AU ÏOLKSHÜIS. Journal libéral démocratique d Ypres et de FArrondissement Vrijzinnig volksgezind weekblad van leperen en van het Arrondissement Surmont Samedi, 20 Juin 1896. 5 centimes le numéro 2e année. N° 54. in de Comice agricole. Moiré clergé Les candidatures. L'esprit de M. Van Merris. Ignorance ou duplieité. Les couvenls sauteront. Tout le monde soldat. L'opinion d'un conservateur M. Schaffle. La Iiimière du Sl Esprit. declarations compromet- tan tcs de M. Iweins. PRIX DE L'ABONNEMENT Par an 3 francs. Annonces 10 centimes Réclames: 25- Annonces judiciaries 1 la ligne. ligne. M*uraismnt le SumedL Administration et Redaction ____LJUN10i\ FAIT LA FORCE. Naar het schijnt zou onzen Surmont leelijk in de boeren hunne rapen zit ten. Hij heelt zich veel vijanden op den hals getrokken met hem te willen bemoeien met stierekeuringen waarvan hij in 't geheel geen kennis heeft. Men zegt dat er groote onregelma tigheden gebeurd zijn, tijdens de laat ste veekeuringen te leperen, te Mees- sen en te Kemmel. Een zekere geacht landbouwer van Wytschaete zou onzen Senateur Sur mont erg beschuldigd hebben van par- tijdigheid en vandenaam der eigenaars gevraagd te hebben, vooraleer de prij zen toe te kennen, van de beesten den mond niet open getrokken te hebben of ze eene zwarte of eene witte tong hadden en zoodoende zich niet bekom merde ol het beest wel van het ge vraagde ras was of niet. Zoo zou de iurij ook gebruik gemaakt hebben van het boekje van de voorafgaande prijs kamp, en de prijzen volgender wijze toegekend hebben Xverleden jaar bekwam tweede, dezen keer zal hij de eerste prijs bekomen. Zver leden jaar bekwam de derde prijs, zoo geven wij hem nu de tweede, enz., enz. De boeren in een woord spreken weinig lof over zulke manier van doen. Ook zijn zij allen tegen Surmont ver bitterd. Onze boerenbeschermer antwoordde geheel verontwaardigd, dat het sinds 20 jaar was dat hij deel maakt van de jurij in de Landbouw Comice en dat het nu de eerste maal was, dat men hem zulke zware beschuldigingen ten laste legde, en vol woede, zou hij den landbouwer toegesnauwd hebben Men is toch maar vuil gemaakt van n'en vuile pot Zie 1 waarop onzen boer antwoordde, dat hij zoo eerlijk en zoo treffelijk was als Menheer den Baron Surmont. Onzen heer Baron kon het ook niet klaar krijgen met den welgekenden heer Bruneel, voorzitter der lanübouw- comice, die zeer veel doet voor den landbouw. Deze beide heerkens heb ben zich ook menig vinnig woordje naar den kop geschoten. Ais de edel- tjes nu niet meer overeenkomen God waar gaan wij naar toe Ja, Surmont heeft veel ijzer mogen bijten met al zijné ondankbare boeren die nu ook durven spreken. OuiM. le -Baronil ne fautplus vexer le pay san, est plus que temps. Onder de menigvuldige grieven die onze landbouwers den heer Senateur en Burgmeester voor oogen leggen, zullen wij er enkel eene noemen onder honderd. Bij voorbeeld: in eene om schrijvingvan 2000runddieren (Luxem burg of Limburg) kent het gouverne ment de zelfde som toe hetzij (1500 fr.) in premiën als voor eene omschrijving van 6000 runddieren als in de Vlaan deren. Allons done est-ce logique Onze landbouwers vinden dit ook en voegen er bij, dat indien Surmont een zoo grooten weldoener is, hij wel eens er aan gedacht zou moeten hebben, dit te veranderen. Jammer, heer Senateur, dat gij niet te herkiezen zijt, want nu bleeft gij voorzeker op het slagveld. De ontrtip- sing zit hen ook nog in het hoofd. O die lastige boeren niet waar Hoe wilt gij ook dat Senateurs van zulk kleur iets doen ten voordeele van den landbouwer, geziens dat alle hofsteden hun toebehooren. Niets zal blijven duren, Surmont. Une brillante réunion électorale s'est tenue, Dimanche soir, au Volkshuis. Nous ne pouvons résister au plaisir de présenter a nos lectenrs quelques ex- traits du compte-rendu du Journal d'Y- pres de la mirobolante séance de la Jeune Garde catholique. Elle (la réunion) présentait un intérêt tout particulier par suite de l'appro- c-he des élections legislatives du 5 J uil- let. Et plus loinPlusieurs membres du clergé y assistaient également entr' autre», M. le doyen Boone. Eh comme on le voit, le clergé Yprois ne fait presque pas de politique militante Mais comment concilier cette atti tude avec celie de l'évêqueWaffélaert? Lors de la visite de ce dernier a Ypres, le Journal cVYpres s'est mis dans une rage bleue paree que nous nous étions permis de dire que M. Waffélaert avait assisté a une séance oü l'on avait pro- noncé des discours politiques. 11 s'est démené comme un diable dans un bé- nitier pour prouver qu'il n'en était rien. Qu'avait-il besoin de vouloir (a tort) disculper jadis l'évêque jalors qu'au- jourd'hui il ne trouve pas un mot de blame a adrêsser au doyen et a ses compères eu des circonstances autre- ment graves x Après un petit boniment en faveur de son orviétan, M. le marchand Sur mont s'évertue a justifier le mode d'é- lection des candidats. On se rappelle qu'a la dernière séance du Volkshuis, ce mode a été violemment critiqué par des membres, notammeut par Boer Lefever. M. le Baron Surmont termine en mettant les électeurs en garde contre n les brouillons qui conseilleraient de voter pour les socialistes ou pour d'autres candidats dissidents, qui se présenteraient le cas échéant, dans le but de faire de l'opposition quand mêrne. A l'oeil droit des démocrates-chré- tiens M. Van Merris prononce un joli discours humoristique. II est modeste, M. Van Merris Die doet dat hij kan is een eerlijk mandit-il. La question est de savoir als hij iets han. Ou en douterait, car son discours semble être de la force d'Henritje. A preuve les arguments qu'il a trou- vé, tout seul espérons-leM. Van Merris veut démontrer l'inanité des doctrines socialistes il commence par les appeler utopies ce qui est déja trés fort. Ensuite le monde dit-ii, qui existe depuis tant a'années n'eüt pas attendu pour les appliquer si eiles étaient réalisables. Oui, mais Féli? de mon coeur, le Wemchijnende den fflaterdags. me au Bcurrc, 20, Ypres. monde a attendu ta naissance pour qu'en même temps qu'éclose le socia lisme, son pourfendeur surgisse L'ancien Messie, vois-tu, n'a pas voulu intervenir du temps de Ponce- Pilate, dans l'apre latte des classes, lulte provoquée, vouslesavez trés bien, en ce temps la, par le développement formidable du machinisme, la concen tration des grands capitaux et le désé- quilibre progressif existant dans les re lations du capital et du travail Jésus- Christ s'est ditBah laissons qa j'ai ma religion a soignerVan Merris viendra plus tard pour règler qa. Et voila, Félix Oü i'ignorance crasse de M. Van Merris éclate dans toute sa splendeur, c'est quand il prétend que les oeuvres socialistes ont toujours consistées a pillar, a assassiner et a incendier. Brrr 11 cite comme exemple l'incendie de l'usiue Baudoux en 1886. Cela pourrait bien être contesté. Les seuls socialistes impliqués dans cette affaire, Falleur et Smidt, condamnés d'abord a 20 ans de travanx forcés, ont été reconnus victi- mes d'une erreur judiciaire et ont été graciés par M. Lejeune, après quel ques mois de détention. Rappelez-vous les agents provoca teurs, lagit peut-êtrele joint de cette té- nébreuse affaire. Rappelez-vous Pour- baix, le fameux télégrammeSerai Bruxelles,minuit, prévenez Beernaert. Rendons a César ce qui appartient a César. Les religieux et religieuses iis (les socialistes) les feraient sauter en l'air. Heureusement que M. Van Merris est la pour nous apprendre que tous les socialistes sont Jes dynamitards sans lui nous ne nous serions jamais doutés Comment M. Surmont tolère- t-il la présence de gens pareils dans sa commune Quand je pense que Van- dervelde avait, les poches bourrées de dynamite quand il est venu donner sa conférence, j'en frissonne encore Tout le monde soldat voila un desideratum des socialistes, clame M. Van Merris. Voyons, voyons, Félix, ce n'est pas par manque de franchise sans doute que tu oublies d'ajouter que les socia listes veulent l'abolition des armées et a titre transitoire le système de la nation armée préconisé par les pro- gressistes. Cela implique une énorme reduction du temps de service et une rémunération plus équitable pour les ouvriers enlevés a leur travail. Pour- quoi ne pas exposer cela Ignores-tu cela aussi malheureux? Pour finir, M. Van Merris entonne une petite brabanqonne. Nous n'avons pas a défendre ici les socialistes, toutefois nous appuirons tonjours leurs revendications quand elles seront justes et conformes a nos propres aspirations. Ce qui arrive sou- vent. Mais néanmoins il nous est per mis de constater que les procédés dé- EENDRACHT MAAKT MACHT. loyaux que les cléricaux emploient a notre égard sont mis en oeuvre éga lement contre les socialistes. Combat- tez les socialistes par des arguments sérieux et non par la calomnie et la dé- naturation de ses doctrines et de ses actes Dans un duel oü nous sommes té- moins, nous voulons voir employer des armes courtoises et loyales. Que les candidats catholiques se mettent done d'accord avec un des leurs, un conservateur chrètien aussi, M. A.-E. Schaffle, ancien ministre d'Autriehe, qui dit en guise de conclu sion de soil ouvrage la Quintessence du socialisme (uu ouvrage tres im- partialement écrit) Qu'on s'habitue done enfin a pen- ser, a en juger d'une manière concrète dans cette grande question (du socia lisme) qu'on la dérobe a l'infiuence déréglée des mots d'ordre, des men- songes, des préjugés, des passions, des illusions et des dénonciations. Sans quoi toutes les classes périront et avec elles la civilisation. Nous aurons a rappeler plus loin a M. Colaert cette belle citation. Passons a Hen ritje. Son discours est d'un creux remar- quable. Le contraire nous aurait pro- fondement étonné. Au hasard de la fourchette la petite anerie que voici A propos de la question militaire, M. Iweins demande a, qui le remplace ment profite. Et il répond N'est ce pas au peuple et aux petïts. Cest pour eux une occasion de gagner une jolie somme d'argent qui les met a même a de soutenir leurs vieux parentsou encore de trouver le moyen de se placer après l'accomplissement de leur terme de ser- vice. C'est bien trouvé et digne de son au teur. M. Iweins qui se croit un des pi- liers de l'ordre social, est a coup sur le soutien d'une institution profondé- ment immorale.Sache Henritje que les seuls qui consentent a louer leur peau pour 1600 fr. payables en buit années et pour permettre au fils d'un riche d'échapper aux iuconvénients de la ca serne, sont en générai desindividus qui n'ont jamais rien pu faire de bon dans leur carrière civile et qui ne pensent guère a soutenir leurs parents ou a se placer une fois leur terme accompli. La proportion des déserteurs et des condamnés par les tribunaux militai- res est au moins 3 fois aussi forte pour les remplaqants que pour les miliciens et les volontaires. II faut être Henritje pour soutenir le remplacement. x M. Iweins declare qu'il est partisan, ainsi que la plupart des représentants de la droite d'une armée de volontaires, pour autant que ce soit possible. 11 est de l'idée aussi qu'on doit tacher de limiter, autant que faire se peutles dépenses s militaries, t Pour autant que ce soit possible Autant que faire se peut Et électeurs allez-vous coucher. Si M. Iweins a pour la question du Congo des idéés aussi nettes, si les mê- mes restrictions lui servent, ne füt-ce que mentalement,nous voila bien lotis. POUR LA VILLE, POUR LA PROVINCE Par an 3 fr. 5o Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres)s'adresser a VAgence Har.as, Bruiel- es rue de la Madeleine, 32, et- a Paris, 8, Place de la Bourse. rj-jjWjrii— i ii

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 1