Waar is Seys L'espionnage. Oordeelt Plus de lumière L'exécution de la loi Schollaert. De hollandsche boter is niet meer koopbaar. Overal vraagt men prijzen als waren wij reeds in 't putje van den winter. Dit zijn de eerste gevolgen der wel doende inkomrechten op die onmis bare koopwaar gesteld. En het is maar een begin. Wachten wij den winter af, wij zul len er wat van hooren... Zooals met de bloem, heeft het instellen ven inkom rechten voor eerste gevolg gehad, de invoer van boter bijna met de helft te vermeerderen. In de maand Juli voerde men uit Holland 745.384 kilos versche en ge zouten boter in, tegen 410.9G4 verleden jaar Juli. Dat deze kooplieden met den winter kolossale winsten gaan doen ten koste van de massa, heeft wel geen betoog. Kommaan, huismoeders, een hip hip! hoera! aangeheven voor ons piek fijnboterministerie en voor onze senators en volksvertegenwoordigers, de vrienden van den werkman. Ja, maar 't is waar, slimme gazet schrijvers besluiten dat de duurte der boter voortkomt uit de groote droogte welke er dezen zomer heeft geheerst. Allo Een kruisje voor die vermaar de schrijvers Dat men eene kommissie noeme om al het groente van de markt te verzamelen om in tijd groente te verschaffen voor al de beesten van het arrondissement en dat men de wind- haan van Poperinghe, schepen van voeder make Nous apprenons avec douleur que le citoyen Seys, chef des pseudo-démo- crates chrétiens d'Ypres, ne figurera pas sur la liste cléricale pour les élec- tions communales. Puisse cette nouvelle être prématu- rée Waar is Seys Lundi dernier, vers sept heures du soir, quelques personnes rentraient en ville en voiture, lorsqu'arrivées a envi ron deux kilomètres de Ia ville, elles ont été suivies par deux individus. A un moment donné, le cheval ayant ralenti son allure, Pun deux s'est ap- proché a quelques mètres de la voi ture a l'eflet de reconnaitre les per sonnes ou de saisir leur conversation, tandis que l'autre, un tout jeune hom- me blond de cheveux et de teint, se tenait a hauteur du véhicule au mo ment, oü le cheval a repris le trot, ce dernier accéléra le pas de fagon a pou- voir suivre des yeux la direction que prenait la voiture. Quelle jolie besogne Een kandidaat voor de aanstaande kiezingen, verklaarde gister, bij het verlaten van de herberg Het klein Parijs De Haernestraat, aan eenige klerikale vrienden, dat het eerste werk onzers meesters, moesten zij ooit onze meesters blijven, het afschaffen van kleine en groote orgels zou zijn En dat is maar een begin Wat zou er dan wel gebeuren moes ten het geen wij weten niet waar te zijn die heeren aan het Gemeente- Bestuur blijven On sait qu'un peu partout dans le pays, des curés ont interdit a leurs ouailles la lecture des Annalesparlemen- taires et du Compte-rendu analytic[ue des séances des Chambres. L'interdit jeté sur les comptes-ren- dus des débats parlementaires n'avait pas empêché le nombre des abonnés de croitre dans des proportions énormes. M. le ministre de la justice a jugé sans doute qu'il y a un danger social a laisser sous les yeux des classes popu lates des documents officiels établis- sant a Pévidence que la majorité cléri cale des Chambres ne travaille que contre elles, malgró les efforts des dé- putés démocrates. II a accouché d'une mesure plus pratique que ceile prise par MM. les curés pour empêcher la diffusion des discussions parlementai res. II paralt que le prix d'abonnement des Annales parlementaires serait porté de 3 fr. 50 a 9 fr., celui du Compte-rendu de 1 fr. 50 a 4 fr. ce qui forcerait a réfiéchir pas mal d'abonnés a ces pu blications subversives. M Begerem donnerait comme motif de la mesure qu'il aurait prise, que les publications en question coutent au Trésor public plus qu'elles ne rappor tent Comme s'il n'en était pas ainsi de la plupart des services publics, quand on ne met en balance que les gros sous qu'ils rapportent avec les pièces d'ar- gent qu'ils coutent En revanche M. Begerem se propose d'abaisser de 26 fr. a 20 fr. par an le prix d'abonnement au Moniteursans doute pour ne pas obliger a un dou loureux sacrifice d'argent les person nes abonnées en même temps au Moni- teur et aux Annales elles auront do- rénavant les deux publications pour 29 fr. au lieu de 29 fr. 50. Voila cependant une publication qui coüte plus qu'elle ne rapporte Elle est, avec cela, d'une utilité toute relative, car les arrêtés quelque peu importantes qui y paraissent sont tirés a part et directement adressés aux in téressés. II faut croire que l'on craint fort, en hautlieu, la comparaison que le peu- ple ne manque pas de faire entre les idéés des démocrates et celles de leurs adversaires. II faut croire aussi que les cléricaux du ministère n'ont qu'une médiocre confiance en leurs opinions, puisqu'ils font tout le possible pour les empêcher d'arriver sous les yeux du peuple, dont le bon sens les ]uge- rait et les condamnerait. Plus de lumière non, plus du tout M. Schollaert a adressé aux gouver neurs de provinces, pour être trans- mise aux administrations intéressées par la voie du Memorial administratif une longue instruction relative a la loi sur l'enseignement primaire. Onjugede ce que peut être la loi Schollaert interprêtée par son fanati- que auteur. II a trouvé moyen de ren- chérir sur l'odieuse loi que la majorité cléricale, dans l'espoir d'en tirer parti pour affermir sa domination, nous a imposée malgré les protestations de l'opinion publique. L'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX. Les écoles communales et adoptées sont tenues d'organiser l'enseignement religieux selon les prescriptions de la loi. L'enseignement de la religion, avec lequel M. Schollaert confond systéma- tiquement celui de la morale, doit être donné par les ministres des cultes ou par leurs délégués. Après avoir rappeló l'art. 4 de la loi, M. Schollaert l'interprête a sa fagon Voici Partiele Les ministres des divers cultes sont invités a donner, dans les écoles pri- maires soumises au régime de la pré- ,i sente loi, l'enseignement de la reli- n gion et de la morale ou a le faire n donner, sous leur surveillance, soit par l'instituteur, s'il y consent, soit par une personne agréée par le Con- seil communal Voici l'interprétation dont M. Schol laert a l'aplomb de le faire suivre, in terpretation qui en fait lettre morte dans bien des cas Cette disposition plagant sur la même ligne les divers cultes reconnus (M. Schollaert a ajouté cette restric tion au texte de la loi), il faut que les mesures d' execution ne créent aucun privi lege en faveur Pun culte quelconque. Les régies suivantes présentent l'applica- tion de ce principe. L'enseignement religieux du culte professé par ia majorité des élèves de Fécole sera tonjours donné, que cette majorité soit catholique, protestante, anglicane ou israélite. Si les élèves d'une école appartiennent a deux ou plusieurs cultes, non seulement l'ensei gnement religieux sera donné par le ministre du culte que professe la ma jorité des élèves, mais encore par le ministre de tout autre culte reconnu, si la population s colair e qui le professe est suffisante. En attendant qu'un regle ment général intervienne, on admettra comme minimum de la population suffisante 20 élèves pour l'école ne comprenant qu'une classe et 40 élèves pour les écoles de deux ou plusieurs classes. Si le nombre des enfants apparte- nant a un culte autre que celui que professe la majorité des élèves n'at- tejnt pas les limites fixées ci-dessus, le ministre du culte de la minorité ne sera pas admis a, donner l'enseigne ment religieux a l'école, mais i'autori- té communale devra fixer les jours et les heures de classe de telle manière que ces enfants aient toute facilité pour recevoir l'mstruction religieuse dans les locaux choisis par le ministre de leur culte. Et voila M. Schollaert, tout en se dormant de beaux airs d'impartialité, trouve le moyen le plus sur de violer la liberté de conscience des non-catholiques, de ceux que le rapport de M. Woeste appelait dédaigneusement les dissi dents. Comment constatera-t-on qu'il y a dans une école 20 ou 40 élèves de tel ou tel culte II faudra demander aux parents quelle religion ils pratiquent, quelle religion ils entendent faire ap- prendre a leurs enfants il faudra scru- ter les consciences. S'il ne convient pas aux parents de se déclarer ouvertement membres de tel ou tel culte, que fera- t-on a l'égard de leurs enfants On les classera dans la majorité, si les parents ne sont pas dans une situation assez iudépendante pour les faire dispenser de la religion sans s'exposer aux ven geances cléricales et on imposera aux enfants une religion dont leurs patents ne veulent pas. Et puis, ne trouvez-vous pas bien cynique ce M. Schollaert II défendait sa lof en la présentant comme une satisfaction aux voeux des pères de familie, qui veulent l'enseignement religieux; mais il déclare que ces voeux n'ont aucun poids, si les pères de fa milie ne sont au moins 20 ou 40 du même avis. Four que les dissidents aient droit a un enseignement religieux de leur culte, il faut qu'ils soient au moins 20 ou 40 s'ils ne sont que 19 ou 39 leur liberté de conscience ne compte pas, qu'ils aillent se faire pendre ail- leurs La mesure prise par M. Schollaert n'a d'ailleurs d'autre but que de favo- riser le cuite catholique, qui sera seul enseigné dans la plupart des écoles primaires du pays. Tant il est vrai qu'il est impossible d'introduire a l'école publique l'ensei gnement religieux sans supprimer la liberté de conscience et la liberté de conscience n'existe plus dès qu'elle n'existe plus pour tous dès qu'un seul enfant est force de subir un enseigne- ment religieux dont les parents ne veu lent pas, ou qu'il se trouve, pour rece voir l'enseignement religieux, dans une situation inferieure a celle des autres enfants. Grace a M. Schollaert, on y revien- dra bientöt, a la théorie libérale de l'enseignement public neutre, étranger a toutes les divergences des religions. M. Schollaert dit qu'il ne suffit pas que la loi invite les ministres des cultes a donner l'enseignement religieux dans les écoles communales. II faut qu'une invitation formelle leur en soit adressée par le collége des bonrgmestre et échevins d'après une formule que M. Schollaert a bien voulu joindre a sa circulaire il a oublié de déterminer le format du papier sur lequel l'invita- tion doit être ócrite, et la couleur des cheveux de celui que le collége des bourgmestre et échevins chargeradela remettre a son adresse. L'enseignement de la religion et de la morale ne sera pas rétribué lorsqu'il sera donné par l'instituteur ou par le ministre du culte. Une rémunération pourra être accordée aux personnes déléguées avec l'assentiment du conseil communal. Oh les bons p_etits froma- gesles bons petits nids a indemnités le bon petit moyen nouveau pour pui- ser dans les caisses publiques au profit de la cléricaille de tout poil il y avait lieu de s'ótonner que la rémuné ration ne fut pas dans la loimais M. Schollaert a pourvu a eet oubli. Dieu en soit loué L'art. 4 de la loi stipule que Sont dispensés d'y assister (a l'en seignement religieux) les enfants dont les parents en out fait la demande ex presse dans les termes suivants Le soussignó...usant du droit qU0 lui confère l'article 4 de la loi lUr l'enseignement primaire, déclare dis. penser son enfant d'assister au cours n de religion et de morale. Les demandes sont adressées par éent a l'instituteur en chef. Si le chef de familie ne sait pas écrire, la deman de est remplacée par une déclaration faite devant le bourgmestre ou l'éche- vin de l'instruction publique. Tous les enfants pour lesquels la dispense n'a pas éte demandée sont fenus de suivre le cours de religion et de morale. L'initiative en matière de dispense appartient uniquement aux parents et tuteurs. Quant aux enfants dispensés de la religion, on ne leur enseignera pas la morale. En efi'et, M. Schollaert ócrif L'instituteur n'est pas autorisé a donner un cours didactique de morale la loi veut que l'enseignement régulier des principes de la morale soit basé sur fes sanctions religieuses et qu'il ne soit pas séparé du cours de religion auquel il est étroitement uni. Voila qui est décidé hors de la foi pas de morale. Quiconque n'a pas apl pris a faire le bien par crainte d'un chatiment ou dans l'espoir d'une re compense, est un être sans moralité. En quel temps vivons-nous, pour voir pareilles théories professées par l'Etat et s'étaler dans les colonnes du Moni teur Cependant, M. Schollaert concède a l'instituteur le droit de s'occnper inci- demment de L'éducation morale de ses élèves écoutez Le livre de lecture lui viendra par- ticulièrement en aide dans l'accomplis- sement de cette partie de sa mission, car les récits moraux, les fables, les petites pièces de vers qu'il contient oflrent la mise en action, sous une forme concrete et entrainante, des principaux devoirs moraux que les enfants ont a remplir. Les fables de La Fontaine, eet in comparable code d'une morale prati- quement égoïste, mis a la place d'un enseignement moral altruïste et huma nitaire, le seul concevable a notre épo que il fallait un Schollaert pour trouver celle-la, LES SUBSIDES DE L'ÉTAT. Les subsides de l'Etat seront désor- mais répartis entre les écoles commu nales, les écoles adoptées et les écoles adoptables. Ces dernières sont les éco les qui auront déclaré se soumettre au régime de la loi scolaire et oü les con ditions de l'adoption seront remplies. Les écoles adoptables, pour avoir droit aux subsides, ne sont obligées d'mscri- re a leur programme l'enseignement de la religion et de la morale. La repartition des subsides a pour base l'instruction gratuite. Le collége des bourgmestre et éche vins dresse annuellement la liste des parents qui ont droit pour leurs en fants a 1 instruction gratuite. Ce sont ceux qui ont des enfants en age d'école (de 6 a 14 ans), et qui paient, en prin cipal et additioneels, an profit de l'Etat, dans les communes au-dessous de 5000 habitants, moins de 10 fr. dans celles de 5000 a 20000 habitants, moins de 15 fr. dans celles de plus de 20000 habitants, moins de 30 fr. de contribution personnelle. Les subsides de l'Etat sont répartis, entre les difiérentes écoles d'une com mune, proportionnellement au nombre des élèves qui les fréquentent et qui ont droit a l'instruction gratuite. La part assignée au bureau de bien- faisance dans les frais de l'instruction primaire doit être répartie entre les écoles communales, adoptées et adop tables, au prorata des enfants ayant droit a l'instruction gratuite qui lea fréquentent régulièrement. On voit d'ici combien il sera facile aux bureaux de bienfaisance de favo riser les écoles libres au détriment de écoles communales. La puissance don ils disposent leur donne sur les parent panvres un efiicace moyen de pression dont les cléricaux ne se font pas faut0 d'user car on sait que les scrupules ne les gênent guère. Nous ne rappellerons pas que le Roi c'est-a-dire le ministre, peut révoqu0 les instituteurs malgré l'avis de la co# mune et de la députation permaner™ v menace perpétuelie suspendue su tête des instituteurs qui oseraient f# de leur franc-parler. .i— -■'jSiW' - - «f*

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1895 | | pagina 2