Samenspraak. Au Gongo. Philippe de Comines. s-15 Examens universitaires. "5 .S 2 a> s ce A L elève Joye, ^ug-nste, du Collége libre de I'Umon, a obtenu la 2" mention honorable avee 68 points sur 100. 11 occupe Ie 9" rang sur 96 con currente inscrils. JiÊSULTATS du Concours en ma- thématiques de la 48 des humanités modernes L'éléve Decoodt, Léon, du Collége libre de l'Union, a obtenu la 2° mention honorableavec 68 points sur 100. II occupe Ie 8' rang sur 185 con currents. Nous adressons a ces deux jeunes gens nos plus cordiales felicitations. Ces succès leur font honneur ïls prouvent aussi que Ie Collége de l'Union, fondé depuis deux ans a peine, est déja a mème de nvaliser avec les autres établissements d'in- struclion moyenne du 1r degré du pays et mérite la confiance des pères de familie. Monsieur^ an<lex*.sticliele Gr-,pi'ofesseur au Collége de l'Union, vient de subir avec succès, devant Ie Jury de Gand, son examen de Docteur en Sciences naturelles. Nos felicitations au jeune profes- seur puisse-t-il fournir une longue et heureuse carrière dans le profes- sorat. Tjoos en Louis doen een wandelingje op de vesten. Tjoos. Tiens Wat doen ze hier Louis. Ze breken de Tempelpoort of omsteengruis t'êu. En omdat de menschen van Dickebusch en de Kruisstraate rechte naar steê zoün kunnen gaan. Ze gaan daar nieuwe straate leggen, zeggen ze Tjoos. Ba ja Maar de Statie- straate, de Tempel- en de Beuter- straate gaan veel verliezen. Louis. Jaans, Tjoos. Ze gaan veel verliezen, en ten is nu al nie te vet, met dien slechten tij d en de altij d nieu we lasten en contributiën. Tjoos. 't Is vieze baron Zukke schoone wandeling vermoorden Zoo veel geld breken met hamers om brijkegruis t'ên Dat gaat te verre. Ne moet hij nu geen korteresse van brij ken hên om te kuischen. 'k En hooren zeggen dat hij nu entrepreneur is. Louis. Neen, Tjoos Dat en is geen waar. M. Colaert ed zeid dat 't geen waar en is. 't Is schrijnwerker en marchand in verlotte pannen die 't zijn. Tjoos. Ah ja Verlotte pannen. Is 't misschien daarom dat Colaert van Pannema sprak Louis. Dat weet ik niet. Maar wat elkeen zegt dat is dat het jammer is van deze schoone wandeling alzoo te schenden,zonder eenig voordeel of nut. Maar, Tjoos, weet je 't fijne daar van Tjoos. Neen 'k, Louieten, zeg 't maar rap. 'k Ben curieus om hooren. Louis. 't Is om de werklieden aan hunne koorde te krijgen dat ze dat doen. Je weet dat ze nu stemmer zijn. Maar ze n'ên maar een stemmetje g'had. Terwijl de baron en zijn vrien den er vier stemmen aan hun eigen zei ven gegeven hebben Nu, ver schrikt van zooveel kwaad gedaan t'ên aan 't kleen volksje, lik of ze zeggen, en die begint te morren. Om aan'tscho- teltje te blijven, ze zoun heel leper verkoopen en ruineeren. Tjoos. Ja, 't is datte, Louis En toen Ze zeggen ook dat het hun schuld is dat 't vleesch en de boter zoo duur zijn en dat 't zukken slechten tijd komt. Dat gaat toch te verre. Louis. Eh ja van eigen, dat is ook maar al te waar, die rijke heeren zorgen dat de rente, de pacht van hun lanci goed zoude inkomen en ze doen in de stad gelijk met de honden. Ze ge ven beetje werk en prijzen te verspe len om het volk te kunnen muilbanden en onder den hiel te kunnen blijven houden. Tjoos. Ja maar 't volk van leper houd van geen barons. Ik ik heet mijn hondje u baron*. Me gaan den anderen dansje leereu met October. Wacht maar. Louis. Or, Tjoos, jed de kop Me moeten dat stil zwijgen of me waren us brood kwijt, maar me moeten ze êzoo charge geven naar de mode. De werkmenschen zien te veel af. Tjoos. 't Eu zal van dezen keer naar de rook niet smaken, 't Is het volksje van leper, 'l zijn die vlooivan- gerszoo als ze ons noemden wanneer we nog geen stemmer waren, die die heeren, al die pastermannen,naar hun ne kasteelen en naar hunne kloosters zullen zenden. leper moet aan ons volk van leper toebehooren. Louis. - Bravo Tjoos. 'k En wiste niet dat jezuk en herte hadde. Tjoos. Louwieten, 't is men ver dikke zeker, enpourtant 'k en zweren nooit, en 'k moeien me met geen poli tiek, maar de menschen dat ik hoore, zeggen dat ze ne post gaan pakken, die zeuraars. Maar 't wandelen geeft mij appetijt, 'k Gaan 't montje gaan pakken. Allons, Louis, bonsoir. Louis. Houd je stilspreekt voorzichtig. Dat is het wachtwoord. Maar, als werkman, begrijpt uwe plichthandelt er naar en tot weer ziens. 't Zal wel zijn. LES RÉVOLTES ET LES COMBATS. II se passé au Congo des choses sin- gulières et mystérieuses, au sujet des- quelles l'opimon publique réclame des óclaircissements. Les rumeurs les plus graves circulent et prennent corps, sans que l'Etat du Congo (qui nous coüte pourtant assez cher, 47 millions jusqu'aujourd'hui) daigne sortir d'un mutisme systématique et rétablir ou avouer la vérité. Ce qui parait certain, c'est que des révoltes de noirs contre l'Etat indé- pendant ont éclaté en différents points de ce Congo qu'on nous représentait comme si paisible et si calme lorsqu'on voulait nous y amener. Les journaux nous ont annoncé ré- cemment et coup sur coup la mort de deux officiers beiges tués dans des ex péditions. Le 5 J uiliet, le capitaine Mathieu Pelzer, commandant du district du Kassaï, a été tué dans un combat con tre les indigènes. Les notes, évidem- ment officieuses, communiquées aux journaux, ne donnent pas de plus longs détails, et les journaux congo- philes n'ont pas fait l'éloge, comme il est dans leurs habitudes, de l'héroïsme du capitaine Pelzer. On sait d'ailleurs que le Kassaï n'en est pas a sa première révolte. On parle aussi de troubles sur l'Aruwini et l'Itimbire. Vers la même époque, le lieutenant Cassart a été tué dans un combat livré aux Mahdistes, dans l'Adda. Dix-neuf autres soldats auraient trouvé la mort dans les mêmes circonstances. II parait qu'ils existent tout de même, ces Mahdistes qu'il y a trois mois on accusait M. G. Lorand d'avoir inventés. Seulement, l'expédition Van- denkerckhove et celles qui l'ont suivie étaient aliées les attaquer chez eux, en dehors des limites de l'Etat du Congo, dans le bassin du Nil. Aujourd'hui, ïls auraient envahi l'Etat par le nord-est, ce qui indiquerait un échec des forces congolaises. On a remarqué que le 6 Aoüt a eu lieu un départ important d'oföciers, de sous-officiers et de soldats beiges pour le Congo. Rarement le nombre des par- tants a été aussi considérable. On écri- vait alors dAnvers au Patriote qu' un avancement rapide a été promis, a n leur retour, a quelques-uns. Jamais on n'a rendu l'engagement pour d'aucuns, moins onéreux. Une pres- sion discrète, d'ingénieuses sugges- n tions seraient dans certains cas les n moyens employés pour recruter les n cadres de l'armée africaine. Si c'était vrai, la Belgique récom- penserait ceux qui servent le Congo par un avancement rapide, au détri ment de ceux qui restent servir leur pays dans le pays. Ce serait du pro- pre mais en fait de Congo, il faut s'attendre a tout. Le Patriotetoujours au sujet des Mahdistes, posait naguère la question suivante Le Roi n'a-t-il pas, au mois de Juin, réuni beaucoup de généraux au Pa- lais, pour leur exposer la situation militaire du Congo, leur démontrer la nécessité d'une action énergique et solliciter leur avis... par voie de rap- ports écrits Dans l'armée on a parlé beaucoup de cette réunion. On a cité h le mot de Sa Majesté a ses interlocu- teursII nous faudrait 25,000 hommes la-bas en ce moment, s Ou n'a pas répondu a la question si précise du Patriote. L'Etat du Congo, d'ailleurs, fait le mort, et laisse courir, sans les démentir ou les confirmer, tous les bruits désagréables qui circu lent sur son compte. II fuit la lumière, semble-t-il le Bien Public n'imprime-t-il pas, comme une information de source autorisée, que Pon intercepte les iettres venant de religieuses établies au Congo LA PENDAISON DU MISSIONNAIRE STOKES. Un autre fait grave s'est passé au Congo, mais dans un autre genre. Dans des circonstances qui ne sont pas encore bien éclaireies, ie capitaine Lothaire, commandant une expédition envoyée contre les Arabes, (Dhanis ne les a done pas exterminés, comme on nous le disait a fait pendre un mis- sionnaire anglais, M. Stokes, comme coupable d'avoir fourni des armes aux Arabes esclavagistes. Des rumeurs diverses et contradic- toires ont circulé a propos de ce fait. Une interpellation a eu lieu au Parle ment anglais le ministère anglais a répondu qu'il procédé a une enquête. Voici comment une dépêche de i'Agence Reuter rapporte les faits. Nous la reproduisons, non comme l'ex- pression de la vérité (que personne ne counait encore, sauf peut-être le muet Etat du Congo), mais paree qu'elle contient la moins défavorable pour le capitaine Lothaire. des versions qui ont paru jusqu'aujourd'hui La nouvelle de la pendaison de M. Stokes est parfaitement exacte, mais cette exécution doit avoir eu lieu il y a au moins huit mois et l'Etat indé- pendant du Congo doit connaitre la nouvelle depuis longtemps déja. Sto kes a été pendu après avoir été jugé, sur les lieux mêmes, par la justice militaire. La sentence a été rendue en vertu du décret du 22 Décembre 1888 du Roi souverain du Congo sur les con- seils de guerre ce décret fixe les régies suivant lesquelles la justice militaire est admmistrée dans l'Etat indépen- dant du Congo le chapitre 4 de ce décret s'occupe du régime militaire spécial auquef est soumise une région détermmée, lorsque la sécurité publi que l'exige, et c'est le cas pour le ter- ntoire sur lequel se trouvaient le capitaine Lothaire et Stokes. Dans des cas semblables, toute per sonne indistinctement étrangère ou autre, militaire ou civile, qui se trouve dans cette région, devient justiciable du conseil de guerre. Stokes a done été jugé régulièrement, en vertu du décret mentionné ci-dessus, mais le commandant Lothaire a agi illégale- ment, en tant que Partiele 27 du même décret dit, d'une fagon trés précise et trés nette, que lorsque des arrêts sont prononcés contre les non-indigènes non militaires (et Stokes se trouvait dans ce cas), ces derniers peuvent tou jours se pourvoir en appel devant le tribunal de Boma. Or, le commandant Lothaire a pen du Stokes sans lui permettre de se pourvoir en appel a, Bornail a done commis un acte illégal. Stokes était établi a Tabora. 11 s'est chargé longtemps du transport des lettres et chaque fois que des voya- geurs de l'Association internationale africaine avaient recours a lui, il s'est montré extrêmement obligeant. Pendant de longues années il ren- dit de grands services a l'Etat indépen- dant du Congo. La version de I'Agence Reuter est- elle ou n'est-elle pas exacte Encore une fois, nous n'en savons rien. L'Etat du Congo le sait peut-être, mais il dédaigne sans doute (espérons-le) de justifier son agent. Nous avons, a dit l'organe du gou vernement anglais, demandé (au sujet du cas Stokes) des explications au gou vernement beige. Le cabinet de Bru- xelles a nié, officieusement, avoir regu cette demande. Bien des gens se dirontmais le gou vernement beige n'a rien a voir la- dedans la Belgique n'est pas encore le Congo, Dieu merci C'est ce qu'a répondu (a l'exclamation prés) M. De- burlet a l'interpellation de M. Coifs a la Ohambre c'est ce qu'a dit M. Schollaert au Sénat en opposant une fin de non-recevoir a la demande d'iu- terpellation de M. Janson. Mais leurs paroles ne suffisent pas a convaincre l'étranger. Comme le dit le Patriote n Le langage desjournaux les plus séiüeuxde la presse internationale est n d'ailleurs uniforme et constantc'est toujours la Belgique qui est mise en cause a propos du Congo On a beau :i dire dans le monde officiel beige que la Belgique est étrangère au Congo, n qu'elle n'a de commun avec le Congo que l'identité dans le chef du Souve- rain, Les étrangers répondent fiction que tout cela Qui fait les expéditions de l'Etat du Congo La Belgique Qui fait face au déficit constant de son budget Qui lui four- nit des officiers, des instructeurs, des diplomates, des agents? La Belgique. Qui a conclu avec le Congo un traité d'annexion qui dans cette hypo- thèse, a réglé, contrairement aux vues de l'Allemagne et de l'Angle- terre, le droit de préemption de la France La Belgique. Que répondre a cela Fit quelle situation cela nous crée-t-il aux yeux de i'Europe et du monde Ce qui est certain, c'est que nous ne sommes pas au bout des embarras que nous a valus le Congo. Lorsqu'il fau- dra payer les frais des expéditions de l'Etat du Congo, lorsqu'il faudra, s'il y a lieu, indemniser la familie de M. Stokes dans le cas oü sa pendaison au- rait été illégale, c'est a notre bourse qu'on fera encore appel. Après les élections de l'an prochain plutót qu'a- vant Quoi qu'il en soit de la légalité de l'exécution de M. Stokes, il parait exorbitant d'accorder le droit de vie et de mort a des officiers ou a des agents quelconques opérant en pays sauvage a des centaines de lieues de toute civi lisation. C'est ce que fait trés bien ressortir uu auteur anglais, M. Scott Keltie, dans un ouvrage récent The partition of Africa, dont un passage a été cité a la Chambre par M. G. Lorand. C'est un passage du chapitre Etat du Congo, paragraphe Abus. a De la part de jeunes officiers inex- périmentés, pauvrement payés, ayant affaire a des sauvages, sous l'infiuence d'un climat tropical, loin du controle de l'opinion publique et de la main modératrice de leurs officiers supé rieurs, qu'il y ait eu dos abus de pou- voirs, il ne faut pas s'en étonner qu'il y ait eu des abus de la force, que les indigènes aient été, au moins occasion- nellement, sinon fréquemment, traités avec une grande cruauté, traités comme des esclaves, il y a malheureusement trop de preuves a l'appui de cette assertion. Nous n'avons pas besoin d'aller a l'Etat du Congo pour avoir des exemples de l'effet démoralisant qu'un milieu sauvage exerce sur les hommes le plus hautement civilisés. Moralité, tirée par M. Lorand il ne faut pas mettre des hommes civilisés dans de pareils milieux, il ne faut pas de politique coloniale. Moralité qui devient plus évidente encore lorsqu'on pense a la chasse a l'ivoire, a la chasse a l'esclave, aux villages pillés et brülés avant toute hosti 1 ité des indigènes, etc., etc. Belle faQon de faire goüter aux nègres les bienfaits de la civilisation. z w as S s». 's o as - w cn 2" n 2 O tn o ce SE 3 Cf •H o 8 a g ttT d a cö 'S S3 O -Q c/5 H CU cd O uh a Z S ta o a N3 o co O G ao -r- o CO G "O O) -a u V a a> o <u 50 •H w Q C5 BS O O HM Pm O 75 ca m cd a Q C5 bfi O -M •H u

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 3