BERICHT NOS iïlTHS. M*araissant le Samedi, l'union fait la force. Administration et Redaction kiezerslijsten Journal libéral démocratique d/Ypres et de FArrondissement Vrijzinnig volksgezind weekblad van Ieperen en van het Arrondissement aan de Kiezers. Minimum de salaire Samedi, 21 Septembre 1895. 5 centimes le numéro. lre année. 1\0 47. PEIX DE L'ABONNEMENT par an 3 francs. Par an 3 fr. 50. Annonces 10 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Werschijnende des Zaterdags. rnc au Beurre, 20, Ypres. eendracht maakt macht. VODR DE WETGEVENDE KAMERS 1896-1897. Gelijkvormig de voorschriften van art. 73, titel lii der nieuwe stem- mingswet, moeten al de rekia- matiën, waartoe de herziene kiezers lijsten voor de Wetgevende Kamers 1896-1897, ter inzage van het publiek neergelegd sedert 3 September laatst, (art.'69)" zouden kunnen aanleiding geven, aan het Collegie van Burg meester en Schepenen besteld wor den, niterlijk den 31" der maand October naast. Bede dan aan al de kiezers, die zou den vermeenen eenig recht op rekla- matie te hebben, zich zonder uitstel aan te bieden hetzij ten Stadhuize, hetzij ten bureele der Liberale Asso ciatie, Seminariestraat, open van 9 tot 12 ure 's morgens en van 2 toto ure 's namiddags. (Des Zondags uitge zonderd). DANS LES adjudications publiques. Le minimum de salaire, revendiqué avec tant d'énergie par les membres de la minorité libérale du Conseil communal lors de la discussion du cahier des charges des travaux a exé- cuter pour la construction du nouveau chateau d'eau, a été écarté par la ma- jorité cléricale de notre conseil com munal. Notre Collége échevinal n'a pas cru devoir invoquer en cette cir- constance sa responsabilité adminis trative. 11 semble en efiet que celle-ci n'existe point lorsqu'il s'agit de proté- ger le salaire de l'ouvrier contre la ra- pacité de certains entrepreneurs. Nous avons fait connaitre a maintes reprises notre sentiment au sujet du minimum de salaire. Nous en sommes des partisans convaincus, paree que l'expérience a dómontré que trop sou vent la concurrence entre entrepre neurs s'établit par une reduction des salaires. Pour s'assurer l'adjudication d'un travail, bien des entrepreneurs n'hésitent pas a réaliser des economies sur le salaire des ouvriers. Tel ouvrier qui devrait en raison des difficultés de son travail obtenir 35 centimes a l'heu- re, n'en obtient que 23, quelque fois moins. On nous a dit que dans certains travaux effectués pour la commune les salaires de certains ouvriers étaient de 15 centimes, voire même de 9 centi mes a l'heure. Dans ces conditions quoi d'étonnant de voir certains entre preneurs adjudicataires de travaux publics a des prix trés réduits. Pour nous le salaire de l'ouvrier est chose sacrée Une administration pu blique doit veiller a ce qu'il soit res- pecté. Or, étant donnée notre organi sation économique actuelle, l'ouvrier se trouve dans une situation d'infério- rit-é évidente vis-a-vis du patron, avec lequel il devrait pouvoir discuter les conditions de son travail. C'est le pa tron qui a lui seul fixe les salaires de l'ouvrier. Pour un travail qui vaut 35 centimes a l'heure, l'entrepreneur est libre d'en présenter 20. Que fera l'ou vrier Eei'usera-t-il de travailler a ce prix Evidemment non, puisqu'ü se trouve placé devant cette triste alter native d'être réduit a la misère ou de travailler pour un salaire insufhsant et dérisoire. Entre les deux maux il choi- sit le moindre. C'est précisément paree que l'ou vrier n'est pas libre et se trouve exposé a devoir passer par toutes les exigen ces d'un patron, quelquefois mhu- main, qu'une administration publique a le devoir de règler elle-même les conditions du contrat de travail pour les ouvrages qu'elle entreprend. ll y a la une question de responsabilité ad ministrative, que notre Collége éche vinal eut invoquée bien a propos, a l'occasion des divers travaux qui ont été votés par notre Conseil communal. Une administration publique a le de voir de veiller a, ce que ceux qui tra- vaillent pour elle ne soient pas ex- ploités. Or, nous avons actuellement a Ypres une administration publique qui se soucie autant des intéréts de l'ouvrier qu'un poisson d'une pomme. La ques tion du minimum de salaire a été sou- levée a propos des travaux a efi'ectuer pour le chateau d'eau. MM. Brunfaut et Vermeulen l'ont défendu. La majo- nté l'a rejetó et le Collége échevmal n'a pas cru devoir invoquer sa respon sabilité administrative. Et qu'avons- nous vu Les travaux étaient a peine commencés que l'entrepreneur de- manda certaines modifications au ca hier des charges, comportant un sur- croit de dépenses de 25,000 francs. L'ingénieur auteur des projets déclara que cette dépense était inutile et luxu- euse. Le Collége échevinal invoqua sa responsabilité administrative et la dé pense de pur luxe fut votée par la ma- jorité du Conseil. A propos des travaux a eïïectuer a notre distribution d'eau, un point est resté dans l'obscurité. Nous nous som mes demandés bien souvent pourquoi le chateau d'eau avait été construit h la porte d'Elverdinghe. On nous a dé- claré a ce sujet, que le chateau d'eau pouvait trés bien être établi a l'Espla- nade que eet emplacement eut même été préférable a plusieurs points de vue. D'abord il eut permis d'utiliser les eaux de l'étang de Zillebeke, du Kasteel et du Majoorgracht, dont les volumes réunis dépassent celui de l'étang de Dickebusch. Les eaux de tout le bassin hydrographique de l'étang de Zillebeke arrivent par écou- lement naturel a la porte du Temple par le Kasteel et le Majoor. Le second avantage eut été de réaliser sur les tuyaux d'amener une économie de 40,000 francs. Le plaisir trés mince que l'administration communale doit éprou- ver a avoir son chateau d'eau a la porte d'Elverdinghe lui coute 40,000 francs. A ceux done qui a propos du mini- mum de salaire, nous objecteront que l'introductiou de ce principe dans les cahiers des charges aura pour consé- quence fatale d'amener un surcroit de dépenses pour les administrations pu bliques, nous répondrons 1° Qu'il est indigne pour une admi nistration publique de faire des écono- mies, en spéculant sur le salaire des ouvriers. 2° Que dans bien des travaux, l'on rencontre des dépenses de luxe qui sont parfaitement inutiles, voir le rapport de Tingémeur Temmerman a propos de notre distribution d'eau. Ce sera notamment la condamnation de notre cléricale administration, d'avoir refusé le minimum de salaire aux ouvriers alors qu'elle n'a pas hésité a voter 65,000 francs de dépenses inutiles et dispendieuses. Ajoutons cependantque la majorité cléricale a voté le minimum de salaire pour la construction d'un égout rue iSainte Godelieve, après avoir rejeté le minimum de salaire pour le chateau d'eau. Le motif de ce changement d'at- titude, le voici La majorité de notre Conseil a voté le minimum de salaire, contrainte et forcée par la Députation permanente, qui refuse tout subside aux administrations publiques qui n'inscrivent pas cette clause dans leurs cahiers des charges. Enfin, la majorité de notre Conseil a fait valoir contre le minimum de sa laire l'argument suivant Le minimum de salaire fera le comp- te des ouvriers d'élite, mais réduira presque tous les autres a la misère. Le jour, oüil sera imposé, l'entrepreneur n'emploiera plus que les ouvriers pou- vant lui fournir le maximum de rende ment. Ceux que l'age, la débilité, la maladresse professionnelle mettraient dans des conditions d'infériorité rela tive seraient impitoyablement évincés. Monsieur H. Boland de la Justice Sociale a sagement refuté cette stupide argumentation. Savez-vous, dit-il, comment les ou vriers qualifient de pareils motif's 1 d D'hypocrisie On refuse, disent-ils, de faire droit a leur revendication la plus essentielle celle du juste salaire et on a encore le toupet de pré- tendre que c'est dans leur intérêt. t Laissez-nous être les juges de notre intérêt, s'écrient-ils, et si vous êtes nos amis sincères faites un ossai loyal. Cessez d'avoir tant de pitié pour nous, commencez par être justes en empêchant qu'on nous paie des salaires dérisoires, qu'on spécule sur notre labeur pour obtenir des ad judications au rabais. Voyons du reste de pres cette fameuse objection b La première réponse qu'on puisse faire est que jusqu'ici les essais loyaux de mini mum de salaire faits par diverses adminis trations n'ont pas amené de résultats défa- vorables aux ouvriers. b Le simple bon sens d'ailleurs fait raison de cette objection Le minimum de salairedit-onpeut faire le compte des ouvriers d'élite mais rè- duirait presque tous les autres d la misère. Ventrepreneur n'embauchera que des ou vriers capables de fournir le maximum de rendement. Allons done C'est d'abord ne pas comprendre ce que c'est que le minimum de salaire. V Le minimum n'est pas le maximum ou plutót n'est pas le salaire fixe invariable pour tous les ouvriers. Le minimum de salaire est le chiff're en-dessous duquel on ne pourra descendre mais on pourra payer phis. C'est le salaire qui correspond au travail et aux exigences de la grande masse, c'est-a-dire des ouvriers ordinair es. Pour bien le comprendre et en saisir la nècessitè immediateil faut voir a quel abus il doit remédier. C'est a la speculation sur les salaires, a cette exploitation du travail de l'homme dont tant d'entreprises donnent de honteux examples. On ne peut guère spéculer sur les maté- riaux bien des entreprises n'ont pas assez d'intelligences pour trouver les moyens de réaliser un gain honnête, et puis on veut trop gagner, s'enrichir rapidement. II faut cependant, pour obtenir une adjudication, faire des rabais on les fait sur le dos de l'ouvrier d'autant plus facilement qu'il y a beaucoup de sans travail, on prend par exemple des aides-macons pour le métier de terrassier et des terrassiers pour faire le macon. b C'est le gachis apporté dans les profes sions, c'est une baisse continue des salaires. Ce sont même souvent des travaux mal exécutés. b L'intérêt, bien compris de l'Etat, est le même que celui des ouvriers, il exige qu'on remedie a cette situation. Le seulmoyenestde défendre a un entre preneur de payer moins que le salaire raison- nable d'un ouvrier ordinaire encore une foisil pourra donner davantage aux ouvriers d'élite qui eux savent toujours tres bien se faire payer. d Vous sacrifiez, dit-on, les faibles. Soyons sérieux b Onpeutcertes diviser les ouvriers en trois categories les faibles, les moyens, les excellents. Los faibles et les excellents sont l'excep- tion l'immense majorité sont des ouvriers ordinaires Croit-on qu'actuellement les entrepre neurs PAR CHARITÉ emploient des ou vriers faibles, quand il peuvent avoir des bons ouvriers, des ouvriers ordinaires II faudrait pousser loin la naïveté pour la croire. Dans le triste état de nos moeurs, hélas, l'égoïsme règne en maitre On ne songe généralement qu'a une chose: Vivre bien, trop bien vivre, et dans ce but gagner le plus possible comme des ouvriers robustes font naturellement plus de besogne, c'est eux avant tout qu'on emploie tout en profi- tant de la crise pour rogner le plus possible leurs salaires et quand on emploie, faute d'autresdes ouvriers débiles, c'est en ex ploitant leur faiblesse de scandaleuse facon. b De plus les ouvriers ordinaires étant la grande massec'est avant tout d'eux qu'il faut s'occuper si on ne veille au relève- ment des salaires on les rendra tous faibles et débiles. Quel mal y aurait-il d'ailleurs a ce que l'entrepreneur ne trouvant pas assez de bons ouvriers, payat un salaire raisonnable aux quelques ouvriers faibles qu i) emploierait il ferait son prix en conséquence et l'Etat n' aurait pas d secourir ces malheur eux par 1'entremise des bureaux de bienfaisance. Enfin il y a la baisse continuelle des salairesproduite en grande partie par la concurrence entre patrons au moyen de la speculation sur le salairequ'il faut d tout prix enrayer. C'est une question de sécurité publique. Reusje. POUll LA VILLE, POUR LA PROVINCE, pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres)s'adresser a V Agence Hcivas les, lue de la Madeleine, 32, et a Paris, 8, Place de la Bourse. ELK ZEGGE HET YOORT. =K a

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