HOS MATTRES.
WARNÊTOIV.
Palais de Justice.
Arme M. Surmont.
Faux serments
Gonseil communal.
Uil mijn memorieboek.
M. Brunfaut, au nom de la minorité
a cru devoir féliciter M. Surmont de la
faqon énergique dont il a inené l'affaire
du Palais de Justice.
Nous croyons que l'honorable con-
seiller a eu tort de féliciter M. Ie
Bourgmestre de si totNous mainte-
nons ce que nous avons dit, dans notre
article du 12 Janvier, a savoir que le
bourgmestre s'est fait rouler par la
province et a roulé lui-même la ville
que la fermeture du Palais de Justice
est un aboutissement pitoyable et fort
préjudiciable aux intéréts de la ville
et qu'il aurait mieux valu chercher
une entente amiable au lieu de prendre
un arrêté brutal.
La ville est dupée et bien dupée.
M. Surmont a pris acte de ses félici-
tations imméritées pour conclure faus-
sement qu'il a toujours défendu, com-
me il le fallait, les droits et les intéréts
de la ville. (Journal d'Ypres, 26 Janvier).
Un peu de logique, s'il vous plait
Depuis quand part-on d'un fait parti
culier pour établir une généralité le
bourgmestre tache par un sophisme de
couvrir tous ses actes d'administration
sous les felicitations de M. Brunfaut
on n'a pas plus d'aplomb
Toutes les semaines, la Lutle-De
Strijdrelève des griefs aussi nom-
breux que fondés contre l'administra-
tion de M. le Bourgmestre, et le Jour
nal YYpres, incapable d'y répondre,
n'en souffle mot.
Heureusement, les élections commu-
nales approchent
Ho 't is belangwekkend in de bla
den den gang der nieuwen gedachten
na te gaan.
M. Surmont vraagt het klassensys
teem op het banket van den klerikalen
Volksbond. Hij wil niet meer van de
E. Y.
Geen enkele demokraat staat op.
De algemeene klerikale Volksbond
vergadert te Brussel. Wat gebeurt er
Eet klassensysteem, wordt eenparig van
de hand gewezen en als minimum wordt
gevraagd het kiessysteem van de Kamers
(25 jaar) DE EVENREDIGE VER
TEGENWOORDIGING.
Men ziet het. M. Surmont wordt zoo
sterk als M. Colaert. M. Colaert ver
tegenwoordigde voor 1890 de minder
heid op het Stadhuis en nu in 1895 wil
hij van die vertegenwoordiging niet
meer. M. Surmont is lid van den bond
voor de E. V. en nu eet hij zijn woord
op.
Arme M. Surmont.
Zelf zijn geliefde Bien Public... laat
het systeem van den strooien man
M. Pyfleroen varen.
De Bien Public beweert dat zelfs met
het Pruissisch systeem de socialisten
de meerderheid zouden behalen in de
Waalsche gemeenten.
(Zoodus willen de klerikalen een
kieswet te hunne voordeele FABRIKEE-
REN En zoo er opstand ontstaat,
welke zijn dan de REVOLUTION-
NA1RS
De Bien Public zegt dat de socialisten
enkel verpletterd zouden wezen zoo
men aan de kiezers met twee stemmen
hun tweede stem durfde ontnemen.
Maar DAT durft men niet.
Arme M. Surmont
En nu weten de klerikalen niet wat
doen. Indien zij zeker waren dat de
leden uit de clubs der 100 kilos allen
klerikalen waren, zij maakten die ge
wichtige personuages alleen tot kiezer.
Arme M. Surmont.
Hij laat de E. V. varen en deze
herleeft met sterkere kracht.
Hij vraagt het Pruissisch systeem
en dit smijt men naar den bliksem.
Over jaren vraagt hij een tabakbe
lasting per plant.
Die belasting komt.
De progressisten en socialisten en
zelfs vele katholieken vragen de af
schaffing der belasting.
M. Surmont vraagt de belasting per
uitgestrektheid grond in naam der
plantenkweekers (zegt hij).
En de vereeniging der plantenkwee
kers stemt voor de volledige afschaffing
juist zooals de socialisten en progres
sisten en eenige katholieken.
En mij zullen de volledige afschaffing
krijgen met of zonder M. Surmont.
Arme M. Surmont
A ceux qui ignorent que les libéraux
non pratiquants sont moralement obli
ges de faire des faux serments en jus
tice, nous dédions ceci dans i'espoir
qu'ils seront convaincus Dimauche
passé, au cours d'un sermon, un prêtre
de notre ville a développé cette these
La valeur d'un serment, même judi-
ciaire, est en raison directe de la dose
de piété religieuse de celui qui ie
prête plus ia dévotion de l'individu
se perd, plus il est porté par l'infiuen-
ce diabolique a dire le contre-pied de
la vérité.
Alors celui qui ne pratique pas du
tout...? Brrrrr....
Oela donne froid dans le dos Si
nous parlions tant soit peu des restric
tions mentales des jésuites Mais non
ne gatons pas cette belle thèse par des
commentaires malséants
La fable nous apprend qu'il ne faut
jamais vouloir en remontrer a son curé.
Mais enfin.... Brrrr...!
Er was eens eene Viaamsche
stad
n En in die stad geraakten de kaloten
meester.
En kaloten zijn kerels, die niet
vies gevallen zijn
En er moest een politieagent be
noemd worden.
En voor dat postje nam men eenen
oud-gendarm.
En toen die vent nog gendarm was,
werd hij eens veroordeeld tot acht
n dagen gevang of 26 frank boete, voor
slagen en wonden, toegebracht in de
uitoefening zijner bediening.
Hetgeen wel bewijst dat die oud-
gendarm van slaande argumenten
hield en misschien een te veel oploo-
pend en ongezellig karakter had.
bin wat ook bewijst, dat de kaloten
i) met zoo'n vent tot politieagent te
maken, daarin eene ongelukkige
keus deden.
Zoodat ik mag herhalen Kaloten
zijn kerels, die niet vies gevallen
n zijn.
Over deze zaak geeft mijn memorie
boek geen verdere inlichtingen. Maar,
erbarming! konfraters mOhristo, kunt
gij mij niet zeggen, as-je blief, wie die
politieagent is en waar zulke af
keurenswaardige benoeming gedaan
werd
Hanske van Tichelen.
SÉANCE DU 11 JANVIER 1895.
Monsieur le Bourgmestre de Warnê-
ton vient de nous envoyer de sa prose
pour nous prier de bien vouloir, a titre
de rectification, publier dans notre plus
procham numéro le texte complet et
officiel de son fameux rapport présenté
au Conseil communal de Warnêton en
séance du 11 Janvier dernier.
Nos lecteurs auront remarqué que
certains chiffres manquaient dans le
rapport sténographié que nous avons
publié nous concédons volontiers que
des erreurs de chiffres aient pu s'y
glisser.
Nous remercions done l'honorable
bourgmestre de nous avoir envoyé le
rapport officiel, quelque peu remanié,
peut-être, mais dont le résultat est
identique. G'est l'histoire de cette gra
ve accusation qui a été dirigée contre
un homme aujourd'hui reconnu hon-
nête et innocentaccusation, qui a eu
un énorme retentissement. et qui a dé-
noté chez l'accusateur autant de légè-
reté que d'imprudence
Voici done le texte authentique.
La conclusion en est que l'accusa-
tion qui portait au début sur une som-
me de 36,830 fr. se trouve réduite a fr.
986-94.
A noter que les fr. 986-94 ont été
admis par ie Conseil communal de
Warnêton, a l'unanimité de ses mem
bres, en sa séance du 11 Janvier 1895,
y compris ie bourgmestre.
II ne reste done plus rien a charge du
receveur. Nos lecteurs jugeront a sa
juste valeur la conduite du bourgmes
tre de Warnêton.
Messieurs.
J'ai l'honneur de vous donner le ré
sumé de la situation de la caisse com
munale étabiie par M. Masquelier, ex
pert comptable, a Courtrai, a la date
du lr Mai 1894.
De 1883 a 1891, le Bureau de bien-
faisance, sauf une seule année, n'a ja
mais versé a la caisse communale les
redevances des fonds commons. Par
la, il est aisé de comprendre que le
Bureau de bienfaisance avait trop d'ar-
gent dans sa caisse et la ville trop peu.
L'oü origine du déficit a la caisse com
munale de 36,830 fr. annoncé par mon
rapport du 2 Mars 1894.
L'encaisse du Bureau de bienfaisance
a permis de payer immédiatement les re
devances des fonds communs des années
1888, 89, 90 et 91. De ce chef, il rentra
a la caisse communale une somme de
fr. 16,183-10. Après ce paiement la si
tuation accusait un excédent de fr.
26,348-96 et au lieu de cette somme, la
caisse ne contenaitquefr.7,495-09,d'oü
un déücit de fr, 18,814-61 que le rece
veur avait a combler.
Un simple rapprochement de chiffres
indiquait que le déficit a augmenté. II
devait en être ainsi, la vérification des
livres a prouvé que le receveur com
munal avait omis d'inscrire 5,200 fr.
en recettes.
Voila done le déficit incontestable-
men t établi.
Le manquant a la caisse peut revêtir
deux formes ou bien encore deux ca-
ractères différents il peut y avoir dé
ficit par omission ou bien déficit par
soustraction. Le premier représente
l'erreurle second la malversation.
Pour celui qui vérifie la caisse, il est
impossible de distmguer l'un de l'au-
tre a moins de rencontrer des falsifica
tions d'écritures, ce qui n'était pas le
cas dans la situation présente. Le
déficit constaté a la caisse communale
provient uniquement d'erreurs gros-
sières, de négligences graves et d'inex-
périence en matière de comptabilité.
II existe des erreurs au profit, d'au-
tres, et ce sont les plus nombreuses, au
détriment de M. le receveur. G'est
ainsi qu'on a relevé une omission en
recettes de 5,200 fr. et de nombreuses
omissions en dépenses.
II est réellement surprenant que des
sommes aussi considérables, puisqu'el-
lesse chiffrentpardes milliers de francs,
aient pu se payer sans figurer en dé
penses.
G'est ainsi pour ne citer que quelques
chiffres, qu'une somme de 2,000 francs
inscrite en recettes, a été placée a la
Gaisse d'épargne, sans être mscrite en
dépenses dans les comptes du Bureau
de bienfaisancee'est encore de la
même manière qu'une somme qui de
vait être inscrite pour 3,000 fr. en re
cettes et 1,800 fr. en dépenses ne figure
ni au journal du receveur ni dans les
comptes c'est toujours par la même
négligence qu'une sommede fr.2,927-91
inscrite en recettes a la ville a été rem-
boursée a M. Marhem sans avoir été
inscrite en dépenses semblable omis
sion a été faite d'une somme de 2,000
fr. pour entretien des graviers et ainsi
de suite.
Quel est l'administrateur, quel est le
comptable qui aurait pu découvrir,par
exemple,que la sommede 1,800 francs
avait été remboursée sans que sa sortie
de caisse ne fut renseignée ni au jour
nal, ni dans les comptes.
Pour que M. Fraipont découvre pa-
reille irrégularité ne faut-il pas qu'on
la lui renseigne
Maintes fois, j'avais demandé a M.
le receveur, avant ou pendant la véri
fication, s'il croyait n'avoir rien omis
en dépenses, il m'a toujours répondu
invariablement que non.
En procédant de cette manière, tout
le monde comprendra qu'il fallait abou-
tir a un énorme déficit en omission.
G'est-a-dire au prejudice du receveur.
Ghose éminemment regrettable, le
receveur, par sa propre négligence, se
compromettait gravement.
Un comptable en déficit est toujours
un suspect.
Enabandonnant lagestiondu Bureau
de bienfaisance, MM. Mouzon et Delan-
noy avaient laissé en caisse les sommes
impayées par ie fonds commun a la
ville, celles dues au contraire par la
la gestion de M. Van Windekens ne
s'y trouvaient pas, la compensation
s'est faite par les omissions en dépen
ses c'est la l'explication de l'apure-
ment du débit de M. ie receveur envera
le fonds commun.
Ce n'estpas tout. Au momentd'aban-
donner la gestion du Bureau de bien
faisance, M. le receveur paie, pour la
première fois, la redevanco du fonds
commun qui jusqu'alors n'avait jamais
été payée.
Ce procédé extraordinaire, puisqu'il
était en dehors des habitudes de M. le
Receveur devait nécessairement attirer
mon attention ses écritures déuoon-
traient contrairement a son affirmation
que le fonctionnement du fonds com
mun lui était familier. Naturellement,
je devais me demander pourquoi les
années antérieures n'étaient point pa-
yées. M. le receveur n'a jamais pu don-
ner une explication suffisante sur ce
point.
Après bien des recherches le comp
table du Receveur n'était pas parvenu
a justilier la gestion de son cliënt et ce
qui le prouve c'est que la Députation
permanente avait rejeté le premier tra
vail de M. Fraipont. Je n'étais done
pas seul de mon avis et, en admettant
que je fusse d'nn avis contraire, il eut
fallu que je m'inclinasse devant la dé-
cision de la Députation permanente.
Ce ne fut qu'après un second travail
de M. Fraipont, c'est-a-dire après plus
de trois mois de recherches, que la vé
rité se fit jour.
Les omissions en dépenses, les er
reurs du compte de clerc-a-maitre de
MM. Thevelin et Mouzon, une somme
de 5009 fr. due par le Bureau de bien
faisance au receveur et dont il a fallu
rechercher le propriétaire, tous cea
postes réunis combleront a peu prés le
déficit de fr. 18,814-61 a la caisse com
munale, après le remboursement opéré
par le Bureau de bienfaisance de fr.
16,183.
II appartiendra au Conseil commu
nal d'abord et a la Députation perma
nente ensuite de statuer en dernier
ressort sur tous ces points litigieux.
Par mi ces derniers, il en est un qui
mérite toute votre attention.
Pendant la gestion de M. Van Win
dekens, un titre de rente de la Dette
beige de 600 fr. a été acquis par la
commune. Le journal du Receveur ne
renseigne aucune recette, ni aucune
dépense extraordinaire pour couvrir
eet achatle titre est entré dans le do-
maine communal sans laisser aucune
trace. Nous nous trouvons done en pre
sence de deux hypotheses.
L'achat peut correspondre a une
recette et une dépense extraordinaire
toutes deux égalernent omises. En ce
cas, la commune devient propriétaire
du titre sans aucune compensation pour
le Receveur.
Dans la seconde hypothèse, le rece
veur peut avoir prélevé, pour cette ac
quisition, les fonds de la caisse commu
nale, en omettant cette somme en dé
pense. Dans ce dernier cas, la commune
lui doit les 600 fr.
Quelle solution faut-il adopter
J'estime pour ma part,d'accord avec
la morale, qu'en ce cas le doute doit se
trancher en faveur du Receveur.
Je regrette de me trouver en désac-
cord avec M. le Receveur et son comp
table au sujet du paiement des pensions
aux indigents. M. le Receveur demande
que nous admettions en dépenses un
certain nombre de pensions, non com
prises dans les états trimestriels. Cette
reclamation n'est pas fondée.Toutes les
dépenses omises lui ont été bonifiées,
celles dontil réclame le remboursement
feraient double emploi, puisque toutes
sont comprises dans les états de fin
d'année. Le livre des pensions et les
états en font foi. Si j'admettais cette
demande, les pauvres qui font l'objet
de cette reclamation, recevraient cinq
trimestres au lieu de quatre, ce qui est
inadmissible.
La somme est peu considérable, elle
se chiffre par fr. 986-94.
En condensant les fails que je viens
de relater, il ressort a toute évidence
que la tenue du journal laissait beau-
coup a désireretqueles comptes étaient
mal dressés. Malgré cela je devais
m'appuyer sur les comptes officiels
pour établir la situation.
Si M. le Receveur a été victime de ce
grand désordre, il doit en accuser sa
mauvaise comptabilité. J'espère que sa
bonne foi lui vaudra l'induigence de
l'autorité compétente toujours sévère
en pareille matière.