Thuindag. Militariana. L'Etat-civil du bétail En route pour le Congo. lid van den gemeenteraad en broeder vaD den beeldhouwer, daarop nog de aandacht zijner collega's niet gevestigd heeft? Als men 's avonds van de post naar de kloosterpoort gaat, is het aan den hoek van 't Park, bij het Jansenius- straatje, zoo donker als eene hel. Ten gevolge van dien insprong en den plot- selingen draai van den blinden muur, langs den kant der St. Maartenskerk, is het daar eene zeer gevaarlijke plaats om verrast te worden. Wel is waar hangt er eene lantaarn aan den hoek van 't oudjusticiepaleis, doch ze brandt niet en is dus van geen nut. Wat in onze goede stad ontbreekt, het is wel wat onkiesch om zeggen, maar de waarheid voor alles zijn de pissijnen of pisbakken. Onder de donkere poort staan er 8, rond St. Maartenskerk 4, in de Elverdinghe- straat, bij St-Jacobskerk, op de oude botermarkt, in 't A. B. 0. straatje en in de Goudenpoortstraat daar overal 1, misschien nog elders, maar dat is te weinig. Van aan de statie tot aan de markt staat er geen een, en men is dan verwonderd dat gepresseerde reizigers onder de poort der vischmarkt binnen- loopen, waar het reeds verdoemelijk stinkt van allerlei vuiligheid, zelfs van doode katten Van aan de Diksmuide- poort tot aan de markt, en van die plaats tot aan de Thouroutpoort is er geene enkele pissijn te ontwaren evenmin in de Hondstraat en andere volkrijke straten. Dit jaar rammelt het carillon, om het uit zijn vierkant te helpen, voor de prijsdeelingen der katholieke scholen. Wij vinden zulks een misbruik. Het is billijk dat de beiaard spele voor officiëe- le feestelij kheden, zooals vaderlandsche en gemeentefeesten, prijsuitdeelingen in de officiëele scholen, enz. De beiaard is stadseigendom en mag maar voor feesten, waarindestad iets te zien heeft, bespeeld worden. De stad heeft zich de vrije gestichten niet aan te trekken, en willen deze klokkenspel hooren, voor hunne prijsuitdeeling, dan kunnen ze de klokken der 4 parochiekerken van Ieperen laten bommelen intusschen zullen ze Clement en het officiëel caril lon wat sparen Vroeger was er nooit een paap ge- kruind of niet op de prijsdeeling on zer gemeentescholen te zien Thans wel en nog wel op de eerste rijbij de au-to-ri-tei-ten. Hoe de wind kan draai en, he Men zegt dat het Staatsbestuur alle subsidie aan de nijverheidsschool heeft afgeschaft en dat de stad nu gansch al leen dien kemel voeden magNochtans moet de heer bestuurder van dat ge sticht bij ons katholiek ministerie in geur van heiligheid staan, juist gelijk bij onzen klenkaien gemeenteraad, die hem herwaarts riep. Zou het peil van 't onderwijs aldaar reeds zoodanig ge zonken zijn, dat het gouvernement van meening is, de centen der contribuabe- len aan nuttiger dingen te kunnen be steden Hanske van Tichelen. Le Journal d'Ypres répète pour la dixième fois que nous avons combattu l'organisation d'un concert aux Halles. Pour la dixième fois nous lui répé- tons qu'il en a menti mais ïl n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre nous avons simplement cri- tiqué le concours que certains libéraux et certaines dames libérales ont prêté a une fête, qui, dans l'esprit des pro- moteurs,devait être donnéeal'occasion de l'inauguration du chateau d'eau. Nous avons dans de précédents arti cles assez donnó les motifs qui inspi- raient notre attitude pour pouvoir nous dispenser d'insister davantage. Con- statons toutefois que le Moniteur de l'Hótel de Ville n'a pas un mot de re- merciments a l'adresse des libéraux dont la participation a la fête a été si grande dans un prochain numéro, le Journal d' Ypres, sans nul doute, va at- tribuer aux cléricaux seuls la réussite du concert. Le parti clérical recueillera aux dé- pens de ces libéraux, tout le profit et tout l'honneur. Le Journal pretend que les fêtes de la Thuindag n'ont coüté que 7,000 fr. Or, le cout de l'organisation de la can tate seule dépasse cette somme. Ajoutez-y le coüt du tir a la eible chinoise, etc., etc. et vous arriverez sur au joli total de 16,000 ïa 18,000 francs. Ah il était bien venu le Journal d'Ypres de critiquer, dans un bas mobi le électoral, le festival de 1890. Le total des frais était sur bien moindre Les étrangers ont afflué en grand nombre Que d'argent n'ont-ils pas laissés en ville Et cette année-ci, aucun commer- gant Yprois n'a a se réjouir de la Thuindag. Peu d'étrangers ont été attirés en ville par la grande cantate neutre qui a coüté tant d'argent. Le tir a la cible chinoise lui-même, ce qu'il y avait de meilleur sur le programme des feativités, a été un demi fiasco. Nous ne sommes pas éloignés de nous ranger, vu le cout élevé de la fête communale au compte-rendu du Progrès II n'y a pas eu de Thuin dag j) Nos cléricaux, croyant pouvoir inau- gurer le chateau d'eau a la Thuindag, avaient lancë l'idée d'organiser une cantate neutre pour fêter cette grande oeuvre. Or, il s'est fait que la construc tion du chateau d'eau n'a pu être ache- vée pour la date fixée. Etant trop avancés pour pouvoir re- culer, nos maitres ont dü se résoudre a donner la cantate quand même sans pouvoir faire célébrer leurs mérites. M. Surmont annonga au Conseil communal que le chateau d'eau ne pourrait être inauguré qu'au mois de Septembre déja les cléricaux se pro- posaient de faire venir l'évêque, le gouverneur, etc. Et voila que de nouveau leur projet tombe a l'eau. En efietnotre confrère le Progrès annonce que l'inauguration n'aura pas lieu cette année nous sommes a même de compléter ses in formations le nouveau système d'eau fonctionnera l'année prochaine a Pa- ques ou a la Trinité, aussi vite qu'on aura trouvé de l'eau tous les essais ont démontré une extréme disette d'eau. C'est la le diable En privant la ville d'eau pendant 24 heures on ar rive a avoir une dizaine de centimè- tres d'eau dans les bassins de décan- tation. C'est pas riche Mais, s'il n'y a pas d'eau, nous avons un chateau d'eau c'est une consolation. On parle déja de curer et de paver l'étang de Dickebusch: les Yprois sont trop riches. Quelques centaines de milliers de francs, quoide plus ou de moins, cela ne fait rien. Contribuables, a vos poches Voici bientót revenu l'époque des grandes manoeuvres militaires. Nous avons publié au début de cette année (voir nos nos des 11 et 18 Janvier 1896) les notes et impressions d'un de nos amis, qui avait suivi toutes les ma noeuvres avec le même régiment d'm- fanterie. Nos lecteurs en ont certaine- ment gardé souvenir. Le retour des grandes manoeuvres a inspiré au Peuple quelques réflexions qui cadrent trop bien avec les conclu sions de notre ami pour que nous ré- sistions au désir de les publier. Les voici Au début d'un article intitule Ecbos militaires la Gazette du 23 Juillet pose ces deux questions Que sont les grandes manoeuvres Que devraient-elles être La fnuille doctrinaire cite les règlements prussien et francais pour montrer que les grandes manoeuvres sont faites pour le chef et non pour le soldat. Les chefs pourraient (nous admirons ce conditionnel) se former le coup d'oeil, leju- gement, acquérir la promptitude dans les decisions. Puis vient l'exemple de Bazaine qui se fait arrêter et enfermer a Metz, paree que, voulant se retirer sur le camp de Chalons, son éfat-raajor caleula mal le temps néces saire a 150.000 hommes piur traverser la Moselle. Ensuite une recrimination au su jet des effectifs trop réduits de notre armée. Uans ces conditions, conclut la Gazette, les manoeuvres faussent le jugement et 1 in struction des généraux, des états-majors, des chefs de service intendance, santé, va- guemestre, etc. Nous avous souvent critique 1 organisa tion militaire de uotre pays et nous sommes heureux d'enregistrer eet aveu d'un journal peu suspect de socialisme. Nous pouvons ajouter que les grandes manoeuvres servent surtout a faire de la po litique, et si la Gazette veut vérifier notre dire, nous lui conseillons de se rappeler ce qui s'est passé au mois de Septembre 1895 aux environs d'Anvers. Ce n'était certes pas pour former le juge ment des généraux que les troupes occupant la ligne défensive. Brecht, Wuestwezel, St-Léonard, etc., passaient a cóté des pieces d'artillerie, du materiel et des ouvrages qui devaient servir aux assiégeants quelques jours plus tard. La comédie avait été réglée en tous points sur le papier et la scène devait se dérouler selon les prévisions faites, pour se terminer par une pétarade monstre suivie d'une revue passée par le roi, au camp de Brasschaet. Etait-ce pour développer l'instruction des états-majors et des chefs de service. Ce qu'il y a de plus clair dans l'affaire, c'est le séjour des troupes dans le canton de Brecht, séjour de troupes qui est une source de revenus pour les habitants et cela l'an née avant les élections. On a même vu des régiments dont les officiers n'avaient pas eu de billets de loge ment, pour permettre plus facilement aux gens de la localité de faire payer un prix plus élevé que celui fixé par la loi sur les requisitions. Aux élections dernières, ces campagnes des environs d'Anvers ont témoigné leur re connaissance au ministère en donnant aux catholiques la forte majorité qu'on connait. Les grandes manoeuvres ont un autre effet. Ereinter inutilement le troupier, gra ce a cette opinion enracinée que pour faire de belles manoeuvres il faut aller trés loin, marcher beaucoup, avoir trés chaud et reve- nir couvert de poussière ou bien être trempé par Ia pluie et gagner des rhumatis- mes. A ce propos nous constaterons qu'on ne parle déja plus de ceux qui sont tombés morts aux manoeuvres dernières et qu'on ne sait jamais combien d'hommes des classes rappelées pour ces exercices sont devenus malades chez eux a la suite des fatigues qu'on leur a imposées. Voila ce que sont les manoeuvres. Ce qu'elles devraient être? Autre chose qu'une partie de plaisir pour les gros bonnets qui dinent et logent dans les chateaux, fandis que le soldat, qui fait I'étape sac au dos, resfe quelquefois de longues heures sans ai boire, ni manger et va se coucher, moulu, sur un mauvais sac a pailie. TTii drame a bord de l'Albertville. Un drame sanglant s'est déroulé a bord du paquebot Y Albertville, en route pour le Congo, dans des circonstances non encore tirées au clair, mais que, d'après YEtoile beigeun passager de VAlbertville aurait raconté ainsi a un de ses amis Le 14 Juillet, après avoir visité la ville de Las Palmas, nous nous retrouvions dans le port sur le pont de YAlbertville, en com pagnie du père missionnaire Jardoulle et du médecin du navire, lorsque, subitement, un passager de 2e classe vint tout effaré prier le médecin de descendre dans les cabines. Ne comprenant rien a ce qui se passait, nous nous précipitons a la suite du médecin dans une cabine de seconde, ou un horrible spectacle nous attendait un passager, agent de l'Etat indépendant, gisait sur le plancher, une énorme blessure entre les deux yeux, d'ou le sang s'échappait abon- damment. Le blesse a été immédiatement transporté dans une autre salie, oü le méde cin lui donna les premiers soins, et oü le père Jadoulle lui administra les derniers sa- crements. Le premier moment d'effarement passé, nous^tachons de nous rendre compte de ce qui s était passé nous apprenons que la victime, un Liégeois, nommé Voneche, a une balie de revolver dans Ia tête et qu'il est impossible de 1 extraire. Sur ces entrefaites le capitaine du navire a fait prévenir le con sul de Belgique a Las Palmas. C'est done une affaire mystérieuse qui sera éolaircie par Injustice. Deux passagers sont immé diatement mis en etat d'arrestation, ce sont les nommés Ronstorf, de l'Anglo-Belgian- India-Rubber. (Compagnie du Congo) et Salon, agent de l'Etat, attaché a la mission scientifique du capitaine Cabra. Le consul beige est aussitót arrivé acco pagné du parquet. A la suite de rinterro^" toire qu'ils ont fait subir aux deux a^nt" en question, deux autres passagers ont en* core ete arretes. Ce sont les nommés Va B :echfort,agent-commis de l'Etat, etCrois" agent de la Société anonyme beige pour l' commerce du Haut-Congo. La victime est transportée mourante a l'höpital de Las Palmas et les quatre passa gers arrètés ont été également débarqués et sont peut-être en détention preventive dans la même ville. Nous ne connaissons malheureusement par le fin mot du drame a bord de VAlbert ville, mais quelques paroles échappées d'une bouche indiscrete nous font supposer qu'il y a eu homicide par imprudence. Notre bétail va décidément avoir un véritable état-civil, grace a la sollici- tude du ministre de l'agriculture qui vient de créer un service de marquage officiel du bétail, facilitant ainsi le con trole de l'entrée, de la sortie, et indi- quant la naissance des bêtes. Mieux encore, celles-ci, par les soins de M. De Bruyn, seront ;munies de boucles d'oreille On met bien des chapeaux aux chevaux Expliquons-nous en langage officiel II parait que les mesures édictées a l'é- gard du bétail de provenance étrangère par crainte de maladies contagieuses étaient souvent insuffisamment respec- tées. L'appiication du règlement de 1895 sur la tuberculose bovine qui sou met a l'épreuve de la tuberculine cer taines catégories de bêtes importées de l'étranger donnait lieu de nombreu- ses fraudes. Or, le trésor public, qui a a sa char ge l'allocation d'une indemnité dans les cas de l'existence de certaines affec tions, ne peut en être tenu que pour autant qu'il s'agit d'animaux nés et élevés dans le pays par mesure transi- toire, cette indemnité est accordée dans le cas spécial de la tuberculose bovine lorsque les animaux se trouvent dans le pays depuis au moins six mois. Pour remédier aux inconvénients de eet état de choses,il était indispensable de chercher un procédé permettaut d'établir en tout temps l'identité des animaux se trouvant sur le territoir© beige. On s'est done décidé a faire l'ap- plication d'un système de marquage, qui a paru impossible dans le principe. Mais des experiences sérieuses ont dé montré qu'avec le personnel vétérinaire actuel, des résultats favorables pou- vaient être considérés comme certains. C'est pourquoi un arrêté royal vient d'ordonner que tout propriétaire ou détenteur de bêtes bovines est tenu de déclarer avant le 25 Aoüt 1896 au bourgmestre de sa commune les ani- maux de i'espèce qu'il possède ou dé- tient a quelque titre que ce soit n. De plus, voulant faire jouir nos cul- tivateurs des bénéfices d'une compta- bilité agricole bien tenue, le ministre de l'agriculture va ordonner que tout détenteur de bêtes bovines sera tenu d'inscrire dans un carnet spécial les animaux de I'espèce qu'il achète,vend, détient ou échange. Les dispositions de ce nouveau re glement sur la police sanitaire des ani maux seront applicable aux animaux agés de trois mois au moins. Les constatations nécessaires seront faites par un moyen trés original de véritables boucles d'oreille en métal seront appliquées a chaque tête de bé tail et constitueroutde véritables attes tations d'état civil. Un des cótés de ces marques est en laiton. II portera le nom du bureau d'importation l'autre cóté, de forme carrée a angles arrondis, est en cuivre rouge et portera la date de l'importa- tion de l'anirnal. Si l'anirnal n'a pas réagi au traite- ment par la tuberculine, les marques porteront en outre un numéro d'ordre de la tuberculination. Pour les animaux se trouvant dans le pays avant le 25 Aoüt ou y étant nes après cette date, les deux cótés de la marque seront en laiton. Pour les be tes indigenes, la bouclé d'oreille sera placée a l'oreille droite elle le sera a i'oreille gauche pour les bêtes étrange- res. Afin d'éviter la fraude, les marques d'identité ne peuvent être oblitérées e enlevées que par le vétérinaire, qui |eS renverra immédiatement au départe ment de l'agriculture. Hi Hc

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 2