Leergang
van Planten-Biologie.
Les affameurs.
Philippe de Comines.
Willemfonds.
University Extension
mm. Arthur Gaimant et Georges
Decoene, commissaries, étaient restés
au local pour dormer le signal du dé-
part qui eut lieu a 2 h. 40. 11 y eut 22
partants.
Arrivée.
Irs Le tandem MM. Boulinguez,
Swekels, a 4 h. 05, course bien menée
en 2 h. 05. Les deux premiers prix leur
sont décernés.
3® M. Auguste Talon, a 4 h. 10.
4e M. Prosper Desaver, a 4 h. 11.
5e M. Henri Menu, a 4 h. 15.
6® M. Beppo Yerbeke, consul géné-
ral de la Ligue Yélocipédique Beige,
a4h. 19.
7® M. Marrant, a 4 h. 29.
8® M. X..., a 4 h. 30.
9® M. Cracco, a 4 h. 35.
10® M. Edouard Froidure, a 4 h. 40.
11® M. Arthur Vanderstuyft (fils) a
4 h. 42.
Un prix spécial a été décerné a ce
tout jeune coureur qui révèle déja de
précieuses qualités vèlocipédiques.
Le soir, a 8 heures, un joyeux ban
quet terminait cette fête, qui a été un
premier et joli succès pour le Rapid-
Olub et a fait honneur a ses organisa-
teurs.
Le même jour le Cycle-Glub avait
son excursion mensuelle, qui avait
déja été remise pour permettre a ses
membres d'assister au Paper-Hunt or-
ganisé par le Rapid-Club. Un facheux
contre-temps a voulu que la fête du
Rapid-Club, qui devait avoir lieu
quinze jours plus tót, fut remise éga-
lement. A la suite de ces circonstances
malheureuses. le Cycle-Glub n'était
que faiblement représenté au Paper-
Hunt organisé par le R.-C.-Y. II est
bon d'aj outer cependaut qu'il y avait
délégué un de ses meilleurs coureurs.
Espérons qu'a l'avenir les obstacles,
qui ont entravé la fraternisation des
deux sociétés ne se représenteront plus
et qu'a la prochaine occasion nous ver-
rons nos deux sociétés se tendre la
main lorsqu'il s'agira d'organiser de
nouvelles fêtes vélocipédiques en notre
ville.
V Union fait la Force.
VAN IEPEREN.
De 1® les van den eigenlij ken leer
gang van Planten-Biologie zal gegeven
worden door M. Van der Stichele, lee-
raar aan het Vereenigingscollege, op
lln Mei, ten 8 1/2 ure.
Lokaal In Tiet Bronzen Hoofd{ingang
langs de Guldenpoortstraat.)
Onderwerp Het zaad, de kieming
en de verdere ontwikkeling der plant.
Men kan zich laten inschrijven vóór
de les.
De les is kosteloos en wordt gegeven
in 't vlaamsch.
De leergang is toegankelijk zoowel
voor Dames als voor Heeren. Dames
zijn reeds ingeschreven.
Jeudi9 courant, la Chambre a com-
mencé, a la demande du ministère
pressé d'en finir, ia discussion du pro
jet de loi dit des feux et fanaux,
nontenant l'établissement de droits
d'entrée sur différents produits agrico-
les et industriels.
On se demanderait en vain oü le
gouvernement va chercher l'aplomb
nécessaire pour inaugurer chez nous la
politique protectionniste qui est en
train de ruiner la France et l'Allema-
gne, si l'on ne savait qu'un ministère
clérical n'a d'autre raison d'être que de
satisfaire les appétits des gros proprié-
taires fonciers, qui sont ses principaux
partisans. Car ce sont les gros proprié-
taires seuls qui sont appelés a trier
profit des droits protecteurs, et leur
bénéfice sera pris sou par sou dans la
poche de tous les autres citoyens.
La nettetó avec laquelle le pays s'est
prononcé en Octobre contre toute poli
tique protectionniste prouve que la
Dation comprend ses véritables intéréts
et ne veut pas être la proie de quel-
ques rapacités. Mais le gouvernement,
grace a des concessions a tous les égoïs-
mes, croit s'être assnré dans la Cham
bre une majorité, faible il est vrai,
pour ses projets, et passe outre aux
voeux de la nation.
L'opixxion publique.
Pour ceux qui douteraient de l'opi-
niondu pays sur la question, quelques
faits et quelques chiff'res faciles a
vérifier.
C'est a Nivelles, Namur, Waremme,
Tournai et Ath que les cléricaux ont le
plus franchement arboré le drapeau
des droits d'entrée. Au premier tour,
les libéraux et les sociahstes, adversai-
res de la protection, obtenaient la
majorité, et si au ballottage les cléri
caux l'ont emporté a Waremme, Tour
nai et Ath, c'est grace uniquement a
l'affolement causé chez quelques-uns
par des victoires socialistes matten-
dues.
A Anvers et a Bruxelles, les candi-
dats cléricaux (18 a Bruxelles, 11 a
Anvers) se sont dóclarés contre tout
droit d'entrée. Ajoutez-y M. Beernaert
et quelques autres catholiques, et vous
trouverez a droite de quoi constituer,
avec la gauche entière, une majorité
contre le projet gouvernemental.
Cette majorité, peu considérable
par elle-même, est i'émanation d'une
immense majorité d'électeurs. Aux
860,000 voix recueillies par les libéraux
et les socialistes, joignez les 60,000
voix des élus d'Anvers, les 93,000 des
élus de Bruxelles ajoutez-y les rnino-
rités catholiques de Mons (17,000 voix),
de Charleroi (34,000), de Soignies
(18,000), de Liège (30,000), de Verviers
(18,000), etc., qui se sont portées sur
des candidats anti-protectionnistes et
faisant même abstraction des voix re
cueillies par M. Beernaert a Thielt et
par quelques autres catholiques, vous
arriverez au résultat suivant
Contre la politique protectionniste
1,130,000 suffragespour les can
didats protectionnistes et ceux qui sont
restésneutres, 657,000 suffrages.
C'est a dire prés des deux tiers des
voix contre la protection
Et les agrariens, et M. de Smet de
Naeyer viennent nous déclarer que le
pays demande des droits protecteurs
Le paixx.
Examinons quels sont ces droits dont
le gouvernement, se laissant faire une
douce violence, s'apprête a nous doter
malgré nous.
En première ligne vient un droit sur
la farme, c'est a dire sur le pain. Le
gouvernement proposait 1 fr. 50 aux 100
kilos, la section centrale propose 2 fr.
Nous découpons dans la Réforme du l'r
Mai (en modifiant les chiffres d'après
le taux proposé par la section centrale)
ce que l'éminent économiste Ernest
Van Elewyck dit des résultats de ce
droit.
C'est le pain qui sera grevé tout d'abord.
2 fr. de droits sur la farine, cela représente
un joli denier. La consommation moyenne
par ouvrier beige est de 20 kilos 770 gram
mes de pain, mensuellement. Cela représen
te 15 kilos 900 grammes de farine. Le droit
de P fr. feOL,équivaut done a un impöt de
3 fr. 82 par an prélevé par les gros meuniers
sur chaque ouvrier beige. Une familie ou
vrière de quatre personnes payera done a
la minoterie 15 fr. 28 annueilement. La
charge totale sera, pour tout le pays, de 15
a 16 millions environ.
Et dire que les journaux protection
nistes protestent quand on les appelle
affameurs, et qu'ils nient que les droits
sur la farine puissent grover les bud
gets ouvriers Mais qu'importent les
ouvriers aux journaux cléricaux En-
richir les gros propriétaires et les gros
meuniers aux dépens du travailleur,
n'est-ce pas le dernier mot de la poli
tique
Le rapport de M. Tack prétend jus-
tifier le droit sur les farines par la
prime d'exportation que la France
accorderait indirectement a ses fari
nes. Notre administration des finances
niait cette prime il y a peu de temps
encore. Mais si elle existe, pourquoi le
gouvernement n'use-t-il pas du pou-
voir qu'il possède de frapper d'un droit
compensateur les farines qui profitent
d'une prime d'exportation Pourquoi
frappe-t-il les farines des autres pays
au même titre que celles de la France
Mystère et protection
'I jc beurre.
En second lieu viennent les droits
sur le beurre et la margarine. Le gou
vernement propose de les frapper d'un
droit uniforme de 20 fr. aux 100 kilos.
Cédons de nouveau la plume a M.
Van Elewyck
De 1855 d -1891l'alimentation beige
s'était améliorée. De 15 kilos 920 grammes
la consommaiion du pain s'était élevée a 20
kilos 770 gr., celle du beurre et des graisses
de 875 grammes a 1 kilo 246 grammes. La
viande et le lard n'entraient que pour 757
grammes dans la consommation ouvrière en
1851 its y entrent pour 1 kilo 828 gram
mes en 1891. Par contre consommation de
Ia pomme de terre, eet aliment pauvre au-
quel Buckle attribuait l'infériorité de l'Irlan-
de, tombait de 22 kiios 573 grammes a 17
kiios 866 grammes. Cela allait trop bien,
sans doute, et il était temps que M. de Bur-
let intervint.
Pensez done, 1 kilo 246 grammes de
beurre et margarine par mois 15 kilos
environ par an et par ouvrier Les manants
se nourrissent bien. Vite un droit sur le
beurre. Et pour bieu inarquer qu'il s'agit de
mettre les ouvriers au pain sec, on gr èver a la
margarine dii pauvre plus lour dement que
le beurre duriche. En effet, 20 francs aux
100 kilos de beurre et de margarine repré-
sentent 10 a 15 p. c. sur la margarine et 7
a 10 p. c. seulement sur le beurre Les sal-
timbanques qui proposent cela jurent leurs
grands dieux que le protectionnisme n'a
(l'autre souci que l'intérêt des classes labo-
rieuses. d
Le droit sur le beurre et la marga
rine grèvera la consommation moyenne
de chaque Beige d'une charge annuelle
de 3 fr., soit pour une familie ouvrière
de 4 personnes, 12 f'r. par an.
Pour le pain et le beurre, ou la mar
garine chaque familie de 4 personnes
aura a payer en plus 27 fr. 28 annueile
ment.
27 fr. 28 c'est peu de chose pour M.
Woeste, riche des libéralités des vieil-
les dévotes, ou pour M. Iweins, gros
propriétaire qui peut se payer le droit
de s'appeler d'Eeckhoutte. Maïs allez
dire aux ouvriers que vous allez char
ger l'alimentation la plus habituelle de
leur familie d'un impöt annuel de 27
fr. 28, et vous verrez comment vous
serez re§us, MM. les affameurs
Les anti-es droits.
Tels sont les conséquences directes
des droits proposés par le gouverne
ment et la section centrale sur la farine
et le beurre. 11 parait que ce n'est pas
suffisant, car, d'après VIndépendance, la
section centrale réunie Mardi, se serait
prononcée pour la fixation a cinq francs
par 100 kilog. du droit projeté sur les
froménts
Voila qui témoigne d'un cynisme ou
d'une inconscience relevant plutöt du
cabanon que de la Chambre des repré-
sentants
Et le projet comporte encore
5 fr. les 100 kilos sur les avoines
50 fr. les 100 kilos sur les chocolats
2 fr. les 100 kilos sur les malts
de 12 a 35 fr. les 100 kilos sur les
conserves et les biscuits
6 fr. les 100 kilos sur les carreaux
céramiques (car il y a de tout dans ce
projet)
sans compter ce qui suivra.
Car le groupe agricole proposait
encore 5 fr. sur l'orge et l'escourgeon,
en même temps que sur los avoines. On
a transigé (comme c'est beau on lui
a accordé les avoines, mais on lui a
refusé l'orge, dont l'imposition aug-
menterait le prix de la bière, (et les
mêmes gens prétendent que les droits
sur la farine et le beurre ne feront pas
hausser ces produits
L'aliiaentation
force de ti*ayail.
Les conséquences moins directes des
droits dits protecteurs ne sont pas
moins graves.
II est prouvé que la force productive
de l'ouvrier est en dépendance absolue
avec son alimentation. Et M. Van
Elewyck le fait très-bien ressortir.
D'un manvais ouvrier l'alimentation
saine et suffisante en fait un bon. Les ingé
nieurs qui construisaient en 1841 la ligne
Paris-Rouen avaient remarqué que les ou
vriers anglais qui se naurrissaient de vian-
des röties faisaient un tiers de plus d'ouvrage
que les ouvriers francais qui se nourrissaient
de soupe et de légumes. Ils mirent ceux-ci
au régime de la viande et, en quelques jours,
le travafi francais s'était mis au pas du tra
vail anglais.
Nitti dontie d'intéressants exemples qui
démontrent 1 'élroit rapport de Valimentation
et de la force de travail. Tout effort muscu
laire représente un déchet organique que
l'alimentation do.'t réparer, sous peine d'af-
faiblissement et de dégénérescence. Dans
quelles proportions les albu ninoïdes, les
graisses et hydrooarbures doivent-ils entrer
dans ralimentaticn d'un ouvrier pour répa
rer les forces dëpensées Les physiologistes
ne s-mt guère -i'accord.
Ce qui est certain, Denis l'établissait il
y a quelque temps, c'est que la consomma
tion moyenne ouvrière est trop pauvre en
albuminoïdes, insuffisante en graisse et
exagérée en hydrocabures, ceux-ci supplé-
ant a la pauvreté d'azote ingéré. Comme le
disait le docteur Mayer a la commission
d'enquète beige sur le travail, l'ouvrier qui
s'est bourré d'aliments végétaux sent qu'il
lui manque quelque chose, qu'il y a la un
vide dans l'estomac, et il boit la goutte.
L'alcool, retardant la désassimilation des
matières plastiques et par cela même la dé-
nutrition de l'organisme, agit comme un
subsidiaire indirect d'une alimentation insuf
fisante. II en résulte, dit Nitti, que <r non
seulement une néressité physiologique, mais
aussi une nécessité physique poussent les
ouvriers mal nourris a l'alcoolisme
La classe ouvrière la plus forte est celle
qui consomme le plus de viande. Les Etats-
Unis, d'après Mulhall, tiennent la tête au
point de vue du rendement du travail avec
120 livres de viande par an la Grande-
Bretagne suit avec 105 livres puis vien
nent la France avec 74 livres, l'Allemagne,
la Belgique et la Hollande avec 69 livres, les
Etats Scandinaves avec 67 livres, l'Autriche
avec 63, l'Espagne avec 49, la Russie avec
48, l'Itaiie avec 23 livres
Les protectionnistes agrariens beiges
ont trouvé, il y a quelques années, que l'ou
vrier mangeait trop de viande. Et l'on a
frappé la viande. Ils trouvent aujourd'liui
que eet ouvrier mange trop de pain et de
graisse. Et l'on s'apprête a frapper la farine,
le beurre et la margarine. Les tribunaux
correctionnels condamnent tous les jours
a plusieurs années de prison des individus
moins coupables que ces gens-la.
Li'ouyrier agricole.
Les protectionnistes affameurs sem-
blent ne vouloir s'arrêter que lorsque
l'alimentation ouvrière, devenue insuf
fisante, aura ruinó aussi bien l'agricul-
ture que l'industrie. L'industrie décli-
nera paree que la force de travail
déclinera.
II est vrai que les gros propriétaire3
se feront du lard. Mais 95 p. c. des
cultivateurs, qu'on prétend protéger,
ne bénéficieront en rien des droits d'en
trée, au contraire, et les ouvriers agri-
coles seront réduits au même point que
les ouvriers industriels. Car leurs sa
laries ne croitront pas avec le prix des
produits.
En 1840, le froment se vendait 28 fr.
73 les 100 kilogr., le seigle 19 fr. 16, et
l'ouvrier agricole gagnait en moyenne
1 fr. 14 par jour. En 1893, le froment
se vendait 15 fr. 50, le seigle 12 fr. 85,
et les salaries agricoles étaient bien plus
élevés qu'en 1840. Concluez, ouvriers
agricoles dont on a capté la confiance
par de fallacieuses promesses.
Et maintenant, MM. les députés,
votez le projet, aggravez-le si vous
voulez. II ne durera pas plus que vous,
c'est-a-dire quelques mois encore, jus-
qu'aux prochaines élections.
De bespreking van het vlugschrift
van M. Froidure wordt nog eens ver
schoven tot aanstaande week.
Het verslag over de voordracht van
Prof. Mac Leod zal maar kunnen ver
schijnen in ons aanstaande nummer.
Zondag aanstaande zal de afdeeling
van het Willemfonds van Ieperen hare
leden eene mooie feest aanbieden ge-
volgt door een lustig danspartijtje.
Dit feest zal beginnen om half zeven.
Lire le programme
<Ies Courses d'Ypres a
la 4e page.
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