Nouveaux succès. Au Congo. Ph. de Comines. Colonisation militaire. Philibert Roger. De Evenredige Vertegenwoordiging n'augmentera guère la renommée ar- tistique de la ville d' pres. Unami de Menin nous adresse un numéro du clerical Journal dJYpres 0u un vicaire quelconque verse des larmes amères au sujet des critiques sévères et justes dont la grande fan fare estl'objet. Lesjournaux libéraux houspillent la Grande Fanfare, paree que c'est une Société politique écrit le Journal JJY'pns. Piètre défense d'une mauvaise cause Si la phalange musicale yproise veut recueillir des applaudissements, qu'elle travaille, qu'elle se donne de la peine et se perfectionne les éloges lui viendront alors tout naturellement, sans qu'il soit nécessaire de lui faire une réclame intempestive et surfaite. Tous les articles des journaux amis ne feront absolument rien pour la renommée de la Grande Fanfare yproi se. Que le Journal YYpres se dé- double pour avoir plus de place a con- sacrer a sa chère musique, soit mais qu'il ne s'imagine pas convaincre ses lecteurs la valeur de la société cléri- cale yproise est connue et les éloges les plus intéressés ne changeront rien a la situation. Faites en votre deuil, chère et ai- mable gazette cléricale, il faudra du temps et beaucoup de temps, pour faire quelque chose de la phalange musicale équipée, armée et soutenue par M. Iweins d'Eeckhoutte qui, pour recompense de son dévouement inalté- rable a la grande cause cléricale, a enfin réussi a décrocher un mandat de député. C'est avec une véritable satisfaction que nous publions plus loin les succès éclatants remportés par M. Jean Desoliaclit, ancien élève de notre Collége communal supprimé. Extrait du Moniteur du 20 Septembre 1895. Concours entre les élèves de la rhétor. lium. modernes. M. Deschacht, Jean, ancien éléve du Collége commünal supprimé, élève de l'Athénée de Lou- vain, a remporté le prix de composition francaiseavec 80 points sur 100 (lre place sur 80 concurrents). Le même élève est ler en composition fiamande avec 75 points sur 100. Moni teur du 7 c1). Id. lre Mention honorable en allemand avec 69 points. Moniteur du 4 c'). Nous adressons au jeune lauréat nos plus sincères félicitations. L'afïaire Stokes. Enfin, l'Etat du Congo a daigné par- ler. Le 20 courant, une dépêche du Times annongait que l'Etat du Congo, après examen des documents relatifs a l'af- faire Stokes, avait conclu a l'illégalité de la pendaison et avait décidé de li- vrer le capitaine Lothaire aux tribu- naux compétents. Dés que cette dépêche lui a été com- muniquée, V Indépendance beige a envoyé un de ses rédacteurs chez M. Van Eet- velde, secrétaire d'Etat du Congo, qui l'a autorisé a publier ce qui suit "L'ordre a été donné au gouverneur- général Wahis de rappeler immédiate- ment M. Lothaire pour qu'il s'expli- que sur l'aflaire Stokes. Si ses explica tions ótaient jugées insuffisantes, sa conduite serait déférée au tribunal compétent. Dans ce cas-la seulement, bien entendu. Comme cette afiaire est actuelle- ment l'objet de pourparlers diploma- tiques, il y a lieu de n'en pas dire davantage pour le moment. II convient d'aj outer, cependant, que, bien qu'il paraisse établi par des ièces portant la signature de M. Sto- es lui-même que celui-ci a fourni des armes et des munitions aux Arabes révoltés contre l'Etat, M. Van Eetvel- de doit reconnaitre, dés a présent, que la procédure poursuivie par le conseil de guerre qui a condamné Stokes n'a pas été conforme aux lois de l'Etat du Congo. Quant au docteur Michaux qui déja se trouve sans doute en Europe, revenu par un steamer portugais, M. le secré taire d'Etat déclare qu'il est absolu ment inexact que eet employé de l'Etat aurait protesté auprès du capitaine Lothaire contre le jugement qui a con damné Stokes. Le docteur Michaux est un jeune médecin militaire qui était attaché a l'expédition du capitaine Lothaire. II vient de rentrer en Belgique. Le New-York Herald publie le récit que M. Michaux aurait fait a un com pagnon de voyage, un américain qui aurait transmis le récit au Herald. L'Indépendance résumé ainsi le récit attribué au Dr Michaux Le D1' Michaux aurait, pendant les opérations du Conseil de guerre, rem- pli le röle de conseil auprès de Stokes. Celui-ci ne comptait pas vendre ses fusils aux Arabes esclavagistes, maïs a des chefs établis au loin. Stokes con damné a mort, le Dr Michaux aurait réclamé pour lui le droit d'appel. Voyant le capitaine Lothaire trés sur- excité et trés impatient d'agir, il vou- lait lui laisser le temps de se calmer et lui demander un délai pour Stokes le lendemain matin. Mais quand le docteur Michaux s'éveilla ce lendemain matin, a 5 heures, Stokes était déja pendu depuis une heure. C'est la-des sus que le docteur, décidé a ne point partager la responsabilité d'un pareil acte, avait résolu de quitter Lothaire et de reprendre immédiatement le chemin de l'Europe. Le capitaine Lo thaire ne lui aurait fourni, pour ren trer, qu'une escorte dénsoirement faibie,qui l'exposait, lui et le capitaine Ëodart, sur la route de Boma, a de grands dangers. II ne leur aurait donné que pour cinq jours de vivres, alors que le trajet est de quarante-cinq, de telle sorte qu'en arrivant a la cóte le D1' Michaud et le capitaine Bodart étaient affaiblis et épuisés. Le Dr Mi chaud exprimerait l'espoir de rencon- trer le capitaine Lothaire a Bruxelles, pour s'expliquer de tout cela avec lui devant témoins. Cette version, que nous reproduisons avec toutes les réserves que nous avons déja faites quant a d'autres informa tions sur le même sujet, coincide assez bien avec un récit de VAgence Reuters publié il y a une douzaine de jours, et avec les paroles de M. Van Eetvelde. Cette afiaire Stokes est devenue une afiaire européenne. II n'y a pas jus- qu'aux Busses qui ne s'en occupent. Les Novosti de Saint Pétersbourg constataient récemment que lEtat du Congo n'a pas rempli le róle que lui assignaient ses fondateurs empêcher les conflits entre les nations qui ont des colonies en Afrique centrale, ce journal russe en concluait qu'il faut partager l'Etat du Congo entre les na tions européennes qui ont des intéréts en Afrique Qu'on fasse du Congo ce qu'on vou- dra, pourvu qu'on nous en débarrasse. L'hégémonie du monde sera a qui appartiendra 1'Afrique a dit nous ne savons quel homme d'Etat. Cela nous est bien égal, nous n'y préten- dons pas, a l'hégémonie du monde le morceau est trop gros pour nous. L'avale qui pourra nous, il nous étouflèrait. De la Justice de Paris, en Mars der nier mais toujours d'actualité Done, nous voila en route pour Madagas car. La-bas, a coups de fusils, a coups de ca nons, nous allons apporter, pour le plus grand honneur du drapeau de la France, une soi-disant civilisation. Je ne veux pas discuter sur l'origine du différend entre nos coloniaux actuels et les Malgaches. C'est chose a laisser de cêté. Et puis n'importe, puisque nous sommes en route pour Madagascar. Bref, pour coloniser, nous avons encore une fois de plus recours a la force brutale. La-dessus, il est inutile de discuter, il vaut mieux exposer. Exposons. Cela sera sujet a une série de petits tableaux intéressants. Nous voici, au Sénégal, en pleine colonisa tion militaire. Je ne citerai qu'un fait. II vaut tous les autres, plus ou moins similaires. Un officier du corps des vétérinaires, dit le docteur Corre, m'a raconté qu'il avait vu nos auxiliaires noirs scier les articula tions des blessés du parti ennemi et jonir des épouvantables souffranc.es de ces mal- heureux. Et vous laissiez faire Que voulez-vous, c'est dans leurs habi tudes on aurait pu trouver mon intention mauvaise Morale plus coloniale encore que militaire. D'Afrique nous voici a Taïti. Dans une rixe entre Chinois, un des surveillants du bagne est tué. Huit Chinois sont pour ce fait traduits devant le tribunal de Papeete. Quatre de ces Chinois sont condatnnés a mort, et les autres acquittés ou attrapent des peines divers.es. Pour trois de condamnés a mort, le gou verneur daigne transmettre un recours en grace. Mais comme il faut un exemple immédiat, un malheureux, le quatrième, est choisi a titre d'exemple. Inutile de dire qu'il n'était pas plus cou- pable que les autres. La guillotine est dressée a Atimahcro, lieu du crime. Simple détailL'instrument était inconnu. On le construisit sur le vu de dessins de journaux illustrés. Alors on essaya la guil lotine sur des troncs de bananiers, puis sur des chiens, enfin sur des moutons et des pores. Le grand jour de l'expiation arrive enfin après un trajet d'une heure le condamné se trouve en face de la guillotine. Ce Chinois est un catholique, i'aumönier s'en apercoit. II est un de ceux pour qui un recours en grace a été demandé. Ce n'est pas la victi- me. On reconduit le guillotiné en herbe a sa prison. Histoire de ramener la victime expiatoire, ni plus, ni moins coupable que les autres. Tous les indigenes sont la qui curieuse- ment regardent ce spectacle. Trois heures après celui qui va payer de sa tête, arrive devant le primitif instrument de Guillotin, installé sur la place de Atima- horo. L'aumónier le happe au passage. En deux heures ce disciple de Confucius est convert! au catholicisme et poussé sous la guillotine sous une guillotine enduite de goudron le matin et dans les rainures de laquelle le couteau ne put fonctionner qu'après un tra vail de guar ante-dug minutes de charpen- tier. Le Chinois impassible tendait toujours le cou. Les indigènes regardaient... Voila comment nous civilisons. Un voyage au Tonkin maintenant. On se souvient de la stupeur resultant d'un article de Lfii sur la prise de Hué, ou était noté, entre autres, ce détail saisi sur le vif, de matelots lancés au pas de course et pi- quant de leur baïonnette les Annamites tombés irrésistants sur lesquels a ils se frayaient un chemin Le tableau n'est pas encore complet. Voici encore quelques lignes du contre ami- ral Réveillère pour bien placer en pleine lumière, nous sommes en pleine conquête de la Cochinchine On exige des Annamites qu'ils trahis- sent leurs frères, on leur atrache des dénon- ciations par la torture, a coups de cadouilles de9 gamins encore imberbes, aspirants de marine, commandants de lonchas, font la police des fleuves et des villages, pendent, fusillent a tort et a travers ralliés ou adver- saires. Pendez, pendez toujours que ce s#ient des innocents ou des coupables, nous atteindrons toujours le but par la terreur, répète le commandant X..., Contre-amiral Réveillère Paul Branda) Mers de Chine). Au Tonkin on a recommence les mêmes horreurs. Dans les journaux de Mai 1889, on lisait en effet ceci Le capitaine R..., sur Ie soupcon qu'il a devant lui des pirates, n'hésite pas a faire fusilier les mariniers annamites de douze embarcations arrêtées a son poste. Les pau- vres diables avaient été requis pour le ser vice de l'administration francaise. La dessus il n'y a pas a philosopher. Le fait est assez éloquent. Celui qui va suivre Test encore plus et donnera certainement le mot de la colonisation brutale, c'est-a-dire militaire. Nous sommes au Tonkin. Un vieillard patriote. Tranly Nguyen Cao, après avoir vu d'un trés bon oeil notre protectorat, s'apercut un jour de nos mceurs militaires. Alors il battit froid aux autorités francaises. II ne fallut pas d'autre prétexte pour l'ar- rêter. Connivence avec le rebelles est une accusation facile a trouver. Traduit devant le vice-roi, il ne répondit aux questions posées que par un sourire gouailieur, Pendant l'interrogatoire sa voix demeu- rait ferme. Tout a coup l'on s'apercoit qu'un filet de sang coulait sur sa chaisse. De ses ongles démesurés Tranly Nguyen Cao venait de s'arracher le nombril. Hor rible mutilation. Transporté a l'höpital, il guérit a peu prés. On se decide alors a reprendre l'inter rogatoire. Silence farouche. Le lendemain on le trouva, la bouche étoilée, bavante de sang, machant résolument sa langue qu'il avait fait sauter d'un coup de machoi- re. Le jour suivant il était aveugle. Ses yeux qu'il avait fouillés de ses ongles gichaient du sang noir le long de ses joues. Pendant que les serviteurs lavaient sa tête ravagée, il leur crachait au visage. Et sa salive était rouge encore. II attenta même a sa virilité, dans des conditions horribles qu'ils est impossible de décrire. II essaya aussi pour mourir de la faim. Le coup-coup l'attendait, lui aussi, encore plus. C'est comme cela que nous civilisons militairement N'y a-t-il qu'aux colonies frangaises que pareilles scènes se passent Nous avons malheureusement trop depreuves qu'il en est de même dans toutes les colonies, ou l'on envoie des soldats pour civiliser De pareils faits se produisent logi- quement partout ou des hommes in- vestis d'une autorité absolue sont pla- cés en dehors des conditions normales de la vie civilisée, ayant sous leurs or- dres des auxiliaires sauvages et féro- ces dont la férocité assouvie est une garantie de leur fidélité. Les coupables sont ceux qui créent de pareilles situations, qui s'imaginent (ou paraissent s'imaginer) que, du jour au lendemain, on modifie a coups de sabre ou de fusil les conditions d'exis- tence d'un peuple les coupables sont ceux qui placent des hommes dans une situation telle qu'ils doivent lacher bride a la férocité de leurs auxiliaires sous peine d'en être les victimes. Wij laten hieronder de artikels vol gen, die betrek hebben op de Evenre dige Vertegenwoordiging bij de Ge- meentekiezingen en die enkel toepas selijk zijn in de balloteeringen ART. 38. Als er maar één lid te kiezen is, wordt de kandidaat die meer dan de helft der stemmen bekomen heeft, gekozen verklaard indien niet één der kandidaten de volstrekte meer derheid bekomen heeft, wordt er, den volgenden Zondag, overgegaan tot eene herstemming tusschen de twee kandidaten, die het meeste getal stem men bekomen hebben. ART. 39. Als er meer dan één lid te kiezen is, worden de kandidaten, die meer dan de helft der stemmen be komen hebben, gekozen verklaard. Indien het getal dezer kaudidaten min der is dan dat der te verleenen manda ten, wordt er in de niet toegekende zetels voorzien als volgt ART. 40. Het getal stembrief kens bevattende geldige stemmen ten voor- deele van een enkele lijst of van eenen of meer harer kandidaten maakt het kiescijfer der lijst uit De afzonderlijke kandidaturen wor den beschouwd als ieder eene onder scheidene lijst uitmakende. Het hoofdbureel laat tot de verdee ling der zetels toe de lijsten waarvan het kiescijfer de volgende hoeveelheid bereikt Het derde der stemmen, indien er min dan vier leden te kiezen zijn. Het vierde, indien er vier tot zes le den te kiezen zijn. Het vijfde, indien er zeven tot twaalf leden te kiezen zijn. Het zesde, indien er meer dan twaalf leden te kiezen zijn. Lire la suite a la 46 page. - - -

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 3