1895 et 1896. M Journal libéral démocratique d'Ypres et de rArrondissement Vrijzinnig volksgezind weekblad van Ieperen en van het Arrondissement TKVis. Liberté industrielle. Samedi, 4 Janvier 1896, 5 centimes le numéro. 2® année. N° 10. Gezift, uit nr 1508 van 't Nieuwsblad. PRIX DE L'ABONNEMENT Par an 3 francs. Par an 3 fr. 50. Annonces: 10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Baraissant ie Samedi. i/uNiorc fait la FQitcE. Administration et Redaction rue au Beurre, 20, Ypres. Verschijnende des Zaterdags. EENDRACHT MAAKT MACHT- Nos ateliers ayant été fermés a l'occasion du Nouvel Au, le journal La Lutte-De Strij dl n'a pa paraltre, V en- dredi soir, joar tie sa pat>lieatioa. L'année 1895 qui^vient dej finir, n'a pas répondu aux jespérances que nous mettions en elle jl y a un an. Les libérauxj ï'prois espéraient dans les dernières élections cominunales fiour voir revivre les beaux temps de eur ville. Le resultat du scrutin les a dégus. Mais dans leur échec, au moins ont-ils eu la consolation de pouvoir se dire Nous sommes battus, mais l'honnèteté et la moralilé pohtiques le sonl aussi. Quand on peut, comme nous, en loute sincérité, se dire pa- reille chose, rien n est perdu, il n'y a pas beu de désespérer. II y a d'autant moins beu de jeter le manche après la cognée que nous avons avec nous la majorité des électears Yprois nous avons suecombé sous les triche- ries du vote plural combinées avec les manoeuvres inqualifiables de nos adversaires. L'avenir, et un avenir rapproché, nous vengera. Si nous jetons les yeux sur la situa tion genérale du pays, elle ne parait pas, a première vue, plus brillante que cellc d'Ypres. Les cléricaux ont a la Cbambre une majorité aussi forte que jamais. Aussi en ont-ils profité pour donner libre cours a leurs instincts réactionnaires. Loi electorale communale, loi scolaire ou mieux anti-scolairo, loi de famine, voila leurs oeuvres. Rien n'a été fait pour donner satis faction aux légitimes voeux de Ia classe ouvrière. Au contraire, les clé ricaux ont légiféré pour augmenter les rentes des gros propriétaires fon- ciers, pour renforcer la puissance électorale de ccux qui possèdent, pour mettre sous la main du clergé la conscience et l'intelligence des fils de l'ouvrier. Et dernièrement encore, des influences électorales obligeant le ministrede la guerre a ajourner une réforme militaire urgente que tout le monde réclame et que les cléricaux eux-mêmes promettent depuis 12 ans. La réaction, la classe dirigeante semble done maltresse du pays, qu'elle gouverne a sa guise. Mais en y regardant de prés, on constate que sa puissance est moins solide qu'elle ne parait, que le colosse a des pieds d'argile. Sur quoi la majorité cléricale est- elle fondée? Sur quelques milliers d élccteurs qui ont pris peur en voyant entrer quelques socialistes a la Chambre en Octobre 1894 et qui, avec l'ineonséquence de la peur, ont, au seccrd tour, volé contre... les li- beraux. Les iniquités du régime ma- joritaire et les divisions du parti liberal ont fait le reste. Y a-t-il la rien qu'un léger mouvement d'opinion ne puisse ren verser Les élections communales dans leur ensemble ont dëmontré que ce mouvement d'opinion est possible. Dés Iors, pourquoi ne se ferait-il pas Cela depend de nous, libéraux et anti-cléricaux de doutesf nuances. Nos idéés, en particulier celles du congrès progressiste, ont d'ailleurs fait un pas immense. Nos adversaires en maint endroit (a Ypres en particu lier) n'ont lulté sur le terrain commu nal qu'en empruntant a notre pro gramme (avec plus ou moins de sin- cère volontè de les réaliser) des reformes qu'ils combaltaient avec acharnement quelques mois plus tot le minimum de salaire par exemple. N'y a-t-il pas la un indice que nos idees commencent a imprégner le peuple tout entier Courage done, libéraux et demo- crates. Si I'horizon est chargé de nuages, lesoleil de la démocratie est derriere, ne demandant qu'un coup de vent pour apparaitre radieux. Un parti qui ne verra pas luire ie soleil de la democratie, e est ce pau- vre parti des dómocrales-chretiens. L'année 1895 l'aura presquovu nallre la vie politique et l'aura vu mounr. Fondé pour diviser la classe ou vrière et en rattacher une partie a la réaction cléricale, i! nelui a manqué, pour paraitre vivre plus longlemps, de n'avoir a sa tète que des farceurs, ne prenant pas au sérieux ce qu'ils debitaient .a la classe ouvrière. Mal- heureusement pour la démocratie chrétienne, elle a mis au jour quel ques catholiques réellement démocra- tes, qui ont cherche a mettre en pratique ce que les autres prèchaient l'abbe Daens, l'abbe Pottier, pour ne citer que les deux plus marquants. Dés Iors, c'était finila réaction clé ricale a humilié de toutes fagons le pauvre parti démocrate chrétien, elle la divisé par M. Helleputte, bafoue par le Courrier de Bruxelles, bumilié dans la personne de ses chefs par les évèques de Liège et de Gand. En allant a Rome, l'abbé Daens a passé par Canossa. Quant a l'abbé Pottier, son journal vient de disparaitre son röle est fini comme celui de l'abbé Daens. Finie, la démocratie chrétien ne. R. I. P. L'année 1896 sera-t-elle pour le parti libéral, pourl'anti-cléricalisme et ia démocratie (la vraie) l'année de la revanche Peut-ètre, si la démocratie anti- cléricale sait mener toutes ses forces la bataille en un seul corps d'armée, le succès est a elle. On nous dira les lois réaction naires n'ont pas soulevé ie peuple comme elles l'eussent fait autrelois le peuple est amolli, mür pour la do mestication cléricale. Nous proieslons contre cette opinion le peuple reste calme, paree qu'il a une arme un peu lente peut-étre, mais süre le bulle tin de votel'usage qu'il en fera prouvera, nous en sommes convain- cus, qu'il a conscience du mal que la cléricaille lui fait, et qu'il n'est pas mür pour la réaction. Libéraux, démocrates, debout pour le bon combat I La Lutte-De Strijd. Iu de aankondiging van 't concert, welke de Groole Fanfare op 19 Januari geven zal, komen de namen voor van flinke artisten. Hun talent, met goud betaald, zal zegepralend afsteken te gen het knoeiwerk der Fanfareman- uen; en deze laatste moeten eenen hoo- gen dunk van zich zeiven, ofwel alle schaamtegevoel verloren hebben, om zich op hetzelfde programma met uit stekende kunstenaars te durven meten In 't verslag van 't avondfeest in de Iweinszaal, drukt het Nieuwsblad dat er op gemeld feest vele en deftig volk tegenwoordig was. Zoo, zoo De klerikalen zijn zoodanig gewoon, iets anders dan deftig volk in hunne partij te ontmoeten, dat zij het op markt en daken zouden uitschreeu wen, als er eens in 't voorbijgaan eene uitzondering aan dien regel ge beurt Het Nieuwsblad stoeft op eene premie, welke het, onder den naam van Nieuwe Vlaamsche Illustratieaan zijne 67 lezers verschaffen kan. Die zoogenaamde Vlaamsche illustratie, welke door Bur gerwelzijn, Houtland en een half dozijn andere voddenblaadjes aan hunne le zers opgesolferd wordt, is eene uitgave van de tirma van Ditmar, te Uttrecht, in Holland. Voor elk der prulgazetjes, aan wier lezers zij gezonden wordt, verandert zij den naam van den Bel gischen uitgever onder den titelen alzoo gelooven de snulachtige lezers dier papiertjes dat zijvoor zich zeiven allééneene bijzondere publicatie ont vangen Zóó ook zullen het de lezers van het Nieuwsblad meenen. De onnoozelen zul len God zien -* In de sage van het peerdeken Ma- lagijs beschrijft het sukkelblad be wust peerdeken en zegt, onder an dere Zijn haarloos vel was zoo wit als sneeuw, en 't blonk gelijk zilver n zijne mane en zijn steert waren kun- stig met zijde doorvlochten en ge- bonden. Het is dus goed verstaan, niet waar, dat het paardje een haarloos vel had Maar dan kon het ook noch mane, noch staart, dragen want op een vel, zonder haar, mag er natuurlijk geen haar staan... Arme lezers, die met zulke paplite ratuur moeten verzadigd worden Op de 4e bladzijde van 't Nieuwsblad vind ik eene annonce ten voordeele der melk-, kaas- en iienagieschool, ge hecht, aan het pensionnaat der H. Fa milie, te Ieperen. Waar is de tijd, on der de liberale administratie, dat het zelfde bladje schier wekelijks te velde trok tegen de menagieschool, gehecht aan de stedelijke meisjesschool der Rijselstraat Ban was het papiertje geen partijganger van menagiescholen nu welomdat de wind gedraaid is en dat de annoncen, ten voordeele van lceukenscholen, net zooveel opbrengen als die van boomvenditiën of purgeer- pillen. "Wat kwakzalvers Hanske van Tichelen. Lesjournaux nous apprennent que la section Liégeoise de l'Association des Ingénieurs s'est réunie dernière ment et s'est occupée de la réglemen- tation du travail. Ces messieurs ont conclu que le régime de la liberté est l'idéal, celui de l'intervention le pis- allez, et que l'Etat ne doit intervenir qu'après une enquête approfondie. Notre excellent confrère la Tribune de Huy fait a ce propos les réflexions sui- vantes, qui ne sont pas neuves, mais que tout le monde n'a pas encore faites, parait-ila preuve la conclusion de l'Association des Ingénieurs. lis sont bien bons, ces messieurs, et leur idéal est superbe. Le système de la liberté est celui qui noes régit actuellement, avec cette difiérence toutefois que déja nous avons quelques lois bénignes pourtant qui tempèrent oh combien légèrement - les hor reurs de cette exploitation déréglée. Le système de la liberté porte un nom erroné, c'est système de la licence qu'on devrait l'appeler. Fin effet, quel- les sont les conséquences du régime actuel Les salaires baissent d'une manière telle que l'ouvrier en sera réduit bientót a n'avoir plus que tout justement ce dont il a besoin pour ne pas mourir de faim. (1) Evidemment il est libre de ne pas accepter, mais alors qu'est-ce qui l'attend, sinon la mendi- cité, puis la mort Quand il est marié, lenoeud coulant de la misère ne fait que l'étreindre un peu plus fort. Lui arrive- t-il un de ces accidents si fréquents dans l'industrie, le voila, lui et sa familie, obligé de souffrir la faim. Est- il malade Rien ne l'aide, pas une me sure officielle n'est prise a eet eö'et. Le mieux qu'il puisse espérer est d'avoir 1'assistance d'une société de secours mutuels, dont il a pu s'assnrer la pro tection, comment en frappant un impót sur sa pauvreté, en distrayant une partie de ce salaire déja trop res- treint pour subvenir a sa subsistance et a celle des siens. Accablé de souffran- ces et de privations, la mort l'atteint- elle II laisse sur le pavé une femme et quelques petiots qui n'ont d'autres ressources que la mendicité, la mort ou peut-être même la prostitution, la honte. G'est la tout le patrimoine qu'il leur laisse. L'usine ferme-t-elle ses portes II est sur le pavé. Cette liberté qui tréne en souveraine maitresse dans notre régime économique n'est-elle pas plutót la vaste culture oü s'élèvent et se multiplient les bacilles des crimes les plus atroces, crimes que la loi pé nale n'atteint pointla dégénérescence d'une race (2), l'assassinat lent de toute une population que les privations aba- tardissent, rabougrissent et flnalement annihilent. La Société n'est-elle pas responsable de tous les crimes, de tous (1) Notre confrère est-il bien sur qu'il u'en est déja pas ainsi (N. D. L. R.) (2) Dégénérescence que le régime militaire aggrave encore. (N. D. L. R.J POUR LA VILLE, POUR LA PROVINCE, Pour les annonces de France et de Belglque (excepté les deuxFlandres)s'adresser a VAgence HavasBran ies rue de la Madeleine, 32, et a Paris, 8, place de la Bourse. =30«XïOOOOo«=*-

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 1