A Neuve-Eglise. Meeting a Neuve-Église. FOPBBIIVGBÈ. OE PHILHARMONISCHE MAATSCHAPPIJ POPEMNGHE Henri Malo. Gurieux parallèle. il n'en est rien et le projet de loi aura pour effet d'exciter quelque peu le mécontente- ment general des membres de ia grande et noble familie ense;gnante Je suis jnstituteur d'une petite commune rurale de 700 arnes j'ai 20 anuées de bons et loyaux services et je me vois au traitament de 1200 francs. Mon collègue du village voisin et comptant 1001 habitants, qui n'a que 4 an- nées de bons services et qui jouit egalement du minimum actuellement légal de 1200 fr. se v'erra octroyer le ler Janvier prochain, un traitornent de 1500 francs, quand je n'en aurai, rnoi, qi e 1300. Est-ce juste et hyal cela Et cette augmentation quatriennale de 100 francs Que va-t-elle devetiir, grand Dieu Faisons un peu d'arithrri'ëtique, pour voir, et tachons de convaincre nos ministres sur le résultat obtenu. Monsieur le ministre de Smet De Nayer a biffé d'un trait de plume l'exemption des instituteurs a la contribution personnelle, au bas mot.. 25 francs a payer. Pour 4 ans, ci 100 fr. Retenue en plus pour la caisse des veuves et orphelins 2 premiers tnois augm. de ia retenue, soit 20 f. Total X350 francs. Voyez-vous, chers coilègues, t'avantage que nous aurons 100 francs d'augmenta- tion de traitemont tous les 4 ans et 120 fr. a payer en plus. C'est donner d'une main et reprendre de i'autre. Résultat négatif 20 francs. Après cela, on peut tirer lëchelle si vous n'ëtes pas contents et satisfaits, les doux agneaux de i'enseigr.ement, on pourra dire et crier sur tous les toits qüe vous êtes biert difficiles et que vous ne rnéritez plus qu'on s'occupe de vous. Faut-il que les instituteurs aient mauvais caractère pour ne pas adorer MM. Schollaert et O qui, en ayant l'air d'augmenter leurs traitements, les rognent en réalité Ne devraient- ils pas louer Dieu de la modération de ces bons chrétiens, qui pourraient les mettre simplement sur le pavé et dé- crèter l'ignorance obligatoire On y viendra. S'il reste alors des gens qui savent encore lire,ils pourront se dólecter de la prose du Patriote et de ses pareils, oü i'on injurie journel- lement les instituteurs officials paree qu'ils n'ont pas les moeurs des petits- frères. Ph. de C. Neuve-Eglise a l'ineffable joie de choyer et d'entretenir dans son sein le plus doux, leplus tolérant des pasteurs, un de ceux qui applique constamment cecommandement du ChristAimez- n vous les wisles autres comme je vous ai aimès. C'est a cela que tous connai- tront que vous êtes mes disciples oh oui, nul a Neuve-Eglise ne conté le plus qu'il ne soit un de ces disciples. Oyez plutötII y a deux, trois se- maines, mettait fin a ses jours, dans un acces de folie, un brave homme de Neuve-Eglise agé de quatre-vingts ans qui avait déja, a diüérentes reprises, donné des signes de troubles cérébraux occasionnés par son grand age. La mort ne fut point instantanée et le curé trouva même moyen de donner l'Extrême-Onction au malheureux ce qui ne l'empêcha point le lendemain de refuser a la familie de l'enterrer religieusement. C'était son droittout au plus pourrait-on faire remarquer que la conscience des prêtres est bien élastique et que ce qui est possible a Langemarck pour un suicidé en pleine possession de ses facultés mais riche ne l'est plus a Neuve-Eglise pour un vieillard a l'esprit dérangé mais pau- vre. Affaire de boutique Passons. Malheureusement notre saint homme ue s'en tint pas ia. II fit l'impossible pour obtenir de la familie du défunt que l'enterrement eüt lieu a 9 1/2 lieu- res du soir Jamais prêtre ne mit avec plus d'ar- deur son influence morale sur des consciences aussi naïves que timorées au service d'une plus mauvaise cause L'iudignation publique se manifesfa néanmoins si violemment que la lainil- le n'osa accéder aux instances du digue pasteur. Ce dernier crüt toutelois devoir refuser le poêle et Pon fut obligé d'acheter un drap noir quel- conque pour couvrir le cercueil. Les funérailles eurent lieu le lende main matin, a 9 iieures, au milieu d'un grand concours de monde mais voici le comble. Arrivé au cimetière, le funè- bre convoi trouva les porte3 closes queLqu'un se chargea d'ofnee d'aller demander les clefs a l'estimable curé celui-ci se borna a répondre qu'on n'avait qu'a passer le cercue 'l par-dessus lemur du cimetièie. Un fait pareil s'était déja passé dans la même commune, parait-il, sous le même pastorat u y a qnatre ans, a ia suite du suïcide d'un étranger. Sainte Iradition Mais le bourgtnestre de Neuve-Egli se, M. le notaire Glorie, qui suivait ie convoi funèbre, requit un serrurier et fit annoneer au curé par le garde- champêtre que s'il ne donnait pas mi- médiatement les clefs susdits, il ferait en vertu de la loi, briser la serrure de la porte a coups de marteaa. Devant cette menace le curé dëvo- rant sa furie céda et donna les clefs et les funérailles civiles s'achevaient sans encombre au milieu d'uu recuehlenient général. Nous croyons devoir féliciter le bon curé de Neuve-Eglise de 30n énergie et dé sa fermeté pour la defense de la religion. Si dans chaque village des Flandres, un pareil acte d'intolóranee stupide et de mépris plus ouvert de la loi pouvait se produire, la désencléricalisation des r landres serait bientot un fait ac compli. Ab uno discs omnes. Anti-cléricaille Dimanche dernier, M. l'avocat Er- nest Nolf a fait a 'Neuve-Eglise une conférence contradictoire sur la loi scolaire. Quoique le meeting eüt été organisé a la bate et que la publicfté n'eüt été f'aite que pendant deux jours, un pu blic trés nómbreux s'était rendu a la salie de la Tête d'Argent. M. le notaire Glorie, bourgtnestre de Neuve-Flglise présidait Ia réunion, assisté de M. Yerhelle, échavin de l'in- struction publique. M. Glorie a ouvert la séance en rap- pelant l'attachement que la commune de Neuve-Flglise a toujours- eu pour ses écoles. Ce n'est pas, a-t-il dit, au moment oü le pays tout en tier se sou- lève et s'agite contre la loi Schollaert que- nous pouvions rester indifférents nous sommes heureux de l'oceasion qui nous est offerte de manifester pubiiquement notre indignation. M. Nolf commence par rapprocher les procédés cléricaux, en mafcière de conférences, de ceux des fibéraux et des sociaiistes. Les cléricaux font des conférences en comité, off la contra diction est interditeles dérnocrates font, en toute circonstance, appel a la discussion pour que la lumière soit plus compléte. Malhenreusement les iibé- raux ont parfois autant de peine a trouver des locaux pour meetings dans l'arrondissement d'Ypres que les dé- mocrates-chrétiens en ont eu dans l'ar- rondissesement d'Alost, grace aux mêmes moyens de pression usité3 par- tout par les vieux cléricauxadversai- res de la lumière. Puis il aborde son sujet en faisant ressortir la constante preoccupation qui a guidé tous les actes du gouverne ment et de Ia droite pendant la session actuelles'opposer a teute réforme démocratique, refuser toute satisfac tion aux revendications ouvrières, eniever aux ouvrierstout ce qa'on peut leur eniever. C'est cette preoccupation qui a dicté, dans la loi electorale commu nale, la condition des 30 ans d'age et des 3 ans de résidence qui a fait ren- forcer la puissance électorale des bour geois et amoindnr ceile des ouvriers. C'est elle qui a déterafimé l'orien- tation protectionniste, les droits d'en- trée sur l'alimentation ouvrière, pour concilier au gouvernement Les proprié- taires qu'il enrichit avec les gros sous tirés de la poche des travailieurs c'est elle qui a fait refuser tout crédit pour les mondés, pour les petits fonction- naires, qui a fait renvoyer aux calen- des grecques tous les projets de loi émanés de la gauche et dsstinés a améliorer la situation ma, té Helle et morale de l'ouvrier. s On a refusé toutes k-s? réformes démocratiques sous prétexte qu'il n'y a pas d'argent. Mais on a, en nu tour de main, trouvé 13 millions a j outer aux 35 que le Congo nous avait déja coüté malgró toutes les promesseg fades. C'est enfin a la même préoccupa- tion réactionnaire que nous devons la loi scolaire qui fait 1'objet de cette réunion. L'orateur examine la loi dans ses grandes lignes. II montre comment elle Viole la liberté de conscience chez les parents et les instituteurs, et comment, en fait, elle met le clergé catholique a la tête de l'enseignement public com ment elle rend précaire la position de l'instiluteur, qui sera plus que jamais le jouet des hames cléricales comment elle met a la disposition des écoles sectaires Ie trésor public, e'est-a-dire i'argent de tous. II termine par une c.haleureuse décla- ratiou en faveur d'un enseignement public neutre et gratuit, et de l'in- struction obligatoire. L'excellente conférence de M. Nolf a obtenu un vil' succès, et a été souvent iüterrompue par des applaudissements prolongés. Personne ne demandant !a parole, M. Glorie met aux voix l'ordre du jour suivant, qui est voté par accla mations La population de Neuve-Église, réunie en meeting, proteste énergi- quement contre le projet de loi sco- laira, qui viole la liberté de cons- cience des parents et des instituteurs qui met la position de l'instituteur a ii la merci de l'arbitraire ministériel et ii des haines cléricales ii Qui met a charge du trésor public les écoles sectaires des cléricaux ii Réclame le vote d'une loi insti- tuant un enseignement public neutre et gratuit et l'instruction obligatoire. Gelijk wij het in ons laatste nummer hebben aangekondigd werd de Phil- harmonische Maatschappij, onder het voorzitterschap van den Heer Julius Van Merris, oud-volksvertegenwoordi ger, uitgenoodigd dool' het stadsbe stuur van Boulogne-aan-Zee om daar een concert te geven, en isj.l. Zondag 21 Juli naar die stad getrokken, waar het gulste en openhartigste onthaal haar wachtte. Ziehier wat wij des aangaande in de France du JVord nr van 22-23 Juli, lezen VAN Had ik eene kronijk in plaats van een eenvoudig verslag te schrijven, ik zou graag handelen over den gelukki gen invloed van de muziek op de ver zachting der wederlandsche zeden. Tusschen de goede steden Poperinghe en Boulogne kan de harmonie niet missen voortaan te heerschen. Op het aangeduide uur is de Philhar- monische Maatschappij van Poperinghe die 110 uitvoerende leden telt in de 8poorhalie aangekomen. Zij werd ont vangen door den Heer Paul Thierry, die namens de Feest commissie haar heel loffelijk welkom heette, terwijl haar tevens bloemtuilen aangeboden werden. De Stedelijke Muziek heelt de Brabanconne gespeeld en de Stoet richtte zich dan naar de Meierij, waar de Stedelijke Overheid, naar oud gebruik, hare gasten een eerewijn aanbood. De heel talrijke menigte, ondanks den re gen, heeft dapper toegejuicht, terwijl de prachtige pluim van den Majoor trommelaar en de Leeuw van Vlaan deren, die boven de vaan prijkte de de algemeene bewondering wekten. ii Op de Godfried vanBouillonplaats gekomen, hebben de Belgische muzi kanten de Marsaillaise gespeeld, waar de Heer Meier blootshoofds naar luis terde op het balkou van het Stadhuis. De ontvangst had in de Eurvinzaal plaats. De heer Doktor Aigre, omringd van de H.H. Debuchy, Paul Thierry, Ed. Feuiliade, Vauléon, Warluzel, heeft het woord genomen, hij zegde dat hij gelukkig was de Philharmo- nische Maatschappij van Poperinghe te ontvangen zij was reeds over eeni- ge jaren naar Boulogne gekomen en van toen af hadden wij immer verlangd dat zij ten onzent terugkwame zij heeft, overigens, in tusschentijd, met de grootste vriendschap onze stedelijke muziek ontvangen. Die bezoeken kun nen enkel de vriendschapsbanden ver sterken, die onze twee steden veree nigen. Het ware eene verzachtende uitdrukking te zeggen dat de hemel mede geholpen heelt ongelukkiglijk het weder is ons niet gunstig. Maar dat zal ons niet beletten heden avond naar den Schouwburg te gaan om de Maatschappij van Poperinghe op onze jubelkreten te onthalen, ten einde haar alzoo al onze vriendschap te be tuigen. De heer Meier heeft alsdan zijn glas opgeheven ter eere' van den heer Van Merris, Voorzitter der Maatschap pij, en van den heer Dhont, onder- Voorzitter. Tallooze toejuichingen ont haalden die woorden In de afwezigheid van den heer Van Merris, heeft de heer Dhont heel min zaam den heer Meieren de Stedelijke Overheid bedankt over het onthaal dat hem en de zijnen heden ten deele viel in eenige wel gepaste woorden dronk hij op hunne gezondheid, betuigde hun al het genoegen dat hij smaakte zich in ons midden te bevinden en eindigde met uit te roepen Leve Boulogne kreet dien de muzikan ten van Poperinghe onmiddellijk her haalden. Men scheidde alsdan om 's avonds in den Stedelijken Schouwburg weder bijeen te komen. Het weder scheen te beteren en er werd tegenbevel gegeven het con cert had op den dijk plaats. Maar, eilaas menige druppel kwam het on derbreken. Het viel somtijds bij stroo men neder. Nochtans werd hetprogram- ma uitgevoerd, alhoewel zekere or- kestdeelen heel doorweekt waren. Het volk hield zich goed en er waren weinig wegloopers. Men hield er aan de uitstekende muzikanten van Pope ringhe toe te juichen. Door het feit dat zij talrijk zijn, beschikken zij over groote middelen en kannen heel schoone eïfekten met eene groote afwisseling doen ontstaan. Wat hunne samenhang betreft, hij is volmaakt't is al wat men er van kan zeggen. Ik was, wat mij aan gaat, volstrekt in verrukking. Da bij zonderheden der uitvoering laten ook niets te wenschen, en de vertolking der stukken is merkwaardiglijk wel begre pen. De eer er van komt grootendeels toe aan den Hinken bestuurder, den heer Van Elslande, die, overigens, een uitvoerder van eersten rang is. Men heeft hem toegej uicht en hem gedwon gen een solo voor kleine fluit te her nemen, door hem getoonzet en ook uitgevoerd. Heden zal de Feestcommissie aan de Philharmonische Maatschappij van Poperinghe, tot aandenken van hare komst naar Boulogne, twee prachtige gouden palman van grooten omvang ter hand stellen. Het is een zegeteeken te meer, die, wij hopen het, aan onze gasten de vriendschap herinneren zal, welke wij hun toedragen en waarvan de warme toejuichingen van 't volk hen reeds hebben moeten ten volle overtuigen. Nog eens, wij zeggen hun tot wederziens En Prusse en 1892 en Belgique en 1895. En 1892, le ministre de Zedlitz, se conformant aux idéés chères a l'empe- reur, déposa un projet de loi scolaire qui donnait a l'écoie un caractère con- fessionnel absoln, I'Etat abdiquait en faveur de l'Eglise. A cette époque, l'empereur Guillaume intervint, per- sonnellement, on s'en souvient, et pro- nonga sur la question scolaire un dis cours qui fit sensation. Le projet scolai re fut calqué sur le discours impérial. L'écoie, en Prusse, avait ton jours été essentiellement neutre. En principe, l'écoie appartenait a I'Etat, celui-ci y était maitre absolu et l'Eglise n'y intervenait que secondaire- ment ainsi que l'entendait la loi scolai re beige de 1879. Ce projet réactionnaire du ministre de Zedlitz, émut vivement l'opinion publique au mécontentement succéda une opposition sériense et énergique, furieuse même. On se révolta contre une réforme qui allait livrer l'écoie a l'Eglise, et placer X^ire la suite a la 4e page. VjVUV'iAfw^-

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 3