Ah, pardon Nous admettons par- faitement qu'un homme injustement attaqué pousse la vertu jusqu'a dédai- gner les violences de son agresseur. M. Daens, avait, par exemple, le droit de dédaigner les insinuations de M. Woeste. Mais quand un ministre d'Etat catholique a accusé un prêtre catholi- que d'avoir été frappé trois fois par son évêque, quand il a lancé contre ce prêtre des insinuations qui mettaient en doute son désintéressement..poli tique du moins, quand ce prêtre ainsi pris a partie met son adversaire en de- meure de s'expliquer, celui-ci n'a pas le droit d'esquiver la réponse. II n'a pas le droit de dédaigner. II a le devoir de justilier ses attaques. j) Le dédain n'était pas une réponse suffisante. Et les quelques membres de la droite qui out souligné de leurs trés Menl'mcroyable reculade de Immi nent ministre d'Etat ne se sont vrai- ment pas montré difficiles. II est vrai qu'il eut fait beau voir M. Woeste s'expliquer sur ses relations si cordiales avec l'honorable M. Beer- naert, chef du gouvernement catholi que de 1884, nous exposer ses relations avec l'épiscopat a propos de la R. P., raconter comment il fit échouer M. Theodorau profit de M. Buls en 1888, montrer enfin quo les conservateurs d'Alost o^< fait oeuvre d'union en re- poussant au mois de Décembre 1894 les propositions formulées par les dé- mocrates pour faire cesser les divisions qui règnent a Alost. Avant le ballottage d'Alost, M. Daens et Debacker oflrirent de se reti- rer a la condition que le premier siege vacant fut réservé a un démocrate. Un siège sur six était-ce trop pour éviter les divisions qui règnent encore. Et nous demandons aussi a tous les catholiques, conservateurs ou autres, s'll est bien juste de faire peser sur ceux qui firent des offres pacificatrices la responsabilité des déchirements ac tuals. ij Telle est la moralité du débat qui s'est terminé Mardi. Autre épisode de la guerre a outran- ce faite par les conservateurs aux dé mocrates-chrétiens qui résistent encore a la domestication. Le 2 Décembre 1895, la Commission des Hospices d'Alost (qui est toute a la dévotion de M. WoesteJ, prit une déci- sion statuant que l'abbé Daens ne serait plus admis, apartir du 15 Décembre, a dire la messe a l'hópital d'Alost. La Justice, Sociale protesta énergiquement, violemment même, contre cette déci- sion qui aurait, en fait, placé l'abbé Daens dans la situation d'un prêtre interdit, si l'évêque de Gand, a Pin ter vention, parait-il,de MM. Beernaert et De Lantsheere, n'avait ouvert a l'abbé ia chapelle d'un couvent d'Alost. La Commission des Hospices d'Alost se jugea injuriée par Particle de la Justice Sociale et Pattaqua en justice. L'aflaire est venue Lundi devant le tribunal civil de Bruxelles. M. Woeste plaidait pour la Commission. Tous les rédacteurs de la Justice Sociale M. Pol Demade, médecin, MM. Carton de Wiart, De Conink, De Craen, L. De Lantsheere, A. Dupont, Lelong, Ni- nauve, Renkin, Stevens et Teurlings, avocats, et M. Lyon, propriétaire, ont pris la responsabilité de Particle in- criminé. M. Woeste a profité de l'occasion pour attaquer l'abbé Daens, rappeler la défense a lui faite de dire la messe en public, sa condamnation par le tri bunal d'Audenarde, etc. M. Renkin, plaidant pour lui et ses collaborateurs, a répliqué de la fagon la plus énergique. II asuivi M. Woeste sur le terrain oü il s'était placé exa miner la vie politique de l'abbé Daens, et i) a complété en plusieurs points le tableau, que M. Daens iui-même a fait a la Chambre, des avanies et des persé- cutions dont on l'a accablé. Citons quelques passages de laplai- doirie deM. Renkin. lis feront connai- tre a quel degré de violence la polémi- que est arrivée entre conservateurs et démocrates a Alost, et feront voir a quels moyens recourent les conserva teurs (ces bons chrétiens pour anéan- tir les démocrates-chrétiens. (1) Ce n'est pas devant le tribunal, dit-il, qu'il conviendrait de discuter la politique de M. Woeste ou de l'abbé Daens. Des journalistes catholiques doivent-ils se taire et s'inclmer devant des gens qui retirent Les extraits sont empruntés au Patriote. h un prêtre le seul autel oit il puisse officier, voila la question. Nous représentons seuls ici la bonne tradi tion catholique eelle du temps ou la droite se levait unanime pour protester contre un ministre libéral suspectant la sincérité d'un prêtre parlant en chaire celle du temps en core oü Ton ne voyait pas un ministre d'Etat catholique injurier un prêtre en pleine Cham bre. Nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes, on nous l'a souvent reproché, des idéologues nous défendons des idees, non des mandats. M. Woeste avait déclaré que Particle de la Justice Sociale était d'une violence inouïe. M. Woeste, dit M. Renkiu, ignore done la polémique telle qu'on la com- prend a Alost Et M. Renkin déballe un paquet de linge sale que M. Woeste eüt certes préféré voir laver en familie. Le 16 Aout 1894, le Stad Ninove, organe conservateur, qui défendait M. Woeste en pé riode électorale, traitait l'abbé Daens de vi- père, de malfaiteur public, de ver morveux. (Rires). M. De Backer, candidat catholique dé mocrate, y est traité d' être venimeux et ba- veux A aucun moment on ne discute une idéé dans les journaux conservateurs d'Alost. On ne cesse d'y injurier les adversaires. (1) La Gazette van Aelst, organe du parti de M. Woeste, dit que les démocrates sont des voyous, de la racaille, des gaillards qui ne sa- vent plus dénombrer leurs condamnations, qu'ils formenl le parti des blasphémateurs chrétiens Le Denderbode, autre organe dévoué a M, Woeste, aj»ute que ce sont des menteurs, des misérables, des judas, des traitres, des hommes qui ont plus de vengeance dans l'ame que tous les diables de l'ent'er 1 (Hires). N'est-ce pas satanique Mais le Denderbode renchérit encore Le parti Daens est le parti des injurieurs de prê- tres, des laches et des fripouiiles C'est de la modération cela M. Woeste doit être au courant de cette fa- con de polémiquer ou s'il l'ignore, j'ai le droit de la lui apprendre. Aucun des demandeurs n'a jamais protesté contre cette polémique. Et après cela M. Woeste ose déclarer que le Denderbode est le grand journal conservateur d'Alost. M. Renkin constate que les membres du Conseil des Hospices, régulièrement mêlés aux luttes politiques, n'ont été attaqués que dans leurs actes politiques et non dans leur vie pri- vée. M. Woeste nous a dit avec une franchise ab- solue qu'on a frappé M. Daens comme prêtre paree qu'on ne pouvait l'atteindre comme dé- puté. Tel est le système des conservateurs d'Alost. On frappe l'abbé comme prêtre, paree qu'il n'ya pas moyen de l'atteindre autrement, et l'on frappe Pierre Daens, son frère, dans ses intéréts matériels. M. Pierre Daens défend depuis 25 ans a Alost la cause catholique, et il possède des lettres nombreuses de sympathie, montrant en quelle estime le haul clergé d'Alost le tenait. II s'est mêlé a Ia politique démocratique dès lors on s'est mis a l'affamer. Jadis, Pierre Daens avait un commerce florissant. Aujour- d'hui, il est a la veille de la ruïne. Dans les dialogues abominables, on met en scène Pierre Daens et sa femme, et celle-ci lui reproche la misère qui entre dans la maison. Chaque jour, le malheureux se demande quelle abomination nouvelle on imaginera pour le faire souffrir. Quand on ne proteste pas contre de pareilles chuses, on n'a pas le droit de faire le proces que vous faites. (Une personne apnlaudit dans l'auditoire). Ah vous êtes le tortionnaire raffiné C'est la destruction de l'adversaire que vous voulez Je déplore ce procés, non pour nous, mais pour les demandeurs. Pourquoi cette campa gne a Alost Pour maintenir ('influence d'un petit groupe politique. Mais est-il permis de la maintenir en portant la main sur un prêtre M. Woeste. Est-ce le procés de la Justi ce Sociale que nous plaidons M. le Président. J'arrêterai l'orateur s'il sort de la question, M. Woeste. M. Renkin. Vous avezélargi le débat. Je vous suis. Comment vous nous traitez de diffamateurs et je n'aurais pas le droit de vous répondre Nous n'en sommes, heureusement, pas encore arrivés a ce régime-la Restons-en la, et résumons l'histoire de la démocratie-chrétienne. Eile fut suscitée pour essayer de rat- tacher au parti conservateur les ou- vriers qui, conscients enfin de leurs droits et de leur situation, s'en déta- chaient chaque jour. Quelques-uns, des naïfs comme l'ab bé Daens, prirent au sérieux l'encycli- que papale et les discours de M. Helle- putte et consorts pour l'amélioration de la classe ouvrière. Ils voulurent mettre en pratique ce que prêchaient les autres. Halte-la s'écrièrent les conserva teurs. Les démocrates furent traqués (1) Ce qui est vrai pour Alost l'est aussi ail- leurs. avec un acharnement sans nom, aban- donnés par ceux qui les avaient lances dans le mouvement. Beaucoup se sont soumis (l'abbé Pottier) quelques-uns, et non des moindres (l'avocat Maqui- nay, qui fut a la tête du mouvement a Verviers), ont passé au socialisme. D'autres (l'abbé Daens, le groupe de la Justice Socialeprétendent reeonstituer le parti comme parti autonome mais, visiblement, leurs efforts sei ont vains. Quant aux ou vriers que la démocra- tie-chrétienne avait embrigadés, en voila qui, certes, ne retourneront pas au parti conservateur. Ils pa^seront au parti démocratique qui saura aller se faire connaitre d'eux. Pb de C. Persoonlijk feit. De heer Daens. Ik vraag het woord voor een persoonlijk feit. De heer Voorzitter. Met in ons regle ment de persoonlijkheden te verbieden, wilde men namelijk de discussier! vermijden die de beraadslagingen verlengen en ver bitteren. Maar aangezien de heer Daens persoon lijk werd aangevallen, mag ik hem het woord niet weigeren enkel verzoek ik hem zich te bepalen tot het persoonlijk feit en de Kamer bid ik dat debat niet nog meer te rekken door nuttelooze onderbrekingen. De heer Daens. Ik zal het zoo kort mogelijk maken en enkel onontbeerlijke dingen zeggen. Hetgeen ik te zeggen had, heb ik geschre ven, en wel om eene gansch andere reden dan die welke Vrijdag laatstleden die mij ner medeleden aanzette welke mij wilden doen spreken te midden van de toen heer- schende ontroering. Ik hield er aan dat mijne woorden de goed overlegde en juiste uiting mijner gedachte zouden zijn. De heer minister Schollaert heeft mij op ongelooflijk hevige wijze aangepakt, in zoo verre dat de heer Rosseeuw, die gewoon lijk veel hoffelijker is, hem vergeleek met eenen beul, uitroepende Dat is eene ver wurging Ik erken dat ik in mijn spreken, wat be treft den vorm, scherp en ruw ben geweest; maar ik had den heer minister eens bloot gesteld willen zien aan de vervolgingen en kwellingen die mijn deel waren. Ware ook bij hem het hart niet overstelpt geweest Hij sprak van wrok welnu, wrok ken ik niet en 't ware mij onmogelijk te weigeren mijne jaarlijksche bijdrage te storten voor de katholieke hoogeschool van Leuven onder voorwendsel dat haar leer aarskorps in eene vrije politieke qusestie, zooals de evenredige vertegenwoordiging, van meening met mij zou verschillen. [Ge lach, links De heer minister vergeet onzen weder zij dschen toestand ik geloof gaarne dat de roes van het bewind daar voor niets tus- schen is. De heer minister is burger en ik ben burger zoo als hij hij is katholiek en dat ben ik ook; hij is minister-afgevaardigde en ik ben afgevaardigde in die hoedanig heid heb ik het recht zijne daden na te gaan. Dat ik priester ben, herinnerde de heer minister zich maar om mijn priesterlijk ka rakter tegen mij te keeren en nochtans als burger, als afgevaardigde en vooral als katholiek heeft hij het recht niet mij reken schap te vragen over mijn gedrag als pries ter. Als welopgevoed man en als katholiek zou hij enkel behooren eerbied te gevoelen voor een priester. De heer minister van openbaar onderwijs heeft de schoolmeestersplak willen bezigen alhoewel ik hem het recht niet gaf te den ken dat ik tot zijne klas behoorde. (Her haald gelachlinks.) De heer Woeste, als 't ware de woorden wereldlijke paus die de heer minister van financiën hem zekeren dag toewierp, bekrachtigende (onderbreking,) sprak tegen mij den banvloek uit en de heer Coremans dien ik niet wist een zoo strenge godsge- leerde te zijn, (gelach, op de banken der so cialisten,) de heer Coremans die met reden er zou tegen opkomen, indien er een biecht- briefje vereischt werd om deel uit te maken van de rechterzijde (herhaald gelach, op dezelfde banken), verzond mij naar den vrijmetselaarstempel Voor 't aanschijn van gansch het land zeg ik luid op dat dit betreurenswaardige hansworsterijen zijn De Kerk is uw eigen dom niet en de katholieke partij is geen be sloten syndicaat waarvan de voordeelen maar door enkelen zouden geëxploiteerd worden. Ik heb het niet gemunt op den heer mi nister en ik zal het hem bewijzen naar aan leiding zijner redevoering van Vrijdag. Volgens den heer Rosseeuw zou ik ver wurgd zijn geworden door de barbaarsche hand van den heer Schollaert Neen w is niet waar dat de heer minister, het on. perhoofd van 't openbaar onderwijs, tege£. over de Kamer kan gezegd hebben dat men den sluier moet werpen op de miss]ageQ zijner vrienden Hij kan er niet, bijgevoegd hebben dat men zoo niet gelijkt aan Cham, den ge. vloekte, die de schande zijns vaders Noach aan den dag bracht. Neen Dat kan de heer minister niet ge zegd hebben Men mag niet zekere woorden expïöiteeren, maar dat men ook bekenne, dat ik, als volksvertegenwoordiger, hot recht had en tevens den plicht te wijzen op misbruiken die strijden met de wetten en ds eerlijkheid. Uit naam der katholieke zedenleer die de bewaarster dezer eerlijkheid is, teekenen wij allen protest aan tegen eene zoo ge drochtelijke leer, welke sedert lang door de volkswijsheid is aangeklaagd als zijnde het stelsel van twee maten en twee gewichten. Dus zal ik niet verder spreken over de verkiezingen van Aalst zoo ik er meer over zegde, op 't oogenblik dat het gerecht de zaak in handen heeft, ik zou mij aan eenen nieuwen aanval van wege den heer Woeste blootstellen Gelachlinks.) Nooit viel de heer Woeste eenen tegen strever rnet zooveel hevigheid aan als mij Hij verdroeg met k dmte de bloedigste be- leedigingen der liberalen en nu richt hij ze tegen mij, die uit hoofde van mijnen toe stand verduldig en bedaard moet blijven. Hij mist alle edelmoedigheid te mijnen opzichte hij roept tegen mij een vonnis in van de rechtbank van Oudenaarde, voorge zeten door eenen trouwen en verkleefden vriend van den heer Woeste. Uitroepin gen,rechts.) Di heer Voorzitter. Onthoud u van die nuttelooze uitweidingen, mijnheer Daens, en bepaal u tot het persoonlijk feit. De heer Begerem, minister van justitie. JDie aantijgingen zijn onbetamelijk. De heer Voorzitter. Daar heb ik over te oordeelen, mijnheer de minister 't is mijne taak, als 't te pas komt, te doen uit schijnen wat er onbetamelijks kan liggen in de woorden van den spreker. De heer Daens. Dat protest verwon dert mij.... De heer Voorzitter. Geef er geene aanleiding meer toe en ga voort. De heer Bertrand. Is het waar, ja of neen Ziedaar de zaak. (Gerucht, rechts). De heer Daens. Herhaaldelijk reeds is er spraak geweest van dat vonnis, het welk, zegt men, voor mij eene schandvlek zou wezen. De heer Thienpont. Ge zij t tegen dat vonnis niet in beroep gegaan.(Onderbreking links.) De heer Daens. In dat proces louter politieken aard had het openbaar ministerie niets anders gevraagd dan de veroordeeling in de 'kosten des gedings de rechtbank voegde er 500 frank bij voor afkondiging van 't vonnis En de heer Woeste kan maar niet begrij pen dat ik mijn ontslag niet nam om als een kluizenaar te gaan leven in de woestijn De houding van den heer Woeste dwingt mij een glimlach afhij, is het die 't initia tief nam van den kiesstrijd die hier een onzer ijverige en meest toegedane collega's zond, na een berucht arrest van het Gent- sche beroepshof (De socialisten lachen.) Al wat de heer Woeste gezegd heeft naar aanleiding van een tamelijk onbedui dend vonnis, heeft de liberale linkerzijde hier plechtig aan de rechterzijde verweten en de heer Woeste, even kalm als Jupiter (gelach,) vergenoegde zich er bij aan de lin kerzijde te antwoorden maar iederen dag betwist gij de uitspraken van het gerecht. Aldus verdedigd door den heer Woeste, heb ik niets te vreezen van den heer Woes te zeiven. (Herhaaldgelach, op de banken der soeialisten.) Wat de heer Liebaert er ook van gezegd hebbe, ik had bijzondere redenen om mij bezig te houden met de verkiezingen van Aalstik ben er vreemd aan gebleven; maar mijne vrienden, de christene democraten boden, voor de kiezing, eene lijst aan van onberispelijke mannen de goede christenen die er op voorkwamen hebben te lijden ge had door de aangeklaagde misbruiken. Ik ben ook, naar 't schijnt, een vijand van de overheid omdat de houding van al de leden der geestelijkheid van Aalst mij niet onberispelijk was geschenen. Welnu, wat de Bien Public er ook van zegge ik heb hier geen enkel woord gesproken over de pries ters noch over de Jezuieten van Aalst. He' Beknopt Verslag en de Handelingen det Kamer zijn daar om zulks te getuigen. Overigens behoort het niet aan hen die geoordeeld hebben over de houding der geestelijkheid in het vraagstuk der evenre dige vertegenwoordiging, mii den steen toe <e werpen.

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 2