Examen. Le nouveau projet de loi scolaire. Philippe de Comines. Ville de Poperinghe. GRAND CONCERT CHAMPÊTRE Aan de Maatschappijen. Nous apprenons avec plaisir que Monsieur yYiiigasste Lesaf- fire, ancien élève du Collége de l'Union d'Vpres, vient de subir avec succès son premier examen de candi dature en philosophic et lettres. Nous adressons a Monsieur Lesaffre nos sincères félicitations. (Suite voir notre numéro précédent). LES CHARGES FIN ANC IÉ RES. L'art. 5 du projet Woeste-Schollaert stipule des modifications a l'art. 6 de la loi du 20 Septembre 1884. Les frais de l'instruction primaire dans les écoles communales et ceux résultant de i'adoption d'écoles privées sont a la charge des communes. La province y intervient par voie de sub sides qui doivent être consacrés exclu- sivement au service des écoles commu nales et adoptées. Aucune commune ne peut recevoir de subsides de l'Etat ni de la province pour l'enseignement primaire, si elle ne consacre a eet objet une somme au moins égale au produit de quatre cen times additionnels au principal des contributions directes, et si elle rfexe cute en tons points la loi sur V instruction primaire. La disposition soulignée a évi- demment pour but de pouvoir couper les vivres aux communes qui ne mon- treraient pas assez d'enthousiasme a accepter l'enseignement confessionnel et sectaire que rêvent MM. Schollaert et "Woeste. On voit que nos maitres ont bien pris toutes leurs dispositions pour que leur attentat contre les consciences n'éprouve pas trop de résistances. Les 153 écoles non confessionnelles qui existent encore en Belgique (sur 5778 écoles officielles et adoptées) n'ont pas de chances d'échapper. L'obligation d'enseigner la religion catholique sera absolue, sinon pas d'argent. LES SUBSIDES AUX ÉCOLES LIBRES. II a été question, dans le paragraphe précédent, de subsides de l'Etat. Yoici ce que stipule l'art. 5 a ce sujet Un crédit annuel voté par les Cham- bres pour le service ordinaire de l'in struction primaire, sera réparti entre les écoles communales, les écoles adop tées et les écoles privées non adoptées réunissant les conditions légales d'a- doption. Les régies de répartition seront les mêmes pour les trois catégo- ries. La base principale de calcul du subside attribué a chaque école sera le nombre de classes distinctes qu'elle comprend. Chaque classe, pour pouvoir être subsidiée, devra compter un nombre minimum d'élèves admis gratuitement. Ce minimum et le taux de la subven tion seront déterminés par arrêtéroyal. Voila incontestablement, avec l'o bligation de l'enseignement religieux, la plus grave disposition du projet Woeste-Schollaert. C'est dans ces deux dispositions que se trouve l'odieux coup de parti que constitue cette loi. Car en fait, en Belgique, les écoles libres sont les écoles cléricales, des écoles sectaires, oü l'on cherche avant tout a développer le fanatisme religieux des enfants, oü l'instruction morale et l'instruction scientitique sont au se cond plan, et sont d'ailleurs faussées par la préoccupation essentielle for mer des fanatiques haineux, non des hommes libres et pensants. C'est eet enseignement anti-patrioti- que et immoral que l'Etat va encoura- ger, va subsidier, va développer par conséquent. Car une fois le principe des subsides admis, on va voir des éco les cléricales s'élever partout oü il n'y en a pas encore. S'il n'y a plus en Bel gique assez de petits-frères pour les desservir, il en arrivera de l'étranger pour participer a la curée. Conclusion les écoles libres qui sont les écoles des riches, fondées par eux, prendront une part de plus en plus grande des deniers publics, c'est-a-dire du produit des impóts, c'est-a-dire encore de l'argent des panvres. Car on sait trop que dans notre pays, c'est sur la classe ouvrière que pèsent les im póts les riches en sont presque exempts, tant leur part y est faible proportionnellement a celle des tra- vailleurs. Autre conséquencepour pouvoir être subsidiée, une école libre devra réunir les conditions d'adoption, c'est- a-dire avant tout être confessionnelle. Les écoles catholiques, protestantes, juives, ponrront être subsidiées les écoles neutres ne le seront pas. Ensei- gner ce que les catholiques considèrent comme des erreurs entrainant la dam nation éternelle, sera oeuvre méritoire et subsidiée ne pas plus les enseigner que ce que les juifs ou les protestants regardent comme d'absurdes contes, sera oeuvre honme et privée de subsi des. Voila la logique du fanatisme religieux Voila les absurdités aux- quelles on arrive quand on commence a mettre sur le même pied l'école offi- cielle et l'école libre. Remarquons encore que le mode de répartition des subsides est tout, a l'avantage des écoles libres. Le nombre des classes mais sera-t-il difficile aux ciéricaux de l'augmenter dans leurs écoles un ou deux petits-frères de plus, et le tour sera joué; et la part des écoles commuuales diminuée d'au- tant. Le nombre des élèves admis gratuitement Mais le parti clérical n'est-il pas outillé a merveiile pour la chasse a l'élève gratuit 1 S'est-il jamais abstenu de peser sur la conscience du pauvre, sur lequel il peut agir par cent moyens que ses rabatteurs ne se feront pas faute d'employer?L'admission gra tuite est soumise, dans les écoles com munales et adoptées, a des formalités et a des conditions que nous avons fait connaitre dans notre précédent article il n'en sera évidemment pas de même dans les écoles libres qui l'auront d'au- tant plus facile pour enlever les élèves gratuits aux écoles communales dès lors, oü est l'égalité dans la réparti tion Les écoles libres, pour être subsi diées, devront réunir les conditions de I'adoption. Seront-elles soumises a une inspection qui vérifiera si ces conditions sont satisfaites Quelque illusoire que soit une inspection dans un régime oü la moitié des inspecteurs viennent des écoles libres, et oü les autres n'osent pas parler quelque illusoire que soit pareille inspection, le projet de loi n'en dit rien. Comme on le voit, c'est la mise en coupe réglée des finances de l'Etat par les écoles libres qu'organise l'art. 5 du nouveau projet. Tant pis pour les éco les officielles qui verront leur part réduite, tant pis pour les finances des communes qui ont a coeur leur ensei gnement primaire. Mais tant mieux pour les riches cié ricaux, dont ia générosité intéressée est a bout, qui sont las de supporter la charge des écoles libre3, qu'ils ont acceptée dans un intérêt électoral, et qui veulent la passer a d'autres. NOMINATION ET RÉVOOATION DES INSTITUTEURS. Sous le régime actuel, la nomination, révocation ou mise en disponibilité de l'instituteur appartiennent au conseil communal. L'instituteur doit être en- tendu Vapprobation de la Députation permanente est nécessaire; l'instituteur peut, ainsi que le conseil communal, en appeler au Roi. Ces dispositions sont maintenues, mais la suivante y est ajoutée Le Roi, ayant pris Vavis de la Dépu tation permanente, l'instituteur et le conseil communal entendus, peut ré- voquer ou suspendre un instituteur communal ou le mettre en disponibilité par mesure d'ordre. Dans ce dernier cas, le traitement est a charge de l'Etatil est au contraire a charge de la commune quand la mise en disponi bilité est le fait du conseil communal. Voila done le sort des insfituteurs communaux a la merci de l'arbitraire ministériel. Lorsqu'un instituteur ne plaira pas a M. le ministro, celui-ci, pour la forme, prendra Vavis de la Députation permanente, entendra le conseil communal et l'instituteur, et révoquera ou mettra en disponibilité celui qui n'aura pas eu l'heur de lui plaire. L'instituteur aura beau être un instituteur modèle, dont la commune sera enchantée, sur le compte duquel la Députation permanente n'aura au- cun grief. Par mesure d'ordre, M. le ministro fait fi de tout cela, et brise la carrière d'un honnête homme qui aura peut-être dit ce qu'il pensait ou qui se sera refusé a donner un enseigne ment religieux que sa conscience ré- prouve. Comme il sera facile, a l'aide de cette disposition de se débarrasser de tous les instituteurs non croyants M. le curé leur délègue l'enseignement religieux ils essayent d'être dispensés d'une tache qui leur déplaitM. le curé se plaint a son ami M. le ministre, et celui-ci, machine obéissante, soumet a la signature du Roi la révocation d'un homme qui n'a pas su être hypo crite le Roi signe (c'est son röle) et le tour est joué Voila oü nous en sommes, sous une constitution qui garantit a tous les citoyens la liberté de conscience et la liberté d'opinions II est vrai que pour nos ciéricaux, cette constitution est une charretée d'ordures dès lors.r.. INSTITUTEURS EN CHEF. TRAITEMENTS, AUGMENTATIONS. Nous arrivons aux dispositions de moindre importance, mais qui en rè- glant la position matérielle des institu teurs, actuellement laissée a l'arbitraire des communes, ont pour but de dimi- nuer l'opposition des instituteurs aux autres dispositions du projet. On espère leur fermer la bouche en assurant leur situation pécuniaire; procédé peut-être trèsroublard, mais d'une moralité plus que douteuse, et qui d'ailleurs a raté. Le conseil communal fixe le traite- ment de l'instituteur. Mais le mini mum, casuel compris, est fixé comme suit par le nouveau projet Les instituteurs et institutrices ont droit a une augmentation de 100 fr. tous les 4 ans, jusqu'a concurrence de la sómme nécessaire pour majorer de 600 fr le minimum légal du traitement attaché a la catégorie dont fait partie l'école oü ils exercent ses fonctions. L'instituteur non logé par la com mune a droit a une indemnité de loge ment qui, suivant Timportance des communes (classées comme ci-dessus) est de 200, 300, 400, 500, 600 et 800 fr. L'instituteur en chef d'une école d'au moins deux classes doit être choisi parmi les membres du personnel ensei- gnant comptant au moins cinq années de service. L'instituteur d'une école a une seule classe pourra être maintenu comme chef d'école sans devoir justi- fier de cinq années de service. II est juste de reconnaitre que la position matérielle d'un certain nom bre d'instituteurs sera améliorée avec la nouvelle loi. On ne verra plus, par exemple, des infamies comme il s'en passé dans l'arrondissement d'Alost, oü il existe des sous-instituteurs qui, avec 6 a 29 années de service, ont des traitements de 400 a 900 fr.et des instituteurs en chef, avec 4 a 17 années de service, qui touchent annuellement (quand ils sont payés) 500 a 1000 fr. Mais le barême des traitements com- porte encore plusieurs anomalies, con tre lesquelles ont protesté tous les cer- cles d'instituteurs qui se sont réunis jusqu'a présent pour examiner la loi au point de vue de leurs intéréts ma- tériels (aux autres points de vue, ils n'osent guère...) 1°) Les traitements des catégories in- fórieures sont trop faibles, ce qui crée une diflérence trop considérable avec les catégories supérieures. En efiet, la situation d'institnteur dans une com mune de moins de 1000 habitants vaut au maximum 2000 fr. (logement com pris) dans une commune de 100,000 habitants, elle vaut 3900 fr. (loge ment compris). Une pareille différence est injustiliable. 2°) II n'y a pas la moindre raison pour que le traitement des institu trices soit inférieur a celui des institu teurs. Les services qu'elles rendent sont les mêmes, et les charges qu'elles sup portent ne sont pas moindres. Eiles ont done droit, en toute justice, aux mêmes traitements que les instituteurs. LES INTÉRIMAIRES. L'art. 8 introduit aussi une amélio- ration dans le sort des instituteurs en supprimant une disposition odieuse en vigueur depuis 1884. La loi de 1884 avait mis a charge de l'instituteur lui-mème le paiement de l'intérimaire qui le remplagait en cas de maladie. La nouvelle loi met a charge de la commune le paiement de l'intérimaire, qui jouira d'une indem nité de 1000 fr. au moins pour les sous- instituteurs et de 1200 fr. au moins pour les instituteurs. Voila analysée cette nouvelle loi sco laire due au fanatisme des ciéricaux qui nous gouvernent, et que la droite, toujours obéissante, votera sans grande hésitation, malgré les nombreuses pro testations qu'elle soulève dans le pays. Cette loi viole la liberté de conscien ce des citoyens, des pauvres surtout elle met les deniers publics a la dispo sition des écoles cléricales sectaires; elle émet l'incroyable prétention d'éri- ger en loi que la morale n'existe pas mdépendamment d'une religion quel- conque. Une loi qui a pour base pareille er- reur, pareil mensonge, uue loi qui est un impöt sur la couscience du pauvre succédant a un impöt sur son alimen tation une loi qui fait payer par les deniers des travailleurs les écoles des riches une loi fondée sur trois choses aussi odieuses ne peut durer long- temps. Que la droite la vote comme elle a voté l'impöt sur l'alimentation popu laire, comme elle a voté la loi commu nale, comme elle a voté 12 millions pour le Congo. Ce sera l'une de ses dernières fautes. Te Antwerpen zal een Vlaggenfeest plaats grijpen, ondersteund door Stad, Provincie en Staat en ingericht door oudheidskundigen en artisten. Dit feest heeft voor doel den 18n Oogst te Antwerpente verzamelen alledenkbare maatschappijen met oude en nieuwe vlaggen, bannieren, blazoenen, kos- tumen, enz, enz. Inschrijving voor 8 Juli. Schoone Prijzen: Voor de Vlaggen, 1150 fr. banieren, 1150 fr. standaarden, 350 fr. wimpels, 150 fr. kartels, 250 fr. blazoenen, 350 fr. toortsen, staven, 100 fr.schilden enz. 350 fr. costumen, 350 fr. vaandrig en nar, 50 fr. de volledigste maatschap pij, 200 fr.1000 fr. onder de muziek maatschappijen, enz. Men vrage 'n programma Antwer pen, Rudolfstraat35. Het comiteit bestaat uit Alb. De Vriendt, Peter Benoit, Pol de Mont, Jan Blockx, H. Mulder, H. Melis, Geefs, Verhaert, F. Van Kuyck, enz, enz. S0CIÉTÉ PHILHARMONIQUE. donné sous la direction de M. Eua. Van Elslande, le lüuiicli 8 JTuillet 1895, a 6 heures du soirdans les Jar dins de laSociété. lre Partie. 1. Marche militaire avec trom- pettes et tambours. (Baudonck). 2. Ouverture du Pardon de Ploër- mei. (Meyerbeer). 3. Fillette el Gr and'mère, Bleuette. (J. Heymans). (Grand'Mère racontant une historïette a sa petite fille rieuse). 4. Une Fête d Aranjuezgrande fantaisie. (Demersman). 2me Partie. 1. Hochzeitsmarche du songe d'une nuit d'été. (Mendelsohn). 2. Belloritagrande valse espa- gnole. (Recoux). 3. Menuelto cèlèbre, arr. par M. Van Elslande. (Franz Demol). 4. Le Der nier Jour de la Terreur, poème dramatique. (H. Litolff). A 9 1/2 h., GRAND BAL. MA R D I 9 J UIL L E T, a 4 h. de l'après-midi, TIK A LA CIBLE CHIX0ISE. Lire la suite a la 4' page. COMMUNES DE instituteur. I Institutrice. Sous- Instituteur. Sous- Institutrice. 1000 habitants et moins. 1200 fr. 1200 fr. 1000 fr. 1000 fr. 1001 a 5000 habit. 1400 fr. 1800 fr. 1100 fr. 1000 fr. 5001 a 10000 habit. 1600 fr. 1400 fr. 1100 fr. 1100 fr. 10001 a 20000 habit. 1800 fr. 1600 fr. 1200 fr. 1100 fr. 20001 a 100000 habit. 2000 fr. 1800 fr. 1300 fr. 1200 fr. Plus de 100000 habit. 2500 fr. 2200 fr. 1400 fr. 1200 fr. *-j"J\A/VWW"

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 3