Comment ils affament
L e lapin courageux.
Vingt millions
de nouveaux impöts.
Philippe de Comines.
Ph. de C.
Ph. de C.
Pas de compromissions
Incurie administrative.
Quantum mutatus ab ilïo.
Le programme clérical.
N'empêche que l'éminent avocat
a peur de l'obscur cultivateur et mar-
chand d'engrais Sa grande crainte,
c'est qu'un candidat socialiste se retire
en faveur de M. Lefevre nous pouvons
rassurer M. Colaert sur ce pointil n'a
jamais été question de cela. Ilespirez,
M. Colaert.
Le Journal voudrait faire passer M.
Lefevre pour un candidat libéral le
Patriote (reproduit par la Réforme) écrit
nettement Les libéraux patronnent
la candidature de M. Lefevre, ex-éche-
vin libéral de Ziilebeke Ce qui est
faux M. Lefevre n'a jamais été libé
ral, et des libéraux seulement, recom-
mandent sa candidature.
Le Journal nous assure d'engager
sournoisement a voter pour M. Lefevre.
Nous avons clairement conseillés a
nos amis, et nous le conseillons encore,
de voter pour toute la liste socialiste, et
nous avons dit pourquoi.
Si certains de nos amis jugent ne
pouvoir se rallier a notre opinion, ce
n'est pas a nous de choisir pour eux.
MM. Colaert, Iweins, Van Merris, Le
fevre, nous sont aussi indifférents l'un
que l'autre, et aucun d'eux n'aura un
vote de ceux qui pensent comme nous.
M. L. Du Catillon est candidat dé-
mocrate chrétien a Courtrai, et comme
tel est en butte aux attaques les plus
violentes des conservateurs cléricaux
dont il menace les mandats.
II se défend, et ses amis de Klokke
Roeland rappellent les persécutions
auxquelles il a été soumis depuis qu'il
fait de la propagande démocratique.
Après la chute du Bien du Peuple quo-
tidien (journal de l'abbé Pottier), dont
M. Du Catillon était l'óditeur, ïl se
trouva sans gagne-pain. Ses amis (l'ab
bé Daens, M Plancquaert, etc), lui
conseillent de demander un emploi au
ministère du travail. II adresse sa de-
mande disant qu'il est forcè par le besoin,
et qu'il demande une place, sans rien
abdiquer de ses convictions. Des amis
dont des professenrs de Louvain, ap-
puyent sademande-, mais ici nouscitons
textuellement Klokke Roeland
M. Nyssens verklaart in December aan
M. Janssens van St-Niklaas, dat de bijzon
dere gedachten van zijnen beschermeling
geen hinderpaal zijn aan zijne benoeming.
De tijd gaat voorbij, in de maand Februari,
roept de minister Du Catillon in zijn kabinet
en had met hem eene discussie van eene uur
in tegenwoordigheid van M. Mommaert,
zijn kabinetsoverste. De minister verklaarde
hem niet te kunnen benoemen omdat hij
meetings gaf, Ons Vlaanderen opstelde,
bestreden werd door de deputatie van Kort-
rijk en door machtige conservateurs en
zegde hem wat eene schande is dat hij
hem zoo min kon benoemen als b. v. Geor
ges Lor »nd of een opsteller van Le Peuple...
Du Catillon, zegde ook de minister, waste
vierkantig om bureelkrabber te worden, en
hij dorst hij geen ambt in zijn ministerie
toevertrouwen omdat hij van natuur ge
neigd was om de partij van het werkvolk te
nemen, alhoewel hij gereed was hem zijn
geldkoffer toe te vertrouwen. Dit zijn de
eigen woorden van M. Nyssens. Wij dagen
hem of M. Mommaert uit die woorden te
logenstraffen
M. Nyssens zei ook dat hij Du Catillon
niet kon benoemen omdat hij wist dat hij
van zin was den strijd in Korlrijh aan te
gaan.
Die woorden bewijzen alleen dat het
uit geen laag gevoel van wraak is dat Du
Catillon den kamp voert
Done, il sufiifc d'être enclin a prendre
le parti des travailleurs pour être in-
apte a remplir des fonctions au minis
tère du travail c'est l'avis de M: Nys
sens, ce qui donne la mesurede la dé
mocratie de ce monsieur et des effets
que les travailleurs peuvent attendre
du ministère qu'il dirige.
11 y a mieux. Lisez
De oude volksvijanden moeten wel in de
modder spartelen als zij denken dat de
Christene demokraten dezelfde gevoelens
hebben die hen kenschetsen. Wat zij niet
zullen vertellen is het volgende
j 2° Nadat Du Catillon overtuigd was dat
er niets meer van de regeering te verwachten
was, zocht hij eene plaats van werkman,
ten einde vrij te z'jn orn zijne gedachten te
verdedigen. Hij wierd inderdaad in de druk
kerij Polleunisen Ceuterick te Leuven aan-
veerd, om er dienst te doen van proevenle-
zer of correcteur van een hoop wetenschap
pelijke en letterkundige werken.
In die drukkerij wordt Woestes Revue
Générale gedrukt, voor den goedkoop.
Woeste verneemt dat Du Catillon correc
teur gaat worden. Wat doet hij. Hij
schrijft aan professor Gillbert die zich
over den te vervangen correcteur beklaagd
had, dat hij er geduld moest mee hebben en
dat hij hem niet mocht vervangen. Du Ca
tillon moest den 1 Maart in bediening ko
men. M. Polleunis is bij M. Woeste gaan
aandringen. Niets te doen..Het kontrakt
der Revue Générale moest dit jaar her
nieuwd worden...
Voila un specimen de la liberté dont
jouit celui qui doit gagner son pain en
travaillant pour les réactionnaires. Ces
mêmes gens, qui affament ceux qui ne
partagent pas ieurs opinions, ont sans
cesse a la Douche le mot de liberté, en
appellent a chaque phrase au libre jeu
des forces économiques. Un hom me a be
som de pain, un patron veut bien lui
en donner en échange de son travail,
et un tiers inter vient pour rejeter le
premier a la rue et priver le second des
services du premier.
Libre jeu des forces économiques 1
Liberté 1
Nous ne sommes pas au haut du cal-
vaire de M. Du Catillon
3° Voor 't laatste zijn de schoone con
servatieven, die reeds meer dan eens ge
tracht hebben twist in de familie te stoken,
er in gelukt. Du Catillons grootmoeder en
beide oomen langs moederlijke zijde, een
onderpastoor en de gemeentesecretaris van
de behoudsgezinden bond hebben Ons
Vlaanderen opgezegd dat op verzoek van
M. Storme zich den kiesstrijd van Kortrijk
niet mag aantrekken, want vader Du Catil
lon is gemeentesecretaris. Het is dezelfde
M. Storme die de meeting van H. Plan-
quaert verboden heeft.
Ziedaar de schoone werken der Conser
vateurs Liegen, lasteren, broodrooven,
twist en tweedracht in de gezinnen en fa-
miliën stoken 1
Ziedaar het lot van iedereen, die de
vermetelheid begaat de op onrecht ge
bouwde vesting der conservateurs aan te
lasten 1
Forcer les parents de celui qu'on
veut aüamer a contribuer a cette inf'a-
mie, c'est le comble, que seule pouvait
atteindre la haine de bons chrétiens
conservateurs.
Après cela, on peut tirer l'échelle
les limites de la vengeance sont attein-
tes.
Ils sont réellement admirables. les
hommes qui comme l'abbé Daens et
son frère, H. Plancquaert, L. Du Catil
lon, ont résisté a de pareilles persécu
tions sans rien abandonner de leurs
opinions, sans abandonner le combat
pour le peuple.
Mais pour un Daens ou un Du Catil
lon, combien de Lauters et de Mousset 1
Pas de compromissions avec les so-
cialistes; ce sont des ci, ce sont, des la...
s'exclamait Mons Colaert au Volkshuis.
Comme ce Monsieur met bien ses
actes en rapport avec ses paroles 1
Lundi soir a 6 heures rencontrant le
compagnon Anseele a la gare, il alia lui
serrer cordialement la main en lui de
mandant quand il aurait le plaisir de
revoir son cher collègue.
Eh 1 a riposté M. Anseele quand
vous voudrez, un de ces jours nous
pourrions organiser ensemble un mee
ting contradictoire.
Oui, je ne dis pas, mais seulement
me garantissez-vous que je serais res-
pecté
Pour ma part, je le garantis. De
votre cóté, en faites-vous autant
Certainement.
Dimanche prochain, alors
Non, Dimanche, je n'ai pas le
temps. Aprè3 l'élection, si vous vou-
lez
Elle est bien bonne celle-la a dit
M. Anseele.
Alors Mons Colaert a pris congé, tou-
jours trés gracieux envers le compagnon.
Pas de compromissions, n'est-ce-pas?
Admirez l'attitude franche et nette de
notre députó.
P. S. Nous apprenons que M. Co
laert a eu aux environs de la gare un
court entretien avec boer Lefevre. La
conversation a été trés animée. Parai-
trait que M. Colaert a regu sur ses ou-
gles. En tout cas quand il a quitté le
candidat agricole il tirait une figure
longue d'une aune.
Vous vous doutez peut-étre qu'il s a-
git de Mons Colaert. Ce n'est pas éton-
nant M. Colaert, Dimanche passé a
fait un meeting non contradictoire a
Ziilebeke.
Bravement il s'est écrié dans un
grand mouvement oratoire: Waar is
Lefever? Waar is Anseele
Zij zouden mij niet kunnen tegen
spreken.
En ce moment Anseele parlait au
Jardin de la Citadelle et Mons Colaert
n'aurait eu garde de s'y frotter.
Quanta M. Lefever, il parait qu'a-
verti trop tard de ce meeting, il a
écrit a M. Colaert des cartes postales
le défiant a deux reprises différentes,
d'organiser de commuu accord un mee
ting contradictoire.
M. Colaert n'a pas osé répondre.
L'avocat a canè devant un paysan.
Demain, il recommencera de pareil
les bravades.
ühé le lapin courageux.
Le Mardi 16 Juin, M. De Smet de
Naeyer a déposé a la Chambre un pro
jet de loi augmentant les droits sur les
boissons alcooliques. M. De Smet en a
exigé le vote immédiat,sans discussion,
sans explication, sans donner aucune
indication sur l'emploi qu'il compte
faire des vingt millions que le relève-
ment des droits vamettreannuellement
a sa disposition. Une partie servira
sans doute a payer la rémunération
mensuelie de 30 fr. aux miliciens et
aux parents des miliciens. Mais il ne
faut pour cela que sept millions oü
passeront les 13 autres II parait que
cela ne regarde pas le pays, puisque le
ministre a refusé de s'en expliquer.
La gauche a demandé qu'en compen
sation de ce relèvement des droits, et
afin de combattre efficacement l'alcoo-
lisme, les droits sur les liqueurs hygié-
niques (bière, café, cacao, etc.) fussent
abolis.
C'était d'autantplus nécessaire que
la nouvelle loi va pousser a la falsifica
tion de 1'al cool et favoriser l'empoi-
sonnement public. M. De Smet a, refu
sé, et a insisté pour le vote immédiat.
II a eu l'audace de prétendre que per-
sonne n'était pris a l'improviste
Et comme on lui rappelait qu'en
1883, M. Graux avait laissé le temps
aux Chambres de discuter longuement
les impöts de consommation qui ont
provoqué la chute du dernier ministère
libéral, M. De Smet arépliqué
ün proposait alors des impöts
absolument odieux, sur le café, le
cacao...
Vous les avez maintenus, vous en
vivez, s'est-on écrié a gauche.
M. De Smet n'a pas relevé l'interrup-
tion, et pour cause Ces odieux impöts
il ne prétend pas en lacher le procluit,
même s'il le recouvre d'autre part.
Cinquante minutes après le dépot du
projet de loi, la Chambre l'avait voté.
Quand il s'agit de frapper un impót
qui pèsera sur le pauvre, elle va vite,
la Chambre. Quand il s'agit de légiférer
en faveur de l'ouvrier, elle n'a pas le
temps. Ce contraste la juge le pays y
réfiéchira.
Cette célérité extraordinaire, M. De
Smet i'exigeait pour empêcher la spé-
culation, disait-il.
Or, cette spéculation était faite, et
la loi n'a eu d'autre résultat, a ce point
de vue, que de la faire réussir.
Depuis plusieurs mois, M. De Smet
l'a reconnu, les grands distillateurs fa-
briquaient a pleine vapeur, accumu-
laient d'énormes stocks. Ces stocks, ils
vont les vendre au prix relevé et per-
cevront l'impöt a leur profit. Les mil
lions que paieront les consommateurs
passeront dans la poche des grands
distillateurs.
Si c'est ainsi que le gouvernement
combat l'alcoolisme...
Une preuve que les distillateurs spé-
culaient et s'attendaient a un imminent
relèvement des droits, c'est quetous
ceux d'eutre eux qui disposent de capi-
taux ont accumulé des stocks et ont
gagné des millions. Tous ceux qui s'oc-
cupent d'affaires le savent.
Nous avons d'ailleurs sous les
yeux
une circulaire imprimóe émanant q
fabricant de liqueurs,datée du 10 JUi>f
cette circulaire, adressée aux client
du distillateur en question, les avert?
do la forte hausse prochaine qui Se Pró
duira en raison de la spéculation 6i
les invite a faire des provisions.
Les distillateurs prévoyaient done un
relèvement des droits, et ont su g'ar
ranger de faqon a percevoir l'impóï
nouveau a leur profit exclusif jusqu'^
l'écoulement de ieurs stocks.
Le gouvernement leur a fait un jol(
cadeau mais qu'en penseront ceux quj
payeront la note
Nous ne pouvons assez insister sur 10
scandale que constitue le vote a brüle
pourpoint d'une loi non étudiée, quj
crée 20 millions de nouveaux impöts et
qui les laisse entièrement a la disposi
tion du ministre. C'est une violation
absolue des régies du régime parlemen
taire. La Chambre beige a été réduite
au röle d'un conseil russe votant sous
la botte du czar, paree que telle est la
volonté de l'autocrate. M. De Smet a
joué a l'autocrate mais ce sont la des
faqons qu'on n'aimait guère en Belgi-
que avant que le régime clérical eüt
oblitéré toute saine notion politique.
Si devant de tels procédés, dit
Réformele pays ne renvoie pas les clé
ricaux a coups de pied dans le dos,
c'est qu'il n'a plus même le sens de
1'honnêteté.
Nous verrons bien le 5 Juillet.
P.S. Au Sénat, M. de Smet a pro-
mis d'étudier la question du dégrève-
ment de certains produits.
Rue de Lille entre la chaussée et le
trottoir il y a des accotements dans un
état déplorable. Comme ces accote
ments appartiennent a la ville, leur
entretien lui est a charge. Elle n'a guè
re l'air de s'en douter.
On dirait vraiment que notre admi
nistration communale ne se soucie que
des biens qu'elle pourra vendre un
jour pour combler ses déficits les au
tres elle les perd de vue. Si la ville veuf
que ces accotements lui rapportent ab
solument, elle n'a qu'a en faire des her
bages, chose qui existe déja en d'autres
endroits de notre belle cité.
La vente du f'oin pourrait produire
de quoi réparer ces accotements plus
tard.
II ne s'agit cette fois-ci ni d'Uranus
ni de Janus, mais de Neptune voici
Ou est en train d'élever des échafau-
dages a i'entrée du Marchó-aux-Pois-
sons.II parait que la tenue impudique de
Neptune, se ballad ant sur les flots au-
dessus de la porte d'entrée, choque
depuis quelque temps certains conseil-
lers communaux a cheval sur les
moeurs. Comme Neptune commenqait
a s'effriter, on a décidó de le reparer
pudiquement. Pour faire plaisir a
ces messieurs et soit dit entre nous,
jaloux deslauriersde M. De Burlet, dit
Pantalon, M. Surmont a eu l'obligeance
de céder a la ville pour l'habillement
du dieu déchu une de ses vieilles cu
lottes de chasse (aux chenilles). M. Co
laert de son cöté, pour ne pas être en
reste, cède la veste que M. Lefever se
prépare a lui endosser le 5 Juillet.
Ce que le bon Neptune se gondole
déja car il lui arrive de grelotteren
notre climat tempéré
L'aspect du fronton ainsi remanié
sera superbe Et puis, l'important
c'est que des convenances seront sau-
vées, grace au dévoüment de MM. Sur
mont et Colaert. 'T is hespe eu Vol"
laert.
II a paru
II rappelle ce que les cléricaux out
fait pour ou contre les écoles, l'armee,
l'agriculture, etc. 11 énumère ensuitei
en termes aussi vagues que possible (od
n'aime pas a se compromettre par de»
déclarations nettes, clans le parti cleri
cal) quelques réformes emprunteeSj
pour la plupart, au programme pr(>*
gressiste, mais délayées dans de 13
phraséologie de sacristie.
trwir"*"*^ .-i
«vswicieewefow*—"
'vvwVlA/lA/VWvw-