Philippe de Comines.
De Uithongeraars
herbeginnen.
Congrès progressiste.
sar les nécessitós de l'existence des
sociétés hnmaines, nepeut avoir pour
effet la destruction de ces sociétés
Pareille morale, une et universelle,
n'est-elle pas plus apte qu'aucune reli
gion a former les hommes a la frater-
nité Car les religions, issues primiti-
vement de cette morale si propre a
unir les hommes, en sont arrivées, dans
le cours de leur evolution, a s'embar-
rasser de théories métaphysiques et de
dogmes secondaires, sur lesqnels l'hu-
manité s'est divisée et se divise encore
chaque jour.
Ces dogmes et ces théories ne peu-
vent faire partie de l'euseignement
primaire officie!, qui doit être accessi
ble a tous, et qui ne peut enseigner
pour cela que les doctrines sur lesquel-
les tous les hommes sont d'accord, en
laissant de cöté celles sur lesquelles ils
disputent et disputeront jusqu'a la
con8ommation des siècles.
Nier ceci, c'est dire que l'enseigne-
ment public a pour but de former des
sectaires a l'esprit étroit, regardant
comme inférieurs ceux qui pensent au-
trement qu'eux et toujours prêts a leur
nuire par un fanatisme qu'on a trop
souvent vu a l'oeuvre.
Si done les catholiques ne poursui-
vaient, comme nous, d'autre but que
l'éducation morale et fraternelle des
jeunes générations, ils n'auraient pas
lamoindre objection afaire au principe
de l'école neutre.
Les doctrines religieuses sont affaire
de conscience et de convictions person-
nelles. Pareilles convictions sont tou
jours respectables, évidemment, lors-
qu'elles sont smcères et qu'elles ne
vont pas a l'encontre des lois de la mo
rale universelle. Maïs l'Etat ne peut
intervenir dans leur enseignement
c'est l'aüaire exclusive de la familie,
qui peut d'ailleurs s'en débarrasser sur
qui elle le juge convenable.
Mais les catholiques veulent baser
Penseignement moral sur la croyance
a tous les dogmes de leur religion, afin
de conserver un empire sur les hommes
issus de leurs écoles, et d'appuyer sur
eux la domination a laquelle ils aspi-
rent. Leur enseignement est un ensei
gnement de parti, qui perdra toute
influence, ils le sentent bien, le jour oü
l'on aura compris (et ce jour approche)
ce qu'est vraiment l'école neutre dont
nous avons essayé de condenser l'es-
sence.
Ils ne veulent pas voir le danger
qu'il y a a fonder la morale sur les dog
mes, a une époque oü la croyance aux
dogmes s'affaiblit chaque jour.
Si vous basez la morale sur les dog-
mes, a dit M. P. Janson, le jour oü
la croyance aux dogmes sera éva-
nouie, la morale disparaitra a son
tour.
Et quand je vois les alarmes des
catholiques paree que la morale uni-
x verselle sera exclusivement enseignée
dans l'école, je me demande en vérité
x si ceux qui expriment ces craintes,
ne redoutent pas surtout que la mo-
x rale dogmatique ne soit considérée
comme bien inferieure a l'autre
Yenir dffie, après cela, que l'élève de
l'école neutre n'aura d'autre désir que
de jouir des plaisirs terrestres, sera un
fruit mür pour le crime, c'est établir
un étrange rapport de cause a effet.
Probablement, quoi qu'on fasse, y
aura-t-il des élèves des écoles neutres
qui ne penseront qu'a jouir des plaisirs
terrestres, caril y aura longtempsencore
des esprits sur iesquels Penseignement
moral aura peu de prise. En quoi
l'école neutre en est-elle responsable
Etaient-ce des produits de l'école
neutre, les jouisseurs du temps de la
Régence et de Louis XV Non Pen
seignement primaire était alors aux
mams des curés des paroisses, Pensei
gnement moyen et supérieur presque
entièrement aux mains des jésuites
Remarquable exemple de l'impuissan-
ce de la morale fondée sur le dogme,
quand le dogme s'en va.
En Angleterre, oü Penseignement
primaire est neutre depuis 25 ans sans
que les catholiques le calomnient,
avons-nous vu le crime se répandre
depuis l'acte de 1870
Nous avons cité, dans notre n° 9,
quelques articles de eet acte de 1870
sur 1'instruction primaire, entre autres
le suivant, relatif' aux écoles adminis-
trées par les conseils scolaires
Art. 14. 2) Aucun catéchisme reli-
gieux, ni aucun formulaire religieux
particuliers a un culte quclconque ne
seront enseignés dans l'école.
Nous sommes en mesure aujourd'hui
de faire connaitre les résultats de Pen
seignement neutre en Angleterre. Sir
John Lubbock les a cités au récent
congrès de sociologie tenu a Paris.
Depuis l'acte de 1870, dit-il, le nom-
bre d'enfants dans les écoles anglaises
s'est élevé de 1,500,000 a 5,000,000 et
le nombre de personnes en prison est
tombé de 12,000 a 5,000. La moyenne
annuelle des personnes condamnées a
la servitude pénale pour les pires cri
mes a décliné de 3,000 a 800, tandis
que les jeunes délinquants ont diminué
de 14,000 a 5,000.
Est-ce concluant
11 est vrai que le Journal ddYpres et
ses amis trouvent a l'école neutre un
vice bien plus grave que de former
des jouisseurs et des criminels ce sont
des fabriques de sodalistes
II faut être atteint d'une pitoyable
aberration d'esprit pour avoir l'aplomb
d'écrire pareille chose.
II faut être Journal J" Ypres comme
une oie pour ne pas s'être apergu que
ce mouvement socialiste, qui trouble
les rêvasseries réactionnaires, a pour
cause les conditions économiques de
la production industnelle moderne, et
que l'école, neutre ou pas neutre, n'y
est absolument pour rien.
L'ouvrier travaille trop et gagne
trop peu, il n'est jamais assuré du len-
demam voila pourquoi il va au socia
lisme, oü il trouve un plan de réformes,
qu'il juge capables d'améliorer son
sort. Le seul moyen d'enrayer le socia
lisme, c'est de guérir les maux dont
souffré l'ouvrier, c'est de faire pour lui
des réformes sociales efficaces.
Nous livrons le moyen gratis au Jour
nal d' Ypres mais il continuera a fer
mer les yeux pour ne point voir, et a
invectiver l'école neutre, qui n'en peut
mais.
Sans doute des socialistes sont sortis
de l'école neutre, et le contraire serait
bien étrange. Mai3 les 350,000 qui ont
voté en Octobre dr pour les candidats du
parti ouvrier, comment pourraient-ils
être sortis tous de ces fabriques de socia
listes qui excitent l'ire du Journal
Les hommes de 30 ans en avaient 15,
lorsque la loi de 1879 a été mise en vi-
gueur et chacun sait que nos ouvriers
mdustriels ne sont pas assez riches
pour conserver leurs enfants a l'écoie
j usque 15 ans. Ge serait done a la loi de
1842, si chère aux cléricaux, que nous
serions redevables des légions de bar-
bares qui menacent de nous détruire
(Style Deburlet).
Pour édifier le Journalcitons a ce
sujet une parole du Peuple (9 Mars
1895)
Nous comptons dans nos rangs et
M d'anciena élèves des écoles officielies
et d'autres sortant des écoles conf'es-
sionnelles. Ce sont avant tout les
conditions économiques qui ont créé
le socialisme et les socialistes.
C'est parfaitement notre avis, et il
n'y a d'autres fabriques de socialistes
que les bagnes capitalistes oü l'on
épuise les ouvriers pour des sal aires de
famine.
Encore un mot.
C'est san3 doute pour prouver que
l'école neutre est une fabrique de socia
listes, que le Patriots a fait récemment
si grand bruit paree que le député
socialiste Paquay a passé par le sémi-
naire
Aan de landbouwers en werklieden
van Uecelare en omstreken.
Uithongeraars riepen de vrijzinnige
kandidaten in den laatsten kiesstrijd.
En M. Colaert, de klerikale kandi
daat, trachte te antwoorden en zei
1° De rechten op de granen zullen den
prijs van H brood niet doen verhoogen.
2° In den vreemdemaar het graan be
last isis de prijs van H brood niet opge
slagen.
3° Met de rechten zal de pachter zijn
granen beter hunnen verkoopen en ooh de
daghuur der werklieden vermeerderen
en dus grooter meivaart bewerkstelligen.
4° Met rechten te leggen bevoordeeligen
mij èn de landboummerkers èn de werklieden
uit de stad.
Die redevoering staat te lezen in het
Nieuwsblad van J per van 13 October
1894. Die redevoering was onderbroken
door luidruchtige bravos, toejuichin
gen en verwijten van zeuringen.
Die redevoering is een weefsel van
dwalingen en onwaarheden.
Dat zullen wij bewijzen. We dachten
dat die heeren volksvertegenwoordi
gers hun plannen in zak gestoken had
den.
Maar neen Zij hebben zich zelfs de
moeite niet getroost de verhandelin
gen over protectionism te bestndeeren,
zij herbeginnen, en deze maal bezigen
zij het systema der verzoekschriften.
Het Nieuwsblad van Zondag (3) kon
digt inderdaad aan, dat te Becelare
een verzoekschrift in omloop is vragen
de dat een iukomrecht van 4 frank per
honderd kilos op de vreemde tarwe en
rogge gelegd zou worden. En ten voor-
deele van die uithongeraarsrechten
ontmoeten wij dezelfde misslagen wel
ke M. Colaert aangaf. Dit zelfde ver
zoekschrift spreekt van een pensioen
voor oude en gebrekkige werklieden,
iets dat elkeen wil omdat het recht
vaardigheid is. Maar ditzelfde ver
zoekschrift wil dat pensioen doen
spruiten uit de uithongering van den
werkman, en dat is schandalig. Dit
zelfde verzoekschrift zegt dat een
recht van slechts 3 fr. de som van 24
miljoen zou opbrengen. En wie zal die
24 miljoen betalen? Iedereen die graan
verbruikt en vooral de broodeter. En
wie is de groote broodeter omdat hij
geen vleesch nuttigt De werkman.
Die 24 miljoen zullen betaald worden
door de 6 miljoen Belgen, dat maakt
minstens 4 franken per kop, en daar
een werkmansgezin gewoonlijk en min
stens bestaat uit 5 personen, dan zou
den die lasten een belasting uitmaken
van 20 fr. per werkmanshuishouden.
Doch laat ons de redenen nader be
schouwen.
De rechten op de granen zullen den
prijs van 't brood NIET doen verhoo
gen.
Zoo sprak M. Colaert, zoo spreken
de protectiomsten, maar zij dolen.
Maar zoo spreekt de boer niet want
deze zegt Ik hoop graanzoo spreekt
de werkman niet, want deze vraagt
Benijdt gij nog mijn dagelijksch brood
Want deze lieden zeggen in hun ge
zond verstand zoo het graan opslaat,
moet toch het brood ook opslaan, want
wie zal anders het verschil betalen
De landbouwer zal betalen, de bakker
zal betalen, de ETER zal betalen, dat
is, Jan en alleman.
Indien zich de heeren uithongeraars
de moeite getroost hadden het uitmun
tend werk van E. Van Elewyck te le
zen Les salaires et la protectiondan
zouden zij ingezien hebben dat hunne
bewering valsch is.
M. Van Elewyck toont dit best aan
op bladz. 237 en 238 van zijn werk,
naar het opstel van Conrad{Die Wirkung
der Getreidezölle in Deutschlard) en naar
dat van Hirschberg Die Brotpreise in
Berlin).
In 1879 ging Duitschland ook be
schermende rechten stellen op het
graan. En prins van Bismarck zei (zoo
als M. Colaert) dat het brood niet zou
opslaan.
In 1879 lag 1 mark (1-25 fr.) recht op
het graan.
In 1885 3 mark.
In 1887 5 mark.
Wat gebeurde er
De prijs van 't graan steeg (van
1885-1890), voor de tarwe van 15.58 m
en 18.57 m. tot 19.46 en 22.24 m., voor
de rogge van 11.88 en 15.58 tot 15.96
en 18.85.
En de protectionisten van 1885-1890
schreeuwden uitZiet ge de prijzen
zijn verhoogd, maar het brood is niet
duurder.
Inderdaad, het brood scheen niet
duurder.
Maar wat bemerkt de economist
Conrad
Hij begint het brood te wegen. En
wat ontdekt hij
Het Berlijnsch brood van 50 pfen
nings dat in 1887 2 kilos 42 woog, woog
in 1890 slechts kilo 84. g
Zoodat 100 kilos brood voor het
recht van 5 mark, in 1887, slechts 20
mark 65 kostte, in 1890 de somme kostte
van 27 mark 18.
Schooner nog
Het recht is 2 mark opgeslagen en
het brood slaat op 6' mark 53.
Zoodat een werkman of een boer
welke 400 kilos brood per jaar geI
bruikte, in 1887 betaalde 82 mark 60
en in 1890 108 mark 72.
En zooals Hirschberg bewijst kostte
het recht op vreemde granen alleen
aan eiken inwoner 32 pf. m 1879
(recht1 m.) in 1886 (recht 3 m.i
64 pf. in 1889 (recht: 6 m.)^-
2 mark 06.
En dit alleen voor het vreemd graan.
Ook het inlandsch graan steeg en wij
kunnen aannemen dat Duitschland bij
na zooveel graan aan zijne kinderen
levert als Belgie, dit is 56/100 van de
gansche massa.
Dus moeten wij de lasten tèn minste
verdubbelen zoodat we komen tot veel
meer dan 4 mark; en, indien wij de hoo-
ger gemelde verhouding van 2 mark
rechten en 6 mark 53 broodverhooging
nagaan, dat we een cijfer bekomen
van meer dan 5 en 6 tot 7 mark per
kop, dit is, voor eene familie werklie
den van 5 leden meer dan 25, 50 en 35
mark belasting meer, dat maakt in
Belgisch geld 31-25 fr., 37-50 fr. en
43-75 fr.
Dat is eenvoudig schandalig.
En ziedaar hoe de heeren volksver
tegenwoordigers van Ieperen de be
langen, de gezondheid en de beurs van
hunne kiezers verdedigen.
Werklieden gij eet te veel brood.
Te veel voor meer dan 25 franken
M. Colaert riep in een meeting uit
Gaat zeggen aan de liberale kan
didaten dat er geen verhouding bestaat
tusschen den prijs van het graan en
den prijs van het brood.
Wij antwoorden hem
M. Colaert en gij allen, uithonge
raars, weet dat er mei verhouding be
staat tusschen den prijs van het graan
en den prijs van het brood, weet dat
die verhouding zelfs hooger oploopt
voor den prijs van het brood, weet dat
een politiek man de vraagstukken
moet bestudeeren eer hij ezelarijen
uitkraamt en zoolang gij onze cij
fers en onze redeneering niet zult
weerlegd hebben zoolang zullen wij in
volle geweten en overtuiging mogen
schrijven
Degenen welke het arrondissement
leperen vertegenwoordigen in Kamer
en Senaat zijn UITHONGERAARS.
Wij hebben bewezen 1° dat de rech
ten op de granen den prijs wel doen
verhoogen dus nadeel voor iedereen.
2° Dat in den vreemde, waar het
graan belast is (in Duitschland b. v.)
de prijs van 't brood oneindig hoog is
opgeslagen.
Toekomende week zullen wij aan-
toonen
1° Dat de rechten den pachter en den
boer benadeeligen
2° Dat de rechten eene rnineerenden
invloed uitoefenen op den granenhan-
del
3° Dat de prijs der granen op een
tijdperk van 10 beschermende jaren nog
vermindert, omdat Amerika zijn prij
zen ook vermindert en dus het vreem
de graan binnenkomt ondanks de rech
ten
4° Dat in de protectionnistische lan
den de daghuur der werklieden ver
mindert, terwijl de daghuur opslaat
waar geene rechten bestaan
5° Dat de inkomende rechten de
welvaart van het land vermindert
Dus dat door de rechten lijden èn
de landbouwwerkers èn de werklieden
uit de stad.
6° Dat de landbouwer zijn redding
moet zoeken in de vereeniging, in de
wetgeving en in de wetenschap, punten
waarover we wekelijks een artikel
schrijven onder den titelMaatschap
pelijke vraagstukken.
Renjé van Poperinghe.
Le Congrès progressiste s'est róuni
Dimanche pour exprimer l'opinion du
parti libéral sur la question du Congo
et sur le projet d'électorat communal
déposé par le Gouvernement.
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