Examen. Une enquête sur le travail des femmes Jenever en Compagnie. La réforme militaire. Het krijgsblad Belgique Militaire schrijft hieromtrent. Vele briefwisselaars vinden het aardig dat wij met gesproken hebben van de verschillende redevoeringen door den minister van oorlog uitge sproken, waarin hij aankondigde, dat zijn ontwerp van legerhervorming gereed lag om voor de pinne te komen. De minister heeft enkel herhaald wat hij sedert drij jaar dat hij aan 't bewind is heeft gezegd. Vroeger lie ten wij ons foppen door zijne woor den en wenschten hem geluk... Doch nu hebben wij besloten te wachten. Wanneer do minister een goed ont werp van hervorming zal hebben neergelegd en dan doen stemmen, zal het nog altiid lijd zijn van hem geluk te wenschen. Die woorden van de Belgique Mili taire toonen aan welke ontmoediging er heerscht in de rangen van het leger. M. Brassine zou wel willen, maar hij durft niet... Indien hij zijn ont werp neerlegt, wordt hij verraden door zijne eigene vrienden van't mi nisterie, is hij gedwongen zijn ontslag te geven en af te zien van zijne duur bare... 21000 fr. Het is dus te voorzien dat er van dit ontwerp niets zal komen. M. Dnthoy, Achille, de Zonnebeke, élève du Collége de l'Union a Ypres, vient de subir avec distinction, l'examen d'entrée a l'école spéciale du génie civil annexée a l'Université de Gand. Nos felicitations. Le syndicat des ouvriers socialistes du lin, a Gand, a commencé, par voie de questionnaires, parmi ses membres, une enquête sur les salaires, conditions de travail et de santé des ouvrières. Des résultats relatifs a l'une des prin- cipales fabriques de la ville, sont ex- traits les chiftres suivants A. Taux des salaires. Pendant la semaine sur laquelle a porté l'enquête, le taux moyen des salaires de 123 fem mes a été 10 fr. 66 par semaine (six jours), soit 1 fr. 78 par jour. IS. Mode de rèmunèralionQuant au mode de rémunération, toutes les femmes ci-dessus (123) sont payées a la journée, a l'exception de 21 dévideu- ses, qui sont payées a l'entreprise. C. Depopulation. De ces 123 fem mes sont nés au total 220 enfants 130 sont morts, 90 sont encore en vie. L'excédant de mortalité se constate exclusivement parmi les enfants des fiieuses au continu celles-ci accusent, en eflet, quatre-vingt-six enfants morts contre quarante-deux encore en vie. (D'après la Revue du TravailAoüt 1896, p. 793). Nous attirons l'attention de nos lec- teurs sur les épouvantables chiftres re latifs a la mortalité infantile parmi les ouvrières du lin. Les conditions anti- hygiéniques du travail sont évidem- ment pour beaucoup dans cette eftray- ante depopulation. II est acquis, de la fagon la plus irrefutable, que les conditions du tra vail dans les salles de filage sont parti- culièrement accablantes. Ainsi s'exprime M. Henrotte, inspec teur principal du travail, dans son rap port sur les filatures de lin. (1) Quelques lignes plus loin, il ajoute Les fabricants, tout en reconnais- sant que les conditions du travail sont pénibles, assurent, unanimement et avec une sincérité incontestable, que les fiieuses et les rattacheuses... ne se portent pas plus mal que les ouvrières de la preparation et du hasplage qui travaillent dans de bonnes conditions de salubrité. Comment concilier cette affirmation des fabricants avec la cónstatation de (lRapports annuels de Tinspection du tra vail... T' annde (1895).. Tome 1" Rapports de l';»l ministration centrale, p. 174. M. Henrotte lui-même et avec les ré sultats de l'enquête du syndicat des ouvriers socialistes du lin II est évident qu'un travail de 11 heures et demie par jour (maximum fixé par ar- rêté royal du 26 Décembre 1892 pour le travail journalier des personnes pro- tégées, agées de plus de 13 ans, dans les filatures do lin), dans une tempéra- ture qui varie de 27 a 33 degrés centi grade et dans une atmospkère saturée de vapeur d'eau (constatations de M. Henrotte), ne peut occasionner que de graves troubles organiques. Que 1'on réfléchisse que les filatures de lin employent en Belgique 11210 femmes contre 2590 hommes seulement (dont les contremaitres et surveillants) on sera épouvanté de la dépopulation que pareilJe situation ne peut manquer d'amener. L'assainissement des filatures de lin sïmpose. Cette question ne pourra être définitivement résolue que dans plusieurs années, dit M. Henrotte. Oui, si on l'abandonne a l'initiative et a la bonne volonté des fabricants, qui emplissent leurs coffres-forts pen dant que les ouvrières emplissent les cimetières des cadavres de leurs en fants. Ph. de C, Veel, zeer veel wordt er thans ge schreven over den duivelsdrank, die men genever heet, en te oordeelen naar hetgene wij er in de laatste tij den zooal over gelezen hebben, moe ten sommige schrijvers de kwestie in praktisch en theoretisch opzicht be studeerd hebben. Wij mogen dan ook dat schrijven voor waarheid aannemen en als een punt van 't jeneversgeloof beschou wen we zullen ons daarom veroor loven de verschillende meeningen te resumeeren of te samen te vatten. De jeneverdrinkers verkorten hun leven, zij gaan met eenen sleep van ziekten naar eene vroege dood. De drinkebroer wordt weldra stoo ringen gewaar in de zenuwen en hij zal den bibber krijgen. De spierkracht gaat verloren, de vlugheid verdwijnt en spoedig begin nen de zintuigen te verlammen. De drinker ziet weldra zoo klaar niet meer, zijn gehoor verslecht ook en zijne memorie verduistert. Van al die gevallen kan men voor beelden aanhalen met de vleeten in onze stad zouden wij ze niet ver hoeven te zoeken. Uit eene reeks artikels welke wij met belangstelling hebben nageslagen leeren we nog vele bezonderheden. Hij die alcool gebruikt is weldra zijn eigen meester niet meer, hij wordt de slaaf van den drank die hem zal dooden, hij verliest alle wilskracht en onmogelijk is het hem een werk met de gevraagde zorg en zuinigheid af te maken moet hij handwerk verrichten, niets kan hij voortbren gen dat eenige kunstwaarde bezit moet hij geestig werk doen, veel slechter nog zal het er toe gaan, want alle denkkracht is bij hem verdwe nen zijne gedachten zijn op hol, ze krioelen dooreen en onmogelijk is het hem ze in orde te rangschikken de denkbeelden, 't zij wetenschappe lijke ol politieke die hij koestert, ver duisteren allengskens moeilijk is het hem de redenen nog op te geven waarom hij dit denkbeeld, die poli tieke gedachten aanneemt en de an dere verwerpt zijn geheugen, zijne memorie verdwijnt, hij herinnert zich niets meer van wat hij vroeger zei of schreef, stil aan wordt zijn brein als een mierennest, alles we melt er dooreen, htj beseft niet eens hoe het komt dat hij thans die kwes tie en thans gene verdedigd, hij zal heden als wit voordragen Vat hij gis teren als zwart afschilderde zijne ge dachten draaien, zooals men gewoon lijk zegt gelijk den wind en op polie- tiek gebied is hij een echte weerhaan. Zoo komt het dat men personen aantreft die van gezindheid verande ren zooals van kazak. De jenever heeft hunne denkkracht verstompt, ze weten niet meer wat ze doen en :t is hun dan ook te vergeven. Nos lecteurs savent que dans un ban quet donné a Huy a l'occasion des grandes manoeuvres, le ministre de la guerre a déclaré qu'il présenterait a la rentree des Chambres un projet de loi sur le service personnel. J'aipatienté assez longtemps, a-t- il déclaré maintenant je suis. a bout de patience. Puisque je suis ministre, je veux user de mes prérogatives. Je réussirai ou je succomberai. n Nous prévoyions dès lors que le pro jet de M. Brassine ne rencontrerait qu'un accueil médiocrement enthou siaste la droite, gnidée par M. Woes te, ne veut pas du service personnel, et la gauche a pour idéal la suppres sion de l'encasernement a long terme qui, avec ou sans service personnel, fait la base de notre régime militaire. Suivant VRscaut, journal de M. Co- remans, le ministre se refusera a sui- vre M. Brassine, qui n'aura dès lors qu'une chose a faire lancer son por tefeuille a la tête de ses collègues. ITEscaut lui signifie nettement que la droite n'acceptera pas le service per sonnel, et qu'elle n'adoptera que des mesures propres a conduire au volon- tariatil reconnait ce que M. Brassine niait au mois de Juin que l'augmen- tation de la rémunération des miliciens fut un premier pas vers le volontariat L'honorable ministre a accepté l'augmen- tation de la rémunération des miliciens et que nous pouvons, a bon droit, considérer cette réforme comme un acheminement vers l'adoption du volontariat. Voila au moins un fait certain sur lequel nous pouvons ta bier le reste ne sont que des suppositions et des projets en l'air. Voila M. Brassine averti de ce cöté. Le grand pontile, le pape laïc, M. Woeste, a parlé aussi. C'est la Revue générale qui nous apporte son opinion On sait, écrit-il, quelles sont les tendances de la droite elle veut fa- n voriser, étendre, faciliter le volonta- n riatsur ce point, je pense que Vaccord n est fait, n YiEscautnaturellement, est trans- porté au septième ciel par cette décla- ration. II s'écrie, dans un accès d'en- thousiasme assez légitime Impossible d'etre plus catégorique et le Meeting peut crier victoire et pousser un hourrah pour notre deputation, car c'est in- contestablement a elle que le pays doit ce succes inespéré. Nous disons inespéré, car qui ne se rap- pelle, qu'il y a quelques années, nos repré- sentants étaient seuls, a la Chambre, pour soutenir cette these. Qui ne se souvient des gorges chaudes qu'une certaine presse faisait a ce propos, et du ridicule dont elle cherchait a couvrir l'honorable M. Vanden Bemden. Tous ces lazzis ont disparu, toute cette opposition a fondu comme neige et un mi nistre d'Etat déclaré, devant la nation, que l'accord est fait sur le volontariat. C'est un succes considérable et cela prou- ve, une fois de plus, que celui qui persévère dans une idéé juste finit toujours par triom- pher. Honneur en soit rendu au banc d'Anvers En eflet, gloire au banc d'Anvers II a démontré qu'en persévérant dans une mauvaise cause, on finit par y rallier les gens pour qui les considéra- tions électorales ont seules du poids, et qui sacriflent volontiers l'intérêt du pays a une mesure qui leur parait ca pable de les maintenir sur la basane parlementaire. En tous cas, cette conversion de M. Woeste (et de bien d'autres) au volon tariat suffirait a démontrer, faute d'au tres indices, combien est populaire le système de l'encasernement,sanslequel les foudres de guerre qui ont conquis leurs galons sur les ronds-de-cuir du ministère déclarent impossible de for mer des soldats. Attendons-nous done a voir les feuil- les cléricales ouvrir une nouvelle cam pagne en faveur d'une armée recrutée uniquement par des engagements vo lontaires, quelque che'r que pareille armée doit coüter. Remarquons a ce propos que l'on aurait ,des volontaires a d'autant meilleur compte que la mi sère serait plus grande dans le pays, d'oü cette jolie conséquence que le gouvernement serait intéressé a main tenir la misère aussi intense que possi ble dans le pays afin que son armée lui coüte moins cher. Cette première im- H moralité organique suffirait a faire condamner le système. Faute de bons arguments pour étayer leur système et masquer leur préoccu- pation électorale, les journaux cléri- caux vont revenir aux citations em- pruntées a des hommes plus ou moin8 éminents citations soigneusement tronquées et triturées d'ailleurs, fai. sant souvent dire a leurs auteurs le contraire de ce qu'ils ont voulu dire. II en est une dont certaines feuillea cléricales ont fait grand état naguère Elle est empruntée a un afireux mé- créant, dont les ouvrages sont mis a l'index par la religion catholique, ce qui ne l'empêche pas, au contraire d'être un des hommes les plus remar- quables de notre temps. II s'agit de Taine. Les journaux cléricaux, a qui il est sans doute, par grace spéciale, permis de lire Tame comme il leur est permis dementir dans l'intérêt de leur parti ont cru y trouver une apologie du vo lontariat que voici L'armée (sous l'ancien régime) était un s exutoire par elle, le corps social se purgeait de ses humeurs malignes, de son mauvais sang trop chaud ou vicié. De cette facon, on utilisait, au profit de la société, la classe antisociale. Seulement,ce que les journaux, avec leur honnêteté habituelle, ont soigneu sement caché a leurs lecteurs, c'est u'entre les deux phrases ci-dessus, aine avait fait du volontariat de l'an cien régime un tableau que nos lec teurs nous sauront gré de leur mettre sous les y6ux A cette date (1788), quoique le métier de soldat fut l'un des plus bas et des plus mal famés, une carrière tarée, sans avan- cement et presque sans issue, on avajt une recrue moyennant 100 francs de pri- meet un pourboire ajoutez-y deux ou trois jours et nuits de ripaille au cabaret: cela indique l'espèce et la qualité des re- crues de fait, on n'en trouvait guère que parmi les hommes plus ou moins im- propres a la vie civile et domestique, in- capables de discipline spontanée et de travail suivi, aventuriers et déclassés, demi-barbares ou demi-chenapans les uns, fils de familie, jetés dans l'armée par un coup de tête; d'autres, apprmtis renvoyés ou domestiques sans place d'autres encore, anciens vagabonds et ra- i> massés dans les dépots de raendicité la plupart, ouvriers nomades, traineurs de rue, rel/ut des grandes villespresque tous gens sans aveu, bref, ce qu'il y avait de plus débauché, de plus ardent, de plus turbulent dans un peupJe ardent, turbu- lent et un peu débauché. Est-ce la le volontariat que rêvent les cléricaux On le croirait, d'après les procédés d'une partie de leur presse. Qu'on n'aille pas croire qu'il soit dans notre esprit d'appliquer aux vo lontaires de notre armée le tableau peu séduisant que trace Taine des volon taires de l'ancien régime. Actuellement, les volontaires sans prime (peu nombreux) qui font partie de notre armée, sont en général des jeunes gens de la bourgeoisie, entrés a l'armée par gout et non par racolage, et dont l'objectif, le plus souvent, est de devenir officiers. Tout au plus le ta bleau de Taine s'appliquerait-il, de l'avis des militaires eux-mêmes, aux volontaires a prime, aux remplagants. La mauvaise réputation (trop justifiée) de ceux-ci ne fait que trop clairement prévoir ee que serait une armée exclu sivement recrutée par l'appat de l'ar- gent et soumise a 1 encasernement con tinu et a long terme dont nos Ramol- lots se refusent a reconnaitre les grave3 inconvénients. On nous demandera peut-être ce que nous voulons. Ce que nous vonlons avant tout, c'est que les jeunes gens dont on a besoin a l'armée n'y soient retenus que le temps strictement nécessaire a leur éducation militaire. Et de l'avis d'officiers et de sous-officiers qui se sont réellement oc- cupés de l'instruction des recrues, six a buit mois suffiraient dans l'mfanterie du moins. Cela parait peu lorsqu'on se rapporte au temps actuel d'enea- sernementmaïs lorsqu'on fait le compte de toutes les corvées sans ré- sultat pour l'instruction militaire, de toutes les heures perdues a des occu pations saugrenues,on doit reconnaitre que cette évaluation de gens compé tents n'a rien d'exagérément réduit. Ce que nous voulons encore, c'est que l'armée ne forme plus une nation

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 2