Openbare leergangen
in leper en.
Grises industrielles.
Echos des grandes
manoeuvres de 1895.
La fin du Pottiérisme.
Ph. de C.
der school zelve die lessen moeten
geven.
2° M. Emiel Dekeyser, die les in
muziek geeft in de stadsjongensschool,
is van zijne plaats afgezet, wederom
onder voorwendsel dat de onderwij
zers zelve die lessen moeten geven_
3° Voornoemde heer Dekeyser, stads-
beiaardspeler, is zijne plaats ontno
men. Tot deze afstelling worden geene
redenen bijgebracht, maar 'tzal onge
twijfeld zijn dat die bekwame muziek-
leeraar in den weg loopt. Afschuwe
lijk men is onbeschaamd genoeg dien
braven huisvader eene dubbele afzet
ting te doen ondergaan. De heer De
keyser mag nog enkel drie maanden in
bediening blijven als beiaardspeler
van de stad.
Medeburgers
Hoe vindt gij de vervolgingswoede
van uwe nieuwe regeering van sacristie
en tap, die u allerhande leugens van
vrede en eendracht en recht wijs ge
maakt heeft. Gij' ziet ze reeds op de
verachtelijkste wijze aan het werk en
gij moogt nog andere toeren verwach
ten, ongetwijfeld zullen nog meerdere
slachtoffers aan de klerikale wraak
opgeofferd worden om de altijd zoo
vrije burgerij van Dixmude te onder
drukken en slaaf te maken.
Neen niet lang zal Dixmude zulke
regeering van dwang en vervolging
dulden.
Ziedaar, Ieperlingen, wat de kleri-
kalen reeds m hunne eerste zitting
doen te Dixmude,juist gelijk de leper-
sche zwarte hoepelmannen gedaan
hebben. Onze meesterkens gingen ook
alles eerbiedigen en gij hebt ze aan 't
werk gezien, gij hebt kunnen oordee-
len tot wat zij bekwaam zijn.
Du correspondant liégeois de la Ré-
forme (n° du 4 Janvier), les intéressants
détails que voici sur la fin du mouve
ment dómocratique chrétien auquel
l'abbé Pottier a attaché son nom
J'ai eu ce matin un long entretien avec
un jeune vicaire, l'un des plus fervents
lieutenants de l'abbé Pottier. L'évèque et
Pottier out decide, me dit mon interlocu-
teur, de lacher complètement les ou-
vriers qui les ont suivis. lis veulent ainsi
donner une lecon terrible aux vieux conser-
vateurs entêtés. Car ils pensent bien que
les ouvriers qu'ils abandonnent ainsi iront
pour la plupart aux socialist.es et que la
crainte de la puissance socialiste rendra la
sagesse aux conservateurs. L'évèque est
fort abattu et voit peu de monde C'est
pour ne pas recevoir les souhaits hypocri
tes des conservateurs qu'il a decide de ne
pas recevoir le jour de l'an.
Quant a Pottier, il prend des vacances
dans sa familie, a Spa. Ses disciples atten-
dent de lui, pour bientöt, un livre. Puisse
l'aigle ne pas pondre un oeuf de canard
Tous les chefs démocrates chrétiens ont
richement écopé dans l'affaire du Bien du
Peuple, MM. Moest et Pottier y ont laissé
chacun une quinzaine de mille francs. Un
des frères de M. Pottier y a perdu 18,000
francs.
M. Kurth, professeur a l'Université, est
decide, paraioil, a reprendre le mouve
ment pour son compte personnel. Mais l'évè
que est opposé a ce projet.
II y a eu des colères et des tiraillements
lorsqu'on a su la désertion des deux chefs
M. Henri Bussoul (c'est le pseudonyme d'un
jeune lieutenant francais, M. Brune, qui
profita d'un long congé pour venir a Liège
faire des études d'ingénieur et de la propa-
gande démocratique chrétienne), s'est ou-
vertement révolté contre son chef. II s'est
dit écoeuré de toute cette reculade, mais a
fini par se réconcilier plus ou moins avec
M. Pottier. II a fui Liège., ou ses amis ont
fêté son depart par un banquet, et s'en est
retourné en France. C'était la meilleure
tête et le propagandiste le plus actif du
mouvement. Pendant quelque temps MM.
Levie et Mabille ont pensé a reprendre le
mouvement, mais ils ont vu bientöt qu'il
n'y avait plus rien a faire.
Comme je demande a mon ami le vicaire
ce que vont devenir les cooperatives du
parti, il me déclare que c'est sur elles que
va se reporter toute l'activité des derniers
fidèles. On va er. outre fonder une meune-
rie et une brasserie. Le malheur c'est que
ces cooperatives fondées par obligations, ont
une bien forte odeur de capitalisme concen-
tré on a beau fixer a 2000 francs le maxi
mum de participation par individu, il n'en
reste pas moins certain que ce seront des
bourgeois et non des ouvriers qui palperont
le gros des benefices.
Ainsi tout votre turbulent mouvement
est fini, vous êtes vaincus, écrasés
Et le pauvre vicaire, avec un sourire
d'apötre qui espère malgré tout, me répond
Vraiment, oui Mais attendez une
dizaine d'années, attendez que les petits
vicaires de maintenant soient curés et
alors vous verrez
Pauvre ami C'est si long, dix années
Et une cure, cela vous calme tant gy.
Le marasme oü s'empêtre de plus
en plus le parti démocratique chrétien
fera-t-il enfin ouvrir les yeux aux ou
vriers emberlificotés par les gardes du
corps de la réaction cléricale Com-
prendront-ils enfin que les conserva
teurs cléricaux ne s'occupent de la
classe ouvrière que pour s'en faire un
instrument électoral, quitte a la lacher
après le succès ou l'insuccès
Wij vernemen met het grootste ge
noegen dat Dr D. Jacobs, studieprefect
van het Collége de 1'Union eene
reeks lessen zal geven over de Belgi
sche Omwenteling.
Zonder twijfel zal een talrijk pu
bliek die zoo belangrijke kwestie wil
len hooren behandelen door een man
die ze jaren lang bestudeerd heeft.
Hetgeen de groote meerderheid der
Belgen weet over de omwenteling die
onze onafhankelijkheid voor gevolg
had, is een weefsel van onnauwkeurig
heden, fabels, enz., die men in de
scholen aan de kinderen leert, om hun
voor altijd de droevige waarheid over
die omwenteling te duiken.
Niets is inderdaad voor Belgie nood-
lottiger geweest dan die scheiding van
Holland, door de papen van dien tijd,
en de hoogst geïnteresseerde Franschen
veroorzaakt.
Niet alleen zullen die lessen dus ons
als zeer belangrijk voorkomen omdat
zij ons de waarheid over zekere zooge
zegde helden van 1830 zullen doen
kennen, maar zij zullen ook zeer aan
trekkelijk zijn door het persoonlijk
karakter dat de leeraar aan zijn onder
werp zal geven.
De eerste reeks lessen zal in'tFransch
gegeven worden wat later zal het
zelfde onderwerp in 't Vlaamsch be
handeld worden, op dagen eu uren die
het best aan een werkerspubliek be
vallen.
Wij vernemen ook dat D1' Yander-
stichele, die nu een leergang van
scheikunde in het Fransch geeft, bin
nen een zestal weken een leergang van
Staatshuishoudkunde en sociale weten
schappen zal beginnen.
Die leergang zal wekelijksch de
Maandag gegeven worden in het
Viaamsch.
De sociologie is in de laatste twintig
jaren als wetenschap opgetreden en is
zeker wel de verhevenste wetenschap.
De leeraar zal er de verscheidene
economische stelsels uitleggen, hunne
kritiek maken, en het voordeel en na
deel van ieder stelsel doen uitschijnen.
Wij hopen dat die pogingen om de
geleerdheid te verspreiden niet zullen
vruchteloos zijn, en dat het publiek de
leeraars van ons Collegie zal aanmoe
digen door zich talrijk te laten in
schrijven.
Nous empruntons a Bebel (une fois
n'est pas coutume) une trés exacte
description de la faqon dont se produi-
sent et dont fonctionnent les crises in
dustrielles. C'est un sujet que nous
voulions développer pour nos lec-
teurs un hasard de lecture nous l'a
fait trouver tout traité. Pourquoi re-
faire moins bien ce qui a été fait si
clairement par un autre (1)
Ce que la puissance des gros capitaux
n'anéantic pas assez vite, les crises qui se
produisent périodiquement en viennent a
boutces crises deviennent plus nombreu-
ses et plus intenses a mesure que la grande
production gagne en force et en influence et
que le danger de la surprcduction, consé-
quence de la production aveugle par masses,
(1) Voir Bebel, La Femme dans le passé,
le présent et Vavenirtraduction francaise
par H. Ravé, p. 226-230. Paris, Carré,
éditeur, 1891.
orandit et se manifeste toujours plus api-
dement. La chétive force da resistance du
moyen et du petit travailleur ne tarde pas
a céder a des crises de ce genre.
Elles se produisent paree qu il n exisle
pas d'échelle proporiionnelle permettant de
mesurer et d'évaluer en tout temps le veri
table besoin de telle ou telle marchaiidise.
Tantót les acheteurs sont tres disséminés et
leur surface commerciale, de iaquelle de
pend leur capacité de consommalion, subit
l'influence d'une foule de causes que le pro-
ducteur isoié n'est pas au tout en état de
confröler par lui-même. Tantöt ii se trouve
a cöté d'un producteur une foule d'autres
dont il ne connait pas öavantage la puis
sance productrice ni le travail elf- etif. Cha
cun alors de s'efforcer d'évince.r tous les
autres par tous les moyens en son pouvoir
bon marché, forte réclame, long crédit, en
voi de voyageurs, ou encore par le discrédit
jeté en cachette et perfidement sur les pro
duits des concurrents, moyen qui fleurit
surtout dans les moments de crise. Ainsi la
production totale dépend du hasard, de
revaluation subjective d'un chacun. Et ce
hasard se trouve être aussi souvent défavo-
rable qu'heureux. Chaque producteur isolé
est obligé de vendre une quantité détermi-
née de marehandises, au-dessous de Iaquelle
il ne peut rester mais il veut en fournir
un quantum bien plus élevé, d'abord paree
que ('augmentation de ses revenus en dépend
et ensuite paree qu'il en découle la probabi-
lité de triompher de ses concurrents et de
rester tnaitre du champ de bataille. Pen
dant un moment sa vente est assurée, peut-
être même augmentéecela le pousse a
donner une plus grande extension a son en-
treprise et a produire en plus grandes quan-
tités. Or les circonstances favorables ne
poussent pas que lui, mais encore tous ses
concurrents, a faire les mêmes efforts.
Alors, subiternent, se produit sur la place
une pléthore de marehandises. La vente
s'arrête, les prix tembont, la production di-
minue. La diminution de la production dans
une branche d'industrie amène celle de la
main-d'oeuvre, des salaires, et de la con-
sommation chez les victimes de la crise. Un
arret dans la production et dans la vente
d'autres branches de commerce en est la
consequence forcée. Les petits métiers do
tout genre, marchands, aubergistes, bou-
langers, bouchers, etc., d#nt les ouvriers
forment la clientèle, perdent celle-ci et en
même temps la rémunération de leur vente.
D'autre part, telle industrie fournit a
teile autre ses matières premières elle dé
pend done d'elle et souffre et patit des
coups qui Ia frappent. Le nombre des victi
mes de la crise s elargit toujours davantage.
Una foule d'engagements pris dans l'espoir
d'une longue durée de bonnes affaires ne
peuvent être rempüs et ne font qu'accroitre
la crise, de mois en mois plus grave. Une
formidable quantité de marehandises, d'ou-
tils, de machines, accumulés, deviennent
presque sans valeur. La marchandise se
vend a vil prix. Cela ne ruine pas seule-
ment celui a qui elle appartient, mais encore
des douzaines d'autres qui, en présence de
cette vente a perte, sont également obliges
de livrer les leurs au-dessous du prix de
revient. Pendant la durée même de la crise,
on perfectionne sans cesse les méthodes de
production, seul moyen de lutter contre la
concurrence, et l'on se réserve ainsi les
causes de crises nouvelles, plus graves en
core. Lorsque la crise a duré des années,
que la dépréciation des produits, la diminu
tion de la fabrication, la ruine des petits
entrepreneurs, ont fait disparaitre la sur
prcduction alors la société commence
lentement a se refaire. Les besoins augmen
ted, la production égaiement. L'ancienne
facon de faire, en raison de la durée proba
ble de cette situation plus avantageuse, ne
tarde pas a reprendre a nouveau, avec len-
teur et prudence d'abord. On veut rattraper
ce que l'on a perdu, et l'on espère se mettre
a l'abri avant qu'une nouvelle crise éclate.
Mais comme tous les producteurs nour-
rissent la même pensée, comme chacun
perfectionne ses moyens de production pour
passer sur le corps de l'autre, la catastrophe
est amenée de rechef, d'une facon plus ra-
pide, avec des etïets plus néfastes encore.
On joue avec des existences innombrables
comme avec des ballons d'enfantelles re-
tombent a terre et de cette action récipro
que continue résulte la situation terrifiante
dont nous sommes les temoins a chaque crise
nouvelle. Les crises de ce genre se
multiplied, comme nous 1 avons dit,
en raison directe de l'extension con
stante prise par la production en masse
et la concurrence, non seulement entre les
individus isolés, mais encore entre des na
tions entières. La lutte pour la clientèle
dans le petit, et pour les débouchés dans le
grand commerce, devient toujours plus ar-
dente, et se terrnine en fin de compte par
des pertes énormes. Les marehandises et
les approvisionnements sont entassés en
quantités fabnleuses, mais la masse des êtres
humains souffre de la faim et de la misère.
II n'est pas possible de rien trouver qu;
condarnue plus rigoureusement un pareil
état social, que les declarations que potl
trouve, dans ces conjonctures, dans la
bouche des gens d'affaires 4 Nous avoUs
trop de concurrents il taut que la moitié
d'entre eux périsse d'abord, pour que l'autre
moitié puisse vivre II est bien entendu qUe
tout bourgeois chrétien entend par la qua
son concurrent succombe et que lui-même
teste sauf. On retrouve le même cynisrne
dans cette assurance, trés sérieusement
donnée par les journaux, qu'il y a par
exemple, en Europe, dans ia filature de
coton, 15 millions de broches de trop, les.
quel les dowent tout d'abord être supprimées
po-ur que ie reste puisse être suffisamment
occupé. Les mêmes journaux aflirmeat en
core que nos industries du fer et du charbon
sont deux fois plus nombreuses qu'elles ne
devraient l'être pour rapporter des bénéfices.
D'après ces doctrines, nous avons trop d'in-
dustries, trop de producteurs, de trop bons
instruments de production et trop de mar
ehandises en réserve, et pourtant tout le
monde se plaint de ce qu'il n'y en ait pas
assez. Cela ne démontre-t-il pas que notre
organisation sociale est bien malade Com
ment pourrait-il y avoir surproduction
dès lors qu'il n'y a pas défaut de capacité
effective de consommation, c'est-a-dire de
besoins II est clair que ce n'est pas la pro
duction en elle-même, mais bien la forme
dans Iaquelle on produit, et avant toutes
choses ia facon dont se fait la repartition
des choses produites, qui crée cette situation
anormale et sans remède
Un de nos amis a suivi du pre
mier au dernier jour, les récentes
grandes manoeuvres militaires. Parti
dAnvers en mème temps qu'un
regiment de ligne, il s'est imposé
de l'accompagner jusqu'aux avant-
postes, a Saint-Leonard. De la il
est allé rejoindre a Brasschaet le
gros de la '2® division de manoeuvres
(la division defensive). 11 a cru, et
avec raison, que vagabonder d'un
regiment a l'autre, d'une division a
l'autre, était un mauvais système
pour se rendre compte de ce que se
rail la vie du soldat beige en cas de
guerre il a préféré, pour se rensei-
gner exactement, vivre pour ainsi
dire, pendant toute la durée des ma
noeuvres, de la vie même du soldat.
Agissant ainsi, il a pu faire beau-
coup d'observations intéressantes, re-
cueillir beaucoup de renseignements
utiles qu'une période de manoeuvres
peut seule fournir. II a bien voulu
nous communiquer le résultat de ce
qu'il a vu, en nous autorisant a le
publier. Nous l'en remercions vive-
ment, au nom de nos lecteurs, qui
n'apprendront pas, sans s'y intéresser,
comment fonctionne notre armée au
moment oü on parle de la réorganiser.
J usqu'aiix
avant-postes. (I).
Des sonneries de clairons, des roule-
ments de tambour, et nous voila partis
d'Anvers. 11 est 6 heures 45 minutes.
Les hommes ont l'air morne et silen-
cieux. II y en a qui sont levés depuis
deux heures du matinils ont déja
fait deux lieues pour venir d'un fort au
sud d'Anvers.
II fait bon marcher a cette heure
matinale le soleil est encore absent.
Nous passons Deurne, Merxem, Schoo-
ten. A Schooten,un bataillon part pour
Brasschaet. Suivons le gros du régi
ment dans son interminable marche
sur St-Job in 't Goor.
Le soleil s'est mis gaiment de la par
tje. II fait chaud, les routes sont pous-
sièreuses. Le soldat se fatigue a vue
d'ceil. Aucun chant, rien, un morne
silence. De temps en temps, un mur-
mure de satisfaction quand on com
mando la halte reglementaire (dix
minutes par heure). On m'aassuré que
le 5e régiment de ligne n'avait pas ob-
servé cette prescription et avait fait
trois lieues sans s'arrêter.
C'est dur pour nous, la marche
mais quand on se dit que le malheu-
reux pioupiou transporte un équipe
ment évalué a 35 kilos de poids, on ne
s'étonne plus de l'étrange remarque
que j'ai entendu faire par quelqu'un
(1) Avec l'assentiment de notre correspon
dant, nous retranchons de ses notes tout ce
que poui rait leur donner un caractère de per-
sonnalité. Nous ne conservons que les faits.
ooc^gc*o+-'
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