Het regiem
van den domper.
LA TRAHISON DEM. HELLEPUTTE.
Chez les
Démocrates-Chréliens.
Nous nous plaisons a reconnaitre oepen-
dant que l'attitude de M. Anspach est plus
correcte que celle d'autres deputes qui gar-
dent parfaitement leur mandat tout en vo-
tant comme plusieurs deputes de Brux-
elles contre la volonté de leurs éleeteurs.
De Bruxelles passons a Verviers.
Yoici i'appréciation dn Démocratequi
a la sotte naïveté de s'en prendre aux
francs-magons, qui seraient complices
du gouvernement étranglant ie peuple:
II n'est plus permis a un seul vrai catho-
lique qui entend mettre ses actes d'accord
avec les principes de la religion du Christ,
de soutenir désor nais le ministère et la
droite, les allies des doctrinaires, des francs-
macons, qui en 1879 ont vote la loi maudite
qui a perverli l'ame des enfants du peuple
Que la démocratie chrétienne se leve et
qu'elle s'apprête a prendre la place de ces
prétendus catholiques.
Qu'elle ait soin de prouver par ses actes
que son amour du peuple n'est pas un vain
mot, mais le veritable amour du Christ.
Et pour commencer qu'elle chasse honteu-
sementceM. Helleputte, le Judas qui l'a
trahie, qui ne s'est pas contenté de soutenir
le projet du gouvernement mais qui, par un
amendement captieux, a taché d'étrangler la
representation proportionnelle.
Le conseil du dernier alinéa a dé ja
porté ses fruits.
La corporation des tisserands, de
Dison, a décidé de se séparer de la Li-
gue démocratique beige, a, cause des
agissements indignes de M. Helleputteson
présidentelle déclare ne vouloir ren-
trer a la Ligue qu'après le depart de son
président.
Malheureusement pour la Ligue, les
précautions de M. Helleputte sont pri
ses il est président inamovibleet se
moque bien du blame des démocrates-
chrétiens
Revenons a la Justice Socialequi,
sous la signature J. Eenkin, apprécie
ainsi la loi électorale communale et ses
conséquences
On a préféré au système de l'art. 47,
demandé par les démocrates chrétiens une
loi d'exception paree qu'il fallaif, disait-on,
empêcher les socialistes de s'emparer des
hötels de ville.
Nous aussi, nous voulons combattre les
socialistes révolutionnaires, les empêcher
de s'emparer des hötels-de-ville.
Mais nous voulons les combattre sur le
terrain du droit commun, par la puissance
de l'idée et de la propagande et non par des
mesures d'exception qui, en matière électo
rale, ne sont selon le mot de Victor
Jacobs que des mesures de proscription
Bismarck, qui disposait d'une force
gouvernementale énorme, a fait pendant 15
ans des lois d'exception contre les socialis
tes. A quoi a-t-il abouti? A-t-il enrayé le
mouvement révolutionnaire Non, il l'a ac-
céléré. Durant ces quinze anriées, en dépit de
toutes les lois d'exception, les forces du
parti socialiste allemand ont quintuplé. Et
on pourrait s'imaginer un seul instant, que
notre loi communale avec son quatrième
vote, son eens différentiel et ses conditions
de domicile brisera l'élan du parti révolu
tionnaire.
Illusion enfantine
Bien loin d'atteindre les socialistes, cette
loi augmentera leur prestige, car ils appa-
raïtront, encore une fois, comme les prin-
cipaux défenseurs des droits du peuple.
Anseele l'a dit avec raison Plus vous
serez injuste, plus nous grandirons. Voila
le secret de notre force. Elle reside dans
votre mauvaise volonté, dans vos résis-
tances aveugles
En adoptant le projet du gouvernement,
la droite a fourni aux socialistes uue terrible
arme d'opposition, un excellent terrain pour
les élections de 1896.
Aux yeux du peuple, comme aux yeux de
tous les démocrates cette loi électorale est
une loi de classe, une loi faite contre les
pauvres, une resurrection du eens aboli le
18 Avril 1893, et ceux qui l'ont votée en
porteront le poids devant le corps electoral.
Décidément, quand un parti a voté
une loi d'injustice, d'infamie comme
la loi électorale du gouvernement, il
ne doit pas attendre longtemps pour en
porter la peine
Een dezer avonden wandelden wij
met eenen vreemdeling over onze
groote markt en hij deed ons opmer
ken, dat het er zoo ongemeen donker
was. Hij had het dadelijk gezien ons
die reeds aan 't regiem der kerkuilen
gewoon zijn, had het minder getroffen
Hij vroeg ons dan ook, waarom er
slechts één lantaarn op twee brandde
En toen hij vernam dat zulks door de
papenpartij bevolen was geworden, uit
hoofde van spaarzaamheid, om de
gaten te helpen stoppen die in de
stadskas gekomen zijn, kon hij zijne
verontwaardiging niet genoeg uit
drukken, daar hij de vergelijking
maakte tusschen het vorig liberaal en
het tegenwoordig klerikaal bestuur
Onder de vrijzinnige administratie
was er geld in kas er werden nuttige
werken uitgevoerd en de stad was des
avonds behoorlijk verlicht, Nu, inte
gendeel, is 't een armoedje in groot
moeders beurs de partij der kalte-
koppen laat niemand werken of iets
verdienen, gooit de centen der belas
tingschuldigen door de vensters, ver
koopt stadseigendommen om aan geld
te geraken en draait het gaslicht uit
om te sparen
Ziedaar de vergelijking in korte
woorden
We hebben hier dus het regiem der
duisternis, het regiem van den domp-
hoorn. Zóó hebben de zwarte testa-
mentroovers en de vuile mollebroers
het ook liefst
Hanske van Tichelen.
Pour la dernière semaine de carême,
les mortifications de tout genre n'ont
pas été épargnées a M. Helleputte par
ses bons amis les ouvriers démocrates
catholiques.
M. Helleputte en prend d'ailleurs
trés a son aise, avec les voeux de la
Ligue démocratique beige dont il est
président.
La Ligue s'est déclarée a plusieurs
reprises pour la Representation pro
portionnelle, mais M. Helleputte con
tinue a la combattre violemment.
La Ligue démocratique beige de-
mandait pour la commune la même loi
électorale que pour la Chambre. M.
Helleputte s'en moque, et vote sans
hésiter le projet du gouvernement, en-
trainant par son exemple les autres
démoerates-chrétiens domestiqués.
Et son f'ameux amendement, avor-
ton de la representation des intéréts
(comme dit le Bien publicqui viole
l'art. 6 de la Constitution en rétablis-
sant les ordres (toujours d'après le
Bien public), et dont M. Helleputte re-
présentait l'adoption comme une vic-
toire démocratique eet amendement
bizarre n'a pas soulevé chez les vrais
démoerates-chrétiens moins de protes
tations que la loi communale elle-
même.
Constatons, a l'honneur des ouvriers
catholiques et de la moralité politique
de ce peuple qu'on veut éloigner des
urnes électorales, que ce qui a indigné
surtout les Ligues ouvrières chrétien-
nes, c'est moins le résultat probable de
l'amendement Helleputte que les in
justices de tout genre accumulées dans
la loi communale grace aux démoera
tes-chrétiens
Le Bien publicaprès le vote de
l'amendement, écrivait ceci
Ilestinouï, en effet, qu'une majo-
rité catholique donne a ses adversai-
res libéraux ou socialistes, quatre ou
huit sieges dans toutes les communes
importantes.
Nous avons démontré que tel était
n bien, inévitablement, le résultat de
l'innovation, proposée par M. Helle-
putte comme une concession... a la
J? démocratie-chrétienne.
Cet aspect de la question semble
avoir trés peu tour-hé les Ligues ou
vrières, qui se sont émues surtout en
voyant leurs él us voter contre tous
leurs engagements et contre les voeux
de leurs mandants. 11 est facile de s'en
convaincre en parcourant le compte-
rendu des séances de quelques-unes
d'entre-elles.
A DISON. La corporation des tisse
randsde Dison, est entrée la première
dans la danse.
Dès le 4 Avril, elle décidait de se sé
parer de la Ligue démocratique, d
cause des agissements indignes de MIIei-
lepulte, son président. Ce monsieur
ajoutait-elle, a manque aux dtvome
plus élémentaires vis-a-vis de no
programme et des interets sacres d
notre cause.
Elle terminait sa lettre en declarant
ne vouloir rentrer dans les rangs de la
Ligue qu'après le dèpart de son president.
A LA LIGUE DÊMOORA11QUE.
Le bureau de ia Ligue démocratique
(president M. Helleputte) s estleum a
Bruxelles, Dimanche 7 Avril. Nous em-
pruntons au National quelques details
sur cette séance.
Uncertain nombre de membres du
conseil central (le conseil central, com-
posé de délégués des cercles aMies,
élit le bureau) s'étaient rendus a brux
elles pour assister a la séance, comme
ils croyaient en avoir le droit d apies
les statuts.
La, M. Helleputte leur annonce
qu']ls n'assisteront pas a la réunion, le
droit pour les membres du conseil cen
tral de prendre une part consultative
aux séances du bureau ayant été aboli.
Ahurissement général. Pour reviser
les statuts, il faut une réunion du co
mité central, les deux tiers des mem
bres étant présents et la décision étant
prise a la majorité des deux tiers.
Or, aucun des délégués présents ne
se rappelle avoir assisté a pareille
séance.
M. Helleputte est incapable de dire
oü et quand la revision a été faite. Son
secrétaire seul confirme, science per
sonnels, l'affirmation présidentielle.
Les partisans même de M. Helleputte
ne savent pas le premier mot de cette
revision.
Au contraire, un délégué du Centre
affirme sur l'honneur n'avoir pas man-
qué une seule séance du conseil central
et n'avoir jamais entendu parler de re
vision de Partiele dont il est question.
Enfin, comme plusieurs membres du
bureau menacent de démisionner, on
consent a écouter les délégués présents.
Mais, dit M. Helleputte, nous ne dis-
cuterons pas avec eux, nous nous reti-
rerons et délibérerons, entre nous,
après les avoir entendus.
(Comme c'est bien démocratique,
n'est-ce pas
M. Moest, de Liège, déclare intena-
ble la situation créée aux cercles fédé-
rés par le président de la Ligue. 11 ré
clame les trois choses suivantes
suppression de la présidence et son
remplacement par un conseil général
du parti démocratique chrétien (com
me au parti ouvner, alors envoi
d'une pétition au Sénat, protestant
contre la loi communale et réclamant
le vote plural avec la R. P. inscrip
tion au programme de la Ligue de la
revision de la loi communale, si le Sé
nat ratifie le vote de la Chambre.
M. Moest est soutenu par tous les
députés wallons, par M. Verbist, vice-
président de la Ligue, et par M. Jour-
dain, délégué de la Maison des ouvriers
de Bruxelles.
Dans la séance a huis-clos du bu
reau, l'abbé Pottier propose l'envoi de
la pétition au Sénat demandée par M.
Moest. Les partisans de M. Helleputte
n'y consentent, qu'a condition que la
pétition contienne des felicitations
pour les députés qui ont voté la loi
Deburlet avec l'amendement Helle
putte.
(II parait que M. Helleputte s'acco-
mode trés bien de ces faux-fuyants et
de ces incohérences).
La motion du clan Helleputte est
adoptée par 4 voix (celle du président
comprise) contre 3.
Pour protester, MM. Pottier et Ma-
bille démisionnent. Ce sont deux des
plus importants personnages de la Li
gue. M. Verbist lesasuivis.
II serait superflu de présenter l'abbé
Pottier a nos lecteurs.Quant a M. Léon
Mabille, c'est ce collègue de M. Helle
putte a l'Université de Louvain, dont
il a été question dans nos colonnes il y
a quelques semaines a propos d'un
conflit universitaire a VAlma Mater.
M. Mabille a motivé ainsi sa démis-
sion
Toute ma vie, j'ai tenu a être et
paraitre un homme loyal. Mon crédit
a cet égard est intact. Or, sans vou-
loir suspecter les intentions ni incri-
miner personne, je constate que les
ouvriers considèrent comme une tra
il hison l'abandon du programme élec-
i) toral de la Ligue devant le Parle-
ment. De cette trahison, je ne veux
a aucun titre accepter la solidarité
li Done je me retire,
Ajoutons que le Volk, de Gan.l
niteur de M. Helleputte, a prouE
contre l'incorrection du procédé i
National publiant le eompte-rend» i
la séance. Mais le Volk n'a pas démpJ3
les informations du journal bruxelb 1
Nous avons jugé intéressant de foj 1
voir a nos lecteurs combien sont dém
cratiques les procédés des grands nÏÏ'
tres de la Ligue Helleputte. Inutile t
dire que l'abbé Daens ne fait pas par f
de cette Ligue. tle
A GAiND. Dimanche 7, les déU
gu és des groupes gantois affiliés a lö
Ligue se sont réunis.
Les esprits étaient trés montés con
tre M. Helleputte et la séance a été des
plus orageuses. M.Verhaegen, a qu;
l'on s'adressait en sa qualité de presj
deut, dut a plusieurs reprises, p0uj
calmer les orateurs, faire remarquer
qu'il n'était pas M. Helleputte (Natio.
nal).
Que M. Helleputte donne sa démis.
sion de président de la Ligue Cria
quelqu'un unanimement applaudi.
M. De Guchtenaere a voulu justifier
les députés antisocialistes. Ses explica
tions ont été accueillies par des protes
tations et des dénégations.
Les groupes gantois ont décidé de
publier une protestation contre la lo:
communale et l'amendement Helle-
putte.
A SAINT-GILLES-BRUXELLES.
M. De Guchtenaere a fait au Cercle
Anueessens une conférence sur la dé
mocratie chrétienne. II a été glaciale-
ment accueilli.
II s'est eflorcé de justifier la conduite
des démoerates-chrétiens domestiqués,
II a déclaré que l'amendement Helle
putte ne pouvait retarder le succes de
la R. P. et qu'il avait une importance
considérable enfin que les démocra
tes avaient fait oeuvre de conciliation.
Un ouvrier lui a répondu en ces ter
mes, trés applaudis
Votre devoir était de chercher la
justice avant tout. Vous aviez prisdes
engagements,vous deviez les défendre.
Et que voyons-nous aujourd'hui Ce
sont les généraux de l'armée démocra
tique qui donnent dans la reaction.
Vous avez menti a votre programme,
et je regrette que MM. Pottier et
Daens, les véntables chefs du parti dé
mocratique, ne soient pas ici pour
vous répondre.
Après le discours de M. De Guchte
naere, quelques applaudissements. Le
gros des ouvriers protesta en criant:
Vive l'abbé Daens (National).
A SCHAERBEEK. - Le Cercle ou
vrier catholique de Schaerbeek, réuni
pour élire son comité, a entendu plu
sieurs de ses membres protestant con
tre l'attitude des députés ouvriers de
Bruxelles dans le vote de la loi com
munale. Le président a surtout fait
ressortir ce qu'il y a de blamable dans
la conduite de cet homme qui, placé
a la tête de la Ligue démocratique,
s'est bvrópiedset poings liés au gou
vernement, trahissant les ouvriers qui
avaient mis leur confiance en lui et
dont il s'était engagé a défendre la
cause. n
A BRUXELLES. - La Maison des
ouvriers Concordia s'est réunie Mardi 9.
M. Mousset, qui était présent, a eu
a expliquer son attitude.
M. Schiermans s'est plaint de ce que
les démoerates-chrétiens aient train
les ouvriers. «Les ouvriers, a-t-il du,
veulent la justice, ils ne peuvent lob-
tenir. On nous a prié de soutenir les
conservateurs. Les conservateurs ne
lont rien pour nous ils soignent leurs
intéréts particnliers. Vous saviez par'
faitement, M. Mousset, que nous n0
voulions pas du projet du gouverne
ment pourquoi l'avez-vous voté a
mépris de vos engagements Non^
vous blamons pour avoir voté l'arne11
dement Helleputte, qui ne nous donn0
rien.
M. Glaus a défié M. Mousset 1
prouver que le gouvernement a
fait
une concession quelconque. Deux h°®
mes seuls, a-t-il dit.nous ont véritab^
ment défendus MM. Daens et meu
dor.
M. Mousset a essayde se
par les mêmes arguments que
Guchtenaere. Les explications ont u
accueillies par des exclamations eü
protestations.
I M. Magdelyns a rappelé a M- -v^llq
1 set qu'a peine entré a la Chamm 1