Truck système.
Langemarck.
Te Middelkerke.
La paille du Vatican.
L'impot progressif.
L'élection d'Ostende.
Examen.
Grétinisme ofïiciel.
Comines. A la douane.
Les éleetions communales
gunste van den werkman of ten gunste
van den kapitalist.
That is the question.
V. P.
Quand nos bons pompiers vont tou
cher leur solde, il ne faut pas croire
que cela se f'asse encore au local habi-
tuel. Le paiement du dermer trimestre
aux sous-officiers s'est fait aux Trois
Suisses, Grand'Place.
La loi sur le paiement des salaires est
sans doute lettre morte pour nos mai-
tres.
On condamne de simples industriels
pour des contraventions moius flagran-
tes
Une victims.
Op 11 Maart van 't loopende jaar
schreef het jongste zoontje van koster
Bossaert-Costenoble te Langemarck,
Hector Bossaert, groote liefhebber en
verzamelaar van postzegels, nauwe
lijks 11 jaar oud, een eigenhandigen
brief in 't vlaamsch naar maarschalk
Yamagata, bevelhebber der japansche
troepen. Hij wenschte hem geluk met
zijne overwinningen op de Ohineezen,
en drukte zijne hoop uit, nu dat de
muur rond China omverre ligt, dat hij
nu wel aan postzegels van dat besloten
land zal geraken
Zondag 21 Juli, komt er een brief
toe op 't adres van Jr Hector Bossaert,
zanger te Langemarck, West-Vlaande-
ren in Belgie Van binnen in dien brief
zat een fijnbladje wit papier en in dat
bladje 8 verschillige postzegels van
Japan, met de kaart van maarchalk
Yamagata op d'eene zijde van die
kaart staat er gedruktLe maréchal
comte Yamagataen op de andere zijde
staat er iets in 't japansch waarop al
't verstand van Langemarck bot staat
van buiten op den omslag kan men
op de poststempels zien dat de brief uit
Tokio vertrok den 13 Juni, te New-
York passeerde den 9 Juli en hier toe
kwam den 21 van dezelfde maand.
On nous signale que les employés de
la douane chargés de la visite des ba
gages a Comines (gare) laissent a désirer
sous plusieurs rapports.
D'abord, ces employés ignorent le
üamand. Nous signalons la chose a M.
Iweins d'Eeckhoutte qui, nous n'en
doutons pas, aura a coeur de rééditer
au sujet des douaniers l'éloquent dis
cours qu'il a prononcé au sujet des
gendarmes. II est inadmissible que des
fonctionnaires appelés a être cent fois
par jour en contact avec des Flamands
ignorent la langue de ceux-ci.
Si l'on se décide a faire des réformes
dans le personnel de la douane de Co
mines (gare), on pourrait profiler de
Toccasion poury nommer des employés
connaissant quel que peu la politesse.
Nous savons que pour 800 fr. par an
on ne peut pas avoir des gentlemen,
mais encore
Enfin, on pourrait aussi attacher au
bureau de Comines (gare) un employé
chargé spécialement d'aider les voya-
geurs a remballer les objets qu'ils ont
du exhiber a la visite. Le temps man
que souvent aux voyageurs pour re-
mettre quelque peu d'ordre dans leurs
bagages après la visite de la douane.
Cette formalité est déja suffisamment
ennuyeuse par elle-même pour qu'on
ne la complique pas d'autres désagré-
ments: comme d'exposer les voyageurs
a retrouver en pieces les objets qu'ils
ont emportés intacts.
Se trouvera-t-ii un de nos députés
pourdemander aM. De Smet de Naeyer
une réforme des inconvénients que
nous signalons
Verleden Zondag, heeft de pastoor
in de kerk (eerst in 't fransch) gebeden
voor den 'goeden uitslag van de kie
zing van Ostende.
Daarna voegde hij er bij (in t
vlaamschl zich tot het volk en tot de
schippers in 't bijzonder richtende
u Eu nu moet ik u nog zeggen, dat
de wensch en de wil is van Z. H. den
Paus dat gij allen stemt voor M.
Carbon. Gij hebt mij allen wel ver-
staan, niet waar, gij moet stemmen
voor M. Carbon
Les dames beiges viennent d'envoyer
au Pape un tapis rond de 14 mètres de
diamètre, pour remplacer la paille
humide qui servait de couchette a
Léon XII1.
C'est trés bien. D'abord, ce cadeau
mettra fin aux souffrances du Pape.
Ensuite, comme le tapis est, parait-il,
superbe, il constituera une réclame
efficace en faveur de l'industrie natio
nale, Pourvu que Léon XIII ne lui
préfère pas la paille a laquelle il est
accoutumé, et ne le fasse pas basarder
comme il a fait des cadeaux a lui ofl'erts
a l'occasion de son jubilé.
Maintenant que le Pape a un tapis,
il est a croire que les curés qui racon-
tent encore a leurs paroissiens que le
Saint-Père gémit au Vatican sur la
paille humide, remiseront le cliché qui
leur sert depuis 25 ans a émouvoir le
coeur et la bourse des dévots sensibles.
Nous espérons aussi voir mettre fin au
petit commerce qui consiste a vendre
trés cher, aux dévots de bonne compo
sition, un fumier quelconque comme
étant de la paille sur laquelle le Pape
'exploitation pour que
a l'un d'eux qui n'est pas précisément
fort ragoütant. P. de C.
La section centrale a rejeté le projet
batard de représentation proportion-
nelle proposé par le gouvernement, et
tous ceux qu'on a essayé d'ysubstituer.
On ne sait ou. trouver un article 28
admissible. On parle déja d'un nouvel
ajournementdes éleetions communales.
Ce serait du propre. Mais lorsqu'on
a une majorité a tout faire, on aurait
tort de se gêner.
C'est cela qui ferait l'affaire de nos
maitres de l'Hötel de Ville
En note d'un article paru dans notre
dernier numéro, nous disions que l'im
pot progressif sur le revenu et les suc
cessions figure au programme de ceux
qui s'intitulent SOCIALISTES CA-
THOLIQUES ALLEMANDS ainsi que
des DÉ MO CRATES CHRÉTIEN S
PROTESTANTS. Nous renvoyons ceux
de nos lec! eurs que la chose intéresse
a l'ouvrage d'Emile de Laveleye Le
socialisme contemporain, p. 171 et 211.
lis y trouveront a ce sujet tous les
éclaircissements que nous sommes prêts
a publier, si c'est nécessaire.
L'Association catholique d'Ostende a
eu le nez fin en substituant a la candi
dature de M. De Ro celle de M. Car
bon, ancien député jouissant a Ostende
d'une influence personnelle assez con-
sidérable.
La oü. M. De Ro ne serait peut-être
arrivé qu'a un ballottage, M. Carbon
l'a emporté au premier tour, dépassant
de 2200 voix tous ses concurrents
réunis.
C'est un beau succès pour le parti
cléncal il serait puéril de le mécon-
naitre.
Remarquons toutefois que c'était la
première élection, a Ostende, ou se
sont trouvées en présence les idéés
démocratiques et les idéés conservatri
ces. Les premières sont écrasées au-
jourd'hui, mais elles ont commencé a
pénétrerelles ne peuvent que se
développer, et elles se développeront.
Constatons encore que tout le per
sonnel électoral clérical a été mobilisé
au profit de MCarbonA Middelkerke
Dimanche dernier, le curé en chaire
s'est occupé de l'élection et a déclaré
a ses paroissiens que c'était la volonté du
Pape qu'ils votassentpour MCarbon. Le
fait de Middelkerke n'est sans doute
pas un fait isolé.
Ce que nous venons de dire ne dimi-
nue pas l'importance de la victoire de
M. Carbon. Mais cela peut faire pré-
voir qu'elle ne se répètera pas a perpé-
tuité.
Le 14 Octobre, la liste cléricale l'em-
portait avec 5500 voix do majorité
cette majorité est tombée a 2200 voix.
Attendons la fin.
P.S. Nous apprenons encore de bien
plus hauts faits. M. Carbon aurait
parló.... dans une église.
Nous apprenons avec une vive satis
faction que M. Dewaiickel,
Arthur, de Becelaere, vient de
passer, AVEC GRANDE DISTINC
TION, devant laFaculté de Gand, son
dernier examen de docteur en méde-
ciue, chirurgie et accouchements.
Nous lui adresaons nos plus sincères
felicitations.
M. Nyssens, a peine installé dans son
ministère de travail, a envoyó aux di
rectrices des écoles ménagères un iivre
intitulé Cours d'économie domestique
d'après le programme du gouvernementpar
M. Geyart, professeur.
La Reformen publié au sujet de ce
livre un article que le manque d'espace
nous empêche de reproduire complè-
tement. En voici du moins quelques
extraits, qui donneront a nos iecteurs
une idéé des élucubrations qu'approu-
ve et recommande un gouvernement
clérical qui se prétend le gardien de la
morale.
L'auteur commence par declarer que si
c'est Fhomme qui est le roi du foyer, c'est la
fetnme qui en est le prêtre et il ajoute
cette reflexion qu'il déclare lui-même spiri-
tuelle 4 le jour ou les jeunes filles ont
insinué la vérité avec leurs prières a l'oreill e
des vieillards, le jour oil les mères l'ont
murmurée sur le bsreeau de leurs nouveaux-
nés, le jour oil les épouses l'ont mêlee aux
confidences du foyer, alors le pays est pris
par le coeur, le Verbe de Dieu y passe a la
course... N'est-ce pas lumineux
II faut se hater d'enseigner 1'économie
domestique orthodoxe aux femmes, car
a notre siècle, qui exploite tout ce qui touche
a la passion, a taché de pervertir la femme
et de l'arracher au röle qu'elle doit remplir
dans la vie il lui a parlé de plaisirs et de
jouissances, il a fait miroiter devant ses
yeux les merveilles de la science, puis avi-
lissant les devoirs austères de la familieil
a été jusqu'a lui dire Que la femme soit
1'égale de i'homme Pourquoi ne deviendrait-
elle pas médecin, avocat, ingénieur Vous
voila avilies a jamais; mesdames les docto-
resses.
II était temps de sauver les femmes. Toute
la science est dans le catéchisme qu'elles
doivent connaitre et enseigner a leurs en-
fants. Aussi l'auteur a pris bravement la
plume, et bravant le respect humain, levant
bien haut le drapeau de sa foi, a dit Tout
pour Dieu el pour nosfrères. C'est dans
cette pose académique, une plume d'oie dans
la dextre, un drapeau tricolore dans la sé-
nestre, que l'archange de l'Economie domes
tique orthodoxe écrit ces phrases monumen-
tales Qui sera assez heureux pour
trouver une femme forte On doit la elier-
cher, comme un bien f'un prix in, stimable,
jusque dans les pays les plus éloignés. r Nos
jeunes gens sont avertis en route pour le
Congo, la Chine, la Terre de Feu, a la
recherche des femmes fortes En Belgique
il n'y en a plus, eiles sont perverties par les
sciences profanes. La race va se renouveler
par des croisements de petits Beiges avec
des noires, des jaunes, des rouges, d'oü,
espérons-le, sortiront des enfants tricolores
animés de l'amour inné de la patrie et
chantant alternativement la Brabanconne
et XHymne au Sacrè-Cceur.
Le devoir defidélité de lepouseestchanté
sur un mode lyrique. Que vous étiez heu-
reuse le jour oü vous veniez vous agenouii-
ler devant l'autel flu Seigneur pour deman-
der au Dieu d'Abraham, d'Isaac et. de Jacob
de sanctifier la plus sainte des unions Ce
Dieu d'Abraham n'est-il done pas le Jého-
vah propice a la polygamie, a l'inceste, au
concubinage La fidéle épouse qui l'invoque
ne trouvera-t-elle pas auprès de lui des sug
gestions qui mettront en danger l'honneur
et le bonheur de son mari Heureusement,
il y a un anneau pour tout sauver alors
votre époux a placé a votre doigt un anneau
bénit, pour indiquer que désormais vous lui
appartenez. Uanneau est rond, et la ron-
diur est Vimage de Véternité Quand vos
yeux, madame, tomberont sur votre anneau,
sachez toujours répéter le beau mot de
saint Louis a Hors de cette annelai
point d'amour x>
Ah la belle image annulaire F. Rops
devrait nous dessiner ce br ave saint Louis
passant son doigt dans l'anneau.
Vous voila marié, madame, vous devez
respect et obèissance a votre maïtre. a Ce
respect et cette obèissance exigent de votre
part une aimable condescendance d tous les
désirspermis de votre époux. Représentez-
vous eet enseignement donné par la méthode
intuitive
L'auteur a oublié de dresser la liste des
désirs permis et des désirs défendus il a
sans doute voulu laisser cette classification
a l'initiative des professeurs d economie do
mestique.
On enseignait j'adis, dans les écoles mé
nagères, qu'il faut lavet- soigneusement et
envelopper chaudement le nouveau-né. C'est
de la science laïque, cela 1'économie do
mestique orthodoxe dit i Aussitót que le
ciel a confié un petit ange a vos soins,
hatez-vous de faire couler sur son front
l'eau régénératrice du baptême. Choisissez
un parrain et une marraine adoptez pour
patrons des saints connus et vénérés daas
l'Flglise, et évitez ces noms bizarres, ridicu
les et romantiques qui nous ramènent au pa
ganisme Plus d'Auguste, d'Hector, de
César mais des Hilarion, des Cucufin des
Cunégonde, des Labre, etc.
II faut vêtir les enfants de bleu, cou
leur du ciel, et les consacrer a la Vierge, et
des qu'ils savent bégayer leur apprendre a
faire le signe de la croix. Le catéchisme
sera leur nourriture spirituelle.
<i Lisez ce petit livre, vous y trouvez une
solution de toutes les questions, de toutes
sans exception. Demandez a ce pauvre en
fant, qui de sa vie n'y a songé, pourquoi il
est ici-bas, et ce qu'il deviéndra après sa
mort il vous fera une réponse sublime
qu'il ne comprendrapasmais qui n'en est
pas moins admirable
Voila la caractéristique de Féducation
telle qu'elle est comprise par les cléricaux
qui nous gouvernent. Le catéchisme suffit a
tout, quoique ou plutót paree qu'il est incom
prehensible.
II est done bien inutile d'enseigner les
sciences qui ne peuvent que tromper le peu-
ple. C'est pourquoi en 1842, puis en 1884
et actuellement les cléricaux ont soin de
supprimer du programme des écoles les
notions scientifiques et 'd'y introduire le
catéchisme obligatoire qui réponda tout
Les élèves n'en comprennent rien, il est
vrai, mais ils donnent sur tout des répon-
ses sublimes
L'auteur donne une recette inattendue
contre l'alcoolisme du père de familie la
mère préparera un festin puis elle fera
appeier son mari qui est au cabaretcelui-
ci mangera et boira gaiment en familie et sa
femme lui dira Quand vous voudrez
quelque chose qui vous fera plaisir, vous
n'aurez qu'a me le dire, et je ne vous refu-
serai aucune satisfaction Remplacer les
séances de cabaret par de petites orgies fa
miliales, ce n'est pas mal trouvé l'auteur
assure que celui qui suit ce conseil ne dis-
sipe pas sa fortune et fait d'admirables affai
res
Voila les ivrognes prévenus.
Nos félicitations a M. Nyssens qui recom
mande eet enseignement aux écoles ména
gères les jeunes filles ne s'ennuieront pas a
lire ce livre hautement suggestif qui leur
apprend l'aimable condescendance aux
désirs permis et l'art de créer des saints
Ce livre ne donnc-t-il pas un avant-goüt
de ce que va devenir notre littérature péda-
gogique quand MM. les curés seront char
gés du choix des manuels classiques Quo
de bètisiers platement pornographiques vont
inonder nos écoles, a commencer par le
catéchisme enseignant l'oeuvre de chair
et l'histoire sainte avec ses histoires
croustillantes d'Abraham et Sara, de David
et Betsabée, de Salomon et ses concubines,
de Judith et Holopherne, de Loth et ses
filles
C'est ce qu'il y a de mieux pour sauver la
religion, la familie et la patrie, mises,
parait-il, en danger par Fenseignoment
seientifique des écoles neutras
Lux.
Maintenant, parents qui êtes assez
indépendants pour pouvoir éviter a vos
filles l'éducation des couvents, mais
qui trouvez a les y faire passer des
raisons de convenance, jugez ce que doit
en faire un enseignement basé sur des
livres comme celui dont vous venez de
lire quelques extraits. II n'est pas éton-
nant que l'hystérie fasse tant de rava
ges parmi la population des écoles
catholiques: des livres d'un crétinisme
aussi concentré et aussi immoral suffi-
sent largement a la propager.
Lire la suite a la 4"
page.
-« >oo^Doo*