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De boer
zal 't al betalen.
Weldadigheid.
L'inspection
du travail au Sénat.
Patriotisme capitaiiste.
19 Al
woordiging word toegepast, het ka-
deautje krijgen van eenen klerikalen
burgemeester of minstens eenen ach
teruitkruiper die liever de papenbende
in de hand werkt dan de vrijzinnige
volksgedachten voor te staan.
Er ontbreekt in ons gezegend vader
land maar een enkel eindje wet meer,
om de heerschappij der tikkenhanen
voor altijd te vestigen. Ze kon aldus
samengevat worden.
Nieuwe kieswet.
Ar. 1.De socialisten en radikalen
zijn niet verkiesbaar en kunnen dus
geene geheele of gedeeltelijke lijsten
meer opdragen.
Art. 2. Overal waar de liberalen
winnen in do kiezing zal dezelve
zooveel malen achtereen verbroken
worden, als het noodig is om aan de
klerikalen den tijd te laten het kies-
korps genoegzaam te vervalschen
om zelf meester te geraken.
Art. 3. Al wat de klerikalen ver
richten onder opzicht van 't va t-
stellen der kiezerslijsten is onberis
pelijk en mag niet veranderd wor
den. Amen.
Un phénomène de concentration in-
dustrielle remarquable, et qui nous tou
che de prés, serait, parait-il, en train
de s'accomplir.
M. L. Loewe, le fabricant allemand
du fusil Mauser (adopté dans beau coup
d'armées Européennes) serait sur le
point de reprendre la fabrique natio
nale d'armes de Herstal, fondée par les
armuriers Liégeois pour fabriquer le
nouvel armement de l'armée Beige.
Le Soir raconte ainsi l'aflaire
La reprise de la fabrique nationale
de Herstal par Ludwig Loewe est chose
faite. Déja depuis deux mois le riche pro-
priétaire des brevets Mauser s'était assure
les 2/3 du capital actions. Les titres ont été
rachetés par M. Loewe au triple de leur
valeur nominale.
Les négociations ont été faites par la mai-
son allemande d'origine Pieper, de
Liège, qui, elle-rnèrne, est intéressée pour
un gros million dans l'affaire.
Les raisons qui ont. décidé M. Loewe a
faire cette reprise ne sont pas des raisons
d'économie, comrae le prétendent certains
confrères, mais bien le désir de supprimer
une concurrence fort gênante et de se ren-
dre absolument maitre de tout le marcbé
des armes. En effel, l'usine de Stevr est
aujourd'hui l'associée de Loewe Buda-Pest
et toutes les autres fabriques appartenanta
L*ewe.
Herstal, dont l'oufillage tres remarquable
a été du resïe conslruit. et fourni par Loewe,
était la seule fabrique d'armes restée indé-
pendante. Dans les derniers temps, la Fa
brique nationale avait enlevé a M. Loewe
plusieurs commandes importantes le Bré-
sil, le Guatemala, la Norwège lui avaient
donné la preference. M. Loewe a naturelle-
Feuilleton du journal uLaLutte-De Strijd,,
JEAN CHALON.
Maintenant Georgette commengait une ère
nouvelle. Son père la considérait dorénavant
comme personnelletnent responsable.
Ma clière Georgette, lui avait-il dit un
jour, tu asquinze ans révolus, te voila sérieu-
se et assez raisonnable pour te conduire. Tu es
done, en certaine mesure, maitresse de tes ac
tions, et pour commencer tu vas décider, tu
me diras cela demain, si tu veux entreprendre
sous ma direction et avec l'aide de mon ami
Berlin, des études scientifiques et littéraires...
ou si tu préfères aider Antoinette la cuisine,
peler des pommes de terre et resteraussi igno*
rante que cette brave fille...
Georgette accepta irnmédiatement trés amu-
sée.
Oh oui, père, dit-elle, je veux étudier.
Tu verras comme je travaillerai bien tu seras
lier de moi.
Jacques et son ami Claude organisèrent done
entre eux une école qui avait pour élèves,
outre Georgette, les deux ainées du docteur
Bertin devait consacrer aux legons tous les
matins deux heures, madame Annie après-
midi une heure et Jacques une heure. Le pro-
gramme comprenait la langue maternelle^
ment frouvé retfe concurrence embarra -
sante et ïl a. acheté son concurrent. Mais
les caicuis de M. Loewe pourraient bien
cette fois être déjoués pa les événements.
L'étoilede ce riche juif allemand palirait-
elle réellement Toujours est-il qu'au mo
ment nièrne ou il reprend Herstal a coups
de millions, la commande du gouvernement
Norwégien est retirée, eelle du Guatemala
est en sérieux danger et la fourniture faite
au gouvernement Brésilien est refusée pour
mauvaise fabrication
Le Mauser Brési ien construifc par Herstal
est si défectueux que le ministère de la
guerre a Rio n'en veut plus et a réëxpédié
les armes a Ja fabrique! Aussi a Herstal a-t-
on essayé de céder au Vériézuela en stock
tous ces fusils rebutés et la Fabrique natio
nale en négocie la vente en ce moment au
prix tres minirne de soixante francs, baïon-
nette ou yatagan compris.
L'intention annoncée par M. Loewe, de-
venu fabricant exclnsif des différents modè-
les du Mauser, est da majorer le prix de
vente de dix francs par fusil. Les millions
qu'Herstal a coütés seront ainsi bientöt re-
gagnés
Voici done la fourniture des armes et des
munitions de l'armée Beige passée aux
mains dejuifs Allemands. Reste a voir si
l'Etat acceptera cette situation et si, après
les sacrifices énormes faits pour l'établisse-
ment, le développernent et le munitiën de
Herstal, le g. uvernement se contentera
d'avoir été roulé par la Fabrique diïe
nationale et d'avoir largement payé t> ujours,
pour finir par devenir tributaire de M. Lud
wig Loewe.
Herstal a coüté fort cher au pays il suf-
fit de savoir que !e Mauser Beige a été payé
fr. 79.25 par arme et que, depuis sa crea
tion. Herstal a livré les munitions a des
prix énormes, pour se convaincre de ce que
Ie gouvernement a eu.d'indulgence pour
la Fabrique nationale
Tout cela n'aura servi qu'a preparer l'a-
vènement de M. Loewe et de son entourage
generaJement détesté
gne
même en Allema-
An inotif par lequel le Soir explique
le rachat de Herstal par M. Loewe
(supprimer la concurrence) s'en join-
drait un autre. M. Loewe aurait l'in
tention de supprimer sa fabrique de
Berlin, paree que la main d'oeuvre y
coüte trop cher, et d'en transporter les
operations a Herstal, oii les salaires
sont plus bas.
Conserverait-il a Herstal les ouvriers
qui y sont mamtenant occupés, ou
amènerait-il a Herstal ses ouvriers de
Berlin, tous ou en partie On n'en sait
rien, mais en tous cas l'accaparement
de Herstal par M. Loewe aurait pour
résultat, dans le premier cas de forcer
au chömage ses ouvriers de Berlin, dans
ie second de mettre sur le pavé les ou
vriers de Herstal. Ce seront une fois de
plus les ouvriers qui paieront ies frais
de la concentration capitaiiste.
Deux remarqnes encore ce sont les
capital is tes, comme M. Loewe, qui ré-
duiraientala famine leurs compatrio-
l'aritlimétique, la géographie, l'histoire, les
sciences naturelles et le dessin. Projet magni-
fique et riche d'espérances.
Et le temps poursuivit sa marche rapide,
quoique lesoleil ne parut pas plus pressé dans
son trajet de chaquejour, quoique la pendule,
quand on la regardait bien, ne parut pas
émietter les heures sur un rythme plus vif que
d'ordinaire.
Georgette coutinua a se confesser, comme
sa mère d'ailleurs et en même temps qu'elle,
plusieurs fois par an, a Paques, a l'Assomption
a la Toussaint, a la Noél puis, libre selon la
déclaration de son père, el le y alia seule tous
les mois, le premier Veridredi. Antoinette la
conduisait a l'église et la ramenail. Sur un
petit cahier spécial elle lenait une comptabi-
lité exacte de ses péchés, les rangeait par ca
tegories, par grosseurs, par dates, addition-
nait, faieait des reports elle gardait ce cahier
dans sa poche, avec un crayon, toujours prêt.
Les legons bientöt marchèreni moins régu-
lièrement, Tentliousiasme des maitres et des
écoliers tomba. Jacques et Claude fort occu
pés, tiraillés par les nécessités de leur métier,
ne pouvaient assurer le cal me et la régularité
des heures d'étude, et puis, la métbode man-
quait totalement. Un savant ne saurait s'ira-
proviser professeur, et les parents n'ont pas
l'autorité pédagogique nécessaire a i'égard de
leurs enfants. Cependant Georgette avait été
laissée pat' les demoiselles dans une singulière
ignorance la fillette en dehors des matières
catholiques avait appris de mémoire quantité
de cahiers dictés, qu'elle ne comprenait pas
son intelligence, son raisonnement étaient
restés profondément assoupis il lui eüt fallu
maintenant un enseignement intelligent et
tes, qui orient aux saus-patrie derrière
les ouvriers qui rêvent un régime oü
concurrence internationale ne se ferai';
plus sur leur dos.
G'est au moment oü, a en croire M
Vercruysse-Bracq, l'industrie Beige
une sensitive, s'émeut de quelques
inoffensives circulaires de M. Nyssens
etparie de s'expatrier (nouvel accès de
patriotisme a rebours e'est a ce mo
ment que les capitaux étrangers vien
nent essayer de fructitier en Belgique
II est vrai que le jour oü on voudra,
en Belgique, protéger efficacement
i'ouvrier contre i'exploitatioji, ces mê-
mes capitaux ne se feront pas faute
d'émigrer en Russie, en Chin au dia-
ble, partout oü la legislation sociale
n'existera pas encore.
Oh le patriotisme du capital
P. S. L'Etoile Beige annonce que les
pourparlers entre M. Loewe et le syn-
dicat de Herstal sont rompus. Les der
niers actionnaires Beiges ont refusé de
céder leurs actions. Tant mieux pour
ies ouvriers de Berlin et ceux de Her
stal.
Ph de O.
Dagelij ksch schreien de klerikale
bladen krokodillentranen over het on
gelukkig lot der boeren, die het, naar
hun zeggen, nog veel slechter hebben
dan de werklieden der steden.
De St-Pieterspenning heeft dit jaar
in Oost-Vlaanderen weer meer dan
100,000 fr. opgebracht, reeds was er
800 fr. meer dan verleden jaar, en de
gelden van drie dorpen moesten nog
binnenkomen.
Wat doen zij met dit geld het aan
wenden om de armen ter hulp te ko
men
Ge zijt er wel mede. Zij zenden het
naar Rome aan een schatrijken paus,
die m een paleis woont met 11.000 ka
mers en zalen.
Verre van de arme boerkens te hel
pen, zijn het meest dezen die meer dan
honderd duizend franken jaarlijks
moeten opbrengen, zonder al het ove
rige te rekenen dat zij moeten stuiken
voor den klerikalen winkel.
En dan hebben zij dan nog den tou
pet de buitenlieden, die zij het vel
over de ooren halen, te beklagen.
O, die zwarte kluchtspelers
Monsieur Théophile HOORLEBEKE
de Voormezeele, ancien élève du Col
lége communal supprimé, après un exa-
™en a °btenu la première place,
vient d'être nommé commis-comptable a
la Maison d'Arrêt, en remplacement de
M. Charles Ducorney, onlevé préma-
turément a l'affection de ses parents.
large pour développer ces précieuses facultés
Cet enseignement lui manqua. Les nouvelles
Iegons durèrent a peine deux mois, cahin-caba,
puis elies furent abandonnées sans retour.
Georgette aimait sou père avec toute la vi-
vacité et la fraïcheur de sentiment de son age.
Elle aimait beaucoup sa mère, assurément,
mais d une fagon différente Son petit père
Jacques, comme elle l'appelait dans les heures
de grande calinerie, elle l'admirait et le pla-
gait trés haut dans son estime... en lui gardant
néanmoins, part, Ia commisération due aux
hérétiques. La question religieuse avait pris
entre eux une autre tournure maitresse d'agir
selen son inspiration et rassurée, Georgette'ne
seffrayait plus cornme jadis des tendances pa-
ternelles. Jacques de son cöté, considérant
lage et la raison croissante de sa fille, com-
mengait a lui reconnaitre cette autonomie qu'il
avait toujours laissée a sa femme, déplorant
bien entendu l'usage qu'elle en faisait, et es-
sayant, chaque tois que l'occasion se présen-
tait, de la ramenerü d'autres idéés. Et Jacques
espérait encore
Oui, Georgette aimait son père, et elle ne
savait plus se passer de lui. Pendant les lon-
gues soirées, elle interrompait les sempiternels
travaux de crochet qui prenaient les trois
quarts de son temps et s'asseyant auprès de
lui, elle lui parlait pendant les promenades
entreprises 1 été, elle se pendait volontiers
son bras. Partois elle allait le rejoindre il l'u
sine et so faisait montrer et expliquer les fours
a puddler, le marteau-pilon, les lamtnoirs
d'oü railset poutrelles sorlaient, rubansde
feu. LTngénieur se plaisait a la conduire au
milieu de ses puissantes machines, et respee-
tueusement les ouvriers la saluaient. Les beaux
Mevrouw Alice Bron, voorzitster vaq
het weldadigheidsbureel van Monceau
en medeopstellerin van Le Peuple
gaat krachtig voort met hare propa.
ganda voor het hervormen der welda
digheidsstichtingen
Onlangs kwam zij te Gent hare ge-
dachten voordragen en bekwam veel
bij val
Zouden de socialisten van Iepereii
niet wel doen eens hunne gezellin
uit te noodigen om ons hier ook eene
voordracht te geven.
De liberalen van Ieperen die nooit
geweigerd hebben het verdedigen van
alle gedachten te aanhooren, daar
zij zelfs Vanderveide hebben uitgenoo-
digd zullen zich zeker aan mijn
nederig voorstel aansluiten, en dit
des te meer dat in het liberale kies-
programma hervormingen van de wel
dadigheid plaats vonden.
Wij denken dat onze lezers ons voor
stel zullen goed keuren, en dat het wel
aan de ooren van de Iepersche socia
listen zal komen, die daar eene goede
gelegenheid zonden vinden om te be
wijzen aan het Journal cL Ypres dat zij
bestaan.
Iedereen bewondert de moedige
sprt ekster, en daar de weldadigheid
geene politieke kleur heeft, hopen wij
de toestemming van geheel Ieperen in
ons voorstel te vinden.
Hespe.
Nous avons dit un mot la semaine
dernière de l'interpellation faite au
Sénat par M. Vercruysse-Bracq au
sujet des circulaires de iVl. Nyssens aux
inspecteurs du travail.
Suivant M. Vercruysse et M. Gui-
notte, ces circulaires auraient alarmé
les industriels, au point de leur faire
songer a la patriotique résolution d'é
migrer pour des pays plus hospitaliers,
oü il n'y aurait pas d'inspecteurs du
travail.
Les circulaires de Nyssens étai«rA
pourtant bien inoffensives.
La première donne aux inspecteurs
du travail le conseil de sortir du röle
iroid et rigide que leur impose la loi et
d'engager les travailieurs a, s'affilier
aux sociétés de secours mutuels.
La seconde leur prescrit de signaler
au Département du travail les infrac
tions a-ux lois de l'hygiène et de la
séenrité ouvrières, qu'ils pourraient
relever au cours de leurs tournees d'in-
spection.
La troisième ordonne aux inspec
teurs de se tenir, pendant -certaines
neures, a la disposition des ouvriers
dont ils doivent recevoir les plainte,,
clioveux bouclés de la jeune fille, chatains
avec des reflets fauves, étaient maintenant
réunis en une lourde tresse qui tombait plus
bas que la ceinture.
Jacques la conduisit a Ostende oü ils passè-
ïent ensemble quatre ou cinq jours. Georgette
a table d bote continua ses benedicite qui ne
finissaient pas, avec de larges signes de croix
tl y ent autour d'elle quelques sourires discrets
et des étonnements, que son père lui fit remar-
quer. Mais elle ne répondit rien, garda ses
manières. Le soir, dans sa chambre et son
pèie I entendait quoique trés fatiguée elle
récitait le rosaire, de cent cinquante ave elle
sy était obligée le jour oü le curé l'avait
inscrite dans la confrérie.
Leorgette concevait de la mer beaucoup
d'enthousiasme quelle immcnsité Le pbare,
a sortie et 1 arrivée des bateaux de pêche, les
na vires au large, les baigneurs et les baigneu-
ses, les jeux des enfants sur le sable, les cour
ses, les constructions stratégiques que léchait
le flot montant, les coups de filet merveilleux
au bout de 1 estacade excitaient successivement
sa curiosilé. Comme ils allaient prendre le
tiain, elle sauta au cou de sou père, devant
le monde qui encombrait le quai, grisée de lu-
mière, de grand air salé, et l'embrassa, lui
disant
Petit père comme j'ai eu du plaisir
comme nous avons eu du plaisiret comme tu
es bon Quel dommage que mère n'était pas
avec nous
Plus Georgette se montrait aimante, et l'en-
veloppait de filiales caresses, plus Jacques sen-
tait en lui grandir cette amertume de lui sa-
\oir 1 intelligence fanssée par la religiosilé.
PAK
SUITE.
f( O VI A WA I A *Vl A V* /I A I* A r. I A A tl.
LA SUITE AU PKOCHAIN NUMÉRO.