WARNÊTON. AVIS. Gyclisme. Mauvaise cause mal plaidée. Nécrologie. Conférence sur le Congo. je journal bien domestiqnémais encore il le félieite d'avoir inaintenu mordicus les dispositions draconiennes de la loi, tela que le 4e vote, le eens différentiel, l'age de 30 ans, la résidence de 3 ana, etc- Tout esr done bien qui flnit bien et nous felicitous d tout coeur rios gouvernants d'avoir tenu tête a toutes les manoeuvres qui ont été faites pour atténuer leur loi. Les démocrates chrétiens d'Ypres, s'il y en a, doivent jubiler de l'attitude de nos représentants et autres chefs cléricaux. S'ils ne se déclarent pas satisfaits égalemeni de l'attitude du démocrate journal d'Ypres c'estqu'ils sont difficiles en diable. Après avoir montré les regies de conduite que le Journal s'est tracées en cette occurrence, prenons quelques ex- traits d'autres journaux démocratiques. M. Mousset qui a fait mousser la loi des quatre infamies, sous la haute di rection de M. Helleputte, laisse impri- nier dans son pro pre journal ba conduite des deputes démocrates chrétiens est >évèreraent appr :ciée ici. Ou a été péniblemeat surpris de leur attitude. A part l'abbé Daens, qui s'e.-t montré a la hauteur du parti, les autres deputes n'ont pas osé voter centre un pmjet qu'aucun dé- mocrate ne pouvait approuver, étant ou- traire a leur programme. M. Helleputte, surtout, s'est moqué du parti dont il est... encore le président. Comme Tartufferie, c'est réussi Autre extrait du Bien du Peuple de l'abbé Pottier. Avis aux conserva- teurs démocrates du VolkshuisSeys et Cie. - La iigue déniocratique be'ge doit rom- pre avec ceux qui voudraient eu faire un rousge passif d'un parti conservateur diri- geant, servant a donner a celui-ci une éti quette démocratique, ru reuvisageraient comme un tremplin permettant parler devant la nation au norn des masses sans être leur élu et en méemnaissant même leurs volontés. Elle le doit sous peine de tomber sous le coup du ridicule, sous peine de se réduire i une fatale impuissance et de voir les masses ouvrières passer de plus en plus nombrauses dans le camp socialiste. Autre extrait du journal de l'abbé Keesens het Volh. u II y a dans la loi communale qui vient d'etre votée des dispositions que nous, démocrates chrétiens, ne pourrons jamais approuver3 aunées de résidence, eens différentiel. quafrième voix. NOUSBLAMONSces dispositions SANS AUCUNE RÉSERVE, paree qu'elles sont une preuve de defiance a l'égard de l'ouvrier. Eiles constituent une FAUTE POLITIQUE, paree qu'ellss sont de nature a nous enle- ver la confiance de la classe ouvrière dans les prochairies elections. La diftérence de langage du Journal d'Ypres est assez sensible L'abbéPottier,dans leBien du Peuple décoche anx catholiques genre Sur- mont, Iweins, Colaert, Seys, le petit poulet que voici Dans le - rangs des catholiques, dont ils usurpent d'aillours le nom, se trouvent, qui oserait le nier, un certain riombre d'oppo- sants acharnés aux réformes sérieuses, plus attachés A LA FINANCE QU'A LA FOI. Enfin, et pour le bouquet, le Bien Public lui-même déclare que le vote de l'amendement Helleputte est désastreux et fait appel au Sénat pour l'écarter. Voici nn extrait de son article Même la representation proportionnelle, comme nous l'avoas démontré ce matin, oe pourra remédier qu'imparfaitement a ce vote désastreux car, des a présent, la pro- portionnalité exacte est faussée, par suite de eet amendement, au profit de nos adver- saires. Reste a voir si le Sénat, qui, plus d'une fois en ces derniers temps, a sagement corrigé les projets que la Chambre lui en- Voyait, ne refusera pas d'entériuer pure- me>ff et simplement, sans observation, le vote de la Chambre. Notre sénateur démocrate Surmont a tellement bien écouté eet appel, qu'il a voté des deux mains, Mercredi Passé, le monstrueux projet de loi du gouvernement. Les démocrates chrétiens d'Ypres i.y en a) doivent porter les chefs cierieaux et leur organe le Journal pres dans leur coeur. Ils ragent Peut-être en silence. D'ailleurs, s'il en existe ici a Ypres, ils sont tellement bien domestiqués qu'ils marebent au doigt et a l'oeil de nos maitres. Ils pousseraient la serviiité et la pla titude jusqu'a voter, si c'était possible, sur l'ordre d'un M Seys, pour M. Hel leputte, le traitre de la Ligue démo cratique chrétienne. - Le Journal d'Ypres a publié dans son dernier numéro un compte-rendu du meeting de Dimanche passé sur la question du Congo. Comme ce compte-rendu fourmille d'inexactitudes et de cont-re-vérités, nous reproduisons celui du Patriote, qui est rédigé plus impartialement. Nous nous demandons comment il se fait que le Journal d'Ypres n'msère que des articles congolatres (bien que sous réserves). Aurait-il done peur de reproduire la correspondance du Patriote II doit y avoir du micmac la-dessons üne conférence sur le Congo a Ypres. De notre corresponclant, 7 Avril Depuis Vendredi, des alliches émanant du Comité exécutif de l'OEuvre nationale africaine annonQaient qu'une conférence aurait lieu ce- jourd'hui, a 2 h. '1/2, en la salie du spectacle, sur la question du Congo. Nous arrivons a 2 h3/4 au local, dont tou tes les portes sont encore closes une dizaine de personnes font le pied de grue sur le trot toir. Enfin, vers 3 heitres, les portes ayant été ouvertes, le conférencier M. X..., un Bruxel- lois, attaque son sujet. Public pen nombreux, une cinquantaine de personnes tout au plus froid, indifférent et compose en majeure partie d'tiommes politiques, de professeurs, d'avocals et d'amateurs de géographiepas l'ombre d'un personnage officiel. L'orateur s'est efforcé de démontrer que la Belgique doit reprendre immédiatement le Congo pour son honneur, pour sa prospérité. Procédant par voie de parallèle, il compare successivement la Belgique a la Hollande, a la France, h l'Angleterre, au point de vue de la possession des colonies. Un passage desa ha rangue oil il soutient que le commerce général de Ja Hollande atteint, grace a Taction bienfai- sante de ses colonies, le chiffre de 5 milliards, 300 millions, tandis que celui de la Belgique, sans colonies, n'atteint que 2 milliards, sou- lève des protestations véhémentes la voix de l'orateur est couverte de sifïlets et de cris. Un des auditeurs, M. Polydore Vermeulen, s'écrie que le commerce général de notre pays atteint 6 milliards, cliifbe prouvé par les statistiques. M. Vermeulen démontré qu'on vent faire avaler au peuple une pilule dorée et que d'ba- biles financiers veulent faire peser les charges sur nous, contribuables, pour sauver leurs ea- pitaux compromis. Des applaudissements frénétiques accueillent ces paroles. Un autre assistant demande quelques expli- cations au sujet du commerce du café que notre pays pourrait évcntuellement entretenir avec le Congo. Notre pays ne pourra qu'y gagner, répond M. X..., car le café sera rendu a Anvers trois fois moins clier qu'actuellement, done a raison de 700 a 800 francs la tonne. M. Eugène Veulemans, ancien planteur du Java, s'attache a réfuter, dans une riposte vi- goureuse et documentée, les paroles du confé rencier. M. Veulemans obtient un succès énor me en énumérant les différentes contradictions des auteurs des brochures quant au rendement des caféiers au Congo. Je suis partisan des colonies, dit-il, mais quand je relève tant d'inexactitudes de chiffres, tant de contradictions enlre ceux qui traitent de cette affaire et dont plusieurs n'ont jamais vu les plantages, n'y ont pas vécu et n'en con- naissent. par conséquent, pas le fonclionne- ment ni le rendement réel, je deviens hostile a Tidée de la colonisation du Congo. M. X... déclare qu'une nouvelle conférence contradictoire sera organisée sous peu on y discutera Timportante question plus en détail. Nous est d'avis que MM. les Bt uxellois vien- dront parler dans ie désert, car Ia population yproise, de tous les partis, est foncièrement hostile a tout projet de reprise du Congo. A l'ordre du jour de la séance publi- que du Conseil communal du 13 c4 figure la question du chemin de fer vicinal Ypres-frontière frangaise, nous engageons nos amis politiques conseil- lers, de bien vouloir se désintéresser complètement de la question, qui a été résolue par l'admimstration actuelle en dépit du bon sens et contrairement aux voeux exprimés par le commerce de la ville d'Ypres. Nous apprenons avec plaisir qu'un grand Paper-Hunt international sera couru en cette ville le Dimanche 21 Avril procbain, a 2 heures tres précises de l'après-midi. Le Paper-Hunt est organisé par le Rapid-Club Yprois, qui dès le début de son existence tient a coeur de faire valoir le nom Y'prois dans le monde cycliste. Les prix, consistant en objeta d'art, sont exposés au local du R.-O. Y., Hötel de l'Epée RoyaleGrand'I'lace. Une liste y est laissée a la disposition des cyclistes qui pourront s'mscrire pour prendre part au Paper-Hunt, moyennant une raise de cinquante cen times. Le départ et l'arrivée se feront au siège du R.-O. Y. Nous souhaitons un ciel d'azur aux vaillants organisateurs. Les propagandistes de l'ceuvre afri caine et des sociétés financières du Congo sontvraiment d'un bon tonneau. lis ne se doutent vraiment de rien ils croientnospopulations aussi ignorantes et aussi bornées que celles de l'Afrique centrale. Ils vont partout lancer les affirmations les plus téméraires et les plus fausses ils espèrent, sans doute, que le bon public n'y verra que du feu et qu'avec quelques tirades sur le cou rage, la bravoure, la patrie et le Roi, 1'affaire sera avalée etle tourjoué. Nous avons entendu, Dimanche, un orateur Bruxellois en notre Salie de Spectacle, affirmer avec aplomb que le commerce général de la Hollande, a cause de ses colonies, allait en augmen- tant, tandis que le notre allait en dimi- nuant sans cesse, au point que le commerce de la Hollande était monté a 5 milliards 800 et que le notre était des- cendu a 2 milliards J Est-ce croyable II affirmait que les pays a colonies étaient tous prospères et voyaient leur commerce prendre un essor mer veilleux tandis que le commerce de la Belgique allait a la ruine. Rien n'est moins vrai que tout cela. Sans colonies, en 1890, le mouvement général de la Belgique a atteint 6 mil liards 137 millions de francs. Celui de la Hollande dans la même année atteint 3 milliards 463 millions de francs. Dans la même année le commerce gé néral de l'Espagne,qni a une superficie dix-sept fois supérieure a celle de la Belgique et une population triple, n'était que de i milliard 654 millions. L'Espagne possède pourtant de super bes colonies ayant une superficie de 429,000 kilomètres carrés et 9 a 10 mil lions d'babitants. Le Portugal qui a une population presque aussi importante que celle de la Belgique et de nombreuses colonies a un commerce représentant a peine le vinglième du nötre. II y a en outre a constater que l'Es- pagne et le Portugal, malgré leurs colonies et surtout d cause de leurs colonies sont des pays ruinés et sans crédit. Si c'est la que les gens du Congo ont tant de bate a conduire la Belgique, ce sera peut-être plus difficile qu'on ne le pense a l'hötel Ravenstein. Le peu ple beige est souverain il n'est pas si béte d'avaler cette épouvantable pilule si grossièrement dorée et si maladroi- tement présentée. II se souviendra de cette étrange tentative. A la demande de nombreux amis nous reproduisons aujourd'bui in ex- fenso, le discours prononcé par M. Móauxsoone, conseiiler communal de Warnêton, sur la tombe de Monsieur Ernest Van Windekens, dont les funé- railles ont eu lieu a Warnêton le 3 Avril' dernier. Messieurs L'impitoyable mort frappe en aveugle parmi tous les ages et dans tous lesrangs de la société: Tantot c'est un vieillard, qui, arrivé au bout d'une vie d'bonneur et de travail, disparait, tantot c'est un père de familie subite- ment enlevé a l'affection de sa femme et de ses enfants. Aujourd'bui c'est un jeune homme, mon ami Ernest emporté a la fleur de l'age, a 1'amour de ses parents, a, l'amitié de tous ses cama- rades. Permettez mol Messieurs, en ma qualité d'ami le plus intime d'Ernest Van Windekens, de venir lui dire le suprème adieu. n II me sera bien facile de vous re- tracer sa carrière, elle s'est passée au milieu de vous, et vous avez tous pré sents a la mémoire, les brillantes qua- lités de celui que nous pleurons aujour d'bui. Dès sa tendre jeunesse, Ernest Van Windekens, révéla en lm les qualités de l'artiste, qui, bien jeune encore, devaient lui faire conquérir ses pre miers lauriersa seize ans il entra dans notre phalange musicale, il y conquiert toute notre admiration. Déja on sent en lui le vrai musicien et le vrai cama- rade. Qui de nous ne se sou vient pas de ces magnifiques concerts, de ces belles soirées, ou Ernest nous charmait par le son harmonieux de son piston A vingt ans, Messieurs, il entre au régiment avec la seule ambition de paracbever son éducarion musicale. Profitant du séjour d'une grande ville, il fréquente les cours du conser vatoire et au bout de la première année il obtient un 2me prix, mais au bout de Ja seconde année il dócroche le ler prix de trompette et le prix d'excellence pour piston le consacre a jamais artiste. Son service militaire terminé, ses supérieurs voyant en lui un futur chef de musique d'armée lui font les plus belles promesses et lui font entrevoir le plus bel aveuir. IciMessieurs le coeurparleplushaut que son désir de parvemr 1'amour de ses parents et de ses amis l'emporte sur tout le reste, et il revient au pays natal. Malheureusement les divisions intesti nes de cette époque, l'empêcbent de prendre place dans l'une ou l'autre société. Le temps de l'apaisemenl arrivé, Ernest nous revient avec toute sa science acquise. Rappelez-vous Messieurs nos sor ties triomphales, Comines, Mouscron, Ypres, et demandez vous si le pauvre défunt n'était pas une des grandea causes de nos succès II me reste, Messieurs, a vous parler du concours de Valenciennes qui de nous ne voit pas encore notre bon com pagnon déja bien malade toujours sur la brèche Partout il est le premier il n'a besoin ni de conseil, ni d'avis de personnemais se souvenant que i'exemple doit veuir d'en baut, il en- seigne par sa presence l'assiduité, le dévouemeut, je dirai même l'abnéga- tion. Et quand au moment suprème notre musique reqoit le juste prix de ses iabeurs, il confond dans une même pensée parents et amis, et un cri de joie part de sa poitrine: Quel bonbeur pour Warnêton n Hélas Messieurs, que reste-t-il aujourd'hui de cette nature d'élite, de ce coeur si aimant un cadavre que la terre va bientót recouvrir. Du fond de ta dernière demeure, cher Ernest, regois l'expression de notre sincère amitié, tu nous es ravi pour toujours, il est vrai, mais ton sou venir restera éternellement gravé dans notre mémoire. x Et afin d'apporter s'il se peut quel ques consolations a tea parents affligés, nous reporterons sur ton pauvre et bon père, sur tes frères, sur toute ta familie l'estime et l'amitié que nous avions congues pour toi. X Adieu cher ami Ernest, emporte dans ta tombe le souvenir de notre amitié. n Et au nom de tous tes amis de l'harmonie communale et de toutes les sociétés dont tu as fait partie je te dis encore une fois adieu, cher ami Ernest Adieu Une triste nouvelle s'est répandue en notre ville, celle de la mort du regretté M. Casier, qui, pendant de longues an- nées, fut directeur de la maison de santé. C'était un fonctionnaire modèle qui jouissait de l'estime et de la consi- dération de tous ses concitoyens. Sa mort sera profondément regrettée sur tout parmi la classe ouvrière a laquelle il a donné de nombreuses preuves de dévoüment. Sa dernière pensée a en core été pour elle: II lègue une somme de mille francs a la Société de Secours mutuels pour la Caisse de prévoyance. Nous présentons a sa familie nos plus sincères condoléances. ■*- J~JVVWlAA/»"'

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 3