Un vol-réclame
le chateau d'un député
Les affaires d'Orient.
L'élection de Tournai.
t d'un sénateur.
Ulodiücaüons importanles
a la lol de oiilice.
ontwikkelde volk hun eens zou kun
nen rekening vragen van hun lui hof
meesterschap.
Bet is een recht voor het kind van
den werkman van niet eeuwig ge
doemd te zijn tot een staat van min
derheid, terwijl het kind van den
rijke, soms min verstandig dan hij,
slechts op te wassen heeft, om het
kind van den arme te overheerschen.
't Is bijzonder door het beroeps
onderwijs, gegeven in de hoogste
leergangen der lagere school, dat de
zoon van den werkman bekwaam zal
gemaakt worden om beter en gemak
kelijker zijn brood te winnen.
Van den anderen kant, de Staat
heeft bekwame burgers noodig.
De Slaat heeft het recht van te be
letten dat de ouders hunne kinderen
de burgers der toekomst - kre-
veeren door gevaarlijk of bovenna
tuurlijk menschenwerk.
Van daar de wettigheid van de
wettige regeling van den arbeid
regeling, die moet volledigd worden
door 't verplichtend onderwijs.
Men spreekt van de vrijheid des
huisvaders Bestaat de vrijheid an
ders dan in te gedoogen dat de kin
deren in de sckandigste onwetend
heid opwassen
Eertijds kon men nog min of meer
de onwetendheid bij 't volk verschoo-
nen.
't Volk was geen kiezer. Maar nu is
't anders.
Vroeg of laat zal men hier het zui
ver Algemeen Stemrecht moeten in
voeren. Nu reeds is de stemming ver
plichtend voor iedereen daarom
moeten allen de kennissen bezitten
van 't lezen en 't schrijven, die twee
groote voermiddelen der gedachten.
De kiesvergaderingen zijn ontoe
reikend om de politieke opvoeding
van den kiezer te vormen. Dat moet
gedaan worden door gazetten, schrif
ten en zoo voorts. Derhalve moet elke
burger goed kunnen lezen.
Het moet gedaan zijn met de on
wetendheid uit te buiten.
't Verplichtend onderwijs is eene
rechtvaardige en heilzame hervor
ming, en daarom heeft de Staat voor
plicht van te zorgen voor 't onderwijs
van :t volk.
Maar zullen we ons mogen ver
wachten van wegens ons klerikaal
ministerie, ooit iets in dien zin te
zien verrichten. O, neen, want dan
Feuilleton du journal "LaLutte-De Strijd,,
31
JEAN CHALON.
11 y a prise de voile aujourd'hui chez les
Carmelites... Venez-vous? (1)
Et le public ordinaire de ces spectacles s'en-
tassait dans la chapelle quelques prêtres de
la ville, des religieux récollets, jésuites, frères
des écoles chrétiennes le rédacteur du jour
nal de l'évêclié, des religieuses appartenant
aux couvents non cloitrés, sceurs de Charité,
soeurs des pauvres, de Notre-Dame, du Bon
Pasteur, de Sainte-Marie, de la Providence,
de Saint Vincent et en grand nombre des
dames et des demoiselles pieuses, donnant a
Dieu un temps qu'elles ne sauraient comment
employer d'ailleurs, habituées des sacristies,
vieilles filles racornies dans la dévotion, zéla-
trices des conlréries, liabilleuses de la sainte
Vierge, quêteuses pour le pape et les enfants
chinois, organisatrices des tombolas de cha
rité.
Un des premiers enlrés était l'ancien curé
de B. sur S., récemment transféré dans la
meilleure paroisse de la ville.
La fa?ade de la petite église se creuse en
niche on y a placé une statue de sainte Thé-
rèse, tenant son cceur flambant posé sur la
pointe dans le creux de la main, comme une
toupie d'un air narquois, elle semblait regar-
der et compter les arrivants. (2)
hadden die schoolverwoesters sedert
9 September j. 1. weeral geen vijf ge
meentescholen in 't land afgeschaft
Opéra tragico-comique
en plusieurs actes et tableaux.
MUSIQUE D'HENRITJE.
lr Tableau. Une rue de Poperinghe.
2e Tableau. Intérieur du Boe.
3e Tableau. Unemaisondecampagne
avec écurie.
4e Tableau. Un chateau seigneurial.
59 Tableau. Les décors ne sont pas
encore brossés.
Apothéose du susdit député
Nous lisons dans la chronique des
faits divers du journal La Ghroni-
que, du 19 Septembre dernier
Vol au préjudice d'un député. On
mande d'Ypres Des voleurs ont pé-
n nétré dans le chateau de M. Colaert,
échevin et membre de la Chambre
des Représentants. Us ont fait main
i) basse sur des bijoux et sur de l'argen-
n terie. Un des auteurs présumés, un
déserteur frangais, a été arrêté a V la-
is mertinghe.
Le chaaateau de M. Colaert Bigre
de bigre
Qa va faire son petit tour d'Europe
chouette, alors
Détail inédit Les voleurs qui ont
pénétré dans son chateau, se sont
régalés d'un repas homérique dont
1 Hespe en Volaert ont fait les princi-
paux frais.
Voici le résultat de l'élection séna-
toriale de Tournai, du 20 Septembre
M. Huet, libéral, ést élu avec 1347
voix de majorité.
C'est un succes dont peut se féliciter
l'opinion libérale, déshabituée, hélas
des victoires.
M. Van Put, sénateur pour Anvers,
est mort Lundi dernier, agé de 52 ans.
O'était un des membres les plus dis-
tingués de la droite parlementaire au
Sénat.
La chapelle, petite, sans colonnes, a plafond
plat et a murs droits ressemblait a une cham
bre; a une chambre toute blanche et trés gaie,
éclairée par de larges fenêtres un grand
nombre de bougies stéariques allumées n'ajou-
taient nen a cette clarté. Au dessus de la porte
d'entrée, une sorte de balcon, les orguesen
face, l'autel, dans le medèle uniforme des
autels catholiques, avec le missel posé sur
son pupitre de cuivre doré, et les cires allu
mées. Une balustrade basse, massive, le banc
de communion, limitait et contenait le public.
Surun piëdestal et dans le choeur, une autre
sainte Thérèse, de naturelle grandeur, colo-
riée en trompe-l'oeil, évoquait vaguement
l'idée du musée Castan. L'artiste avait même
reproduit les trois verrues, qui ne déparaient
pas, dit-on, le visage de Thallucinée d'Avila.
La paroi lalérale d« chceur a droite se compo-
sait d'une énorme grille en fer, dont les barres
verticales rivées a d'autres barres horizontals,
dessinaient des carrés trop petils pour y pas
ser la main... l'aspect d'un bagne ou d'un hó-
pital pour la folie furieuse et l'alcoolisme.
Cette grille fermait la prison des carmélites,
le cloitre, l'inconnu sombre... le public ne
voyait pas les religieuses, placées tout a fait
de cöté et hors de la lumière et les religieu
ses ne voyait rien du public, maïs seulement
l'autel, et aussi la chaire de vérité, s'élevant
contre le mur, en face de la grille.
Au milieu du choeur, devant, l'autel, seule
sur unprie-Dieu de bois grossier, mademoi
selle Delmas, en riche toilette de mariée, atti-
rait tous les regards la robe de satin blanc
garnie de dentelles blanches eta longue traine
se déployait en grosses cassures, mettant sur
les dalles un ruissellement figé. Le nuage va-
poreux d'un voile de tulle l'enveloppait en-
tière sur sa tête se posait une couronne de
roses blanches et de fleurs d'oranger, dont un
rameau retombait sur la nuque. On ne distin-
guait de Georgette que Ie dos appnyant, ïm-
Les départements de la guerre et de
liutérieur viemient, de commun ac
cord, d'arrêter les grandes lignes^ de
ces modifications, qui peuvent se resu-
mer ainsi
1° Dédoublement des conseils de milice en
conseils d'aptitude siégeant au chef-lieu de
canton pour I'examen physique des miliciens,
et en conseils de milice siégeant au chef-lieu
d'arrondissement pour I'examen des causes
morales d'exemption
2° Sessions des juridictions contentieuses
avant le tirage au sort
3° Repartition du contingent de milice
par canton, d'après le nombre d'liommes
reconnus physiquement et moralement aptes
au service
4° Tirage au sort après la cloture de tou-
tes les operations de milice, et seulement
pour les hommes reconnus physiquement et
moralement aptes au service.
Ces importantes modifications con
stituent mcontestablement une amé-
liorationmais elles semblent indiquer
que dans la pensée de nos gouvernants
la conscription doit avoir encore la vie
longue. Réforme
Le sang des chrétiens coule a grands
flots en Orient.
Les chrétiens de l'empire turc sont
arrivés a un degré de civilisation supé
rieur a celui des Turcs. lis ne peuvent
plus se plier au despotisme brutal que
le Sultan exerce dans son empire par
l'intermédiaire de ses troupes a demi-
sauvages, et ils réclament le droit de
se gouverner et de s'administrer eux-
mêmes, sans d'ailleurs vouloir se sépa-
rer de l'empire musuiman. Ce qu'ils
veulent, c'est un régime analogue a ce
lui dont l'Egypteajoui depuis 1840
(avant l'intervention européenne de
1885) une autonomie a peu prés com
pléte, moyennant tribut payé au Sul
tan.
LesCrétois (d'origine grecque) atten-
daient vainement, depuis 18 ans, l'au-
tonomie et la constitution qui leur
était promise par le traité de Berlin
(1878). Les representations qu'ils fai-
saient périodiquement auprès des puis
sances européennes n'avaient pu leur
faire obtenir la moindre concession.
Fatigues d'attendre, ils ont pris les ar-
mes et se sont révoltés. Ils ont tenu
ferme pendant quelques moi3, et le
Sultan s'est vu forcé de leur accorder
ce qui leur était dü.
Les Arméniens aussi, qui forment
une église chrétienne autonome, récla-
mobile, sa figure sur ses mains gantées de
blanc, elle semblait une statue en marbre du
Penlélique.
Dans la chapelle, les bonnes femmes chu-
chotaient entre elles, discrètement.
Quelle belle soie Les chères den
telles Elles serviront a habiller la Vierge
et a border les nappes d'autel. De Ia moiré
a trente francs le mètre, au moins Moi, je
mesuis mariée en tarlatane... vous compre-
nez, chère madame, une toilette qu'on ne
porte qu'une fois... Quel dommage Elle
était la avant l'ouverture des portes... j'aurais
voulu la voir marcher et connaitre son visage.
On dit qu'elle est si jolie I Et riche
Voila une belle fortune pour le couvent
De quoi rebatir la chapelle. Heureusement
que eet argent-la ne va pas chez les francs-
macons Quelle confusion pour les libres pen-
seurs Ou a-t-on fait la robe Une mo
diste de Bruxelles, bien sür, mais je n'ai pu
savoir laquelle. Avec les dentelles, cette
toilette-la vaut plus de mille francs. Les
parents sont désolés... Une fille unique!
Contre la vocation, on nesaurait lutter c'est
le bon Dieu qui l'a voulu. Les ursulines ont
beaucoup travaillé pour la garder... elle a été
en pension chez les ursulines. Au fait, pour-
quoi vient-elie chez les carmélites? Les
vues de la Providence, ma chère... Tiens
monseigneur le grand vicaire officie... et le
sermon? C'est le père Abdomer, un carme;
mon billet d'invitation l'annonce...
Les prêtres sortaient de la sacristie, trois,
en chasubles noires coupees de croix jaunes
ils allaient chanter la messe des morts. Geor
gette était morte au monde, maïs en faisant
ses vceux, elle ressuscitait a la vie éternelle.
lout de suite l'orgue éclata, remplissant la
petite chapelle d'un tonnerre, mettant dans les
poitrines un frémissement. Les prêtres s'a-
lignèrent devant l'autel h droite et a gauche
ment une certaine indépendance politi
que. Le Sultan a cru noyer leurs reven-
dications dans un flot de sang, et a lfi,"
ché sur eux les hordes indiscipline^
et sauvages de ses troupes irrégulières
Des atrocités sans nom ont été com-
mises, qui ne sont pas par venues
émouvoir l'Europe, mais qui n'en sont
pas moins une honto pour Ie XIX6 8j^
cle. Nous voulons en donner une idéé a
nos lecteurs.
I^es massacres en
Arménie.
Un voyageur allemand, le Dr J. Lep-
sius, a publié dans le lieichsboten ce
qu'il a personnellement constaté en
Arménie. En voici quelques extraits
On se fatigua bientöt de cette monotone
besogne qui consistait a extraire de leurs
maisons ou de leurs retraites des centaines
d'Arméniens sans armes et sans defense et
a les décapiter, a les poignarder, a les étran-
gler, a les pendre ou a les assommer un a
un a coups de gourdins, de haches et de
barres de fer. La populace réclamait du
changement. Le simple meurtre était trop
ennuyeux, il fallait rendre la chose plus at-
trayante. Ne serait-ce pas mieux d'allumer
un feu pour y faire rötir les blesses, d'en
pendre quelques-uns la tête en bas, a des
poteaux, d'en clouer d'autres ou bien encore
d'en lier cinquante ensemble et d'exécuter
sur eux des feux de salve A quoi servi-
raientles différents membres d'un Arménien,
sinon a être successivement amputés de fa-
con qu'on puisse les lui fourrer sanglants
dans la bouche Ce devint une spécialité de
crever les yeux, de couper le nez et les
oreilles et ce chatiment fut particulièrement
appliqué aux prêtres qui refusaient de se
convertir a l'islamisme.
Dois-je dresser la liste des malheureux
qui périrent de cette facon Elle est a votre
disposition. Mais tout cela ce sont encore
les méthodes simplistes ne pouvant pas re-
vendiquer le mérite de la nouveauté. Ici,
c'est le pétrole et le kerosene. A la vérité
ces produits ne furent livrés par l'adminis-
tration que pour mettra le feu aux maisons
et gater les céréales et autres provisions
alimentaires, mais on savait qu'elle ne les
verrait pas avec déplaisir employer a un
usage utile. Voyez eet homme, le photogra-
phe Mardiros, quelle magnifique barbe i!
possède Imprëgnez-la de pétrole et mettez-
y le feu. Réunissez un tas de chrétiens arro-
sez-les de kérozène et Iorsqu'ils flamberont,
jetez-en d'autres dans l'acre fumée qui ies
asphyxiera. Quelle luxuriante chevelure a
cette femme Qu'on y mélange de la poudre
et faites flamber sa tête. Quel maitre que
l'effendi Abdullah Dans le cloitre de Kagh-
tzorhagatz il réussit ce coup difficile de
trancher d'uu seul coup d'épée les deux têtes
d'un jeune homme et d'une jeune fille qu'il
avait disposés l'une sur l'autre.
Cela va tres bien aussi sans fer et sans
se tenaient les enfants de choeur, portant des
cierges jaunes plantés en leurs chandeliers de
bois noir.
Sur la même ligne que la novice, mais
contre le mur de la chapelle et se présentant
de profil au public, l'ex-curé de B. restait
debout, énorme. Par dessus son bréviaire
qu'il tenait a la hauteur du visage, son re
gard allait a mademoiselle Delmas, 1'envelop-
pant. On voyait sailhr les touflfes grises des
sourcils et sur son dos s'arrondir, formidable,
la masse des muscles lombaires. II semblait la
statue de la Force, quelque nouveau saint
Christophe, Hercule Chretien, prêt a faire mar
cher droit les officiants, s'ils oubliaient le
moindre détail du rituel. Sa pose fièrement
campée marquait un triomphe, et la revanche
de son aplatissement dans la boue noire de B.
sur S.
Au premier rang des assistants, Jacques et
Hélène, entrésdèsque s'était ouverte la cha
pelle, après deux heures passées dans la rue
sous une pluie froide qu'ils n'avaient passende,
Jacques et Hélène n'entendaient rien, ne re-
gardaient que Georgette.
La mère portait un costume sombre, qui ne
représentait peut-être pas le deuii selon la
mode, mais oil nulle preoccupation de toilette
ne transparaissaitle père, vieilli, montrait
une chevelure plus rare sur le front, argentée
vers lestempes, et dans sa barbe longue, de
nombreux fils blancs brillaient un pli vertical
était creusé sur le front entre les yeux. Ni l'un
ni l'aulre ne percevaient les voix échangees
derrière eux et cependant quelques dévotes
les avaient désignés a d'autres, et le comme-
rage, avec une rapidité de (lambée, s'était pro-
pagé dans la foule. Les énergies du 'père
étaient vaincues, brisées il avait voulu yenir,
ayant comme Ia folie de chercher des douleurs
nouvelles, d'exaspérer ses anciennes souffran-
ces.
PAR
SUITE.
(1; Notes d'un témoiu oeulaire. Voyez aussi le Monde
ILLUSTRÉ 11° 1276
(2) Portail de l'église 9t-Josepli a Namur.
OU
FLAMMES DE BENGALE INDIRECTEMENT
FOURNIES PAR M. CUVELIER.
c
LA SUITE AU rilOCUAIN NUMERO.