NOS MAÏTRES. Moins de politique, plus d'administration Minimum dagloon. Philippe de Comines. Kloostergoederen. La reprise du Congo. In een gewone werkbeurs zullen natuurlijk meer werklieden zijn dan werk. En de prijs van 't werk zal ellendig dalen. En de patroons zullen het werkvolk expioiteeren. Dus Zoo de klerikalen een Klerikale werkbeurs stickten zonder minimum van dagloon (1), dan zal het noodlottig gebeurendat de klerikale patroons het werkvolk zullen expioiteeren. Het besluit is Een stedelijke werkbeurs. Een onpartijdige werkbeurs. Een werkbeurs een minimum van dagloon bepalende. Reusje. C'est sous ce titre, emprunté au pro- gramme clérical de 1890, que le Journal d'Ypres en son numéro du 16 Février dermer, répond aux articles qui se sont trouvés dans le Progrès et dans la Lutte et qui reprochaient au Collége échevinal d'avoir gaspillé 4,000 francs pour aménager un des immeubles de la ville, afin d'y loger le receveur com munal et ses bureaux Le fait est vrai Nonobstant le bail qui retenait M. le Receveur dans sa maison située rue de Lille, nos édiles avaient décidé de transferer les bureaux, dans la maison occupée jadis par feu Monsieur l'ingé- nieur Leboucq. Cet immeuble appar- tient a la ville Sitót pensé, sitöt fait. Un subside de 4000 francs fut de- mandé au Conseil communal II s'agis- sait d'établir conveDablement Mon sieur le Receveur dans sa nouvelle demeure. II lui fallait un bureau pour les recettes communales présentant toutes les garanties voulues et suffisamment spacieux pour contemr la caisse com munale, qui a dü être considérable- ment agrandie, depuis que nos maitres ont décidé la vente de toutes les pro- priétés de la ville Bref toutes les dispositions étaient prises Le bureau n'attendait plus que le receveur, lors- que tout a coup, dans un but de bonne administrationnotre Collége échevinal reyint sur sa décision et loua la maison a une honorable personne de la ville, qui Ka pas besoin de bureau: Les jour- naux libéraux de la localité crièrent au gaspillage, et l'organe officiel de l'hötel-de-ville de leur répondre. Tout le monde sait cependant que la maison en question était. dans un état de délabrement qui la rendait pour amsi dire inhabitable. Fallait pas la restaurer sans doute Que la maison soit occupée par le receveur ou par un particulier, nous sommes d'avis que ia ville a bien fait d'y effeqtuer les réparations nécessai res. Avouons que le raisonnement est irréprochable. L'immeuble était dans un état de délabrement complet Pour y remédier, on y installe des bureaux devant servir au receveur communal et on finit par louer la maison a un simple particulier C'est une singulière faqon de restaurer les maisons. Pourquoi nepas appliquer lamême solution pour le Palais de Justice. Le Journal d'Ypres est en extase et on profite pour rappe- ler a ses iecteurs, que nos braves cléri- caux exécutent une a une leurs pro messes électorales et en 1'occurrence leur devise moins de politique, meil- leure administration. L'on est vite satisfait dans le clan clérical Malgré les explications fournies par le Journal, nous sommes loin de parta- ger son enthousiasme Ce nouveau gaspillage de 4000 francs nous semble un digne pendant de la perte sèche de 8000 francs par an, provenant de la solution intervenue dans la question du Palais de Justice Reusje. Maximum arbeidsuren Sedert eenige weken hooren we zoo veel spreken van openbare gemeente lijke aanbestedingen. Maar, zouden we, met alle nederig heid, de heeren leden van het schepen- collegie mogen vragen dat zij in het lastencohier der aanbestedingen neer- (1) Wij spreken niet over liet maximum werk omdat de Kamer hierover een wet ter bespre king legt. schrijvenMinimum dagloon, maxi mum arbeidsuren. Gij vertegenwoordigt, Mijnheeren, de uitvoerende macht der gemeente Welnu, de stad Ieperen wil niet dat de werkman der aanbesteders geëx ploiteerd worde voor hare werken. Gij zult ons antwoorden, Mijnhee ren. Wij verzorgen het belang der stad. De aanbestedingen zullen hooger oploopen. Wij kennen dat deuntje en wij ant woorden u, Mijnheeren Wij zien in openbare aanbestedingen dat de prijzen der aanbesteders soms 1000, soms 2000, soms 5000 fr. ver schilt. Waaruit spruit dit verschil. Gewoonlijk, 9 of 10 maal, uit de exploitatie der gebmikte werklieden Welnu dit is een schande. Een schepencollegie dat 40'X) fr. in den wind werpt om onnoodige huisher- stellmgen, dat 4000 fr.kan betalen voor scholen zonder waarborg, dat 89,000 fr. op een jaar kan betalen voor de Pompiers welke slechts nuttig zijn voor verzekerings-maatschappijen en voor den aankoop van zooveel pompen mogelijk, zulk Schepencollegie zou beter doen, in plaats van te leven van voorwendsels, het belang der werk lieden in te zien, welke de meerderheid in de stad uitmaken. R. Un journal bruxellois a publié l'in- troduction a l'exposé des motifs du projet de loi portant approbation du traité de cession conclu entre la Belgi- que et le Congo, le 9 Janvier 1895. 11 en résulte que le Congo a besoin d'argent, quoique M. Beernaert ait affirmé bien haut en 1890 que l'inter- vention financière de ia Belgique do- tait l'Etat du Congo de ressources suf- fisantes jusqu'en 1900. Le Congo ne peut emprunter sans l'autonsation de la Belgique qui, déja créancière pour 25 millions, verrait réduire a rien la valeur de son gage. Le gouvernement n'a pas trouvé d'autre remède que d'envoyer de nouveaux millions counr après ceux qui sont engagés, c'est-a- dire de reprendre le Congo pour sa- voir ce qui s'y passé. II ne s'est décidé a cette héroïque extrémité qu'après un examen con- sciencieux (et de pressantes instances sans doute) les chapitres encore in- 'connus de l'exposé des motifs contien- nent, dit-il, les éléments de recherche qui ont fixé sa propre conviction. Avant de les connaitre, résumons les principaux arguments produits et con- tre la politique coloniale en général, et contre la reprise du Congo en particu lier. Si le ministère ne les renverse pas plus que les congolatres civils et mili- taires, qui se prétendent infaillibles et n'avancent que des affirmations sans preuves, nous doutons que la convic tion ministérielle devienne celle de la Chambre elle ne sera pas en tous cas celle du pays. Car le pays veut autre chose que des phrases sonores. II ne suffit pas, comme l'a fait M. le lieutenant Lemaire a Ypres même, de venir affirmer que la reprise du Congo fera renaitre l'age d'or en Belgique. II ne suffit pas sur- tout de s'écner Quand une nation n'a plus confiance en ses officiers, elle ne peut plus avoir confiance en personne. Cette attitude d'oracle ne sied guère, com me dit le Patriotea ceux qui nous ont valu les mécomptes des forts d'Anvers et de la Meuse, des canons Krupp, etc. Nous ne voulons pas plus nous incli- ner devant leurs affirmations en ma- tière coloniale et commerciale que devant leurs devis en matière militai re. Nous n'admettons pas l'infaillibi- lité du sabre nous voulons la lumière compléte, principalement sur les ob jections que nous allons énumérer. 1) II est inutile d'annexer le Congo si on veut le civiliserau contraire, ce n'est pas au moyen d'une armée coloniale, d'une marine de guerre, d'une admi nistration coüteuse, qu'on pourra éle- ver le niveau intellectuel et moral des nègres. La domination ne peut que dé- truire la race inférieure (exemple les Peaux-Rouges d'Amérique). La civilisation ne s'étend parmi les peuples sauvages que par une lente infiltration,resultant de relations com- merciales libres et fréquentes. Si les Anglais sont le grand peuple civilisa- teur, c'est qu'ils produisent a bon mar- ché.Pour rivaliser avec eux en pouvoir civüisateur, ïl f'aut done développer notre industrie nationale. 2) Le Congo ne sera jamais une colonie de peuplement. L'Européen de nos cli- mafs ne s'y acclimatera pas plus que dans tout autre pays tropical. Cette impossibilité est reconnue même par des partisans du Congo. Dans un rap port officiel fait a l'occasion de l'Ex- position d'Anvers, M. l'ingénieur Van Winecxtenhoven dit (p. 42) Le projet de faire du Congo une colonie de peuplement n'est m réali- n sable ni même desirable il n'est pas realisable, par suite du climat qui ne permet pas au blanc les travaux ru- des en plein air, a toute heure du a jour ii n'est pas désirable, a cause n des populations indigènes dont les bras doivent être utilisés et qui dis- paraitraient devant le fiot envahis- sant des Immigrants, a Si, comme on le prétend, nous avons un trop plein de population, on dit aussi que notre agriculture manque de bras. Qu'on applique done les bras disponibles a l'agriculture, au defri- chement des 220,000 hectares mcultes qui existent dans notre pays. On verra après s'il f'aut encore une colonie. 3) Le Congo ne pourra pas être une colo nie de domination et d'administrationOn objecte l'lnde anglaise. Mais ce pays de civilisation supérieure a pu suppor ter le contact de la civilisation occiden tale, qui tuerait la race nègre. Quant aux fonctionnaires employés au Congo, lis ne peuvent sans danger y séjourner plus de deux ans. lis en reviennent affaiblis physiquement, déshabitués de la vie civilisée. Leur carrière est brisée, plus d'autres res- sources que retourner en Afrique, e'est-a-dire a la mort. 4) Le Congo ne sera pas une bonne colo nie de plantation et d'exploitation. II n'est pas prouvé que les plantations, encore a leurs débuts, rapporteront assez pour lutter avec les produits similaires des autres contrées. En tout cas (Fexemple des colonies anglaises, hollandaises, espagnoles,etc.,est la pour le prouver), le Congo coüterait plus a la mère-patrie qu?il ne lui rapporterait en nchesses. 5) Le Congo pourra être une colonie de commerce, parce que le nègre a l'esprit de négoce il voudra échanger ses matières premières contre des pro duits manufacturés. Mais Vannexion du Congo en met a notre charge tous les frais sans compensation. L'art. 1 de Facte de la conférence de Berlin stipule que toutes les nations jouiront dans le bassin du Congo d'une compléte liberté de commerce. Nous ferions done les frais pour les autres. Certaines colonies anglaises mettent aussi sur le même pied le commerce de toutes les nations. L'Angleterre conti nue a y exporter le plus, parce qu'elle produit a meilleur marché que tout autre peuple. Elle fait, pour le même motif, autant de commerce avec l'Al- gérie que la France elle-même, malgré le régime protecteur pour la France Aucune nation colonisatrice n'ex- porte, par tête d'habitant, autant que la Belgique, quoique nous produisions a moins bon compte que les Anglais et les Allemands. A quoi nous serviraient des colonies A exporter moins 6) Le nègre du Congo n'est pas travail- leur. Les ouvriers du chemin de fer du Congo ont dü être recrutés a Libéria, au 8enégal, aux Antilles, en Chine, partout sauf au Congo. Certains annexionnistes citent l'exem- ple des porteurs, franchissant en une douzaine de jours la région des cata- ractes, avec'des charges de 40 kilos. D autres (le P. Van Tricht, S. J, dans une conférence) nous disent qu'il faut soixante porteurs pour le mince bagage de trois pauvreS soeurs de Notre-Dame Qu ils se mettent done d'accord,ou que le Gouvernement les y mette. 7) Le Congo absorbent de nombreux mil lions.nécessaires cependant pour les travaux a exécuter dans le pays, pour 1'assura.nce ouvnère, et qu'on nous re- fusera faute de ressources. Le chemin de fer de Matadi a Statu ley-Pool a coüté 25 millions pour 75 lomètres. (Van Wincxtenhoven, p. ggj au mois de Novembre 1894, le bout de rail était au kilomètre 75) Lors de la discussion de la convention lui allouaut dix millions, M. Nothomb affirmait qUe le devis de 60,000 fr. par kilomètre donnerait un bonile kilomètre a coüté 350,000 fr.! 11 faudra environ 55 millions (sauf mécomptes)pour achever les 311 kilomètres restants. Ajoutez-y les frais d'administration de l'Etat d'une armée indigène, et tout ce qu'oy n'avoue pas (l'invasion des Mahdistes par ex.) Contribuables, a vos poches Si le gouvernement parvient a proy. ver que toutes les craintes exprimées n'ont aucun fondement, tant mieux Sinon, nous persisterons a croire, jUg( qu'a plus ample informe, que le Congo est une mauvaise affaire. Nous ne vou- Ions pas qu'il devienne notre Panama. Nous pourrons, dit-on, le céder a\3 France quand nous voudrons. Qui, si la France en veut et si les autres puis- sances le permettent. Sinon, nous ay. rons la politique coloniale a perpétuité. Les membres de la Chambre feront bien d'y réfléchir mürement.Beaucoup d'entre eux (ceux d'Ypres, par exem ple) ont suivi la politique de M. Beer naert a l'égard du Congo, sans voir oü elle les conduisait. Qu'ils s'arrêtent dans cette voie, et qu'ils donnent un démenti aux prévisions de Drumont C'est l'avènement de la politique d'aventures, la probabilité de conflits avec d'autres peuples, de rivalités en Afrique, un appoint considérable n donné aux socialistes aux prochaines s élections,la fin d'une ère de tranquil- lité et d'économie. La majonté votera le projet, pour ne pas désobliger le souverain, mais elle pensera, a part elle, que le Roi Léopold aurait bien pu laisser les nè- n gres a leurs nègreries et ne pas tant s'occuper d'eux. De klerikalen schreeuwen moord en brand iedermaal men naar de ziel, 't. t. z. het geld, der geestelijkheid tast en van de mogelijkheid eens onder- zoeks naar de goederen der doode hand krijgen ze kippenvleesch. Het budget der eerediensten, jam meren zij, is slechts eene vergelding voor hetgeen de Fransche revolutie aan do Kerk ontnomen heeft.Welnu, ik bejammer dat deze omwenteling de Kerk niet voor goed gekortvlerkt heeft en alles ontnomen want als men de geschiedenis nagaat, ziet men dat bijna al de goederen, welke de Kerk bezat, voortkwamen van roof en giften, en dat zij er zeer weinig, door den op brengst van eigen werk, eerlijk ver kregen had. Toen de eerste missionnarissen in Belgie aanlandden, hebben zij hier en daar een kerkje, eene kapel, een kloos ter gebouwd en zich eigenaar verklaard van al de gronden, die er naast lagen. En dit was ook gemakkelijk, daar zij in eene woeste en schier onbevolkte streek aankwamen, waar niemand zich tegen die inbezitneming verzette. En zoo ontstonden die weidsche kloosters en schatrijke abdijen, die al den grond, uren ver in 't ronde, als hun eigendom aanzagen als recht van den eersten bezi tnemer droit du premier oc cupant). Maar dat belet niet dat zulk recht, in princiep, valsch is en dat de mission narissen op den grond, dien zij de hunne verklaarden, niet meer recht hadden dan wie ook, zoodat Proudhon soms volkomen gelijk heeft, als hij zegt La propriètèc'est le vol Later, wanneer vorsten en grooten met de reeds rijk geworden kloosters moesten afrekenen, schonken zij deze landerijen, weiden en bossc-hen, om op hunne ondersteuning te mogen reke nen. Schrik en kuiperijen spoorden de goedzakkige geloovigen aan het voorbeeld der vorsten te volgen en alles aan de kloosters af te staan. Doch, die vrijgevigheid ging ras te ver, want de vorsten zeiven moesten tusschenkomen, om aan die mildheid paal en perk te stellen, wilde men niet de volledige armoede des volks be werken. Zoo verbood Lodewijk de Goedertierene aan de kloosters, m een capitularium van 816, nog giften te aanvaarden van personen, die daar- «>nAHg»-e

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 2