15 millions au Congo
D'indépendant
domestiqués.
Elections législatives
Warnêton.
État-Civil d'Ypres,
Ph. de C.
Le minimum de salaire
a Gand.
Ph. de C.
bien nous associer a l'homma^e qui
est rendu au personnel de ces etablis-
ments, tout en ne le connaissant pas
Mais la n'est point la question.
Est-il vrai, oui ou non, que des
abus peuvent se commellre a 1'insu
du personnel
Nous répondons oui et le procés
Voet nous en a donné la preuve.
Nous regrettons que ce soit une in
struction judiciaire qui ait dü nous la
fournir.
Est-il vrai, oui ou non, que les rè-
glemenis des établissements charila-
bles peuvent être défectueux Un
journal n'a-t- il pas le droit d'en signa
ler les abus? Qu a-t-onbesoin de par-
ler du personnel en cette occurrence?
Est-ce par hasard le personnel qui fait
les règlements
Nous avons relevé la deposition de
Seghers Valère qui a déclaré avoir été
mis au pain et a l'eau pendant trois
jours. Le Journal nous répond pas
pendant trots jours consécutivement.
Done ce genre de punition existe. Eh
bien. nous trouvons qu'il est inhumain
de punir de cette fagon des enfants de
treize ans.
Si semblable punition était infligée
dans un pensionnat bourgeois quel-
conque, vous entendriez les parents
jeter les hauts cris. Si le règlement de
l'Orphelinat prescrit semblable mesu-
re, nous demandons quelle soit abo-
lie. II y a trente six aulres fagons de
punir les enfants récalcitrants. II faut
corriger, mais raisonnablement on
gagne beaucoup par la douceur.
La Lutte-de Strijd.
Le vote définitif sur la convention
relative au chemm de fer du Congo a
eu lieu Vendredi.
Le premier vote avait donné 61 oui
contre 57 non et 20 abstentions. Les
six ministres qui font partie de la
Chambre s'étaient généreusement al-
loué un vote de conliance que leur
refusait la grande majorité de leurs
collègues car les 20 abstentions éma-
naient pour la plupart desreprésentants
hostiles a la convention, mais qui ne
voulaient pas renverser le ministère.
La même situation s'est reproduite
au vote définitif. II y a eu 61 oui, 55
non et 20 abstentions. La majorité de
six voix est done formée par les minis
tres députés.
Nous en sommes arrivés, en Belgi-
que, a cette étonnante attitude d'un
ministère jouant son existence dans
l'intérêt d'une compagnie financière en
laquelle les fondateurs n'ont plus de
confiance (la diminution de leur parti
cipation le prouve), tan dis que ce
ministère en passe par tout ce que
veulent ceux qui dirigent la majorité,
lorsqu'il s'agit des plus graves intéréts
de la Belgique entière des intéréts de
la défense nationale, par exemple, de
la suppression du remplacement qui
vicie tout notre système militaire, que
toute l'armée réclame, dont le minis
tère se dit partisan depuis 12 ans, et
qu'il ajourne sans cesse paree que M.
Woeste n'en veut pas.
II est bon de constater la fagon dont
nos députés ont agi aux votes allouant
quinze millions au chemin de fer du
Congo.
Au premier vote, M. iweins d'Eeck-
houtte a voté oui, sans se considérer
com me lié pour l'avenir a-t-il ditce
qui n'a garde de le compromettre,
mais ce que sea électeurs ont le droit
de considérer comme par trop vague.
MM. Colaert et Berten étaient ab
sents lors du premier vote.
Au vote définitif MM. Colaert et
Iweins ont voté oui. M. Berten était
encore absent.
u M. Colaert, d'Ypres, dit la Rèforme,
qm était absent (lors du premier vote)
et que l'on sait hostile au Congo, est
venu voter oui.
Si Ton sait, a Bruxelles, l'hostilité
de M. Colaert au Congo, on y est plus
avancé qu'a Ypres on doit d'ailleurs y
trouver que l'hostilité de M. Colaert se
manifeste de la même fagon qu e la
servihté la plus caractérisée.
Nous croyons, nous, que M. Colaert,
au sujet du Congo pas plus que sur la
plupart des questions qui peuvent sur-
gir chaque jour, n'a d'autre opinion
que celle de M. Woeste, sur qui il mo-
dèle sa conduite parlementaire.
M. Colaert, que l'on sait hostile au
Congo a cepeudant toujours voté
tout ce qu'on lui a demandé pour le
Congo; qu'eüt-il fait, bon Dieu, s'il n'y
eüt pas été hostile
Le système chèvrechoutiste de M.
Colaert a l'égard du Congo ne pourra
pas durer plus longtemps que celui de
M. Iweins. Que nos députés le trou-
vent bon ou mauvais, la question va
être nettement posée devant les élec
teurs avant les élections du 5Juillet.
Les socialistes fusseut-ils seuls a com-
battre les cléricaux, ils affirmeront leur
hostilité devant le peuple, dont l'évi-
dente hostilité sera d'accord avec la
leur. Les candidats cléricaux devront
prendre une attitude nettepour ou
contre nous est avis que les électeurs
ne leur permettront pas de se retran-
cher derrière le programme élaboré
par le congrès catholique de Namur,
lequel programme ne dit pas un mot au sujet
du Congo
Pour ou contre le Congo telle sera
l'une des questions auxquelles M.
Colaert et ses collègues devront ré-
pondre. Ph. de C.
Nous avons eu main te fois a attirer
l'attention de nos lecteurs sur les
pseudo-démocrates catholiques embri-
gadés sous les ordres de MMHelleputte
et Yerhaegen.
Sentant les ouvriers se détacher
d'eux, s'éloigner de leurs tendances
réactionnaires, les cléricaux ont tenté
de les retenir en les groupant en Ligue
démocratiquela haute direction en
fut donnée a M. Helleputte, nommé
président a vie, et exécuté l'an dernier,
par ceux mêmes qui l'avaient élu, a
cause de sa part dans la loi des quatre
infamies.
Des sections furent créées dans di-
verses villes celle de Gand eut a sa
tête M. A. Yerhaegen, et se donna pour
but d'enrayer le progrès des idéés so
cialistes et des sociétés ouvrières grou-
pées au tour du Vooruit de Gand.
Elle a été impuissante a accomplir
cette tache, et aux dernières élections
pour le Conseil de l'industrie et du tra
vail, le 26 Avril, ses candidats ne re-
cueillaient que 3002 voix, tandis que
les socialistes en obtenaient 8579. Aux
élections précédentes, en 1893, les ca
tholiques obtenaient 3968 voix, les so
cialistes seulement 6134. Les ouvriers
libéraux d'autre part obtenaient 1278
voix en 1896 contre 1239 en 1893.
La cause du reeul des organisations
ouvrières cléricales? M.H, Planquaert,
le démocrate-chrétien qui continue la
lutte malgré toutes les hostilités cléri
cales et qui va essayer d'entamer l'ar-
rondissement de Courtrai, M. H. Plan
quaert nous le dit dans le journal Het
Recht, organe des démocrates-chrétiens
de la West-Flandre
Les raisons de la chute de la Ligue
antisocialiste,dit M. Planquaert, sont autres
que celles indiquées par M. Verhaegen (ce-
lui-ci les avait attribuées a l'enseignement
irréligieux). Celui qui veut les chercher les
trouvera dans la conduite et les agissements
mêmesde M. Verhaegen et de ses lieutenants.
On a créé une Ligue dirigée contre le so
cialisme et non une Ligue pour le peuple.
On a négligé le plus possible leducation po
litique et économique du peuple et l'on s'est
contenté de faire des concessions aux pa
trons.
Jamais les hommes du Vieuxbourg (local
antisocialiste) n'ont osé agir contre les abus
des riches toujours ils ont attaqué et re-
présenté comme des ètres dangereux tous
les sincères et véritables démocrates.
Le peuple a pu voir qu'on le trompait et
si quelque chose nous étonne c'est de con
stater que trois mille malheureux encore
ont, eu le triste courage de voter pour ces
charlatans (je ne veux pas les qualifier plus
durement) je le dis franchement, a leur
place je serais resté chez moi.
Messieurs les antisocialistes, vous n'avez
pas agi loyalementvotre ligne de conduite
n'était pas nette vous n'aviez ni le courage
ni l'enthousiasme de la conviction.
Vous ne cherchiez que des places et vous
sacrifiiez vos principes a cette preoccupa
tion principale.
En un mot, vous avez voulu être plus
malins que les autres et vous êtes tombés
dans vos propres pièges.
Vous n'ètes plus a Gand et dans l'arron-
dissement que les valets des patrons.
A la première occasion nous saurons,
nous, démocrates-chrétiens, faire notre
devoir contre vous et l'on verra ce qu'il res
tera de vous. H. P.
Cela ne revient-il pas a dire ce que
nous avons toujours dit aux conserva-
teurs le seul moyen d'arrêter ce so
cialisme qui vous effraye, c'est de réa-
liser les réformes que demandent les
ouvriers de quelque opinion qu'ils se
réclament, et pourlesquelles ils finiront
par s'unir contre toutes les resistances,
si l'on s'obstine a leur refuser les amé-
liorations qui doivent introduire dans
notre état social plus de justice et plus
de bien-être.
Ge n'est pas en faisant representor a
la Chambre, les ouvriers par des pan-
tins qui votent a chaque occasion con
tre les intéréts de leurs mandants qu'on
fera taire les réclamations ouvrières
a ce jeu, les ouvriers ne tardent guère
a, s'apercevoir qu'ils sont volés, et gare
a leur revanche
Ceux qui poussent a la lutte des
classes ne sont pas ceux qui essayent de
donner a la masse travailleuse cons
cience de ses droits et de ses intéréts
ce sont ceux qui se refusent a abandon-
ner lespnvilèges injustes que leur don
né notre état social, qui se refusent a
reconnaitre autravailleur d'autre droit
que celui de s'épuiser, pour des salai-
res de famine, au profit des détenteurs
des richesses accumulées dans le passé.
Nous avons fait connaitre a nos lec
teurs, il y a quelques semaines, qu'une
proposition instituant le minimum de
salaire pour les adjudications publi-
ques allait venir en discussion au Con
seil communal de Gand.
Cette proposition a été votée, avec
piusieurs amendements, par 30 voix
contre 4 et 3 abstentions.
En voici les principales dispositions.
Elles pourront être utiles a nos con-
seillers communaux quand ils daigne-
ront s'occuper sérieusement des inté
réts de la classe ouvrière.
Art. ler. Dans chaque cahier des charges
des adjudications de travaux communaux
ou de travaux auxquels des subsides com
munaux sont accordés, seront indiqués les
salaires minima a payer par les entrepre
neur aux ouvriers des diverses catégories
employés par eux.
Art. 2. Les salaires minima seront fixés
par le college, sous réserve d'approbation
du Conseil communal, d'après le taux com-
munément admis en ville.
Art. 3. Chaque cahier des charges indi-
quera également la proportion de demi-
ouvriers, c'est-a-dire d'apprentis, d'aides,
d'ouvriers vieux ou débiles que les entrepre
neurs ne pourront dépasser et les salaires
minima a leur payer.
Art. 4. Un délégué du College pourra
assister au paiement des salaires celui-ci
devra se faire chaque semaine.
L'adjudioataire tiendra un registre spé
cial, dont les feuilies seront numérotées, et
dans lequel il inscrira hebdomadairement,
en regard du nom des ouvriers employés au
travail exécuté pour compte de la Ville, le
salaire qui leur est alloué.
Le paraphe de ['entrepreneur, placé au
bas de chaque page, indiquera que ce salaire.
a été payé par lui.
Art. 5. II sera défendu de travailler
sur les chantiers de la Ville, les Dimanches
et les jours de fête légale, sauf en cas d'ur-
gence et du consentement du Collége.
Art. 6. Le travail exécuté les jours ouvra-
bles, pendant les heures habituelles du tra
vail, sera payé comme travail ordinaire.
Art. 7. Le travail exécuté les Dimanches
ou les jours de fête ou en dehors des heures
habituelles de travail sera payé comme
travail extraordinaire.
Art. 8. Les heures habituelles seront de 6
heures du matin a 7 h. 1/2 du soir.
Art. 9. Le travail extraordinaire sera
payé sur la base de 3 heures pour 2 après
10 heures de travail effectif.
Art. 10. L'adjudicataire restera respon-
sable vis-a-vis de l'administration commu
nale de ses sous-entrepreneurs pour tout ce
qui concerne la stricte exécution des stipu
lations ci-dessus.
Art. 11L'adjudicataire sera tenu de faire
afficher les dispositions qui précédent a
l'atelier ou sur le chantier des travaux et de
veiller a ce qu'elles restent affichées pendant
toute la durée de l'entreprise a l'endroit dé-
signé a eet effet par le délégué du College.
Art. 12. Le college sera autorisé a infli-
ger a l'entrepreneur, pour toute contraven
tion aux présentes dispositions, une amende
de 5 a 100 francs.
II pourra en outre décider que l'adjudica
taire sera exclu des entreprises de la ville,
pour un temps déterminé.
La clause relative a ces pénalités sera in-
sérée dans chaque cahier des charges.
Art. 13. Le collége veillera a ce que des
conditions analogues soient stipulées dans
les cahiere de charges des travaux subsidiés
par la Ville.
Art. 14. Un bordereau de salaires pour
toutes les professions sera arrêté par le Con
seil communal et annexé au présent règle
ment.
Fait édiüant
Un amendement fixant la durée ma
xima du travail a 10 heures par jour,
un autre stipulant que Je salaire mini
mum ne pourrait être inférieur a 3 fr.
par jour, ont été rejetés grace aux
conseillers qui ont été élus comme re-
présentants des ouvriers antisocialistes
et petits commergants. Ces mêmes con-
seillers ont voté aussi contre l'art. 9,
du a l'initiative des conseillers progres-
sistes et socialistes.
Les intéréts de la classe ouvrière sont
en bonnes mains quand ils sont confiés
a ceux qui se réclament faussement de
la démocratie chrétienne. M. Plan
quaert a bien raison de les flageller
Société Photographique d'Ypres.
Le Mardi 26 Mai prochain, a 8 1/2 h.
du soir, a la Salle de Spectacle, une
conférence sera donnée sous les auspi
ces de la Société Photographique
d'Ypres. Un de ses membres a bien
voulu se charger d'initier le public
Y'prois aux
Expèriences du prof. Röntgen sur les
rayons X.
Au moyen d'excellentes projections
lumineuses, on présentera au cours de
la conférence, des photographies trés
intéressantes obtenues a travers des
corps opaques.
Une entrée de 0,50 fr. sera pergue
pour couvrir les frais.
Des places seront réservées pour les
membres de la Société et leur familie,
ainsi que pour les personnes payant un
supplément de 0,50 fr. au profit de
Vexpedition antarclique de M. de Gerlache.
Le Secrétaire, Le Président,
Honoré Ruyssen. Bc" Alfred de Posch.
N. B. La conférence commencée les portes
de la Salle ne s'ouvriront plus.
Les candidats socialistes pour les
élections législatives a Ypres seront
MM. Désiré BAEKELAND, tailleur a
Ypres.
SPITAELS, Conseiller commu
nal a Grammont.
Em. VINCK, avocat a Bruxelles.
Constatons aussi que le Progrès et
la Lutte n ne soufflent pas un mot au su
jet des écuries (d'Augias) de Warnêton
ainsi s'exprimait précédemment le
Journal d: Ypres.
Depuis, la Lutte a reproduit la dé
fense des administrateurs de Warnê
ton en cause et a, par deux fois, lancé
a l'honnête Journal J1 Ypres le défi de
faire la même publication
Et le Journal ne donne plus eigne de
vie
du '15 au 22 Mai 1896.
Naissances: Sexe mascuhn, 6, id. féminin,4.
Mariages
Bozet, Appolinaire, commis a la
maison d'arrêt de Verviers, et Ebner,
Marie, femme de Chambre. Coftyn,
Henri, peintre, et Bartier, Rosalie,
sans profession.
Dècès
Haverland, Emile, 37 ans, peintre
décorateur, époux de Marie Leroy, rue
de Thourout. Verschaeve, Edmond,
56 ans, négociant, époux de Félicie
Bossaert, rue de Lille. Herreman,
Auguste, 56 ans, sans profession, veuf
de Jeanne Suffis, rue de Lille. De-
witte Bibiane, 66 ans, sans profession,
veuve de Simon Demarteau, rue du
Temple. Philips, Sophie, 93 ans,
sans profession, veuve de Jean Lau-
wers, rue de l'Höpital S' Jean. Ver-
mander, Augustin, 70 ans, officier pen-
sionné, époux de Reine Couchez, Sl
Jean extra-muros. Priem, Henri,
51 ans, louageur de voitures, époux de
Marie Leclercq, Vieux Marché au
Bois.
m
-A
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