Willemsfonds. M. Marhem. Est-ce que vous n'a- vez pas fait la même chose depuis trois aus M. le Bourgmestre. J'ai toujours dit au secrétaireil faut du travail pour arriver a redresser cela. Croyez- vous que ce soit un travail de huit jours M. Méauxsoone. Vous l'avez fait paree que vous avez requ une lettre de la Députation permanente qui vous a mis sur les traces. M. le Bourgmestre. La Députation m'aurait rendu l'Administration im possible. Iln'yavaitplus moyen d'administrer de la sorte. Je veux faire un emprunt de 12,000 fr. et la Députation me répond Vous ne pouvez emprunter puisque vous avez un excédent de 28,000 fr. Quand je l'ai appris, je me suis dit il est temps de voir clair. M.leReceveur. C'est la l'accusa- tion M. le Bourgmestre. Ces mots vous condamnaient. M. le Receveur. Quand vous êtes venu chez moi, vous m'avez dit mon- trez moi les 36,000 fr. M .le Bourgmestre. Je n'ai jamais dit cela M. leReceveur. Vous l'avez dit en présence de ma femme. Elle vous a ré- pondu nous n'avons pas un centime a vous remettre, paree que nous ne de- vons rien. M. Ie Bourgmestre. Voici mon rap- f>ortJ'ai dit qu'il y avait déficit dans a caisse, mais qu'il y avait 28,000 fr. d'excédent au Bureau de bienfaisanee et que eet excédent vous revenait. Voila ce que j'ai dit. Le déficit était a la caisse communale de 36,000 fr.... M. le Receveur. Vous avez demandé en présence de ma femme Avez-vous les 36,000 fr. M. le Bourgmestre. Je ne les ai pas demandés, mais le déficit réel était de 36,000 fr. M. Marhem. Est-ce que nous al- lons toujours continuer a discuter com- me cela ïerminons 1'affaire. M. Besimpel. On parle maintenant depuis une heure et on n'est pas plus avancé. II s'agit de terminer l'affaire. M. le Bourgmestre. Je veux justi- fier mes actes et dégager ma responsa- bilité. Mon rapport est la. M. le Receveur. 11 ne dit rien votre rapport. Vous nous avez condamné par avance. Vous étiez a cöté de la ques tion. M. le Bourgmestre. Pas plus que vous. Mle Receveur. Vous nous accusiez de détournement. M. le Bourgmestre. Pas du tout. J'ai dit qu'il y avait déficit. Je vous ai répondu. Je ferai mettre mon rapport au pro cés verbal. M. Besimpel. Vous avez l'habitude de ne rien mettre de ce qui vous dé- plait. M. le Bourgmestre. Je mets tout ce qui doit s'y trouver. M. Besimpel. Quand on ne l'oublie pas. Vous mettrez ma question au pro cés-verbal, n'est-ce pas, secrétaire (Le secrétaire fait un signe affirma- tif). M. le Bourgmestre. On me reproche aussi de ne pas admettre certaines sommes. Je ne suis pas obligé d'être en concordance de vues avec votre comptable. M. Marhem. Personne ne prétend cela. Puisque vous reconnaissez l'honora- bilité du Receveur, pourquoi ne pas reconnaitre aussi que ces sommes lui sont dues M. le Bourgmestre. II a regu ces sommes M. Marhem. M. Desimpel, quand il a fait 1'mtérim du Receveur commu nal et du Bureau de bienfaisanee, a agi de même. M. le Bourgmestre. Si je suis dans l'erreur, la Députation permanente me donnera tort. Mais je me fais fort de prouver que les sommes ont été tou- chées par M. le Receveur et qu'il n'y a plus droit. ie Receveur. Done la conclusion, c est que je suis un voleur M. Ie Bourgmestre. II ne s'agit pas de voleur. M. Ie Receveur. Mais si, autrement qu'aurais-je fait de ces sommes M. Ie Bourgmestre. Vous les avez bonifiées. M. Marhem. Vous n'admettez pas la somme M. le Bourgmestre. II y a erreur au détriment du Receveur. M. le Receveur. Done vous acceptez les détournements de ce cóté-la M. le Bourgmestre. Je ne prétends pas cela dutout. Est-ce a moi a justifier la somme que le Receveur a en sa pos session C est absurde cela Je suis obligé, comme administra teur, de justifier ma propre gestion et j'ai la responsabilitó des erreurs que je commets. Je ne puis pas admettre en compte une somme qui a déja été payée au Receveur. M. le Receveur. C'est uue erreur. Est-ce que le Secrétaire n'avait pas ou blié 700 fr. M. le Secrétaire. Le Receveur re- cevaitavec ses mandata au Bureau. On examinait si la somme était bien ren- seignée. C'était a lui a bien examiner pour voir si je n'omettais pas de som mes. M. le Bourgmestre. C'est l'affaire du Receveur, cela M. le Secrétaire. Je n'ai rien a voir la-dedans. M. le Receveur. J'avais confiance en vous. C'était a vous a tout manda tes Je soumettais tous les ans mon comp te au Bourgmestre et au Secrétaire. M. le Secrétaire Quand la minute était faite. M. le Receveur. Tout ce qu'il y manquait, c'étaient les sommes pour lesquelles le secrétaire n'avait pas fait de mandat8. M. le Secrétaire. ün ne voyait pas votre journal. M. 'le Bourgmestre.Sij'étais rece veur, je ne paierais pas sans mandat. M. Ie Receveur. J'avais confiance en vous. M. le Secrétaire. Vous pouvez être heureux que la vérification s'est faite, sans cela vous aunez perdu de l'argent. M. le Receveur Si vous aviez tout mandaté, je n'aurais jamais eu un cen time d'erreur. C'est votre négligence qui est cause de tout. J'ai toujours été trop bon. M. le Bourgmestre. Vous pouvez être heureux et vous féliciter du ser vice que je vous ai rendu, et je ru'ex- plique, car si au lieu d'avoir eu au Bureau de bienfaisanee des honnêtes gens, vous y aviez eu des fripons, vous auriez été victime pour 28,000 fr. qu'il y avait en trop dans la caisse du Bu reau. Vous pouvez done être heureux que la vérification de caisse se soit faite, car si vous étiez venu a mourir, la première chose qu'on faisait c'était de mettre les scellés chez vous, et votre compte de clerc-a-maitre aurait accusé un déficit de 28,000 fr. Ou aurait mis Madame Van Windekens en demeure de payer. M. le Receveur. Un comptable se- rait venu vénfier le compte et on au rait trouvé l'erreur comme mainte nant. M. le Bourgmestre. Mais s'il ne vé- rifiait pas les deux comptes du Bureau de bienfaisanee et de la ville, il ne trouvait rien et vous deviez payer. M.leReceveur. La comptabilité prouvait le contraire. M. le Bourgmestre. Un comptable n'aurait pas pu voir si au Bureau de bienfaisanee un fripon ne mettait pas l'argent en poche et vous étiez dedans. M.le Receveur. Les écritures étaient la. M. le Bourgmestre. C'est une hypo- thèse. M. le ReceveurSi je n'avais pas eu mon comptable, j'aurais été mis dedans par vous. M. le Bourgmestre. Naturellement! Vous étiez dans la situation de tous les comptables. On vous donnait des som mes dont vous étiez justiciable. Soyez heureux et remerciez-moi de vous avoir fait retrouver l'argent. M.leReceveur. Je suis heureux d'avoir trouvé un bon comptable qui m'a aidé a voir clair. C'est lui qui nous a rendu service. M. le Bourgmestre. M. Fraipont vous a eff'ectivement rendu un grand service. M. Marhem. Et surtout a l'admi- nistration. II a rendu service a tout le monde. M. le Bourgmestre. Parfaitement. Vous voulez m'incriminer parce que je ne voyais pas clair dans une situation pareille... ce n'était pas étonnant. M. Besimpel. II ne fallait pas ren- dre cela public et commencer par ac cuser le Receveur sans être sur qu'il y avait détournemeut. M. le Bourgmestre. Je défie qui que ce soit de voir clair dans les livres. II y avait des sommes omises en dé- penses depuis 4, 5, 6 ans. Les comptes devaient être approuvés par la Députa tion et quand lis arrivent au commis sariat d'arrondissement on aurait de mandé qn'est-ce que cette somme-la II faut la justifier. Je ne pouvais pas admettre en dépense une somme non justifiée, car la Députation m'aurait demandé raison. M. le Receveur. Quand vous m'a vez accusé vous n'aviez pas de preuves. M. le Bourgmestre. J'ai dit que vous n'aviez pas l'argent en caisse et rien de plus et puis je me suis dit: puisque l'argent n'y est pas, il doit y avoir détournement. M. Marhem. Avant d'accuser quel- qu'un de vol, il faut être sur de son fait. M. le Receveur. La situation était établie dans mes comptes. M. le Bourgmestre. - Vous aviez eu l'argent puisque vous l'aviez dépensé par des mandats, cela ne supporte pas la discussion, etc. M. le Receveur. C'était établi dans mes registres. M le Bourgmestre. Vous êtes vic time de vos erreurs. M. le Receveur. C'est le Secrétaire qui en est coupable. M. le Bourgmestre. Nous verrons la fin il y a un juge qui prononcera et jugera les agissements du Bourgmestre comme ceux de M. Van Windekens. On lui soumettra le travail et on verra qui sera biamé et celui qui sera félicité. M. Besimpel. C'est de la farce cela. Ce sera le Bourgmestre qui sera féli cité. On comprend pourquoi. M. le Bourgmestre. Si je n'inter- viens pas, M Van Windekens sera ré- voqué: c'est la seule solution possible!! M. le Receveur. Pourquoi? Parce qu'il y avait des paiements que je ne pouvais pas inscrire faute de mandats M. le Bourgmestre. Comme vous étiez de bonne f'oi, j'espère que la Députation ne recourra pas a des me- aures de rigueur (1) et qu'elle admet- tra vos excuses. Quant a la somme de fr. 986-94, je ne suis pas obligé de l'admettre. M. le Receveur. Cela date de votre entrée. M. le Bourgmestre Je dois vous dire que je n'ai jamais vu de livres aussi mal tenus que les vötres M. le Receveur. lis sout cependant trés exacts, Toutes les sommes regues sont inscntes intégralement. M. le Bourgmestre. Savez-vous le tort que vous avez eu c'est d'accepter une comptabilité pareille. Cela ne vous convenait pas, aussi je n'ai pas voté pour vous. M. Marhem. Ne faisons pas de personnalités Vous dites que vous n'avez pas voté pour lui. M. le Bourgmestre. Je dis qu'il a eu tort de se fourrer la-dedans. II a man- qué d'être victime. Je ne vous reproche rien de ce cóté-la c'est votre affaire cela. M. le Receveur. J'avais confiance en tout le monde. Je n'étais done pas un malhonnête homme. M. Marhem. Je demande encore une fois que 1'incident prenne fin. M. le Bourgmestre. On va mettre les deux rapports au procés-verbal de la séance. M. Besimpel. Celui de M. Méaux soone aussi Je demande que la répon- se a ma demande s'il y a eu détourne ment y soit mise aussi. M. le Bourgmestre. Oui, la réponse c'est le rapport. M. Besimpel. Non, non La ré ponse n'est pas le rapport. Je n'accepte pas cela moi M.le Bourgmestre. On ne peut ré- pondre autre chose si ce n'est qu'il n'y a pas eu de détournement. M. Marhem. Je propose au Conseil l'ordre du jour suivant (1) L'art. 114 de la !oi communale dit que c'est le Conseil qui nomme, suspend ou revo- que le Receveur communal. Vousdevriezsavoir cela M, le Bourgmestre. Le Conseil regrettant qu'nne accusa tion de détournement a été portée contre le Receveur communal, enta- chant son honorabilité. M. le Bourgmestre. Je ne puis accepter cet ordre du jour parce qu'il contient une accusation pour moi. Je ne puis accepter un blame pour moi. Si cet ordre du jour était voté. Je demanderais qu'il soit cassé. M. Marhem. Vous savez d'avance qu'il serait cassé. Mais cela ne constitue pas un blame nous ne parlons pas de vous. M. le Bourgmestre. Non, mais c'est tout comme Je ne puis accepter cela. M. Marhem. Voulez-vous qu'on metteregrettant que l'honnêteté du Receveur ait pu être soupgonnée, rend hommage a l'honorabilité de ce tonc- tionnaire et passe a l'ordre du jour. Je demande qu'on mette cette propo sition aux voix. M. le Bourgmestre. Je n'accepte pas cette redaction. On pourrait libel ler comme suit Le Conseil rendant hommage a l'honorabilité du Receveur communal, passe a l'ordre du jour. Je crois qu'il n'y aura pas d'opposi- tion. L'ordre du jour est vote a l'unani- mité des membres présents. Applaudissements). Le Conseil a l'unanimité de ses mem bres admet ensuite la somme de 986 fr. 94 c. La conclusion «ie toxx- te cette affaire est lioiie eoxxiplètexsxeiit en fa veur dn Receveur, «jxxi obtient «aiti de cause sui' tonte la lig-xxe. Concert-Y oordraclit VAN 17 FEBRUARI 1895. PROGRAMMA 1) Orkest. 2) M. J. Bartier De Asi-Fi-Jubito, roemeinsch lied.. 3) M. V. Walckers fantasie voor hobo met klavierbegeleiding. 4) M. G. Maiujard Het gestolen Kind, deftige alleenspraak bekroond op den prijskamp van Loo. 5) MejZulma Devers Mijn Liefde gedicht van H. Swarth, muziek van C. Van Oosterzee. 6) VOORDRACHT. 7) Orkest. 8) M. A. Delmotte Lied. 9) Mej.Z. Devers en M. J. Bartier: Bruiloftslied uit Be BrusselscheStraat zanger van Hoste, muziek van De Mol. 10) Be Kamer met twee Beddenkluchtige tweespraak gespeeld door M. Mail- liard en K. Deweerdt, bekroond met den ln prijs op den wedstrijd van Loo. Klavierbegeleider M. Beele. Het Bestuur. Burgerstand der sfad Poperinghe, van den 31° Januari tot den 7° dezer maand. Geboorten Mannelijk, 2, vrouwelijk, 3. Huwelijken. Robert Declercq, bakker t'Yper en Marie Vandromme, zonder beroep te Poperinghe. Désiré Bottecaer, werkman te Westvleteren en Marie Roussecuw, dienstmeid te Poperinghe. Henri Deraedt, werkman te Reninghelst en Ludovica Delbaere, dienstmeid te Poperinghe. Sterfgevallen. Laevens Louis, oud 38 jaren, priester, Boe- scheepstraat. Vermeulen Charles, oud 79 jaren, landbouwer, echtgenoot van Virginie Renterghem, wijk E. Decoker Nathalie, oud 70 jaren, zonder beroep, weduwe van Germain Facon, St-Michielslraat. Lauwers Karei, oud 71 jaren, metser en herbergier, echtgenoot van Clemence Beele, Kleine Markt. Kinders beneden de 7 jaar Mannelijk, 6 vrouwelijk, 0. Lire le fexxilletoxi a la 4me page.

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 3