Droits d'entrée.
De spin.
Nécrologie.
Greater Belgium
kelen. Onze landbouwingenieurs moe
ten te leer gaan in Frankrijk en elders
eïi dus wetenschappelijke cultuur in
brengen we kunnen, zonder gevaar,
n0cf hectaren en hectaren beplanten
omdat onze opbrengst slechts het
38/100 uitmaakt van ons verbruik. We
verbruiken de 98/100 van onzen eigen
tabak slechts 2/100 leveren we uit
omdat ons onze tabak te duur komt.
■^Vij moeten dus 62/100 van ons ver
bruik in den vreemde koopen en veel
van die 62/100 kunnen wij vervangen
door inlandsch goed op voorwaarde
10 goeden, echten tabak te leveren
(heden verkoopt men Kentucky voor
Meensc.hen tabak)
2o lichteren tabak te kweeken
So de accijnsrechten te doen ver
dwijnen en zoo beter koop voort te
brengen voor den uitvoer en de mede
dinging.
"Want, het moet gezegd worden de
waarde en de hoeveelheid van onzen
uitvoer verminderen, de waarde ervan
daalt meer dan de waarde terwij 1 de
waarde der vreemde tabakken ver
meerdert. Tot 1898 verminderde onze
uitgevoerde tabak van prijs en onze
inlandsche verbruikte tabak vermeer
de, wat bewijst dat de hoedanigheid
van onzen uitgevoerden tabak ver
minderde.
De tabakcultuur kan uitnemend
winstgevend worden, want alle jaren
verbruikt men meèr per kop, in 1880
1 kilo 99, in 1890 2 kilos 17, in 1893
2 kilos 21.
Doch onze cultuur kost te veel, om
dat we niet genoeg syndikaten en coö
peratieven maken, en veel te veel
processen te ondergaan hebben.
Aanstaande week zullen we nadere
bijzonderheden over het vraagstuk
leveren zoo er wat nieuws in de
Kamer verteld wordt, die brave Kamer
welke nog eens dit belangrijk vraag
stuk heeft verschoven, welke den brui
geeft van onze tabakplanters maar
miljoentjes stemt alweer voor den
Congo.
I>ïo miljoentjes wer
den gestemd dooi* de
volks ^vertegenwoor
digers van leper en.
Weg met Ken V. P.
L'ensemble du projet établissant les
droits d'entrée a été voté Mardi, par
78 voix contre 64 et cinq abstentions.
Les appétits se sont donné libre cours,
sans vergogne, jusqu'au dernier mo
ment le dernier droit introduit par
la manie amendatoire de M. De Smet
de Naeyer a été un droit sur les car-
reaux en terre cuite.
11 n'est pas trop tard, a ce propos
et comme moralité, pour découper dans
l'un des derniers numéros de la Justice.
Sociale une amusante fantaisie faisant
ressortir avec beaucoup d'esprit com
ment l'engrenage protectionniste a du
fonctionner pour satisfaire toutes les
exigences, et qu'elles en seront les
conséquences.
Voici la fantaisie en question
Chaq' son z'oiseau!
Opportunisme.
Les malteurs
Au secours, M. Gouvernement Le
raait est dans le marasme Sauvez-nous
de la ruine Un petit droit sur le malt
étranger, s'il vous plait Que risquez-vous
Nous produisons plus qu'il n'en faut pour la
consommation indigene...
M. Gouvernement:
Vous avez raison. Va pour le petit droit
Les brassems
Comment! un droit sur le malt!... pour
fairehausser notre prixde revientQuand
'a brasserie nationale périclite Nous
protestons C'est du protectionnisme
M. Gouvernement
Protectionniste, moi Jamais Je suis
°Pportuniste Tenez, je vais baisser les
droits d'entrée sur la fonte brute. J'espère
que c'est du libre échange, ca
Les hauts fourneaux, dèsolès
Mais vous voulez done, notre mort Si la
fonte étrangère entre en franchise, com-
raent pourrons nous encore lutter Hélas
Uous n'avons plus qu'a nous éteindre
M. Gouvernement
Pauvres hauts-fourneaux Eh bien,
soit, au lieu d'abaisser, je renforce le tarif
ancien.
Les laminoirsfurieux
Eh bien Et nous alors Nous allons de-
roir payer plus cher la fonte brute, pour
satisfaire quelques gros bonnets...
M. Gouvernement
Voyons... cherchons... on peut s'enten-
dre... Je suis opportuniste... Les tilateurs
orient misère. Imposons les fils étrangers,
coton, laine ou soie
Les filaateurs
Bravo
Les tisserands
Ah ca vous trouvez done que nous ne
mourrons pas assez vite Vous faites haus-
ser les fits indigenes Comment pourrons
nous fabriquer des tissus capables de lutter
avec ceux de l'étranger
M. Gouvernement
Eh bien mettons un droit sur les tissus
étrangers.
Les fabricants cPindiennes
C'est cela Vous faites enclierir notre
matière première, alors que l'industrie
étrangère est mieux outillée que nous. Un
droit sur les indienneurs étrangers, s'il vous
plait
M. Gouvernement
C'est assez juste Mais oil diable cela
s'arrêtera-t-il Enfin, il faut être opportu
niste Va pour le droit sur les indiennes
Lepauv'' peup"1
Au voleur Au secours On hausse le
prix des étoffes
M. Gouvernement
Taisez-vous Pour faire compensa
tion, je décrète le minimum de salaire
Choeur de pay sans
Et vous croyez que ca va se passer com
me ca Pour vivre nous devons vendre
notre blé 20 fr. l'hectolitre.
A Anvers le blé américain se vend 17 fr.
et vous choisissez ce moment pour nous
faire payer a nos ouvriers au moins 2 fr. 50
par jour Un droit protecteur tout de
suite, s'il vous plait
M. Gouvernement
C'est évident Vous avez raison. A l'ave-
nir, j'impose le blé étranger a 4 fr. l'hecto
litre.
Le Public
CommentPayer 21 francs au lieu de
17 Taxer Ie pain A bas les affameurs
M. Gouvernement
Mais sapristi qu'il est done difficile de
contenter tout le monde Tenez, a partir
d'aujourd'hui, je protégé tout. II faut être
opportuniste
Cinq ans se passent. On a établi des droits
sur tout. La vie coute trois fois plus cher.
Aussi la main d'oeuvre a haussé, partant le
prix de revient.
Le bas prix des articles d'exportation a
disparu. La Belgique ne peut done plus ex
porter. Ne vendant plus ses produits, elle ne
peut acheter les produits étrangers, no-
tamment le blé et les denrées de consomma
tion, qu'elle ne fournit pas suffisamment
pour ses propres besoins. Conclusion Le
peuple orève de faim, mais il se console (ainsi
que tout Beige a notre époque devant la co
lonne du Congrès), en contemplant de vastes
pancartes affichées aux coins des rues et
sur les monuments publics, portant ce mot
fatidique Opportunisme
Ernest Hallo.
De spinnen zijn zonderlinge dieren,
o zoo zonderlinge dieren.
Er zijn mannekens, er zijn wijfjes.
De wijfjes zijn 't gevaarlijkste
wat M. Froidure er ook over denke.
De wijfjes zitten in hun nest, en
vreten zich vet, o zoo vet.
En de mannekens komen.
Het gebeurt ook dat het manneke
goed ontvangen wordt, doch is de
koppelingsdaad volbracht, dan wordt
het manneke weer opgevreten, o, zoo
netjes opgevreten.
De spin vreet al op, assimileert alles,
verteert alles zij kent slechts haar
individu, haar maag van menschlie-
vendheid, altruism wil ze nietzij
sluit zich op in haar hol als in een cof-
fre-fort, met of zonder kruis op.
Zij zegt: «leye de persoonlijkheid
dat zeggen wil, mijn persoonlijk
heid
Doch de wetenschap heeft nog niet
kunnen bepalen of er in haar wereld
een manchesteriaansche school laat
doen en laat gebeurenbestaat.
Zouden de spinnen te leer zijn ge
gaan bij de reactionnairs ofte achter
uitkruipers welke zetelen rond de
groene tafel der Union générale en
anderen uitzuigen en zich vetmesten, o,
zich zoo rondekens vetmesten
Zouden de spinnen te leer zijn ge
gaan bij de partijgangers van de K Ver-
eeniging der ge ld kofier s die gods
dienstige joden, welke over 1800 jaar
Kristus genageld hebben op een kruis
en Kristus nü nagelen op hun centen-
kas
De wetenschap heeft tot heden toe
niet uitgemaakt of de spinnen een
godsdienst hebben, doch het schijnt
wel van ja, want de spinnen, die alles
afgekeken hebben bij de menschen,
zullen toch dit voortreffelijk lokaas der
vettende, etende, vretende, verteren
de en nimmer vettende kruisigaards
niet vergeten hebben.
Doch, wat de wetenschap tot heden
toe wel uitgemaakt heeft is, dat, waar
de reactionnairs van spinnen elkaar op
vreten, o zoo netjes opvreten de
reactionnairs en achteruitkruipers on
zer wereld dit niet doen, ongeluk
kiglijk, o ongelukkiglijk
Dat is, naar 't schijnt, het eenigste
verschil, o het eenigste verschil. (1)
A. Van Vobmezele.
Nous apprenons la triste nouvelle de
la mort de Monsieur Navier Dalmote,
décédé en cette ville le 26 Juin cou
rant, après une douloureuse maladie.
M. Xavier Dalmote était docteur en
médecine, chirurgie et accouchements,
médecin des Hospices, du Bureau de
bienfaisance et de l'Etat-Civil, mem-
bre de la Commission de salubrité
publique, médecin de bataillon de la
garde civique, décoré des croix civi-
ques de le et de 2e classes.
C'était un homme de bien qui lais
ser a derrière lui bien des regrets.
Nous adressons a sa familie éplorée
nos plus vifs compliments de condo
léance.
Les funérailles civiles de M. Xavier
Dalmote auront lieu Lundi lr Juillet, a
trois heures et demie.
(Suite.) IV.
Si maintenant, des documents, déclara-
tions et aveux nous passons aux principes,
les mobiles de l'attitude des sociaiistes ne se
manifestent-ils pas en toute évidence
Bebel, le grand chef allemand, n'a-t-il
pas déclaré qu'il falla.it a toute force mairi-
tenir l'ouvrier dans sa situation de misère
et laisser ouverte la plaie au corps de la
société actuelle, paree que le socialisme ne
vit que de Texploitation des griefs de la
classe ouvrière et qu'en supprimant ces
griefs, ou tuerait du coup le socialisme 1
Bien entendu, les meneurs sociaiistes
n'entendent pas renoncer a leur précieux
emploi. Leur intérêt a eux est en raison
inverse de celui du peuple dont ils se pro-
clament les amis. La misère de l'ouvrier
c'est l'oscabeau dont ils se servent pour
édifier leur fortune et pour s'élever aux
honneurs. Pour eux, vive la misère des
autres, et périsse plutót le peuple entier
dans les affres de la faim et du désespoir si
l'amélioration de son sort doit compromettre
leur lucratif métier d'exploiteurs de griefs.
Or, justement la reprise du Congo se pré
sente a eux avec cette menace. Le Congo
repris par la Belgique, c'est le signal du
décongestionnement de notre petit pays
pléthorisé c'est l'impulsion première don-
née a notre expansisn coloniale, c'est le
coup de collier donné a notre activité na
tionale, et comme conséquence certaine la
cessation, a brève échéance, de la crise du
travail le grand ckeval de bataille de
messieurs les meneurs. Dès lors, pas de
Congo Le remède est trop efficace il a
aussi le tort de leur enlever tout mérite il
a surtout celui de tuer le socialisme. Les
clameurs déchirantes qu'ils font entendre,
ce sont les hurlements de gens qu'on égorge.
Car je ne saurais le proclamer assez baut ni
le répéter assez souventle Congo devant
contribuer largement a la solution de la
question sociale, est un puissant dérivatif
au socialisme, conformément aux aveux
actés plus haut.
Je comprends que ces aveux vous gênent,
monsieur le défenseur des sociaiistes, et
que vous cherchiez a donner le change,
voire a payer d'audace en me faisant un
reproche de ce que je cherche des dérivatifs
au socialisme. Je ne serai point dupe de
votre manoeuvre plus ou moins habile et
pour y couper court et prévenir toute équi-
voque, je vous dirai en termes clairs et nets
que je considère le socialisme comme une
doctrine funeste entre toutes pour l'heureuse
solution de Ia question sociale et que dès
lors, en sincère ami de l'ouvrier, je cherche
avidement des dérivatifs a ce socialisme, et
de préférenee ceux qui sont en même temps
des adjuvants pour la bonne solution de Ia
questiou sociale, tel l'expansion coloniale.
(1) Er is nog 'n verschil de dieren-spinnen
trapt men kapot, en de menschen-spinnen
zendt men naar de Kamers. (N. der Red.)
Une autre raison de leur hostilité ce sont
leurs principes internationalistes. Ces sans-
patrie volontaires sont hostiles a toute colo-
nie, - hostiles <r en principe, de leur
propre aveu. Aussi les a-t-on vu baser en
partie un voeu exprimé contre la reprise sur
ce considérantque l'annexion du Congo
aurait pour conséquence une recrudescence
de chauvinisme.
Mais a quoi bon insister N'ai-je pas déja
fourni des preuves surabondantes des mobi
les politiques qui inspirent les sociaiistes
Et ce caractère politique de leur opposition
ne se prouve-t-il pas déja par cetie simple
constatation que notre expansion coloniale,
si elle doit être manifestement bienfaisante
pour la classe ouvrière, doit, par contre,
être désastreuse pour le mouvement socia-
liste
Aussi, quoi d'étonnant a cette unanimité
de sentiment que l'on constate dans le parti
socialiste sur la question du Congo quoi
d'étonnant a ce que parmi les rarissimes
sociaiistes dissidents, le seul nom marquant
que l'on rolève soit justement celui d'un
capitaliste honteux qui ne parvient pas a
dissimuler ses airs aristocratiques sous le
bonnet phrygien dont il s'est ridiculement
coifféCe socialiste la j 'ai nommé Edmond
Picard ne peut s'empècher de proclamer
les sympathies qu'il professe pour l'oeuvre
congolaise, et c'est sans détours qu'il
declare rêver pour ses concitoyens les
gloires de Vasco de Gama et de Marco Polo
et un agrandissement moral de plus haute
valeur certes que toutes les balances du
commerce par lesquelles des journalistes
plus ou moins ferrés 'sur les statistiques de
l'exportation et de l'importation, s'efforcent
de démontrer, contrairement aux inélucta-
bilités de Phistoire et a l'incompressible et
séculaire élan des nations européennes, que
les colonies ca ne vaut rien
II a raison ce pseudo-socialiste la et,
pour ma part, quand je considère quelles
ruines morales et économiques se prépare
mon pays, faute d'idéal et faute d'expansion,
.un messager du Dieu de Vérité pourrait
venir me dire le Congo n'existe pas vos
Africains n'ont foulé qu'un sol imagi
naire les richesses qu'ils ont cru voir
n'étaient qu'un vain mirage ils ont peiné,
ils ont soufferf, ils sont morts pour une chi
mèreque je n'en crierais pas moins
a mes compatriotes cramponnons-nous
sans retard et coHte que coüte d cette fèconde
chimèreduGongo. Ed. Froidure.A suivre.)
Nous regrettons vivement que M.
Froidure n'ait pas assisté a Ia confé
rence de M. Em. Vandervelde. II
aurait sans doute évité de rééditer, au
sujet de Bebel, un conté ramassé dans
les petits journaux qui s'imaginent
tuer le socialisme a force d'en calom-
nier les hommes. Voici ce que M.
Vandervelde a dit, a propos de ces
prétendues paroles de Bebel, après
avoir constaté que le socialisme se
développe le plus dans les régions oü
le salaire est plus élevé
On prétend que Bebel, au Congrès
de Bruxelles, aurait déclaré qu'il
n faut laisser ouverte la plaie au corps
de la société actuelle. Nous étions a
ce congrès de Bruxelles, et nous pou-
vons affirmer sur l'honneur que Bebel
n'a pas prononcé ces paroles les lui
imputer, c'est le calomnier.
Cela suffirait après les cent démentis
antérieurs a détruire la légende auprès
de tout homme impartial. Malheureu-
sement M. Froidure semble nourrir,
au sujet des hommes du parti ouvrier,
une malveillance d priori, qui lui ferait
regarder comme sans valeur la parole
d'honneur de M. Vandervelde. Nous
n'espérons pas le faire renoncer a un
argument a effet, mais fondé sur une
pure invention calomnieuse.
M. Froidure semble regarder l'em-
ploi des meneurs comme bien
enviable, et juge sans doute tous les
hommes politiques a l'aune de certains
gros cléricaux qui avouent eux-mêmes
ne plus croire a rien,mais n'en sont pas
moms rangés parmi les plus ardents
défenseurs de la religion, de la familie
et de la propriété (de la leur surtout
car pour celle des autres...). Mais
n'imitons pas M. Froidure en nous
laissant aller a des imputations sans
précision, et sans utilité pour ou contre
les principes. Nous voudrions qu'il
nous dit quels sont, parmi les sociaiis
tes, ceux qui n'auraient pas eu plus a
gagner et moins a perdre a se ranger
parmi les conservateurs. Oü un talent
comme celui de M. Vandervelde n'eüt-
il pas été le bienvenu et quel parti ne
lui eüt aplani le chemin des honneurs
lucratifs, chemin que le parti socialiste
ne connait pas encore Pour préci-
ser et rentrer plus au coeur de notre
sujet, croit-on que ceux qui ont avec
tant d'ardeur combattu la reprise im-
OU