A Gourtrai Koekedoe A nos maitres. Glacière. Le futur régime fiscal des tabacs. Het Nieuwsblad-Museum tout bonnement odieux, d'ou. qu'il vienne. Le Journal nous demande ce que nous pensons du fait de ce fonction- naire public, assez haut placé, qui a voulu empêcher une femme, sa coloca- taire, habitant le rez-de-chaussée de la maison dont il est le principal loca- taire, d'allumer des bougies sur le passage de la procession, sous prétexte que l'on pourrait croire, que c'est lui qui donne cette marque de deference envers le S' Sacrement. Nous ferons observer a notre confrère que nous ne saisissons pas le rappro chement entre ces deux faits. Est-ce parce que ce fonctionnaire.que nous ne connaissons pas de même que nous ignorons si le fait auquel il est fait allusion est vrai, est-ce, disons-nous, parce que ce fonctionnaire a été into lérant., que l'administration des Hospi ces a cru devoir l'être Depuis quand une administration publique se con- forme-t-elle a la manière d'agir d'un simple particulier Quoi qu'il en soit nous nous empres- sons d'aj outer qu'en supposant que le fait relaté par le Journal fut vrai, nous le désapprouvons pleinement. Nous voulons le respect de la cons cience pour tous et nous trouvons que c'est une indignité de la part d'un particulier et encore davantage de la part d'une administration publique d'abuser de ses pouvoirs pour violer l'un des droits les plus sacrés de l'homme. R. 1° Het klerikaal bladje neemt de klachten van barreelwachters van de Maatschappij der ijzeren wegen van West-Vlaanderen over uit het Nieuws van den Dag. De barreelwachters doen 15 uren dienst, ontvangen 1-90 fr. per dag, krijgen hun buitengewone diensten niet betaald, en terwijl die arme zwoegers aldus moeten arbeiden staan de acties der Maatschappij van 300 fr. in de Beurs aan 490 fr., en in het laatste halfjaar heeft het kapita- lism 3 1/2 per honderd getrokken. Het klerikaal bladje bestatigt dat die werklieden allen socialist worden omdat zij 's Zondags niet altijd naar de mis kunnen gaan. Het klerikaal bladje is mis de mis zou hen niet klerikaler maken, maar wat de werklieden tot socialisten maakt is, dat zijzij die werken om die duizenden en duizenden aan de heeren aandeelhouders op te brengen, worden geexploiteerdzij krijgen te weinig om te leven en te veel om te sterven. Het klerikaal bladje geeft als hulp middel op dat die barreelwachters aan den Staat zouden worden geplaatst door onze achtbare heeren Volksver tegenwoordigers n. Is dat een hulpmiddel En de arme barreelwachters welke moeten blijven en welke niet geplaatst kunnen worden Het klerikaal bladje ziet niet in dat de Staat dien ijzeren weg zou moeten afkoopen. Dan zouden alle bedienden beter behandeld worden, dan zouden we niet zoo erg verveeld worden door het langzaam"gekruip van al die suk- keltreinen welke op die West-Vlaam- sche Maatschappij hinken. Dat moesten de afgevaardigden be merken. 2° Het schepencollege heeft in zake van de Waterwerken een naieven ver dediger gevonden. Die brave schrijvelaar wil zijn le zers bewijzen dat de verhooging van kosten noodzakelijk is omdat de fabrikant van beton geen 3 luchtdruk- kingen wil waarborgen. Ziedaar zijn eenig argument. We zullen hem twee regels ant woord geven a) Hoe komt. het dan dat diezelfde beton in Frankrijk en Zwitserland met meer dan 3 lucht- drukkingen wordt gebruikt b) Waarom maakt gij de buizen zelf niet, dan kosten ze het vierde niet van wat ze u zullen kosten zoo ge ze koo- pen moet. 3° Het Nieuwsblad keurt goed dat de Regeering een burgemeester in de min derheid benoeme. Het redmiddel kiezen voor 1 lijst. Dat zullen we. 4° Het Nieuwsblad keurt het wets voorstel over den tabak goed door mi nister De Smet uiteengezet. We zullen afwachten hoe onze Ieper- sche klerikalen dit voorstel zullen ver dedigen, dat fabrikanten, tabakver- koopers, herbergiers met lasten ver plettert. En zoo de tabakfabrikant (volgens 't Nieuwsbladzijn tabak bij den boer beter hoop aankoopt, wat zal de boer met de afschaffing der rechten dan winnen Er zal wel de een of de andere kle rikale magister in de redactie van het Nieuwsblad gevonden worden om ons dit te verklaren. II y a eu, Mercredi passé huit jours, de grandes fêtes a Gourtrai a l'occasion de l'inauguration d'une statue a l'abbé de Haerne. Comme cette bonne ville est fort en odeur de sainteté auprès de N. S. les Evêques et que M. de Haerne était un oiseau autrement rare qu'un vulgaire Alphonse Vandenpeeroboom, plusieurs ministres se sont empressés d'honorerde leur auguste présence la atrie du père Tack et de la Rosière es chemins de fer. Remarquons en passant qu'wi seul ministre a daigné se rendre a Anvers pour assister aux fêtes du centenaire de la libération de l'Escaut. Quelle im portance cela a-t-il j amais eul'affran- chissement de l'Escaut n'est-ce pas tandis que M. de Haerne L'administration communale de Gourtrai a invité, avec la même gra- cieuseté, nos braves édiles, parce que l'abbé de Haerne était originaire d'Y- pres. Comme il ne fallait pas avoir l'air de trop se ficher des écoles communa- les de la ville, M. Berghman est resté en ville pour assister, Mercredi passé, a la distribution des prix de l'école de Madame Juncker; tandis que MM. Surmont et Golaert, vêtus du prestidi- gieux uniforme officiel qui hante les rêves de M. Iweins d'Eeckhoutte (son caractère s'en aigrit a ce brave noble) se sont rendus a Gourtrai pour acquies- cer aux instants désirs de leurs collè- gues courtraisiens. On ne peut mécon- naitre qu'ils ont été royalement traités la-bas invités au grand banquet offi ciel, assis aux premières loges a toutes les fêtes chouette Les aimables édi les de Gourtrai avaient encore réservé, jusqu'au moment du départ,anos deux délégués, une agréable surprise la carte a payer pour les frais du ban quet, dont cout30 francs. On n'est pas plus galant et aussi, parait-il, nos braves bourgmestre et échevin sont revenus a leurs pénates, la mine piteuse et déconfite, j urant mais un peu tard qu'on ne les y prendrait plus. La ville devra-t-elle prendre cette dépense a sa charge Nous nous le de- mandons avec anxiété. Si jamais l'administration commu nale de Gourtrai s'avisait de tirer une traite de l'import de 30 fr. sur la ville d'Ypres, cette dernière devrait la lais ser protester, sa caisse étant vide Dróle de situation Un gbincheux. Koekedoe Tel le surnom que le peuple a daigné octroyer a un de nos plus sympathiques pasteurs. L'origine du mot, nous l'ignoronstoutefois est-il qu'il a tinté maintes fois aux oreilles de ce saint homme, unapótre de l'intolé- rance la plus invétérée. Koekedoe II parait que cela ne laisse pas de l'en- nuyer assez bien mais que voulez- vous, quand on cherche a se distin- guer A preuve, le fait suivant qui se serait passé récemment dans son église pa- roissiale a la leqon de catéchisme Koe kedoe interrogeait une petite fille et comme la pauvrette ne répondait pas assez correctement a son gré. il cria aux autres petites communiantes en herbe Filletteslevez-vous toutes j) riez d'elle et criez avec moiJest une juive. Staat al te maal op, lacht ne heer en roept met mij 't is ne jodinne.) Et les fillettes obéissantes exécutè- rent l'ordrecrièrent en choeur 't is ne jodinne. La pauvre enfant rouge de honte de se voir traitée ainsi, s'en alla en pleu- rant raconter la chose chez elle. Sa mère s'en alla trouver cecuré (ne mettonspas d'adjectif) et lui jura furieuse que jamais ses autres enfants, en bas age encore, ne feraient leur pre mière communion, tenez-le vous pour dit, M. Koekedoe Et le fin mot de l'histoire le voici le père de l'enfant est un propagandiste socialiste zèlé, et le curé un archi-mili- tant, l'exècre quelque peu chrétienne- ment. Mais comme il ne sait atteindre le père d'aucune manière, le saint hom me donne libre cours a sa bile évangé- lique en se rattrapant sur l'enfant qui n'en peut, mais Du propre, quoi O sainte morale catholique Koekedoe gf En vèrilèle mentir est un maudit vice. Nous ne sommes hommes et nous ne tenons les uns aux autres que par la parolesi nous en connais- sions l'horreur et le poids, nous le poursuivrions a feu plus justement que d'autres crimes. Montaigne. Quiconque est capable de mentir est indigne d'etre compté au nombre des hommes. Fénélon. Dans le commerce de la vie la vérité est une monnaie qu'il n'est pas permis d'altérer. La nature a voulu que la parole fut l'image de la pensee et dans l'ordre social on y attache l'idée de la sincérité. Celui qui imprime le symbole de la vérité au mensonge est done un falsi- ficateur qui abuse de la foi publique et sous ce rapport gênèral, le menteur est un homme infame. Marmontel. Si nous avons bonne souvenance, le Gonseil communal a naguères décidé la construction d'une nouvelle gla cière. Quand mettra-t-on la main a l'ceu- vre La situation présente est intolé- rable la glacière de la porte de Menin ne contient plus que la glacé stricte- ment nécessaire pour les malades, et cela en plein mois d'Aoütnos bou- chers et cafetiers sont contraints de faire venir de la glace a grands frais d'Ostende ou d'ailleurs d'ou, parait- il, une dépense globale de 70 a 100 fr. par semainenous comprenons que ces honorables commerqants ne soient pas des plus satisfaits il y a de quoi Le 12 Aout M. De Smet de Naeyer a déposé a la Chambre son projet de loi modifiant le régime fiscal des tabacs. L'impöt sur le tabac est maintenu, et a bon droit, le tabac étant l'un des produits les plus justement imposa- bles. Seulement, au lieu d'être perQu sur la culture, c'est-a-dire avancé par le cultivateur il sera perqu sur l'indus- trie, c'est-a-dire avancé par le fabri cant ou l'acheteur de tabac en feuilles l'impót retombant en fin de compte, comme de raison, sur le consomma- teur. Lesystème proposé par M. De Smet a l'avantage de supprimer toutes les vexations dont les cultivateurs de tabac (les petits surtout) étaient l'objet de la part du fisc. Tous les embarras résul- tant de l'accise reviendront au com- merqant ou au fabricant. II n'est possible de faire payer directement l'impót au trésor par le consommateur (sans intermédiaire) que par l'établis- sement du monopole, devant lequel M. De Smet recule. Au surplus, voici comment l'exposé des motifs explique le fonctionnement du nouveau système proposé Le projet de loi que le gouvernement a élaboré est basé en partie sur les principes du projet allemandde 1895, maisils'endistin gue sous bien des rapports il se rapproche même davantage, dans ses lignes essentiel- les, du projet qui fut déposé aux Chambres beiges en. 1844, sous l'administration de M. Mercier il contient aussi quelques disposi tions reprises de la législation en yigueur aux Etats-Unis. Tout d'abord et c'est en ceci surtout que le projet diffère de tous les autres le système proposé est beaucoup plus simple que ceux mentionnés plus haut, en ce qu'il affr anchit le planteur de tabac de toute for- malité. La culture indigene est laissée complè- tement libre. Indépendamment du droit de douane sur les tabacs étrangers (porté a 500 francs par 100 kil. pour les cigares et les cigaret tes et a 120 francs par 100 kil. pour les autres tabacs fabriqués, et réduit par conti^, a 50 francs pour les tabacs non fabriqués), le projet de loi frappe les tabacs non fabriqués, étrangers ou indigenes, d'un droit d'accise a la fabrication de 30 francs par 100 kil. et il comporte, en outre, un droit de licence a imposer a tous ceux qui s'occupent du débit en détail des tabacs. Lors de l'acquittement des droits d'en- trée a percevoir sur les tabacs fabriqués, des timbres, d'un modèle a déterminer, sont apposés sur les emballages. Quant aux tabacs étrangers non fabriqués, ils sont, après l'ac quittement des droits d'entrée, dirigés sur les entrepots ficlifs ou sur les fabriqués, sous le controle de ['administration. Les agents de l'administration effectuent dans ces locaux les recensements jugés né cessaires. d Au fur et a mesure de la raise en fabri cation, les tabacs sont pris en charge au compte du fabricant celui-ci est oblige de tenir un registre de fabrication présentant, d'une part, les quantités mises en oeuvre, d'autre part, les quantités de produits fabri qués livrées a, la consommation intérieure ou a l'exporfation. La surveillance porte ensuite sur les produits fabriqués sortant de l'usine, losquels doivent, au préalable, être revètus de tim bres, tout comme les produits importés. Elle s'oxerce également sur les débits. Les transports et les dépots sont égale ment surveillés ils doivent être couverts par des documents réguliers. Le projet contient, en outre, des dis positions concernant l'entreposage, la tenue des comptes de crédit-a-terme des fabricants, les obligations imposées aux débitants, la licence et les pénalités. Les diverses prescriptions duprojetde loi sont nécessaires, si Ton veut, tout en aban- donnant le mode a.ctuel de surveillance de la culture, rester armé contre les pratiques toujours ingénieuses de la fraude. II est a remarquer, d'ailleurs, que, a i'exemple de ce qui se passé dans d'autres pays, certaines prescriptions qui semblent rigoureuses peuvent, dans la pratique, être tempérées a l'égard des négociants et des fabricants chez lesquels les agents de l'ad ministration auront reconnu la parfaite régularité des operations. D'autre part, des facilités peuvent être accordées aux petits débitants, et le projet dispense detouteformalité les personnes pos- sédant des moulins ou des hacho-tabac dont elles se servent pour préparer le tabac desti- né a leur consommation domestique. Au surplus, je dois faire ressortir que, pour ne point contrarier des habitudes an ciennes et en vue de respecter Tesprit des dispositions libérales inscrites dans les dif— férentes lois précédentes, le projet n'atteint aucunement les produits de la culture desti nes a la consommation familiale. Les seuls tabacs secs imposables sont ceux qui sont retirés des séchoirs des planteurs pour être livrés au commerce et a la fabrication. Le droit de licence proposé se sub- stitue a la patente, perque, d'après M. De Smet, d'après des bases moins rai- sonnables. M. De Smet le considère comme le complément du droit de licence sur les boissons alcooliques. Ce nouveau droit de licence soulèvera sans doute de vives protestations de la part des intéressés, le ministre des finances nous dit qu'il est demandé par une pétition de l'association des débi tants de tabacs et cigares de l'agglomé- ration bruxelioise. Cette association vient de se réunir et n'a guère paru enthousiaste du nouveau projetelle demande l'établissement d'une com mission mixte, composée de délégués du ministère des finances et de fabri cants ou débitants, pour rechercher le meilleur régime fiscal a appliquer aux tabacs. C'est le système qui a été suivi pour les sucres. II est vrai que les fabricants de sucre sont de plus gros industriels que les fabricants de ta bac L'apposition de timbres adhésifs sur les emballages des tabacs étrangers a pour but 1°) de garantir au consomma teur la provenance 2°) de faciliter Ia perception de l'impót et d'empêcher la vente des produits introduits en fraude. Le nouveau projet ne sera pas dis- cuté dans la session actuelle. 11 vient d'être renvoyé au mois de Novembre prochain. Ph. de C. Lire la suite a la 4e page. r inpaQgirnHBiM

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 3