et résoudre une question aussi complexe d'après des renseignements insuffisa.nts, et nous espérons bien que nos législa- teurs ne commettrout pas pareille faute. de C. Ons wordt een zonderling feit ver haald waaraan we eerstens geen geloof konden hechten, maar dat door 6 ver schillende personen wordt bevestigd, getuigen der feiten. Zekeren Zaterdag van een der vorige weken had de heer Commissaris van politie een venter verzocht van plaats te veranderen in gevolge van eene stadsverordering wier doel is de stede lijke winkeliers te bevoordeeligen. Den volgenden Zaterdag zag de heer Commissaris dat gemelde venter, on danks het gegeven gebod, weer de zelfde plaats bekleedde. De h. Com missaris beval hem toen zijn matten te rollen... En nu stellen wij vragen. Is het waar dat toen een politie-agent bijkwam en, in tegenwoordigheid van omstanders en in tegenwoordigheid van den Commissaris, zijn overste juist het tegenovergestelde bevel (als dart van zij u overste) gaf Is het waar dat alsdan diezelfde po litie-agent (Lams, om hem met zijn naam te noemen) gezegd zou hebben dat hij zich naar den burgemeester zou begeven, het eenige hoofd der poli tie...? Is dit alles waar, confrater Journal monitor van het eenige kopstuk der politie Antwoord En zou geen der heeren gemeente raadsleden den burgemeester willen ondervragen (En zou men er niet kunnen bij vra gen of een agent op dienst in de her bergen mag drinken van 12 uren tot 5 ure 's nachts en de klanten verve len En zoo dit feit waar is, dan verkla ren wij van nu af Dat we de rol van dien politie-agent tegenover den heer Commissaris vol komen begrijpen. En dan we zeggen tot den heer Com missaris Gij hebt eens uw plicht moeten doen in een tooneel van nachtelijke klerikale omkooperij. Heer Commissaris, pas op. Gij hadt uw plicht niet moeten doen, Heer Commissaris, pas op, kijk rond u, voor en achter, links en rechts, want er slenteren 's avonds gestalten rond in een caban gedoken welke, naar 't schijnt, lieden opvolgen en nako men.... Beste lezer, de snuif is goedkoop. Snuif. M. Casimir Périer, président de la République frangaise depuis le 28 Juin dernier, vient de donner inopmément sa démission. Dans le messageremettant aux mains des Chambres le pouvoir qu'elles lui ont confié, M. Périer mo tive sa décision par son impopularité et par les attaques dont sont l'objet, de puis son élection, les institutions répu- blicaines. Suivant certains bruits, des complications résultant de l'affaire Raynal ne seraient pas étrangères a la brusque retraite du président. La crise présidentielle greff'ée sur une crise ministérielle, ne laisse pas de créer a la France une situation assez embrouillée, mais cependant pas trop inquiétante. L'élection de M. Casimir Périer a été considérée, comme une victoire réac- tionnaire, même comme un échec pour les institutions républicaines. Aussi les journaux monarchistes frangais appré- cient-ils trés sévèrement l'attitude du président. Ils la qualifient de désertion, tandis que les journaux avancés l'ap- pellent un bon débarras. M. Périer, appelé a résoudre une crise ministérielle prévue depuis quel que temps,semble avoir agi comme ces enfants gatés qui, a la première contra- riété, tombent dans une crise nerveuse et refusent de continuer leur tache. Ce n'est pas une attitude d'homme d'Ètat. C'est plutöt celle d un homme qui a acceptóla présidenced'une RépubliqUe sans se rend re compte de la charge qu'il assumait, la considérant comine un honneur et un avautage plutót qu0 comme une charge patriotique deman dant de l'abnégation et du dévouement. Sa démission inattendue prouve de peu de caractère et de courage Elle est une déception pour les partis réactionnaires qui, in pettoescomptaient, un coup d'État a la première occasion propice, et ne savent pas dissimuler leur décon- venue. Malheureusement, les circonstances actuelles en France sont assez troubles, et il est a craindre que les esprits tirno- rés ne voient dans une réaction plua accentuée le seul moyen de salut. Door vergelijkende statistiek kan men eerst recht goed begrijpen, hoe diep ons klerikaal België in opzicht van onderwijs, dus van volksbescha ving, gezakt is dank aan het dompers gouvernement, dat ons bestuurt, wor den wij de schande van Europa Ziehier officiëele cijfers, welke onze gezegden staven Op tien duizend inwoners zijn er in Duitschland 1,576 scholieren, Frankrijk 1,648 Engeland 1,507 Holland - 1,427 Zweden 1,588 Zwitserland 1,579 België slechts 1,039 België komt dus aan den staart der beschaafde landen onzer Westerwe reld, voor wat de liefde der bevolking voor onderwijs en schoolgaan betreft. Zeggen wij nog dat Duitschland, En geland, Holland, Zweden en een deel van Zwitserland bijna zuiver protes- tantsche landen zijn, die het onderwijs genegen zijn, omdat iedereen aldaar den bijbel moet kunnen lezen. Frankrijk, wiens landelijke bevol king echter nog katholiek is, heeft zijne eerbare plaats te danken aan de groote liberale steden als Parijs, Mar seille, Lijon, Bordeaux, Rijsel, Nan tes, Den Havre,Saint-Etienne, Robaais, Rouaan, Reims, enz. die, door hunne overbevolking en welingericht onder wijs, den doorslag geven op de dom heid der katholieke landelijke bevol king. Deze bewering blijkt nog klaarder, wanneer men de statistiek der mili- tianen, die ongeleerd zijn, nagaat Op duizend soldaten, die voor 'teerst onder de wapens komen, is er maar 1 ongeletterde in Zweden. 3 1/2 ongeletterden in Duitschland. 5 jj in Denemarken. 65 in Holland. 87 in Frankrijk. 148 v in België. Ziedaar voor de rekruten alleen, dus allemaal jongelingen van 20 jaar, die nog niet zoodanig lang de school ver laten hebben, en nog gelegenheid hadden van avond-, zondag- of adul- tenschool bij te wonen. Neemt men nu al de Belgen door elkander, dan zijn er op duizend, niet minder dan 423 bijna de helft die noch lezen noch schrij ven kunnen Arm België Arm klerikaal landje Arme fanatieke bevolking Enkele dagen geleden, toonde ik deze cijfers aan eenen gepensionneer- den hoogambtenaar van het onderwijs, vergrijsd in 's Lands dienst en rijk aan ondervinding! Hij zegde me letter lijk het volgende Die cijfers ver wonderen mii niet zoozeer, als men weet, zooals ik dat in ettelijke plaat sen van Vlaamsch-België het onderwijs door middel eener vreemde taal gege ven werd of wordt. De tijd, dien men er aan besteedt, is voor buitenkinderen gansch verloren en zou oneindig beter besteed geweest zijn, hadde men hen onderwezen in de moedertaal, gelijk het in de andere landen Europa's ge beurt. De moedertaal is het beste kanaal om tot den geest des kinds te komen wie dit middel moedwillig of onwetens verzuimt, zal nooit tot eenig resultaat komen Het hoeft nauwelijks gezegd dat is de gezonde rede H. yan Tichelen. 29 Déc. 94. 5 Jauv. 95. .'."AVJVIAAaaa

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 2