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Samenspraak,
Gorrespondance
Ces pauvres convents
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Referendum communal.
Ah ils sont bien a plaindre ces or-
dres religieux. Suivant les préceptes
du Christ ils donnent tout ce qu'ils ont
aux pauvres la main-morte cléricale
u'a jamais été qu'une méchante fable
inventéo par les suppóts de Satan, les
libéraux (puisqu'il faut les appeler par
leur nom) pour tacher de les perdre.
Cette semaine-ci encore deux reli-
gieuses d'un ordre, dans une misère
absolue, ont été forcées d'aller raen-
dier de porte en porte dans les rues de
notre ville, pour que leurs consoeurs
ne meurent d'inamtion.
Elles avaient un permis signé par M.
Colaert.
Pauvres couvents
Louis en Tjoos zijn aan het wandelen
langst de Elverdingpoort.
Tjoos. TiensLouwieten, wuk
gaan ze nu hier maken met die ronde
Louis. 'k En weet het nie wel
Tjoos ze zeggen dat 't gaat Palama
zijn.
Tjoos. Ah ja Kweetet ik. Pala-
mas dat zijn hoeten dan deeren dra
gen. 't Is ên hoet fabrike, zeker
Louis. Ba neen't jandomme, 't is
bak, zeggen ze, om water m te doen.
't Is Colaert die zegt dat het een Pala
ma is.
Tjoos. Ah ja 't komt me te bin
nen, 'k had er ook van hoord. En wuk
gaan ze doen met die lange waterpit-
ten daar
Louis. 't Zijn oesterpitten.
Tjoos. Gaan ze daarin oesters en
mussels kweeken
Louis. Ba neens, Tjoos. Maar je
weet wel dat in 't Stadswater daar mi
croben en beestjes zwemmen.
Tjoos. Ah jaak, er zijn er schrik
kelijk veel in. Je zie ze schoone krin
kelen en spartelen.
Louis. Wel ze gaan die beestjes
daarin vet kweeken en lijk of den
tijd alsan verslecht en dan de menschen
noch vleesch noch boter meer kunnen
koopen zal het water, met al die klein
vetzakjes, teeten en drinken zijn. Je
gaat maar moeten koken om soep
t'hebben. zeg Surmont.
Tjoos. Merci, voor die soepe de
baron gaat ze meugen zelf eten. Maar,
onder ons, mijn gedacht is dat de ba
ron daar fijne beestigheid uitsteekt.
Louis. Ja, er zijn er nog die het
beginnen te zeggen. En ik beginne 't
ook te geloven.
Tot later Tjoos.
Louis. Tjoos, bon soir
Ypres, le 5 Septembre 1895.
Monsieur le Rédacteur
Dans votre n° du 17 Aoüt dr, vous
avez demandé Depuis quand les vieil-
lards pensionnaires dans nos établisse-
ments charitables sont-ïls obliges de rem-
n plir leurs devoirs religieux... et si le
n règlement prèvoit cette atteinte a la liberté
de conscience
A cela, le Journal d'Ypres, dans son
n° du 28 du même mois vous répond
Depuis de nombreuses années, commère
et en vertu d'un reglement qui èmane
d'une administration libéralemoins ra-
n dicale que voussans doutemais plus
vraiment libérale qu'il n'appartient
n pas d Vadministration actuelle d'abolir
ce règlement qui, puisqu'il existe, il faut
bien V appliqueretc.
Je tiens a vous dire que le Journal
d Ypres verse dans Terreur Les règle-
ments de l'Hospice le Nazareth (car
c'est bien de eet établissement qu'il
s'agit) n'émanent aucunement d'une
administration libérale, comme il l'af-
firme. Ils datent de plusieurs siècles et
ont été revisés et imprimés le 18 Mars
1838 par l'administration des Hospices
de cette époque composée de MM.
Pierre-Jean-Antoine Hynderick, Jean-
Frs Deconinck, Louis-Frs Bouten, Char
les-Joseph de Patin et Louis-Joseph-
Emmanuel Herman.
Ces fameux règlements, curieux a
plus d'untitre, et que le Journal dl -
pres invoque aujourd'hui pour justmer
l'acte blamable posé par le préposé des
Hospices, sont tombés en désuétude depuis
plus de Qü AR ANTE ANS, II fallait le
doux et aimable économe que l'admi
nistration cléricale a placé a la tête
du dit établissement, pour les exhu
mer et les remettre en vigueur. Yoici
Particle dont il a pris texte pour ordon-
ner aux pensionnaires, a 1 occasion de
la fête du 15 Aoüt, de se confesser et
de communier, avec menace de consi
gner pendant huit jours tous ceux qui
ne s'y seraient pas soumis
Art. 17.
Dat elk van de mannen verpligt is, ten
>7 minste vyfmael in het jaer, het Heilig
77 Sacrament des Autaers te ontvangen, te
Ti metente Paeschen, Sinksen, Heilig
SacramentdagOnze Lieve Vrouwdag te
Oegste en Kerstdagen bovendien ten
tyde van de myding der Kapelle van het
Godshuiswelke gebeurt den feestdag van
Heilige Brigitte, patronersse van het
D'après les renseignements pris a
bonne source, je tiens a vous affiriner
que, sous l'administration libérale des
H.ospices,on laissait une entière liberté
aux vieillards pensionnaires de rem-
plir leurs devoirs religieux comme ils
l'entendaient, et JAMAIS, ni la soeur
dévote qui, pendant de nombreuses
années, a géréle Nazareth, ni les éco-
nomes qui lui ont succédé, n'ont appli-
qué la disposition surannée que je
viens de citer ni aucune autre de ces
bizarres règlements. Ils se bornaient
a engager les vieillards a faire leurs
Paques.
Je me demande quel mérite l'écono-
me du Nazareth peut avoir, a porter
atteinte a la liberté de conscience de
ses pensionnaires et a astreindre ceux-
ci a des actes d'hypocrisie.
Agréez, Monsieur, mes sincères sa
lutations. L...
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Un récent débat a la Chambre a
attiré a nouveau l'attention des hom
mes clairvoyants sur le referendum
communal, dont le principe est inscrit
au programme du congrès progressiste
et a celui du parti ouvrier.
C'ótait lors du second vote de la loi
Schollaert. L'article ler de cette loi
renf'erme une disposition accordant
aux conseils communaux le droit d'a-
dopter, pour une période de iO ansdes
écoles privées.
Cette disposition a évidemment pour
but de mettre les subsides des commu
nes aux écoles adoptées, c'est-a-dire
aux écoles du clergé, a l'abri des con-
séquences des revirements qui peuvent
se produire dans les conseils commu
naux, et en particulier a l'abri de ceux
qui ne manqueront pas aux élections
de Novembre prochain.
La gauche, qui avait dé ja protesté
lors du premier vote contre cette dis
position qui permet aux conseils com
munaux de lier leurs successeurs, a
renouvelé ses protestations.
Elle a particulièrement insisté sur le
droit exorbitant que la disposition en
question accorde aux conseils commu
naux actuels. C'eux-ci, en effet, élus il y
a cinq ans par un corps électoral res-
treint actuellement destitué de son
privilège, ont vu leur mandat prorogé
de deux ans par les Chambres (proroga
tion dont la constitutionalité a été con-
testée), paree que, grace aux hésita-
tions du gouvernement au sujet de la
revision, les Chambres se sont trouvées
dans l'impossibititó d'organiser en
temps voulu le corp3 électoral com
munal.
M. Smeets, par amendement, pro-
posait de n'accorder le droit d'adop-
tion décennale aux conseils commu
naux qü'a partir du l9r Janvier 1896,
date de l'entrée en fonctions des con
seils communaux qui seront élus en
Novembre.
M. Woeste, toujours habile dans
l'inferprétation judaïque des textes de
loi et ne tenant pas compte des ques
tions de fait, a combattu l'amendement
Smeets, en soutenant que tous les con
seils communaux ont les mêmes droits:
ce que le bon sens le plus élémentaire
se refuse a admettre lorsqu'ü s'agit des
conseils communaux actuels, destitués
de toute autorité (de leur pro pre avis),
etne subsistant que grace a uno situa
tion toute spéciale.
La droite, qui n'avait pas besoin de
tant de motifs pour voter dans l'intérêt
pécuniaire des écoles cléricales, a re-
poussé l'amendement Smeets.
De sorte que nous allons voir des
conseils communaux moribonds qui
se sentent condamnés par le corps
électoral actuel, se hater d'assurer
pour 10 ans aux écoles du clergé un
minimum de revenu, aux dépens des
contribuables.
M. Schollaert a bien prétendu que
les administrations qui se savent con-
damnées n'oseront pas engager l'avenir
et lier leurs successeurs. On aait que
les ciéricaux, méme dans les conseils
communaux, ne pêchent pas par l'ex-
cès de scrupules, et que lorsqu'il s'agit
de laisser aux libéraux qui doivent
leur succéder une situation financière
difficile, ils ne ratent jamais l'occasion
de leur jouer ce bon tour. M. Malou
donnait autrefois l'exemple ses disci
ples ne Tont pas oublié.
L'inconvénient que nous signalons,
après les membres de la gauche parle
mentaire, n'existerait pas si le referen
dum communal était dans la loi ou
dans les mceurs, si les conseils commu
naux avaient soit le devoir, soit l'habi-
tude de consulter les habitants sur les
questions importantessurtout lorsque
ces questions n'ont pas été formelie-
ment prévues au programme que les
conseillers ont présenté au corps élec
toral. Et 1'on ne niera pas qu'engager
dans une certaine mesure, pour une
période de 10 ans, les finances commu-
nales, soit une question de quelque
importance.
Nous ne parierons aujourd'hui du
referendum général qu'en ce qu'il a de
commun avec le referendum commu
nal les questions de principe.
Nous ferons ressortir spécialement
les avantages et les cótés pratiques du
referendum communal.
II est certain que le régime représen-
tatif, a tous les degrés, n'est qu'une
forme rudimentaire et imparfaite de la
souveraineté du peuple. Les élus du
corps électoral a un corps représentatif
quelconque y vont trop souvent pour
faire prévaioir leurs idéés personnelles,
et non les voJontés de leurs mandants.
En admettant même, contrairement
a ce qui arrive aujourd'hui, que les
élus du corps électoral regoivent un
mandat impératif, ce mandat ne peut
prévoir les questions qui se font jour
dans l'intervaile de deux consultations
des électeurs.
Par exemple, en supposant que nos
députés aient requ aux dernières élec
tions un mandat impératif déterminant
leur attitude quant a un certain nom-
bre de questions, a l'ordre du jour en
Octobre dernier, ce mandat ne pouvait
prévoir que la reprise du Congo se
présenterait a l'improviste malgré tou-
tes les promesses faites depuis 10 ans.
Le mandat que nous supposons étant
muet sur ce point, uneconsultationnou-
velle du corps électoral s'imposaiton
devait, en toute loyauté, lui demander
son avis sur cette question imprévue.
On le devait bien davantage dans la
situation actuelle, lorsque les députés
ne regoivent aucun mandat formel et
sont libres d'agir suivant leur inspira
tion personnelle, souvent en désaccord
avec les volontés de leurs électeurs ce
qui transforme le régime représentatif
tel qu'on se l'imagine, en une autocra
tie de quelques une substituée a la
souveraineté du peuple.
On diramais sur la reprise du
Congo il y a eu un mouvement d'opi-
nion publique la question a été discu-
tée a fond presque partout, le pays a
manifesté sa répugnance, et le gouver
nement a retiré son projet. II n'a pas
eu besoin pour cela de referendum.
C'est vraimais n'y a-t-il pas eu
aussi contre la loa Schollaert un mou
vement d'opinion analogue, dont il n'a
nullement été tenu compte
Ces mouvements d'opinion ne se tra-
duisent pas en nombres c'est-a-dire ne
se manifestent pas par un nombre
d'avis bien déterminé dans l'un ou
l'autre sens. Les opposants peuvent
toujours, sans qu'on puisse leur mettre
des chiffres sous les yeux, opposer au
soulèvement d'une partie de l'opinion
publique l'inertie de i'autre. Le refe
rendum ne permettrait pas ces équivo-
ques dont MM. Deburlet, Schollaert,
Woeste, etc. ont joué avec tant de brio
dans la discussion de la nouvelle loi
scolaire.
Nous venons de prendre comme
exemple de3 cas oü le referendum
général eüt été d'une incontestable
utilité.
II est facile d'en trouver, dans le
domaine communal, oü il n'eüt pas été
moms utile.
Quand nos mal tres de l'hótel-de-ville
d'Ypres ont supprimé les cours d'adul-
tes pour jeunes filles, ont supprimé le
collége communal, etc., en dépit même
des promesses faites avant l'élection,
croit-on qu'un referendum eüt été sans
utilité au sujet de ces actes que la
population, qui n'avait pas manifesté
le désir de les voir s'accomplir, n'eüt
pas eu le droit de faire connaxtre son
avis L'avis de la majorité de la popu
lation clairement exprimó, eüt servi de
règle au conseil communalla minoiüté
n'eüt eu qu'a s'incliner, quitte a tacher
de devenir a. son tour majorité.
C'est surtout pour les affaires com-
munales, touchant directement aux
intéréts immédiats de tous, ayant rap
port a ce que tous ont chaque jour sous
les yeux, bien connues de tous par
conséquent, que le referendum est
d'une application facile.
On ne peut lui objecter que la masse
du peuple n'est pas a même de tran-
cher les questions qui lui seraient sou-
mises. A ce compte, elle ne serait pas
non plus a même de se prononcer sur
les questions qui divisent deux partis,
ce qui réduirait a bien peu l'autorité
des élus.
Cette objectionque le peuple est
incapable de choisir directement entre
deux ou plusieurs, mesures administra-
tives ou même législatives, pourrait se
discuter si on l'appliquait uniquement
au referendum général. Même la, le
bon sens et l'expérience sont d'accord
pour prouver qu'elle ne tient pas.
Rittinghansen, le promoteur de la
législation directe par le peuple a écrit
a ce suiet quelques lignes qui valent la
peine d'etre citées
K Le peuple, dit-on, n'a pas les con-
naissances nécessaires pour créer une
bonne législation. Pour faire des lois
justes et sages, il faut surtout du bon
sens il faut enfin de la bonne foi.
Actuellement, c'est l'intérêt des légis-
lateurs qui détermme l'esprit des
lois, et non leur science. D'ailleurs,
chacun sait que dans les assemblées
législatives le talent doit se courber
sous l'immense majorité des médio-
crités dévouées au culte de tout ce
qui est petit et mesquin. La législa
tion directe, au contraire, peut se
vanter d'utiliser sous les talents, a-t-
on réfléchi déja quelles lumières
jailliraient d'une discussion a la-
quelle prendraient part toutes les
capacités d'une ville comme Paris,
d'un pays comme la France
Qui ne sait avec quelle intelligente
spontanéité les masses résolvent des
questions qui occupent durant des
siècles l'esprit ergoteur des classes
supérieuresComment voulez-
vous, nous disait un de nos adversai-
res dans une discussion publique sur
la législation directe, que le peuple
décide cette grave question de la
séparation de l'Eglise et de l'Etat, a
laquelle les plus célèbres savants
n'ont pu encore donner de véritable
solution Un léger murmure
d'ironie agite l'assembléeun ouvrier
demande la parole Le peuple.
dit-il, décidera tout simplement que
ceux qui veulent prier peuvent payer
leurs prières, La religion est une
affaire privée. 77
Lire la suite a la 48
Page.
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