Un incendie. La revue. Apropos des élections Coups de revolver. Tiraillements au ministère. La Chambre. 9 etins que cela est iuterdit aux temoins et que le président du bureau auraii dü le lui defendre et acter le fait au proces-verbal que ce témoin d'après la declaration du pre sident du bureau de dépouilleinent, s'est borné a supputer les voix données aux can- didats par les bulletins panaches et les bul letins incomplets, avec le secrétaire du bu reau et le témoin libéral Le nombre des bulletins marqués est minime,soit,mais les voix que certains candidats ont au-dessus de la majorité absolue est mimme aussi. II n'est nullement établi que ces bulletins ont été déposés par des élec- teurs influencés par les candidats de la liste Boone. Non certes,mais ce qui est établi par les attestations écrites d'é- lecteurs qui sontjointes a notre re- cours et ce que ia Députation eut ap- pris par l'enquête, dont elle n'a pas voulu, c'est que ces bulletins ont été déposés par des électeurs infiuencés, par des agents cléricaux. Quant a la pression exercée sur les vieil- lards des hospices Considérant qu'il résulte de la déclaration faite par le Directeur du dit établissement que le seul candidat catholique qui se soit présenté aux Hospices est M. Fraijs, mem- bre de la commission administrative, lequel n'a éte en rapport avec aucun des vieiilards, mais s'est entretenu avec le susdit Direc teur d'affaires concernant le service du dit établissement Considérant que le Directeur des Hospi ces ne peut avoir conduit les vieillards aux bureaux de vote, puisque ces électeurs de- vaient nécessairement appartenir a différen- tes sections de vote, se réunissant dans des locaux distincts, et que lui memo ne pouvait avoir acces que dans Ja salie dans laquelle il était appelé a voter Quant a la pression exercée sur les vieillards elle est manifeste, elle est de notoriété publique. Monsieur Surmont de Volsberghe eut bien fait de rappor ter a ce sujet la conversation qu'il a eue avec Monsieur Nolf. Monsieur Nolf lui a signalé le fait et 1'honora ble bourgmestre a répondu la pres sion a existé de part et d'autre. Nous prenons acte de l'aveu. Nous deman- dons a établir la pression cléricale, aux catholiques a établir la pression libé rale nous les y attendons. Les vieillards ont été enfermés la veille des élections. Monsieur Fraeys les a visités. Monsieur Seys également cependant ce dernier n'est pas encore membre de la Commission adminis trative. Les directeurs des Hospices ont con duit les vieillards aux bureaux de vo te. lis ont même voté pour certains d'entre eux. Pour d'autres ils ont re- mis leurs convocations entre les mains des cléricaux. II suffirait d'une enquête faite dans les établissements pour constater qu'ils ont engagé indirectement les vieillards a voter pour les cléricaux. Nous nous en rapportons pour le surplus aux faits signalés dans notre réclamation électorale. En ce qui concerne le 8e grief Considérant que le fait de donner a man ger et a boire aux personnes chargées d'un service de surveillance n'a rien d'illicite Quel service de surveillance s'il vous plait Recevoir a manger et a boire au Volkshuis la nuit précédant l'élection constitue un singulier service de sur veillance. Nous ne la gobons pas celle- la. Quant au point de Ia réclamation relatif a une erreur commise dans la supputation des soffrages en ce que des bulletins incom plets ont été considérés comme bulletins complets d'abord, comme bulletins incom plets ensuite Considérant qu'il résulte de la verifica tion des bulletins a laquelle il a été. procédé en séance de notre college que ce chef de réclamation n'est pas fondé. Ce fait est confirmé par une décla ration écrite et signée par le témoin M. Lesaffre, qui, loin d'être un men- teur ou un imbécile comme le dit le Journal d'Ypres, est un parfait honnête homme, qui s'est dignement acquitté du service dont il était chargé. Enfin en ce qui concerne les offres d'ar- gent faites a des électeurs considérant que ce grief est arti.-ulé d'une manière générale, sans aucune précision, qu'il n'est done pas possible d'instituer une enquête pour établir le fondement de la réclamation. Ce grief est établi par des attesta- tations écrites d'électeurs. Des extraits de ces attestations sont joints au re- cours adressé au ministre. Telle est la fameuse décision de la Députation permanente. Nous la sou- mettons sans au tres commentaires a l'appréciation de nos lecteurs. Ajoutons a cela 1° Que les isoloirs étaient défec- tueux II y avait de larges fentes dans les planches. On pouvait passer des bulletins d'un isoloir a l'autre. 2° Des distributions de vêtements etc. ont été faites dans les établisse ments charitables (Hospices, Bureau de bienfaisance) a la veille des élec tions. Etc., etc., etc Tous ces faits ne justifiaient-ils pas l'enquête. A11 si les libéraux avaient été victorieus Le feu a éclacé Mardi soir vers 10 1/2 heures dans la ferme Priem sise au Pannestraat. Les batiments sont deve- nus la proie des hammes. Le bétail a part deux pores a pu être sauvé Tous les dégats sont couverts, parait-il, par 1'assurance. I^'épopée cT i li i incendie La répétition de la musique des Anciens Pompiers venait de finir quand le tocsin s'est fait entendre ïmmédia- tement plusieurs musiciens et mem bres de la Société se sont rendus au pas de course sur les lieux du sinistre. Grace a leur prompte et énergique intervention, une partie du mobiber du malheureux fermier a pu être sauvé. Quant aux Pompiers ils ont mis toute la diligence qüi rendit célèbres les carabmiers d'üffenbach, a organiser les secours nécessaires. Certains plu mets qui, chantaient le Surmont bo venal, dans un café de la Grand'Place ont tenu a aller s'habiller d'abord soi- gneusement et correctement chez eux entre-temps la ferme continuait a brü- ler Nous conseillons vivement aux nou- veaux officiers du corps des pompiers a faire des exercicespréparatoires répétés et variés car l'expérience leur fait complètement défautles plus francs crétins des écoles religieuses auraient pu s'en convaincre Mardi passé. Si ja mais, par malheur, le feu éclatait au hameau de Kruisstraat dans les mêmes conditions, plus aucune maison ne resterait debout a l'arrivée du corps-tortue. En attendant la foule qui était sur les lieux zwanzait ferme leur lenteur. Tout nouveau secours était déja de- venu inutile. Un loustic arrive en avant: 'k komen van, de markt; garf je! de pompiers gdn hier zijnbij drie kwart. Et les gens de se tordre M. Berghman, qui se trouvait la le regarde d'un air de gazelle effarouchée et ouvre son para- pluie pour se garer des quolibets qui pleuvaient. L'incendie comme nous le disions plus haut a commencé vers 10 1/2. Le premier pompier a fait son apparition a la ferme Priem a 11 heures woins le quart. Les pompes sont arrivées par après. A 12 heures moins le quart, nos actifs pompiers ont pu se procurer de l'eau. Entendu, chemin faisant, un gradé, bien en chaire et graisse, dire a ses hommes qui poussaient une pompe je moé zoo zeere nie gaan'k zou kunnen zweeten. Le corps des pompiers coute actuel- lement 65,000 fr.par an. Sans commen taires. Hespe en Vollaert. M. Colaert, en chapeau haut forme, s'est également rendu a la ferme Priem. II sortait d'un banquet offert par Monsieur Iweins d'Eeckhoutte. Mons Colaert, l'oeil émérillonné, et le temt congestionné a tenu a cceur de se signaler par une belle mcartade. Le dos tourné a la foule, il entend quelqu'un qui crie Hespe en Vol- laert. II se retourne brusquement et semblant en proie a une grande surex- citation crie aux agents de police et aux pompiers Empoignez-moi eet homme et expulsez-le, c'est le fils De Coene qui a crié. L'ordre est exécuté les camarades de M. De Coene l'accompagnent. L'acte de M. Colaert est sans excuse. En premier lieu, M. De Coene n'a pas ouvert la bouche de nornbreuses personnes pourront l'attester M. Co laert pourrait avoir a se repentir de sa légèreté. On appelle cela tout bonnement une arrestation arbitraire et un outrage public. Ensuite, depuis quand les mots Hespe en Voliaertsont-ils repréhen- sibles. Sont-ce, oui ou non, les propres amis de M. Colaert qui l'ont baptisé ainsi lors des fêtes de S' Pierre et ré- cemment encore au Volkshuis Et depuis quand un échevm de l'm- struction publique a-t-il le droit de commander la police en dehors du ter rain de ses attributions personnelles. Le Journal d'Ypres n'a pas eu honte de se faire l'écho de l'incartade de M. Colaert et de la ratifier. C'est du pro- pre. Nos félicitations a notre confrère. Un incident encore Hespe et Voliaert brulant de gagner la croix civique a voulu se précipiter vaillamment dans le feu pour sauver un pore a moitié carbonisé. II n'a réussi qu'a baigner ses tibias et fémurs dans un puits d'amer Isabelle aux en virons de l'étable. Le Journal d'Ypres, ne pouvant pas en cette occurrence exalter le corps des pompiers, se rabat sur les pompes dont il fait un pompeux éloge si cela peut le consoler... Du dévoüment des Anciens Pompiers il ne dit mot ajoutons, toutefois, qu'on les a priés de s'en aller au plus vite en guise de remerciments. Sous ce titre, nous lisons dans le Journal d'Ypres Après la messo, le corps des Pompiers et l'Harmonie communale se rendirent a la Grand'Place, pour y être passés en re vue par M. le Baron Surmont de Vols berghe, Bourgmestre d'Ypres. Puis plus loin En effet, et ceci n'est certainement pas dü au hasard, du moment que les Anciens Pompiers approchèrent de la Place oü MM. les Bourgmestre et échevins ainsi que MM. Iweins d'Eeckhoutte et Fraeys, Conseil- lers communaux Vous divaguez, Journal, au point de compromettre votre ami M. Fraeys L'art. 261 du Code pénal dit Tout fonctionnaire public qui sera entré en exercice de ses fonctions, sans avoir prêté le serment prescrit par la loi sera condamné a une amende de vingt six francs a cinq cents frs. Pauvre Journalqu'avez-vous dit Le Journal d'Ypres dans son N° du 12 courant traite un de nos témoins libéraux de menteur ou d'imbécile pour avoir expliqué a ses amis le calcul qui a servi a la répartition des suffrages a attribuer a chaque candi dat dans le bureau de dépouillement ou. il a siégé. II semble a ce témoin qu'il serait plus convenable et en tous cas plus courageux et plus loyal de lui dire ces aménités en face. Ce qui est vrai c'est que le men teur en cette affaire est doublé d'un laclie et que ce n'est pas celui que le Journal d'Ypres a visé. Le Journal d'Ypres ne souffle mot de la balie de revolver qui, trouvant le temps trés doux pour la saison, s'est hasardée k se promener du greffe jusqu'au Boe pour s'y lais- s er palper par quelques cléricaux. ILe Journal d'Ypres ne pourrait-il pas noUs dire si elle a déja réintégré son domicile Pourvu qu'une autre balie n'ait joué la farce de supplanter la la balie célèbre. Le Journal d'Ypres dans un but inavouable veut perfidement tirer parti d'une plaisanterie parue dans la Lutte. Voici la phrase Les fêtes de S' Pierre commenceront par des coups de revolver tirés de la l'enêtre d'un agent électoral clerical. Certains libéraux ont, parait-il, été menaces par un voyou clerical, armé d'un revolver, prés de l'église Sl Pierre. Nous croyons même qu'ils se sont adresséi au Parquet pour obtenir l'autorisation de ren tier chez eux armé, le soir, pour parer a touti tentative degression nocturne. Les journaux de Bruxelles nous transmettent l'écho d'un bruit quj court dans les milieux politiques. Les membres du cabinet seraient en désaG- cord sur l'opportunitó du projet de réorganisation de l'armée préparé pai le général Bras sine. L'opportunité est un mot qui jout un grand röle dans les actes de notre ministèreil s'en sert couramment pour abriter les motifs électoraux qu'il a d'agir ou de ne pas agir II ne faut pas aujourd'hui mécontenter Au- vers, déja peu satisfait des droits d'en- trée il y a des élections dans sepl mois si M. Brassine fait le têtu, on le débarquera purement et simplement pour plaire aux députés anversois. C'est beau, la politique de nos mai- tres. Ph. de C. Jeudi 5 a commencé la discussion du projet de loi modiüant l'accise des alcools. Une motion de M. Coremans tendant au renvoi du projet a la commission a été rejetée. Les différents orateurs se sont trou- vés d'accord pour reconnaitre que le nouveau projet ferait, renaitre la dis- tillerie agricole, tuée par la grande distillerie industrielle. En effet, l'im- pöt au rendement réel aura pour ré- sultat de rétablir l'égalité entre la dis tillerie industrielle et la distillerie agricole car il fera disparaitre la pri me dont la première jouissait au détri ment de la seconde grace aux perfec- tionnements de son matériel (a elle permis par les capitaux dont elle dis pose), elle obtenait un surplus de ren dement sur lequel elle ne payait aucun impót. M. G. Lorand a félicité le ministre d'avoir repris une réforme mise en avant par les progressistes et proposée naguère par la gauche progressiste. II a rappelé que le programme progres siste réclame le monopole de la rectifica tion des alcools par l'Etat ou sous sa surveillance directe, et ce par motif d'hygiène autant que dans un intérêt fiscal. Certains orateurs ayant exprimé la crainte que le nouveau projet ne favo- risat 1'a.bus de l'alcool, en suscitant la creation de nornbreuses distilleries pro- duisant a bon marché, M. Lorand a indiqué au ministre le moyen d'éviter cette funeste conséquenceencourager la fabrication de l'alcool destiné aux usages industriels (fabrication du vi- naigre, de matières non destinées a la consommation humaine, chauffage et éclairage) par des exemptions de droits ces alcools seraient déuaturés de fagon a ne pouvoir rentrer dans la consommation. M. Lorand s'est élevé, avec raison, contre une disposition du projet inter- disant d'établir des usines de rectifica tion dans des localités autres que celles agréées par le ministre, et contre la faculté laissée au ministre d'interdire les procédés nouveaux de fabrication. Mahdi 10, M. Lorand est revenu sur ses observations relatives au dégrève- ment des alcools destinés aux usages industriels, et a préconisé l'abolition des droits d'entrée et de l'accise sur le vinaigre. Quant au combat contre l'al- coolisme, il en voit le succès dans le dégrèvement total de la bière et des vins. M. Hector Denis a développé deux amendements importants -vwAfi n n/i r. r - - - - '-"J -

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 2