Journal
libéral démocratique
d'Ypres et de l'Arrondissement
Vrijzinnig
volksgezind weekblad van
leperen en van het Arrondissement
A propos
de la conscription.
Waar is Seys
Une Cavalcade
Karnaval te Yperen.
Comment
les législateurs
appliquent la loi.
Samedi, 22 Février 1896.
5 centimes le numéro.
2® année. ^3° 17.
Karnaval.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville, Réclames25
par an: 3 francs. Wg* ^^gsa» Annonces judiciaires1 fr. la ligne
ar an «5 *r. oü. I&MX'** If®» ffei M M0 ÊÈw - W /R-iBaw- fc» rue de la Madeleine, 32, et a Pari;
«pp$r m Wife lm 'i#:iflfWfl* mÊ&Jk J$! 'ffigm*» Place de la Bourse.
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
M^araissant le HatnetH.
Wer schijnende des Zaterdags.
L UNION FAIT LA FORCE.
Deux mots
au Journal d'Ypres.,,
LJournal d'Ypres du lr Février re
levant quelques lignes que nous avions
écrites coutre l'odieux système de la
conscription, affirmait que la conscrip
tion fut inventée par la Convention
nationale, pour lever 800,000 hommes
destinés a détendre la France ménacée
d'invasion.
Nous croyions nous souvenir que,
contrairement a l'affirmation du Jour
nal d' Ypres, la conscription fut un legs
de la monarchie nobiliaire et cléricale
de France a la République qui lui suc-
céda. Nous avons recherché et re-
trouvó nos preuves. Elles feront voir
que le Journal d'Ypres ferait- mieux de
passer a apprendre l'histoire le temps
qu'il perd a déblatérer ceux qui veu-
lent, la faire connaitre
Voicj un passage de l'ouvrage de M.
Emile Garet Les bienfaüs de la Revolu
tionqui expose l'organisation de la
conscription sous la monarchie f'ran-
gaise. Le racolage servait au recrute-
ment des troupes ordinaires, la con
scription a celui des milices
Les milices étaient originairement
des gardes provmciales, bourgeoises,
communales, n'ayant d'autre tache
que la garde et la défense descommu-
nautés. Mais avec le temps on s'habi-
tua a les compter comme des troupes
ordinaires, et au dix-huitième siècle
elles devinrent des régiments perma
nents ou le soldat ètait incorporè par la
voie du tirage au sort et faisait un service
de six années. L'eflectif de la milice
en 1789 s'élevait a soixante mille hom
mes. II y a soixante mille hommes de
milice en France, disait Necker dans
son Administration des Finances. Tous
les roturiers du royaume, au-dessus
de cinq pieds et depuis seize ans jus-
qu'a quarante ans, participent a
cette effray ante loterie, a moins qu'ils
n n'en soient exempts par des privilè-
ges attachés a leur état ou au lieu
de leur habitation. Tous les ans,
au printemps, les intendants règlaient
le chiffre des miliciens a fournir par
chaque village et l'on procédait au
tirage.
La citation est suffisante pour prou-
ver l'ignorance historique du Journal
d'Ypres. Nous la continuons paree
qu'elle montro en détail l'odieuse iné-
galité qui règnait au Ion vieux temps ou.
certains voudraient nous ramener.
Tous les individus gargons ou
veufs sans enfants y étaient soumis (au
tirage au sort), et a défaut de ces deux
catégories, on prenait des hommes ma-
riés qui n'avaient pas d'enfants. Mais
qui fournissait en somme le contin
gent exigé Le privilège étalait encore
ici ses odieux abus. En eflet, les villes
et la bourgeoisie étaient généralement
épargnées, grace a des exemptions
multipliées Mais les pauvres paysans,
surtont les plus indigents, ne trou-
vaient pour eux ni exemption ni pitié.
Les conseils des paroisses ponvaient
donner aux règlements les restrictions
ou les extensions qui leur paraissaient
convenables, soumettre au tirage tel
ou tel, de préférence a tel autre, de
lagon que les influences locales faisaient
encore tomber la charge sur les plus
déshérités de la fortune ou de la fa
veur. Les chances d'un bon numéro
Administration el Rédaclion rue au Beu it c, 20, Ypres.
EENDRACHT MAAKT MACHT.
ótaieut regardées comme nulles devant
la multiplication des exemptions et
l'arbitraire de la revision.
11 y avait des exemptions pour les
clercs tonsurés, les collecteurs d'im-
pöts, les marchands ou artisans payant
quarante livres de taille, le principal
commis d'un négociant en gros, les
medecins, chirurgiens, apothicaires et
leurs enfants les monnayeurs, chan-
geui's, orfèvres et horlogers les gens
pourvus de charges de justice et leurs
enfants les hls ainés et maitres-clercs
des avocats, notaires, procureurs, gref-
tiers le fils ainé du bourgeois payant
trente-cmq iivres de capitationles
domestiques royaux et seigneuriaux
les domestiques des gens de justice et
de iinance les domestiques des gens
d'égiise et de noblesse les domesti
ques des officiers du Roi et bien d'au-
tres, dont la liste se trouve dans les
ouvrages spéciaux, remplissant des
pages énormes Que restait-il pour la
milice Le plus pauvre, ie plus aban-
douné de tout et de tous, daus la classe
la plus misérable, celie du paysan.
n Celui-la n'avait même pas la res
source du remplacement, ressource qui
eüt été illusoire pour lui, vu sou dénu-
inent, mais entin le remplacement était
formellement ïnterdit, de cramte que
ie pnx des recrues pour les régiments
ordinaires ne vint a hausser.
Done, enróiement volontaire (a prix
d'argent) et tirage au sort étaient la
base du recrutement des armées de la
monarchie frangaise avant 1789. La
Revolution n'a fait qu'en détruire les
privileges, ce qui était certes une ame
lioration, msuffisante encore, ia base
du système étant ïmque.
G'est ce que nous avions a apprendre
au Joxmial d'Ypres. Ph. de C.
M. De Gaestecker, conseiller com
munal d'Ypres, vient d'être nommé
inspecteur vétérinaire du gouverne
ment, ce dont nous le félicitons.
Comme nous sommes trés curieux,
nous voudrions savoir comment M. De
Gaestecker conciliera ses nou velles
fouctioü8 avec les circulaires mimsté-
rielles qui ont recommandé aux fonc-
tionnaires de l'Etat de n'accepter au-
cun mandat politique. Si nous ne nous
trompons, e'est pour se conformer a
ces circulaires que M. Biebuyck n'a
pas sollicité le renouvellement de son
mandat de conseiller communal.
Si Ai. De Caestecker mterprète les
circulaires en question de la même
fagon que M. Biebuyck, il y aura une
bonne occasion de faire entrer M. Seys
a l'hótel-de-ville. Cela lui fera tant de
plaisir
Nous trouvons dans la collection du
Toekomst un article en réponse a la
déclaration de guerre au Carnaval que
le Journal d'Ypres avait faite il y a
deux ans. Cet article nous parait en
situation au moment oü des conseillers
catholiques demandent un subside
pour l'organisation d'une cavalcade
pour la Mi-Garême.
Cela permettra a nos lecteurs de
juger avec quelle facilité les principes
catholiques varient avec les circonstan-
ces électorales ou autres
JOURNAL DER PIJPEKOPPEN
hen lanalieken Journal d'Ypres van Zater
dag I. 1., na met geheele kolommen zijne
lezers verveeld te hebben met de tot op den
draad verslelene vastenliistorie, stelt zijn god
vruchtig lasierorgaantje ten dienste van een
zwartgalligen pilaarbijter om eene charge a
fond te doen tegen den Karnaval en de daaraan
verbondene leute.
Nous voudrions voir abolir le carnaval (1),
schreeuwt dien schijnheiligen zedespreker,
niet omdat bij er tegen is dat het publiek zich
amuseert en zich ontspant, o neen maar om
dat maskeren zoo onzedelijk is en tot MISDAAD
leidt
Hebt gij de steek van dien kluchtigen apos
tel der verdraaide waarheid gevoeld, lezers
Slaat u niet den schrik om het lijf, wanneer
gij de waarschuwende stem van het laatste
godsgezicht verneemt uit den mond van dien
volle maan'sgekiuinden overgewaaiden Pope-
rmghenaar.
Doch dat de liberalen zich gerust het angst
zweet van het voorhoofd vagen. Liberalen, die
nu toch reeds zulke slechte menschen zijn,
surtout nu zij beginnen samen te spannen met
de sooocialisten, radikalisten, demokratisten,
revolutionnisten, nihilisten en, o gruwel, ook
anarchisten Aan hen valt niet veel meer te
bederven zij behoeven zich de strenge beoor
deeling van dien in gewijdwater half verzopen
kerkuil niet aan te trekken.
Geheel anders is het echter gelegen met de
veel gemaskerde kalotenparen, die, gedurende
de karnavaldagen van de gelegenheid gebruik
gemaakt hebben, daar de groote zaal der oud
pompiers voor elkeen toegankelijk was, om
zich ten minste voor die dagen te onttrekken
aan de slavernij van hunnen directeur de
conscience en, achterliet geheim van het mas
ker hunne goeste te doen en eens ferm leute te
maken
Zij toch zullen in hunne argeloosheid er
nooit aan gedacht hebben dat, toen zij zich
verkleedden in pierrot, domino, herderinnetje
of bloemenmeisje, zij van toen af een attentat
aux moeurs op huri geweten hadden en den
eersten slap deden op het pad der misdaad,
op den weg, zooals 'l liedje zegt, die leidt naar
het schavotEn, o wonderlijke speling in
de natuur, niettegenstaande l'église catholi-
que, par la voix de ses prédicateurs, s'élève
chaque année, avec infiniment de raisoncon-
tre les excès du carnaval, qu'elle organise
même des adorations perpétuelles pour expier
le mal et rappeler le peuple a ses devoirs (2),
hebben zich nochtans Zondag laatst vele katho
lieken met de liberalen vereenigd om door
hunne tegenwoordigheid op het prachtig ge
lukte oud-pompiers bal te komen protesteeren
tegen het domme, ezelachtige en belachelijke
voorstel van den onnoozelen dweeper in den
aan laster en bijgeloof toegewijde aller kriste-
lijksten Journal d'Ypres.
Neen, kereltje, uwen in azijn gedoopten
haring zal dezen keer niet braden bij uwe par
tijgenoten.
Vraag het eens aan de gekaddoderde habi
tués van den Bock of zij den karnaval zouden
willen afschaffen Laat u eens vertellen hoe
daar, die zoo schijnbaar vroome jeugd, zich
vermaakte en telkens iedere gemaskerde groep
met oorverdoovend gejuich ontving. Hoe meer
dan een onder hen de kans niet liet verloren
gaan om de gekostumeerde damen in den poe-
zeligen arm 'te knijpen en ze uit te noodigen
tol heel andere dan theologische samenspra
ken.
Vraag het aan zekere dame van de klerikale
monde huppé, wier zeer achtbaren echtgenoot
lang bekend stond als een der trouwste steun
pilaren van de geestelijkheid eener naburige
gemeente. Verneem van haar hoe kostelijk zij
zich in het oud-pompiershuis amuseerde en
hoe tot bezvvijkens moede van dansen, dolle
pret, de lang ingehoudende verzuchting slaak-
flj C'est pourquoi vos amis encouragent un
cortège carnavalesque fN. de la R.J
(2) Voir note (1).
te hoe jammer, hé Philip, dat dansen
geene dagelijksche zonde en is 1
Vraag het aan de winkeliers, aan de herber
giers, aan een heelen hoop neringdoeners,
aan de burgers van eiken stand wien het on
schuldig genot van de Karnavalfeesten nog niet
in den weg staat. Vraag het hun of zij in uw
kwezelaarsvoorstel genoegen nemen en gij zult
aanstonds ondervinden dat de Yperlingen niet
tegenstaande een driejarig kalotenbestuur, nog
niet zoodanig verpaapst zijn, dat zij hunne
wettige vermaken zouden opofferen ten believe
van eenen met gewijd water doorweekten bis-
schopsslaaf.
En zoo gij over uw potsierlijk voorstel een
Referendum begeert, welaan steek dan de
handen uit de mouw, leg voor dezen keer uw
pijpenkoppenmasker af en doet met open vi
zier, vrij en vrank, met den moed der over
tuiging, zooals de liberalen dat in de kwestie
voor algemeen stemrecht gedaan hebben Een
oproep aan het Ypersch volken wij zullen met
vele honderden uwen oproep beantwoorden,
met de leuze van
Weg met de huichelaars
Weg met valse,he zedesprekers
Weg met de fanatieke vijanden van
stadsvoorspoed
En lang leve nog in Yperen de
Le Journal d'Ypres va sans doute la-
ver soigneusement la tête a ses amis,
assez oublieux des sermons des prédi
cateurs pour vouloir subsidier les excès
du carnaval
A moins qu'il n'ait complètement
changé d'avis ce qui ne nous étonne-
rait que tout juste assez pour ne pas
nous ótonner du tout.
Notre éditeur nous communique la
lettre suivante, regue en réponse a
une demande relative aux listes élec
torales communales
Ypres, le 16 Décembre 1895.
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous faire connaitre que
le College a fixé a fr. 10-00 le prix de cha
que exemplaire des listes électorales.
La présente fait suite a votre lettre du 10
courant.
Veuillez agrésr, Monsieur, l'assurance de
nos sentiments distingués.
M. GORRISSEN.
M. Lambin-MathèeimprimeurYpres.
Or, la loi relative a la formation
des listes des électeurs pour les Cham-
bres (dont la plupart des dispositions,
et celle dont nous parions en est
une, s'appliquent aux listes d'élec-
teurs communaux), ne laissenullement
au Collége le droit de fixer le prix de
l'exemplaire des listes électorales.
Elle détermine elle-mème le prix des
exemplairesqueradministration com
munale est tenue de délivrer èi toute
personne qui en fait Ia demande.
Le 2 de l'article 88 dit nettement:
Le prix est de 1 franc par exem
plaire lorsque la liste ne compn-nd
pas plus de 1000 électeurs; lorsqu'elle
en comprend un plus grand nombre,
le prix est augmenté de 50 centimes
par 1000 inscrits ou fraction de ce
nombre.
POUB. LA PROVINCE, fl*§Êfef*H {ÊjÊÊ jËffe.' jllf Pou.r les annonces de France et de Belgique (excepté le
on Q fr *üa f3| j£.Js?4* *3% dSËF^&m a&^ denxFlandres)s'adresser a l'ApöwceR«t?a«,Bruxê]
VN^V eST*tJD
"^ÊBkismstë*
les annonces de France et de Beigique (excepté les
deuxFlandresJs'adresser a V Agence Ho.vasBruxèl-
les rue de la Madeleine, 32, et a Paris,
•8, Place de la Bourse.
r.'JöiSïSËsiU
VAN HET
AAN DE
LE SECRÉTAIRE COMMUNAL,