Entrevue du prince d'Orange avec
les notables (2 Sept.)les notables
demandent la sèparation administrative
des deux parties du royaume et jurent
de rester fidèles d la dynastie. (La sèpara
tion administrative devait combler tows
nos vorux. Le Politique5 Septembre
1830).
Rapport du general Trip au prince
Frédéric (après-midi du 23 Septem
bre) il est impossible de réduire
s
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Notre analyse.
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UN MONSIEUR
Résumé du cours public
Révolution Beige.
Le chemin de fer du Congo
Nous verrons jusqu'oü ira le blame
platonique de M. Schollaert.
La section centrale chargée de l'exa-
men de la proposition d'élaction des
bourgmestres s'est réunie hier sous la
présidence de M. Snoy. Elle a été saisie
notamment d un voeu en faveur de la
proposition de loi de M. Lorand, émis
par le Conseil communal de Braine-
l'Alleud, dont M. Snoy fait partie,
xnais oü les libéraux sont en majorité.
M. Ligy a combattu la proposition
qui n'est, dit-il, demaudée par per-
sonne et qui est sans intérêt, puisque
les bourgmestres viennent d'être nom-
més pour huit ans. Ou pourra en re-
parler dans sept ans. D'ailleurs, a
l'étranger, le pouyoir central a plus
d'action qu'ici. M. Lorand a prié vai-
nement M. Ligy de démontrer cela
Ëour la Suisse, l'Aügleterre et les
Itats-Unis. MM. Defnet et Denis out
yivement défendu l'opportunité de la
Sreposition, qui a été combattue par
IM. Ligy, Maenhout et Nerincx. M.
Denis a réclamé en termes élevés le
vote de la proposition, au nom de l'a-
paisement social. Une discussion s'est
ensuite engagée sur les récentes nomi
nations faites par le gouvernement
dans la minorité des Conseils commu-
naux.
La section rejette la proposition par
4 voix contre 2. M. Denis reprend la
proposition formulée par M. Dechamps
en 1864. Le bourgmestre est nommé
par le roi dans le sein du collége éche-
vinal, élu par le Conseil M. Snoy a
émis alors l'avis que cette disposition
empêcherait le Conseil de faire place
aux représentants de la minorité dans
le collége. Cette proposition est rejetée
par 3 voix contre 2 et l'abstention (M.
Nerincx).
M. Ligy a été nommé rapporteur.
(Rèforme).
lf>. clACOBS.
(suite.)
CHAPITRE IV.
Émeute de Bruxelles.
Le redressement des griefs ramène
la tranquillité la révolution frangaise
de Juillet n'a aucun écho en Belgique;
la visite du Roi a l'exposition de Bru-
xelles (8-12 Aoüt) ne donne lieu a au
cun désordre.
Des émissaires du parti annexion-
niste frangais partent pour la Belgique
et tachent de soulever le people.
24 Aoüt, fête anniversaire du Roi,
l'illumination du Pare et le feu d'arti-
fice sont contremandés.
25 Aoütla representation de la
Muetle de Portici n'oflre rien d'extra-
ordmaire, mais sur la Place de la Mon-
naie se forment des groupes menagants
qui obéissent a un mot d'ordre.
Dévastation des maisons de Libry-
Bagnano, Deknyö, Van Maanen.
Ces désordres durent le 25 et le 26
Aoüt. Les magasins se ferment a l'ap-
proche des bandes.Plusieurs boutiques
sont pillées.
Par suite de 1 'inaction des autori
tés, une garde bourgeoise s'organise sous
le commandement du baron d'Hoogh-
vorst. Cette garde rétablit l'ordre.
Assemblee des notables (28 Aoüt)
Vote d'une adresse au Roi Elle se bor
ne a demander la prompte convocation des
Etats-Gènéraux. Une députation porte
cette adresse a La Haye.
A la nouvelle de l'émeute de Brux
elles, le Roi envoie ses fils en Belgique
a la tête de 6000 hommes. Le quartier-
général est établi a Vilvorde (30 Aoüt).
Dans la craiute d'une attaque, Brux
elles se couvre de barricades (31 Aoüt).
Le prince d'Orange promet d'entrer
a Bruxelles le lendemain, sans ses
troupes. Regu iroidement (ler Sept), sa
visite fait cependant bon effet. Mais
la réponse peu favorable du Roi a l'a-
dresse du 28 Aoüt, augmente tout-a-
coup l'eöervescence (2 Sept
Organisation d'une commission de
sureté publique (11 Sept.) chargée
d assurer le maintien de la dynastiede
maintenir la sèparation du Nord et du
Midi et de veiller au maintien de Vordre
public. De cette commission fait
partie Gendebien.
Le Roi ne donnant pas suite a la de-
mande de sèpar ation, le mécontente-
ment augmente. Désarmement de la
garde bonrgeoise par le peuple qui se
prépare a défendre la ville.
CBAPITRE V.
Journées de Septembre.
La garde bourgeoise ayant été dé-
sarmée, Bruxelles est livré a l'anar-
chie. La populace force l'Hötel de
Villece n'est qu'a grand'peine qu'on
parvient a sauver les registres de l'état-
civil.
Deux pétitions sont adressées au
prince Frédéric par des habitants no
tables la première demande amnistie
pour la ville et assure que celle-ci est
prête a se soumettre la seconde pro
met qu'au premier aspect des troupes
on arborerait la cocarde orange.
Dans ces circonstances, le prince se
décide a marcher sur Bruxelles.
Le 22 Septembre, a 6 heures du soir,
quelques notables se réunissent pour
délibérer sur la situation. Les avis sont
partagés; toutefois, on décide de regis
ter aux troupes hollandaises. A minuit,
nouvelle reunion on décide a Vuna-
nimitè que toute résistance est impos
sible et qu'on ne tentera pas la défense
de la ville.
Sur ces entrefaites,les chefs du mou
vement, désespórant du succès, avaient
pris la fuite
Le Com te Felix de Mérode se rendit
a son chateau de Trélon le 22 Septem
bre (voir sa lettre du 15 Octobre dans
le Gourrier des Pays-Bas du 17 Octobre
1830)
Gendebien s'était sauvé le 18 et était
arrivé a Valenciennes le 22 (voir ses ar
ticles dans La Liberie30 Juin, 7 et 21
Juillet 1867).
Vandeweyer était également arrivé
a Valenciennes le 22. La se trouvaient
encore Niellon Rodenbach Vle-
minckx, Moyard, Vanderburcht, etc.
(De Potter: Souvenirs personnelsI, 125).
De Potter, condamné au bannisse-
ment, se trouvait a Lille
Rogier s'enfuit au moment oü les
troupes hollandaises entraient a Brux
elles et se cacha danslaforêtdeSoignes.
Le peuple, abandonné a lui-même,
essaie de mettre la ville en état de
défense les portes sont. fortitiées, par-
tout s'élévent des barricades.
Attaque de Bruxelles dans la ma-
tinée du 23 Septembre ce n'est ni un
acte de cruautè (ïl s'agissait tout simple-
ment de rétablir l'ordre et de mettre
fin a l'anarchie) ni une faute politique
(i'inaction ou la retraite des troupes
aurait été un aveu d'impuissance et la
victoire de l'anarchie).
L'armée du prince Frédéric, com-
prenant 10,300 hommes et soutenue
par 26 pièces de canon, se trouve sous
les ordres du lieutenant-général Trip
le prince ne quitta pas le quartier gé-
néral établi a Schaerbeek.
Elle est divisée en quatre colonnes
I. Le général-major Schuurman,
avec 8 bataillons d'infanterie, 2 esca-
drons de cavalerie et 2 batteries d'artil-
lerie de campagne 5300 hommes)
doit forcer la porte de Schaerbeek et
occuper les palais et la place royale.
Après un engagement très-vif a la
porte de Schaerbeek (oü sont blessés
les généraux Schuurman et Constant
de Rebecque, chef de l'état-major) la
colonne occupe les palais et le pare.
II. Le général-major Post, avec 3000
hommes, force la porte de Louvam, et
se joint au général Schuurman.
III. Le général-major de Favange
doit occuper la porte d'Anvers et y
attendre de nouveaux ordres, sans en-
trer en ville. Vers le soir il se retire au
pont de Laeken.
IV. Le colonel Van Balveren, avec
1000 hommes, doit garder la porte de
Flandre. Bien accueilli, il pénètre en
ville malgré ses ordres. Mais, attaqué
bientöt par tous les habitants de la po-
puleuse rue de Flandre, il se retire
d'abord sur Molenbeek, ensuite sur
Assche.
Toutes les tentatives des troupes
hollandaises pour occuper la Place
Royale échouent.
Bruxelles sans en faire le siège en ré
gie il faut, ou bien réunir les troupes
dans un camp retranché et faire arri-
ver la division Cort-Heyligers et de
l'artillerie de siège, ou bien se retirer
immódiatement.
Ce rapport prouve que les Hollandais se
voyaient réduits a Vimpuissance dès la fin
de la première journée.
A la suite de ce rapport, le prince
fait mander au quartier-général ie ba
ron d'Hooghvorst et d'autres notables
qui lui exposent que le seul moyen de
rétablir l'ordre serait d'accorder la re
traite immédiate de l'armée, une am
nistie générale et la sèparation admi
nistrative des deux parties du royaume.
Nepouvant sousenre aces conditions
sans les ordres form els du roi,le prince
accorde toutefois que dans la suite les
troupes borneraient les hostiiités a ce
qu'exigerait leur défense personnelle.
Fin conséquence, les troupes se conten-
tèrent de garder la defensive pendant les
trois dernières journées et se bornèrent a
maintenir leurs positions primitives, le
long des boulevards, dans la rue Du-
cale et dans le Pare Le 27 Septembre,
a 3 heures du matin, elles évacuèrent
la ville.
Pertes subies pendant les journées
de Septembre du cóté hollandais
102 tués, 539 blessés, 219 manquants
du cöté beige 290 tués, 1315 blessés.
(A suivre.)
L e rapport
DES INGÉNIEURS DE L' T A T.
La commission technique chargée par le
gouvernement beige d'aller inspecter les tra-
vaux de construction et les conditions d'ex-
ploitation du chemin de fer du Congo, était
composée de MM. Francken et Huet, ingé
nieurs des chemins de fer de l'Etat, et de M.
Claes, ingénieur des ponts et chaussées le
géologue Cornet avait. été adjoint a la com
mission.
Le rapport de celle-ci est divisé en trois
sections ia première consacrée a la partie
de la ligne déja construite. la deuxième a
la ligne actuellement en construction et la
dernière a la partie pour laquelle les tra-
vaux ne sont pas encore entamés.
Les membres de la commission paraissent
avoir rempli leur mission de facon conscien-
cieuse et impartiale. Ils déclarent e >x-mê-
mes au début de Uur rapport qu'ils se sont
inrerdit de discuter l'avenir de l'entreprise
d'évaluer notamment le trafic futur de la
ligne et le coüt définitif de l'exploitation. Ils
se sont done bornés a la constatation des
faits matériels et a ce point de vue les deux
mois que ces messieurs ont passés au Congo
paraissent avoir été tres utilement mis a
profit.
II résulte tout d'abord du rapport que la
ligne sera des plus accidentées.
Pendant les 16 premiers kilometres elle
s'éiève de 260 metres pendant les 6 kilo
metres suivants dégringole de 110 metres,
puis elle regrimpe de 220 metres plus haut,
redescend de 100 metres et ainsi de suite
un vrai chemin de fer de montagnes russes.
Ajoutez-y des courbes a tres court rayon
et vous comprendrez que les locomotives ne
peuvent pas marcher tres vite La commis
sion a organisé un train d'essai dont la vi-
tesse moyenne a été de 16 kilometres 200
metres par heure.
II serait tres dangereux d'ailleurs d'aller
plus vite. Les ingénieurs de la commission,
tout en reconnaissant que la voie est, en gé
néral bien construite et bien établie, ont
constaté que les nombreuses courbes du che
min de fer ont été fort mal tracées elles
sont irrégulières, ont des parties presque
droites, d'autres oü le rayon de la courbe
descend jusqu'a 35 metres. Ces courbes
brusques sont la cause de fréquents déraille-
ments dont la voie port> de nombreuses tra
ces. Mais, grace a la faible vitesse des trains,
cela n'a pas grande conséquence. II n'y a eu
depuis le début de l'entreprise que cinq acci
dents graves deux en 1892, un en 1893 et
deux en 1894.
Les membres de la commission font re-
marquer toutefois que, sur la première sec
tion de la ligne, la précisément oü le chemin
de fer est accroché aux flancs du rocher, la
voie n'a pas une largeur suffisante si un
déraillement avait lieu en eet endroit, les
consequences pourraient en être désastreu-
ses.
La commission juge nécessaire de régula-
riser les courbes de la voie et d'élargir entre
Matadi et le pont de la Mpoza, la plate-for
me de la ligne, ce qui coütera 260,000 frs.
Une autre conséquence des courbes a
court rayon est l'usure rapide des rails et
surtout des roues des locomotives et des voi-
tures aus=i les frais d'entretien sont-ils
considerables, 240 francs par an en moyenne
pour chaque véhicule de transport les frais
d'entretien annuel des locomotives varient
de 1,900 a 4,800 francs par an. Le matériel
d'ailleurs a paru être suffisant et en bon
état.
L'avancement des travaux est régulier et
marche beaucoup plus rapidement qu'au dé
but; il résulte du rapport spécial de M. Cor
net, que dans la partie du tracé restant a
construire, les roches sont recouvertes d'uno
épaisse couche de terre et que, par consé
quent, les travaux de terrassement s'y exé-
cuteront avec la plus grande facilifé.
Il est possible, cependant, qu'en certains
endroits, on rencontre des bancs de roches
dures mais M. Cornet ostime qu'on pourra
les contourner en détournaot la voie. Par
contre, il résultera de l'absence de rochers
une difficulté plus grande pour établir le
ballastage de la ligne.
Se basant sur les constatations et sur la
facon dont les travaux ont été conduits pen
dant l'année dernière, les membres de la
commission estiment que les 240 kilometres
restant a construire seront terminés en qua
tre ans et demi, mais ils ont soin de dire
que ce n'est la qu'une simple prévision.
Quant au coüt des travaux, a l'aide de cal-
culs assez compliqués et trés approximatifs,
la commission l'évalueen inoyennea 133,500
fr. par kilomètre, ce qui fait en total un
peu plus de 32 millions.
Ce chiffre ne figure pas dans le rapport
et les membres de la commission croient
pouvoir donner a sa place celui de 20 mil
lions. Pour obtenir ce résultat, ils défal-
quent de la dépense les recettes éventuelles
de la ligne pendant la période de construc
tion et suppriment en raème temps le service
des intéréts du capital employé.
Ce calcul ne repose done sur aucune base
sérieuse, d'autant moins que le calcul des
recettes de l'exploitation ne parait pas re-
poser sur <ies données bien exactes. II sera,
nous dit-on, de 2 millions 1/2 par an.
Et jusqu'a présent, le rapport le constate,
le chemin de fer n'a guère d'autre cliënt que
lui-même. II y a trois trains par jour pour
le service des travaux trois fois par se-
maine on accroche a l'un de ces trains une
voiture réservée au trafic des particuliers
sur 11,000 tonnes de marchandises trans-
portées de Juin 1894 a Juin 1895, il y en a
1,000 pour le commerce et 10,000 pour
l'exploitation et, bien que depuis le trafic
ait été plus considérable et calculé par la
commission, lorsque la commission calcule
ce que produit la ligne par kilomètre exploi-
té, elle trouve le chiffre de 11,340 francs
seulement. On nous fait remarquer, il est
vrai, que l'on a exploité avec des tarifs ré
duits, mais qui sait si le tarif normal n'au-
rait pas fait diminuer le trafic
C'est done en escomptant l'avenir sans
élément sérieux d'appréciation que la com
mission fait ent.rer en ligne de compte les
recettes éventuelles. Ce qui résulte seule
ment de facon indubitable du rapport, c'est
que l'on prévoit encore quatre ans et demi de
travaux et 32 millions de dépenses. Com
ment la dépense sera couverte, c'est ce qu'on
sa ra plus tard. (Rèforme).
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ment de faire
connaitre a, tous ceux qui sont atteints
d'une maladie de peau, dartres, ec-
zomas, boutons, démangeaisons, bron-
chites chroniques, maladies de la poi-
trine et de l'estomac, de rhumatismes
et de hernies, un moyen infaillible de
se guérir promptement ainsi qu'il l'a
été radicalement lui-même après avoir
souffert et essayé en vain tous les re-
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